Disclaimer : Le personnage n'est absolument pas à moi, d'ailleurs, c'est le principe de la fanfiction. Donc, celui-ci, et je ne dirais pas qui c'est, appartient, c'est bien connu, à J.K. Rowling, comme tous les personnages d'Harry Potter, d'ailleurs.
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Demain dès l'aube
Demain dès l'aube
Mais pourquoi ces mots lui trottaient-ils dans la tête ? Cherchaient-ils à l'aider ? Qu'avaient-ils donc de si particulier ? Pourquoi ne parvenait-il pas à s'en détacher ?
Demain dès l'aube
Il avait entendu quelqu'un les prononcer, ces mots. Il ne savait plus qui, il ne savait plus où, ni quand, et il savait encore moins pourquoi. Il se souvenait juste des mots. Et de ceux qui les suivaient.
Demain dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne
A l'heure où blanchit la campagne ? Il ne l'avait jamais vu blanchir, lui, la campagne. Juste rougir et se teinter de sang. Il ne l'avait jamais vu paisible, la campagne. Juste la guerre, la douleur et le spectre de la mort. La bataille avait été plongée dans le sang et l'horreur.
Je partirai
Et lui aussi, il partait. Sa famille morte, lui parti, le monde serait à jamais débarrassé. Personne ne le regretterait de toute façon. Il le savait. Et ça lui brisait le cœur, à lui, petit garçon trop vite grandi, à l'enfance bercée par l'indifférence et les faux-semblants.
Vois-tu, je sais que tu m'attends
Lui, en revanche, savait pertinemment que personne ne l'attendait. Qui aurait voulut l'attendre, de tout façon ? De tous ses 'amis', qui s'était vraiment intéressé à lui ? Personne. Tous regardaient son apparence, son argent et son nom. Son nom. Il devait en être fier, lui avait-on dit. Il n'y parvenait pas. Son nom lui avait volé sa liberté. Il était seul, cherchant une sortie inexistante, au beau milieu d'une foule immense de personnes inconnues et hypocrites.
J'irai...
Où ? Et où était-il, d'abord, l'enfant solitaire ? Plongé dans les méandre de son esprit, tentant désespérément de se raccrocher à ces mots qu'il ne parvenait plus à attraper et à comprendre.
J'irai...
Où irait-il ? Personne ne pouvait plus le lui dire. Il avait peur, l'enfant. Peur. Parce qu'il ne savait plus où aller, que faire. Il y avait toujours eu quelqu'un pour lui tracer un chemin, une voie à suivre, pour lui dicter ses actes et la façon dont il devait penser. Et à présent plus personne. Les morts ne parlent pas.
Il ne savait plus. Il n'arrivait plus à penser. Tout se mélangeait dans sa tête. Les mots qui l'avaient aidé s'éloignaient, se réfugiaient au fond de son esprit, s'échappaient hors de sa portée. Ils l'abandonnaient seul à sa détresse.
Alors une larme coula sur la joue de l'enfant. Il s'en allait. Portant une main à son visage, il essuya doucement la goutte étincelante.
Un Malfoy ne pleure pas.
