Jeu chapitre 1
Le jeu du loup-garou
J'étais partie pour écrire la fin de l'hôtel Plazza quand j'ai regardé par la fenêtre et j'ai vu un loup-garou. Ca m'a assez déconcerté sur le moment, puis ça m'a donné une idée. Alors, en attendant la fin de Plazza, voilà…le jeu du loup-garou.
Auteure : Fyl
Disclamer : comme d'habitude
Résumé : John fait découvrir à Sherlock le jeu du loup-garou lorsqu'il s'ennuie.
« Aujourd'hui –ou plutôt ce soir- est une soirée maudite. » Déclara Sherlock.
John ne prêta pas attention aux plaintes incessantes du brun –allongé dans le canapé, en pyjama- et s'occupa plutôt du problème suivant : qu'allaient-ils manger ce soir ?
« John ? Arrête de te préoccuper de ton estomac. J'ai dit que… »
« Oui, je sais, il fait chaud, il est 20h00 et il fait beau dehors, pas de meurtres, pas de familles en larmes qui ont perdus un proche assassiné par un psychopathe, c'est vraiment triste. »
« Ne sois pas si désobligeant. Depuis que tu sors avec Lestrade… »
« Greg. Il s'appelle Greg. »
« Il ne s'appelait pas comme ça avant. »
John laissa tomber ses recherches alimentaires (propres à la consommation, je précise) et se retourna vers Sherlock.
« Ha oui ? Et il s'appelait comment, avant ? »
« Gérard. »
Sous le choc, le blond pouffa de rire.
« Gérard ? Mais qu'est-ce que tu… »
« Jim me l'a dit. Je lui avais demandé de faire des recherches sur lui, et il s'est avéré que Gérard Lestrade appréciait beaucoup les plages de Nice, avant. Il s'y promenait en short avec un pince-nez. Et oui, Gérard est bel et bien…français.»
John mordit les lèvres pour ne pas rire (ou pleurer, il ne savait pas trop.) Au fond de lui, il s'inquiétait vraiment. Sherlock parlait beaucoup, souvent pour raconter n'importe quoi, agissait peu, se plaignait de sa nouvelle relation avec Greg mais semblait l'admirer. En somme, exactement le contraire de ce qu'il est habituellement.
John s'avança et s'accroupi en face du brun, de sorte qu'il puisse le regarder dans les yeux.
« Tu envoi beaucoup de sms à Moriarty, en ce moment. »
« Quel est le rapport ? »
Le blond se passa une main dans les cheveux. Ce qu'il s'apprêtait à dire allait lui coûter beaucoup, mais entre ça et voir Sherlock devenir idiot, il n'avait pas le choix.
« Ecoute, tu sais à quel point je déteste Moriarty, mais s'il se trouve que…c'est la seule personne…Je veux dire, à qui tu pourrais, éventuellement, sortir, tu peux le faire. Au mieux, il passera plus de temps avec toi qu'à élaborer des projets pour nous tuer. Au pire, si ça tourne mal, je demanderais à Mycroft de réagir.»
Le brun lui lança un regard très intense, du genre « je sais que tu es mon ainé, que je suis plus intelligent que toi mais je sais aussi que tu es plus débrouillard que moi en relation amoureuse et je te remercie du fait que tu t'inquiètes pour moi ». Regard vite remballé par ses paroles :
« Va te faire foutre. »
Bientôt suivies par :
« Je m'ennuie. »
John soupira pour la millionième de milliard de fois aujourd'hui, et il chercha autour de lui quelque chose, n'importe quoi pour le faire se calmer, quand, voyant dans un meuble qui était sensé lui appartenir, il dit :
« Tu connais le jeu du loup-garou ? »
…
…
….
« C'est ridicule, John. Je ne vais pas me mettre à jouer à des jeux pour gamins. »
« Allons, Sherlock » gronda gentiment madame Hudson, « détendez-vous, un peu. Cela vous fera du bien, de penser à autre chose qu'à des histoires de meurtres, de coupable et d'assassins. »
Puis la vieille dame eu un doute.
« John, quel est le but du jeu ? »
« Il faut trouver les loups qui ont dévorés sauvagement des villageois pendant la nuit. »
Sherlock ricana.
«Hum…De toute façon, Sherlock, » reprit madame Hudson, « vous me devez beaucoup en réparation de cet étage. Je vous rappelle que vous l'avez détruit partiellement à maintes reprises. Donc vous voudriez bien me faire ce plaisir ? »
Le brun faisait beaucoup moins le malin.
John vira sans remords les préparations de Sherlock sur leur prétendue table de cuisine et la plaça au centre de leur salon. Il y ajouta autour toutes les chaises qu'il y avait chez eux et celles des appartements de madame Hudson.
« On ne joue pas qu'à trois ? » Demanda Sherlock, qui s'était installé de mauvaise grâce sur la chaise la plus éloignée des autres.
« On ne peut pas jouer à trois à ce jeu. J'ai déjà appelé Greg… »
« Tu veux dire Gérard. »
« Arrête, c'est puéril ! Je disais Greg, Molly, Anderson et Donovan… »
« Pourquoi eux ? Ils ne sont pas nos amis, que je sache ! »
« Sache seulement qu'on a besoin d'eux pour remplir les rangs ! Il y a aussi Mycroft qui devrait arriver… »
« Seigneur… »
« Et enfin, Moriarty et Sebastian. »
Sherlock vira au bleu avant de passer au rouge, ce qui donna un magnifique magenta au final.
« Pardon ? »
« Tu sais que depuis que je connais Sebastian, je parle beaucoup avec lui. On se ressemble vraiment tout les deux ! Bref, je voulais l'inviter, et j'ai pensé que ça serait une bonne occasion pour que tu déclares ta flamme à tu-sais-qui. »
« Ce n'étais absolument pas nécessaire, John. »
Sherlock se releva et affronta de toute sa hauteur son meilleur ami, qui disposait des bougies.
« Je n'ai besoin de rien ni de personne pour me conseiller, ou m'aider dans mes futures relations amoureuses. »
Un grand sourire barra le visage du blond.
« Tu comptes donc avoir une relation amoureuse avec lui! Hourra ! »
« Qui comptes avoir une relation amoureuse ? »
Greg venait de passer la porte, suivi de Molly.
« Bonsoir mon amour ! »
John embrassa Greg langoureusement tandis que Molly, assez embarrassée, se tourna vers Sherlock.
« Ho heu…bonsoir Sherlock…Vous êtes en pyjama ? C'est très bien, très… »
Sherlock gémit de colère et se précipita dans sa chambre. Il n'allait sûrement pas se présenter devant Jim en pyjama. Mais il n'allait pas non plus mettre un costume ? Si ?
Il n'avait que comme vêtement des chemises et des pantalons noirs, et même si cela était mieux qu'être en chemise de nuit, c'était un peu trop cérémonial, ou même tendu pour une soirée de jeu !
« Et puis merde, j'ai pas le choix. »
Il réapparut donc en chemise et pantalon noir, dans le salon où Greg et Molly s'étaient installés et où John accueillait Donovan et Anderson.
« Ho, vous sortez quelque part Sherlock ? » demanda Molly, surprise de la tenue du brun. « Vous allez…à…un…enterrement, peut-être ? »
« Tant mieux, on n'aura pas à le supporter » cracha Donovan.
« Du calme, s'il vous plait, on est sensé s'amuser » intervint John. Il lança un sourire de l'homme pleinement amoureux et épanoui vers Greg. « Tout va bien se passer, okay ? »
