Voici la première fanficion que je poste sur ce site ! Enfin ! Bon, je ne peux pas dire que cette fanfiction est la mienne, puisque ce n'est que la traduction française de 'r9kElsa Is Suffering' d'AnonElsa sur FictionPress. Et ma première traduction de surcroît.
Je dois dire que je suis littéralement tombée amoureuse de cette fic, et que j'ai tout de suite voulu la traduire dans la langue de Molière.
A tous ceux qui l'auraient déjà lue en anglais, j'espère que cette traduction ne vous décevra pas, et je souhaite bonne lecture aux non-initiés.
Dans tous les cas, n'hésitez pas à me faire des remarques/commentaire/critiques sur la traduction ou quoi que ce soit d'autre (je dois bien avouer avoir bien galéré à certains moments, alors dites-moi si vous trouvez certains passages un peu confus).
J'essaierai de poster un chapitre par semaine, mais il y aura peut-être des moments d'attente, dus à mes études (avec le Bac à la fin de l'année, c'est pas le moment de merder !). Mais je n'abandonnerai en aucun cas la poursuite de cette traduction.
Sur ce, bonne lecture !
"Bon Dieu. Putain d'abrutis," marmonna Elsa, secouant la tête d'incrédulité alors qu'elle appuyait rageusement sur les touches Ctrl et W, un bol vide remuant légèrement alors que le bureau tremblait. « Depuis quand ce site est-il devenu plein de pédés ? »
Un léger bruit sur la porte attira son attention loin de l'écran qui éclairait son visage de sa froide lueur. "Quoi ?!" répondit-elle brusquement d'un ton excédé, son humeur acerbe renforcée par l'interruption importune.
"Hey," entra la douce voix de sa sœur, légèrement assourdie par la barrière de bois. "C'est seulement moi." Une pause. "Je peux entrer ?"
Bien joué, crétine. Elsa ferma les yeux, soupirant fortement, regrettant immédiatement la méchanceté injustifiée qu'elle avait adressée à sa cadette. Elle essaya de paraître un petit peu plus engageante. "Ouais, okay, bien." Mieux. "Mais je suis occupée alors je peux pas te parler." Putain. Tu peux pas être gentille avec elle pendant seulement une seconde ? Elle ouvrit les yeux et se frappa le front avec sa main.
La porte grinça alors que sa sœur l'ouvrait doucement, se glissant à travers l'écart, avant de la pousser pour la refermer derrière elle. Anna s'arrêta un moment, alors que ses yeux s'ajustaient à la chambre sombre, mais elle ne dit rien. Elsa lui en était reconnaissante. Sa mère semblait penser que l'aînée était aveugle ou avait de sérieux problèmes de mémoire, donc elle éprouvait le besoin de commenter l'obscurité à chaque fois qu'elle entrait. Cela servait uniquement à rappeler à Elsa combien elle était différente du reste de la famille.
Anna marcha soigneusement autour d'une pile de livres en désordre alors qu'elle se déplaçait pour s'asseoir sur le lit. Elsa la regarda alors qu'elle ramassait un jouet en peluche Lokhlass du sol. "Hey, est-ce que c'est un Pokémon ?" dit-elle, avec impatience, caressant la douce matière de la tête d'une main délicate. Elle adressa un petit sourire à l'aînée qui fit bondir le cœur d'Elsa. "Il est vraiment mignon. Quel est son nom ?"
"Lokhlass," répondit Elsa. "C'est un type eau de la première génération. Je ne l'ai vraiment jamais utilisé que comme bateau avec Surf, depuis que j'ai un autre type glace – Artikodin – dans ma partie que j'utilise dans les combats contre les champions d'arène. De meilleures stats, ce qui va évidemment rendre les attaques comme Laser Glace et Blizzard…plus…effectives…" finit-elle, sa voix décroissant, rougissant alors qu'elle réalisait combien de stupidités sortaient de sa bouche. Anna se fout complètement de tout ça, espèce d'idiote. Sa connaissance de Pokémon s'arrête à être capable de reconnaitre ce putain d'ignoble Pikachu.
Pourtant elle était là, assise sur le lit, les doigts jouant distraitement avec le jouet en peluche, un doux regard sur le visage alors qu'elle essayait de suivre le rythme de pensée de sa sœur. "Ah, cool," elle rit discrètement à sa propre blague. "Ça a l'air d'être un genre de jeu pour des gens vraiment intelligents. J'y serai probablement terrible," dit-elle, haussant les épaules. Elle adressa à Elsa un sourire éclatant, "Alors je parie que t'es une experte. Tu es super forte à tous ces trucs de logique."
Un millier de réponses s'agitèrent dans la tête d'Elsa.
Tu ne pourrais jamais être terrible à quoi que ce soit.
Je pourrai te montrer comment jouer.
Tu es sacrément plus mignonne que ce Lapras.
Pourquoi es-tu si gentille envers moi ?
Mais elle resta seulement assise comme une idiote, à ne rien dire.
Terrifiée de laisser échapper quelque chose d'autre de stupide, elle se retourna seulement vers son écran, fermant les yeux avec remords lorsqu'elle entendit Anna soupirer légèrement.
Elle était déchirée entre vouloir que la jeune fille sorte alors elle pourrait se vautrer dans son apitoiement sur soi-même à ne même pas être capable de parler normalement avec sa propre sœur, et souhaiter qu'Anna reste pour toujours.
Elsa l'entendit prendre un livre dans la pile sur le sol. "Batgirl," dit-elle avec intrique. "Ça a l'air assez intéressant." Une tentative de question, "Est… est-elle ta super-héroïne préférée ?"
Oui.
"Non."
Menteuse. Barbara Gordon était intelligente, drôle, gentille et ridiculement attirante. Et rousse. Évidemment qu'elle était la favorite d'Elsa.
"Oh, eh bien elle semble assez chouette." Elsa entendit sa sœur bouger sur le lit. "Je peux le lire ?"
Ne se détournant pas de son écran, l'aînée répondit. "Ouais, bien. Fais-le en silence."
Comme ça je ne ferai pas encore accidentellement l'imbécile en essayant de te raconter l'histoire de la vie de Bab. Elle serra la mâchoire. Anna ne dit rien en réponse, et Elsa l'entendit s'installer dans les coussins au sommet du lit, le bruit d'une page étant la seule indication qu'elle avait ouvert le livre.
Ne bougeant pas, fixant son écran, Elsa était tenté de se frapper la tête. Sa sœur avait clairement choisi de se soumettre à l'air lourd et à l'environnement déprimant de la chambre d'Elsa juste pour parler à son aînée. Et maintenant tu es une vraie connasse à ce propos, mais elle est quand même contente de simplement être à côté de ton cul désolé.
Elle ne méritait pas ce genre d'affection. Pas de quelqu'un d'aussi beau et gentil et attentionné que sa petite sœur.
Elsa sentit des larmes brûler derrière ses yeux. Ne voulant pas laisser Anna la voir pleurer ou être forcée d'expliquer ce qui n'allait pas, elle parla avec un ton plus dur qu'elle ne le voulait, "Tu vas lire tout ce truc ici ? J'ai des choses à faire." Doux Jésus. Poignarde-la dans le cœur la prochaine fois, espèce de trou du cul.
"Désolée," Une timide excuse. "Je n'avais pas réalisé que cela te dérangeait." Ça ne l'est pas. Reste. Un bruissement de draps alors qu'elle se glissait hors du lit. "Um, Je peux aller lire dans ma chambre." Sa voix était lourde. "Merci…de me laisse te l'emprunter, je veux dire." Je te jure, si tu l'as fait pleurer.
Elle entendit de légers pas alors qu'Anna s'avançait à travers le tapis pour se tenir derrière elle. Elsa ne bougea pas. Elle pût difficilement respirer lorsqu'elle sentit une chaude, douce main sur son épaule, la serrant doucement. "Je t'aime. Dors bien," chuchota-t-elle, et ensuite elle se dirigeait vers la porte.
Une douce brise alors qu'elle l'ouvrait, se posant dans le seuil, comme si elle espérait une réponse. Dis quelque chose. Dis-lui que tu l'aime. C'est pas si compliqué.
Comme rien n'était imminent, Anna s'échappa, le loquet fermé cliquant derrière elle.
Elsa abaissa sa tête dans ses mains. "Je t'aime aussi", souffla-t-elle. "Tellement."
