Bonjour,
Je vous retrouve aujourd'hui sur un OS un peu particulier ! Il est en trois parties (qui viendront une fois par semaine comme pour mes autres fanfics). C'est un anime que j'ai beaucoup apprécié.
J'espère que ce petit recueil vous donnera envie de le voir ou de le revoir !
Bonne lecture !
Ce n'était qu'un simple rêve. Le rêve fait par une petite fille. Une petite fille qui ne voulait plus se cacher. Ce n'était qu'un rêve, un simple rêve, mais c'était le mien.
J'étais une enfant née dans une famille riche. Comme c'était la mode à cette époque, je m'habillais de manière occidentale, et j'aimais beaucoup ça. J'avais grandi sans avoir à me soucier de rien. C'était une époque que j'affectionnais beaucoup.
Un soir, mon père avait été invité à une fête chez l'un de ses amis. Et comme à mon habitude, je me plaisais à l'accompagner. Mais ce soir là avait été différent de tous les autres. Nous fûmes présentés à l'ami d'un ami de mon père.
Cet homme était un étranger. Il était mystérieux. Il avait une certaine aura qui poussait à la fascination. Mais il était dangereux, horriblement dangereux. Mais c'était ce même danger qui était si attirant. En une seule soirée, j'avais envie d'en apprendre plus. Alors, sous mon caprice, mon père l'invita à venir chez nous.
C'était le début. C'était la fin. Tout avait commencé par une simple invitation sur la demande d'une enfant intriguée. Au regard des derniers événements, on pourrait croire que je regrette l'invitation que mon père avait formulé pour moi, mais il n'en est rien. Je n'ai jamais regretté, et ne regretterai jamais, celle que j'étais devenue.
Un jour, je contractais une maladie qui me vidait de mes forces. J'étais devenue incapable de bouger sans que cela me vide de toutes mes forces. C'était terrible, désagréable, mais chaque soir, cet inconnu revenait pour prendre de mes nouvelles. Il souriait toujours quand il venait et j'aimais cela. J'étais alors loin de me douter qu'il était la cause de ma maladie.
À peine quelques jours après cette fameuse fête, je fus retrouvée morte dans mon lit, le teint livide. Je fus inhumée rapidement. Mais ils étaient tous bien loin de penser que je n'étais pas aussi morte que je le paraissais.
Mon réveil reste encore l'un des pires souvenirs que je peux avoir.
Je m'étais réveillée dans un endroit terriblement noir. Et malgré la noirceur ambiante, j'y voyais parfaitement.
J'étais effrayée. Enfermée dans une cage en bois, avec pour seul moyen de sortir une simple dague, je n'arrivais pas à me libérer. J'étais incapable de parler. Alors que j'essayais de me tirer de cette cage, je pleurais en poussant un hurlement muet. Mais peu à peu, je retrouvais le moyen de m'exprimer. Et les hurlements se poursuivirent jusqu'à que, finalement, on vienne me sortir de là.
C'était un homme qui m'ouvrit. À sa simple vue, je salivais. Je déglutis puis, incapable de me contrôler, je bondis sur lui et plantais mes crocs dans son cou, des crocs que j'ignorais posséder jusqu'à cet instant.
Puis je restais à regarder l'homme pendant un moment, sans réellement comprendre ce que j'avais fait. Quelque chose m'avait poussé à faire cela, l'instinct de survie. J'avais eu besoin de faire cela. Et malgré le sentiment premier de dégoût que j'avais eu, je me sentais bien par la suite.
Mais malgré tout, je n'avais pas eu l'intention première d'attaquer cet homme, je ne le regrettais pas. Mais la logique de mon acte m'échappait encore.
Après quoi, je décidais de rentrer chez moi. Ma famille devait être terriblement inquiète de ne pas me savoir à la maison, et je ne voulais pas les inquiéter plus que nécessaire.
Seulement, ce ne fut pas des sourires qui m'accueillirent, comme je le pensais, mais plutôt des regards remplis d'incompréhension et d'horreur. Moi-même je ne comprenais pas leur réaction. J'étais enfin rentrée et ils me traitaient comme une étrangère.
On m'emmena dans une autre maison où je fus ensuite enfermée dans la remise. Quand le jour venait, je sombrais dans un sommeil inéluctable. C'était agréable, mais je ne cessais de me souvenir de la réaction de mes parents. Eux qui m'aimaient tant, voilà qu'ils m'envoyaient au loin avec un regard de dégoût. J'en étais blessée, et j'en avais pleuré pendant longtemps.
Durant ma captivité, chaque jour, on m'apportait de quoi manger. Et chaque jour j'attaquais la personne qui venait me nourrir, même si ce n'était pas tout à fait de la manière dont elle le pensait. Le personnel changeait, régulièrement, tous les jours.
Les jours finirent par se suivre, identiques aux précédents. Agacée par cette captivité, je finis par m'enfuir. En rentrant chez moi, je fut frappée par la stupéfaction. Après tout ce temps, ce n'était plus mes parents qui habitaient chez nous. Cependant, je voulais les retrouver. Je voulais comprendre pourquoi j'avais été mise à l'écart alors que je venais juste de les retrouver.
Comment pouvais-je savoir que je leur inspirais la même chose qu'un fantôme ? À cette époque je ne savais pas encore. Maintenant, c'est différent.
J'ai erré. Longtemps. Très longtemps. Finalement, je finis par me rendre à l'évidence : ma famille devait être morte depuis bien longtemps, mes parents, ma sœur. Il ne restait plus que moi, j'étais la dernière et la seule survivante.
Je ne pouvais sortir que la nuit. J'étais devenue une meurtrière afin de me nourrir. Mais cela n'était-il pas pareil pour les humains après tout ? Les humains ne tuent-ils pas les animaux pour se nourrir eux-mêmes ?
Pourquoi avais-je besoin de me cacher alors que je ne faisais que me comporter comme eux ? En quoi étions-nous si différents ?
Un rêve, un tout petit rêve germa alors en moi. Si tout un village était constitué de mes semblables, alors il n'y aurait plus à se cacher ! N'est-ce pas ?
Cette idée germa et fit son chemin. J'avais seulement besoin d'un petit village.
Et à partir de ce jour, je mis ce petit rêve en marche. Je me donnais les moyens d'y parvenir. Peut-être n'étais-je pas la seule à avoir ce petit rêve. Je fus rejointe dans mon entreprise par un couple, puis un homme, puis bien d'autres.
Nous nous étions installés dans un petit village, perdu dans les montagnes, loin de tout. Déjà nos rangs grossissaient, les trois-quarts du village étaient devenus nos camarades.
Mais parfois les rêves sont seulement faits pour rester des rêves.
Tout bascula une nuit. Les villageois restant se mirent à nous chasser, chacun à notre tour. La peur me gagna. Moi qui voulais simplement réaliser mon petit rêve, ne plus avoir à me cacher …
Les humains ne comprenaient pas. Pourtant, eux-mêmes faisaient la même chose que nous. Alors pourquoi cela devait-il finir ainsi ? Pourquoi n'avions-nous pas droit à cet endroit que nous aurions pu considérer comme chez nous ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?
Ce n'était qu'un simple rêve. Le rêve fait par une petite fille. Une petite fille qui ne voulait plus se cacher. Ce n'était qu'un rêve, un simple rêve, mais c'était le mien. Mais parfois les rêves sont seulement faits pour rester des rêves.
Mais jamais je n'ai regretté ma condition de shiki, sans quoi je n'aurais jamais pu rencontrer celui qui est devenu mon protecteur.
Et voilà, c'est finit pour cette semaine ! Les parties sont relativement courtes, mais j'espère que ça vous suffira quand même (je sais que certains sont friands de longs chapitres).
Nous avons eu le premier point de vue : celui des vampires par l'intermédiaire de Sunako. J'espère que vous viendrez lire aussi la suite !
Passez une bonne semaine et à vendredi pour ceux qui suivent La goutte de mer !
Sur ce ...
Angel.
