C'est la première histoire que je poste ici, n'hésitez pas, après votre lecture, de laisser un avis. Je m'excuse d'avance des fautes d'orthographe et de grammaire.

C'est un (assez court) One-Shot sur Drago Malefoy, se passant à la fin de la bataille de Poudlard.

J'ai toujours détesté la pluie...

J'ai toujours détesté la pluie et les gouttes qui tombent sous mes yeux ne change pas mon ressenti. Combien de mots peuvent la décrire? Grise. Sombre. Régulière. Sans sentiment.

Mes habits sont trempés et je tremble de froid mais mes yeux ne veulent pas partir, ils sont toujours fixés vers le parapluie rouge d'un Moldu, rouge comme le sang, rouge comme le sang d'un meurtre.

Des images me reviennent. Des cris, des sons me traversent la tête. Enfin, mes yeux se tournent vers le ciel voulant chasser ses souvenirs affreux.

Je n'ai tué qu'une fois dans ma vie et cette seule fois me suffit. Les hurlements de la victime tourmente mes cauchemars, son sang me hante chaque nuit. J'entend encore les supplications d'arrêter l'Endoloris que je lui avait lancé et du silence qui venait derrière, un silence lourd, pesant sur mes épaules maintenant coupable. Car oui, je me sentait coupable, coupable d'avoir tué, coupable d'avoir enlevé une vie à un innocent, et tout cela pour quoi? Pour une foutue marque me ralliant obligatoirement à l'armée des ténèbres. Plutôt une malédiction, oui. On ne me juge maintenant que par cette dernière, on me méprise, on m'insulte, on m'ignore parce que je n'ai pas choisi le bon camps. Mais avais-je le choix? Sûrement, on a toujours le choix mais j'ai choisi la voix de la facilité, de la lâcheté mais peut-être serais-je mort à l'heure qu'il est si j'avais pu réussir à dire "non". De bons vieux "Endoloris" au moment on ne s'y attendrais pas jusqu'à la mort comme je l'ai si bien fait au pauvre innocent, je reconnaîtrais bien les techniques de mon très cher père. C'est déjà un miracle que je ne sois pas à Akzaban mais après tout n'est ce pas mieux pour moi.

Les Moldues marchent autour de moi sans m'apercevoir, je suis invisible pour eux, je ne suis juste qu'une personne comme les autres, mais aux yeux des sorciers, c'est différent. J'envie la vie du Trio d'Or, ils sont félicités, acclamés, aimés. Depuis la mort de ma mère, une des seule personne que j'appréciais réellement. Je me sens seul. Vide. Poignardé. Sans aucune ambition pour vivre.

Je n'ai plus rien pour m'attacher à la vie, combien de temps me restera-t-il avant de mettre fin à mes jours? Combien de temps réussirai-je à tenir de la solitude?

Je marche sans savoir où aller, espérant voir un signe du destin pour me guider. Je m'arrête enfin devant une pharmacie et me décide d'y entrer. Il ne me reste plus qu'à trouver à lieu tranquille pour mourir tranquillement. Une mort rapide et indolore ne serait pas assez cruel pour tout les actes que j'ai commis. J'y ressort finalement sans rien acheter n'ayant pas le courage. Un lâche, voilà ce je suis. Je mérite bien ma place à Serpentard. Je n'ai fait que fuir dans la vie, fuir devant le danger au lieu de le combattre, une grande qualité de ma maison, je n'ai pas pu tomber mieux.

Je continue à marcher, mon regard fixant mes chaussures, sans voir les passants qui passent.

Finalement, je bouscule une jeune femme et lui tend mécaniquement ma main:

"Désolé, dis-je d'une voix lasse.

-Ce n'est rien."

Je la regarde enfin dans les yeux. Son visage est mince et parsemé par-ci par-là de mèches brunes. Le reste de ses cheveux sont accrochés en chignon sur sa tête où perlé des gouttes d'eau comme des perles de nacre. Ses yeux châtains me regardent fixement et la jeune femme me tend enfin, sa main gantée:

"Je me présente: Astoria Greengrass.

-Drago Malefoy."