Ohayo minaa ! Je suis Aeryane, et je viens poster un Two-Shot dans le fandom de Durarara! (enfin au moins la première partie). :3 Donc, j'ai beaucoup de mises en garde à vous faire, mais tout d'abord...
Drrr! ne m'appartient pas, bouhouhou...
C'est un IzayaxKidaxMikado (ouéééé bizaaaarre)
En Romance et Angst (ouuuuh :o)
UA
OOC
YAOIIII
Rating T, pour langage, violence, mention de viol. Voire viol tout court, mais pas dans cette partie-là.
C'est plutôt poétique (j'aime faire dans le plutôt poétique), et même si on ne dirait pas trop, il y aura quand même un Happy-End. Si on me le demande, je posterais la suite, et si on me le demande aussi, je vous donnerais un bonus sur leur rencontre, beaucoup plus soft que ça. Pour faire plaisir. Et parce que j'ai le temps.
Bon, je crois que j'ai fait le tour, alors...
Enjoy !
Us
Première Partie :
« Je ne suis pas loin, mais trop loin. Beaucoup trop loin… »
Masaomi Kida était quelqu'un de jovial, énergique, confiant, éperdu d'amour, et disons-le franchement, toujours en manque de sexe [ça commence magnifiquement bien]. Mais depuis quelques semaines, même lui s'inquiétait. Oui, il s'inquiétait, alors qu'il se hasardait dans les rues sales des quartiers les moins recommandables d'Ikebukuro, en pleine nuit –même s'il n'était que 22h–, marchant avec une légèreté feinte devant l'un de ses compagnons, le plus mignon, fragile… et jeune. Bien que son Mika-chan soit né en mars et lui en juin, il était toujours considéré comme le plus jeune, autant par lui que par leur troisième, mais pas leur moindre, compagnon.
Troisième compagnon qui était à l'origine de son actuelle inquiétude. Kida s'arrêta lentement, regardant les pavés miteux. Mikado posa doucement sa main sur l'épaule de l'autre, l'obligeant à plonger dans ses orbes bleutées, brillant d'un amour inconditionnel et innocent. Le blond inspira profondément, puis sourit tristement à son brun. L'envie de pleurer était si forte en cet instant que ses yeux mordorés luisaient de larmes contenues. Mikado l'attira contre lui dans une étreinte réconfortante.
« — Chut… Tu n'as pas à pleurer, ni à t'inquiéter, lui chuchotait-il à l'oreille, alors que le blond enfouissait son visage dans le cou de son ami, retenant ses sanglots. »
Mikado Ryūgamine ne frémit pas à ce contact, contrairement à son habitude, où il se dégageait en rougissant, hurlant au pervers, et fuyant s'enfermer dans sa chambre… ou plutôt leur chambre, où flânait souvent leur troisième amant, et finissait souvent par céder à son aîné, puis vite rejoins par leur nymphomane personnel, hurlant que faire ça sans lui était inadmissible. Mikado se retrouvait souvent entre les deux comparses, et été autant contenté qu'il avait mal au cul, et c'est pourquoi le lendemain matin alors qu'il n'avait pas pu étudier la veille, il hurlait après l'un ou l'autre, courant après l'un, riant aux éclats, ou grondant l'autre, qui l'attirait plutôt dans un doux baiser, cherchant à le faire taire. À la réflexion, ça faisait beaucoup d'hurlements.
Ses yeux se voilèrent aussi en se remémorant leur ténébreux compagnon. Il battit brusquement des paupières. Non, il y avait toujours de l'espoir. Toujours. C'est pourquoi depuis des heures, ils arpentaient les rues et ruelles, à la recherche d'un manteau noir bordé de fourrure claire. Mais cela faisait longtemps qu'ils l'avaient perdu, et qu'ils s'étaient perdus, au fin fond des quartiers mal famés, peu connus d'eux. Le jeune étudiant en médecine tenta de s'extraire de ses souvenirs pour ne pas se remémorer ce qui les avait menés là, mais il était trop tard.
« — Dit, Mika-chan…
— Oui Kida-kun ?
— Toi aussi tu as remarqué pour Izaya-kun, n'est-ce pas ? affirma plutôt que demanda le blond, négligemment allongé sur la table de la cuisine, suivant des yeux le brun s'affairant à préparer le repas du soir. »
Je suspendis un instant mes gestes, puis repris la lourde besogne qu'était l'épluchage de pommes de terre. Je fis semblant de ne pas avoir entendu, lui demandant de répéter. Bien entendu que j'avais remarqué. J'avais même posé des questions au principal concerné, inquiet, priant pour qu'il n'ait pas de problèmes. Mais il avait simplement esquivé, prétextant que je me faisais des idées. J'avais laissé tomber. Sauf que maintenant, Kida aussi avait des soupçons. Je finis par me tourner vers lui, qui s'était félinement placé dans mon dos, me retrouvant donc juste devant lui. Je détestais lorsqu'il faisait cela, mais en même temps j'adorais. Son beau regard légèrement sauvage était pour une fois sérieux. Je le contemplais quelques temps, avant de souffler en signe de reddition.
« — Oui, bien sûr, murmurais-je en fixant un point derrière l'épaule de l'autre, ne voulant pas voir ces fins traits se tordre, de douleur ou de colère, il doutait entre les deux sentiments.
— Je le savais ! gronda-t-il avec hargne, se détournant déjà pour aller « discuter » avec le sujet de sa colère.
— Non, Masaomi, tu n'iras pas encore foutre le bordel ! m'exclamais-je, le faisant automatiquement s'arrêter. »
Je savais bien que c'était presque du chantage affectif que je faisais là, puisque je ne l'appelais que très rarement par son prénom, mais aux grands maux les grands remèdes. Et il adorait quand je le faisais, quand je me laissais aller à une telle familiarité, ainsi que quand je jurais. Mais il savait aussi que cela voulait dire qu'il avait intérêt à l'écouter. Grand intérêt. Je pris une grande inspiration tremblante.
« — Écoute, on ne sait pas ce qu'il se passe, commençais-je, le faisant taire d'un regard alors qu'il allait encore avancer des idées contre-productives, alors je propose que puisqu'il refuse de nous dire pourquoi il rentre si tard depuis des semaines, nous allons… le suivre. »
Mikado se reprit lorsque l'autre, si hargneux quelques heures auparavant et maintenant une loque humaine, s'éloigna d'un pas pour lui adresser un pauvre sourire. Ils continuèrent leur route.
Izaya Orihara était un génie, sans aucun conteste. Il savait tout faire, il savait tout, tout simplement. Il n'était juste pas très doué sur le plan affectif. Et malgré son diplôme en psychologie, en dépit d'avoir été le major de sa promotion, sans compter sur sa mythique clairvoyance, il ne vu rien venir. Rien du tout. Pas même un petit indice. Lui si froid et si fier, était tombé amoureux de ses deux autres amants, alors qu'il voulait à la base se servir d'eux comme cobayes pour sa thèse brillantissime sur les fantasmes humains. Fantasmes de chiens, non merci.
Il mit du temps à l'accepter. Beaucoup de temps. Des semaines. Il s'était éloigné des deux autres, sans s'en rendre réellement compte. Il avait demandé au départ à son ami Shinra, maître de médecine de son petit brun, si à son avis il aimait le Ryūgamine. Shinra avait doucement souri, et répondu sans hésitation un simple oui. Izaya était rentré à leur appartement troublé, sans même faire attention au chemin qu'il empruntait, perturbé. « Son plan génialissime était-il en train de tomber à l'eau ? », se demandait-il avec effroi.
Ce soir-là, il rentra encore plus tard, aux alentours de deux heures du matin. Ses deux amants étaient déjà endormis, n'ayant pas pu l'attendre aussi longtemps. Il sourit avec tendresse, et tendit la main pour replacer une mèche rebelle de son Masa-kun [c'est étrange avec son prénom, 'pas l'habitude]. Mais il suspendit son geste avec stupeur. Tendre, lui ? Non, il n'était pas tendre. Pas du tout, même. Il était manipulateur, profiteur, inaccessible, insensible…
C'est ce qu'il se répétait comme un mantra, alors qu'il ressortait en coup de vent, courant dans les rues désertes et glaciales. Il aurait aimé être comme ces rues. Mais pourtant son cœur était empli d'une chaleur lui étant jusqu'alors étranger, chaleur devenant insupportable, lourde, au fur et à mesure que sa course l'emportait loin d'eux… loin de ses sentiments inavouables.
Cette nuit-là, et les trois nuits suivantes, le brun ténébreux écuma pubs, bars, discothèques, squares, retombant dans les ténèbres qu'il avait quitté des années auparavant, mais tout était bon pour oublier. Drogues, alcools, ou tout simplement nicotine, il finit par effacer quelque peu la lourde ancre pesant dans son cœur. Il avait déjà fait une overdose, et avait aussi cuvé en cellule de dégrisement au commissariat du coin, où travaillait Celty, la compagne de Shinra.
Celty étant capitaine de brigade [oui, c'est au pif, ne m'en voulez pas], elle obtenu de le laisser à l'écart des autres ivrognes, et chassa ses subalternes traînant non loin. Longuement, elle resta ainsi à le fixer, alors qu'il contemplait le mur nu à l'opposé de l'officier, semblant bouder. Mais il finit par se tourner vers elle avec résignation.
Elle savait ce qu'il avait demandé à Shinra. Il savait qu'elle était au courant de son petit secret. Et cela l'exaspérait. Pourtant il savait aussi qu'elle était de bon conseil, et douée d'une patience redoutable, très utile lors des interrogatoires qu'elle mène. Alors il lui fit un petit sourire, aussi petit que les miettes de son cœur, accompagné d'un regard résigné, comme le laisse deviner son attitude.
« — Je suis foutu, hein ? lança-t-il sans attendre vraiment de réponse. »
Celty sourit avec douceur et hocha la tête, ne disant rien. Il n'y avait rien à dire. Izaya était un génie, après tout. Alors il avait compris. Cette nuit-là, et la nuit suivante, il rentra à leur home sweet home de bonne heure, n'ayant pas passé plus de temps que nécessaire à son bureau, s'éclipsant dans le dos de sa secrétaire.
Pourtant alors, Mikado avait déjà des soupçons, dont il lui fit part. Et Izaya avait été lâche. Il aurait pu, il aurait dû lui dire, pour la première fois depuis le début de leur relation à trois… qu'il l'aimait. Mais non, à la place il ne fit que démentir, et fuir, autant malhonnête avec son cadet, autant malhonnête avec lui-même.
Et la lune, haut dans le ciel, le revit arpenter les rues sous sa douce lumière, le couvant de son chaste regard blanc, éclairant son chemin. Cette nuit aussi, il se perdit un peu plus. Et alors qu'il divaguait, il se dit que au moins, il n'aimait que l'étudiant. Kida n'était pas compté dans sa folie, pensait-il naïvement, riant à gorge déployée, perdu entre son sang et ses larmes.
Orihara n'avait pas toujours été blanc comme neige, pur et innocent. Il ne l'a jamais réellement été. Et noyé dans une puissante mélancolie mêlée à un fort alcool, il rechuta. Son cher couteau reprit du service, s'imprégnant de rouge, dégoulinant au sol. Il ne sait combien de temps il a tué, tué des humains inutiles, vivant dans les rues, se nourrissant de rats et de poubelles, ceux qu'il dédaignait, et dans l'instant, haïssait.
Puis une poigne forte retenu un énième geste mortel. Grognant de rage, insatisfait, il frappa son adversaire qui ne broncha pas, l'assommant sans plus de divergences. Des heures plus tard, il se réveilla, calmé, sur une table de billard, une poche de glace à son front. Il était en sueur, la respiration tremblante.
« — Tiens, la belle au bois dormant est réveillée, se moqua gentiment une voix bien connue de lui.
— Shizuo…? Qu'est-ce que je fous là… grogna-t-il, la bouche pâteuse, cherchant à se relever.
— Oh là, tout doux Izaya. Shinra t'a administré des calmants, et il a bien spécifié que tu ne devais pas te lever sous aucun prétexte, prévint le grand blond en le rallongeant doucement.
— Shinra…? Des calmants ? Qu'est-ce que… Shizuo, qu'est-ce que j'ai encore fait ? »
Le barman le regarda avec pitié, et le brun ferma douloureusement ses paupières. Le plus grand posa une main compatissante sur l'épaule de son ami, qui se permit de sangloter silencieusement, pour une fois. Des heures plus tard, Izaya se releva, abattu. Et il lui demanda, lui qui lui avait présenté son petit blond, il lui posa la question.
« — Shizuo… Est-ce que j'aime Masaomi [encore ce prénom QAQ] ? demanda-t-il d'une petite voix, ayant peur plus que tout de la réponse. »
Son vieil ami l'observa, longuement, et s'assit à ses côtés, le prenant dans ses bras.
« — As-tu vraiment besoin que je te le confirme, dobe ? répondit-il en souriant.
— Te-Teme, chuchota le brun en pleurant, encore. »
Cette nuit-là, il rentra. Et il n'hésita pas à replacer la mèche rebelle de Kida, avec toute la tendresse qu'il avait. Cette nuit-là, il versa encore et encore des larmes, soulagé. Cette nuit-là, il embrassa ses deux compagnons sans penser à l'avancement de sa thèse, juste par amour. Et cette nuit-là, il se promit d'arrêter.
Pendant deux longues semaines, il parcourut inlassablement toutes les rues d'Ikebukuro, jusqu'au soir où Kida et Mikado s'aventurèrent dehors, à sa poursuite. Il passait de commerces légaux en commerces illégaux, de commissariats en gangs, de banquiers en dealeurs. Avec l'aide de ses vieux amis, il redevenait blanc comme neige. Il redevenait humain, pour ses deux amants.
Ce soir, il s'était dit que c'était le dernier, et il allait régler ses ultimes comptes avec le plus puissant gang de la ville, les Dollars [je rappelle que c'est un UA, et Mikado est un simple étudiant, comme Kida est un simple nymphomane]. Après, il irait voir Shinra pour compléter son traitement contre sa folie meurtrière ayant fait beaucoup de victimes, quelques semaines auparavant. Il voulait que tout soit parfait pour eux.
C'est donc serein qu'il s'était enfoncé dans le plus infâme des quartiers d'Ikebukuro. Mais Kida et Mikado étaient là bien avant. Il n'était pas loin, mais trop loin. Beaucoup trop loin…
Masaomi Kida n'aurait jamais pensé mourir ainsi. Un énième coup atterrit sur sa joue, tuméfiant toujours plus son visage couvert de sang. Il ne pouvait plus bouger, ne serait-ce que le petit doigt. Il était simplement douleur. La douleur était partout en lui. Sa vue était brouillée par le sang, et ses oreilles bourdonnaient, mais pourtant il entendait encore les hurlements. Son cher petit Mikado hurlait toujours, et Kida se demanda, vide, depuis quand il hurlait. Avait-il hurlé, lui ? Non, sûrement pas. Mais il ne se faisait pas non plus violer depuis ce qu'il semblait des heures.
Kida ne pleurait pas. Kida ne disait rien. Kida n'était rien. Kida restait encore agenouillé, sans s'effondrer, pour Mikado. Tant que Mikado hurlerait, tant que les connards qui le souillaient seraient là, il tiendrait. Il tiendrait jusqu'à ce qu'Izaya arrive. Car il le savait, il viendrait. Il venait toujours. Et cet espoir le faisait garder la tête haute. Même si une ou deux de ses jambes étaient cassées, il restait le dos droit, regardant fixement Mikado dans les yeux.
Leurs regards s'accrochèrent l'espace d'un instant. Puis un autre salopard se plaça face à lui, le tirant par ses beaux cheveux dorés, salis par la pourriture régnant en ces lieux. Il grogna, et l'homme rit. Puis il reprit son sérieux.
« — Petit bâtard, toi qui est l'un des sac-à-foutre de cet enculé d'Orihara, tu vas lui faire passer un message… ricana-t-il, soufflant son haleine fétide au visage de Kida. Dit-lui… que si il tient à son autre petite pute, il devrait venir payer pour le massacre de mes hommes… »
Il le lâcha, et Kida s'écroula. Mikado n'hurlait plus. Mikado était déjà loin. Izaya fut là, à ses côtés, le berçant, paniqué. Et alors que Kida, le souffle entrecoupé, délivrait le sinistre message, il pleura. Kida pleura toutes les larmes de son corps.
Et dans la nuit noire, l'éclat de la lune ne brillait plus de bienveillance. Dans la nuit noire, un hurlement déchirant résonna, un hurlement promettant vengeance. La bête noire d'Izaya était libre, et assoiffée de sang. Sa folie, son corps, et son esprit réclamaient leur compagnon. Rien, rien ne pourrait l'arrêter.
Sauf un peu d'amour.
À suivre…
Voilà, voilà... J'espère que vous avez aimé, et rappelez-vous, si vous voulez la suite, et un Happy-End (ou, tiens, si quelqu'un veut un Bad-End, il a qu'à me demander... xD Non, je ne ferais jamais ça, c'est une blague.), il vous faut commenter ! :p Et oui, c'est du chantage ! :D
Doooonc...
REWIEWS
Et bonnes vacances, on est quand même en vacances ! ^^
EDIT : J'ai fini la seconde partie (ouais, rapide), alors cela ne tient qu'à vous qu'elle soit postée... ;3
