Rating: PG-13

Pairing-couple: Asami / Akihito

Contient: langage grossier

Résumé: Premier contact

Avertissement: Ces personnages appartiennent à Yamane Ayano, pas à moi. / L'histoire appartient à eprime, pas à moi.

Note de l'auteur: Je pense que cela finira autour de cinq chapitres en fonction de mon plan actuel, mais je peux faire des changements!

Note de la traductrice : L'histoire ne m'appartient pas, c'est une traduction d'une histoire d'eprime. Seul le travail de traduction est de moi. Cette histoire m'a beaucoup plu alors j'espère que vous aurez autant de plaisir que moi à la découvrir. Je garde le titre anglais car je trouve qu'il fait plus sympa mais pour ceux qui veulent savoir, 'Under the Skin' signifie 'Sous la Peau'… ouais, à la réflexion le titre anglais est vraiment le meilleur ^^

Pour les titres de chapitre, je les ajouterai en anglais et en français pour ceux qui ne comprennent vraiment pas l'anglais.

L'histoire contient pour le moment 10 chapitres ^^

Encore merci à eprime pour me laisser traduire son histoire et bonne lecture à tous.


Ain't No Chance to Win

Aucune Chance de Gagner


Le soleil couchant semblait comme flottant dans l'eau une boursouflure, cercle rose-orangé qui paraissait trop beau pour être vrai en contraste avec les couleurs de bleu délavé, violet et rose qui se propageaient à travers l'arc du ciel. Juxtaposé aux lignes austères des entrepôts qui bordaient le port et aux vielles et laides péniches avançant lentement dans la baie, rendues lourdes par leur chargement, c'était juste le genre de prise intéressante qu'Akihito voulait. Il prit plusieurs photos en mode rafale, puis s'accroupit pour capturer un angle différent.

Un mouvement en-dessous de lui attira son attention. Deux hommes marchaient vers le grand entrepôt qui faisait face à l'eau et s'arrêtèrent devant l'un des larges bollards de fer qui bordaient la jetée. Un flash lumineux attira les yeux d'Akihito lorsque l'un des hommes sortit un briquet de sa poche, reflétant les faibles rayons du soleil. Leurs longues ombres s'étendaient derrière eux, miroir allongé de leurs silhouettes. Akihito ne pu résisté à prendre la photo de cette image captivante.

C'était assez. Il avait déjà des centaines d'images à vérifier, et la lumière baissait rapidement. Il n'était pas équipé pour prendre de bonnes photos de nuit, alors il rangea soigneusement son appareil photo et mit le sac bandoulière sur son épaule, content de sa journée de travail. Les cris des mouettes le firent légèrement frissonner alors que le soleil descendait, le son lugubre lui envoyant un frisson dans le dos.

Il s'appuya contre la rambarde du toit et observa les quelques dernières minutes du soleil avant que celui-ci ne glisse sous l'horizon, et que tout ce qu'il laissa dans le ciel ne fut qu'un diffus rougissement de lumière, allant de plus en plus vers un profond gris violacé à chaque seconde qui s'écoulait. Il était temps de s'en aller. Rapidement, mais discrètement, il se dépêcha d'atteindre le bas de l'escalier de secours. Il n'avait pas exactement demandé la permission de venir ici et il ne voulait pas d'ennuis. Yama-san aurait sa tête s'il se retrouvait dans le pétrin maintenant, après tous ses efforts pour y faire entrer un certain bon sens en premier lieu.

Akihito sourit en sautant du dernier palier, retrouvant son équilibre avant de tourner à l'angle de la rue. Ses clichés allaient être vraiment cool, sans doute.

Sa course rapide autour du bâtiment fut interrompue quand il rencontra un torse solide qui le fit tomber sur les fesses. Il resta bouche bée jusqu'à ce que le géant blond ne se penche vers lui, le visage impassible, et le remette sur ses pieds, laissant son sac contenant son appareil photo sur le sol.

Troublé, Akihito, s'inclina en une rapide courbette, ou plutôt le tenta du mieux qu'il pouvait étant donné que l'homme gardait encore une prise ferme sur son bras. "Désolé ! Je suis vraiment désolé. Je ne faisais pas attention."

L'homme ne dit rien, raffermissant simplement sa prise sur Akihito, une main fermement serré autour de son biceps.

"Hey!" Akihito leva le bras dans un effort futile pour desserrer les doigts, un début de confusion et d'appréhension commençant à accélérer son rythme cardiaque. "Lâchez-moi! J'ai dit que j'étais désolé!"

Au lieu de le laisser partir, l'homme l'obligea à se retourner, s'empara de son autre bras et tira le poignet dans son dos. Akihito lutta avec plus d'ardeur jusqu'à ce que son poignet soit tiré d'avantage, ce qui provoqua une vive douleur dans son épaule.

"Aaah! Arrêtez-ça! Qu'est-ce que vous pensez faire?"

"Reste tranquille", dit finalement l'homme. "Le patron sera là dans une minute."

"Le patron? Qu'est-ce que vous racontez?"

Akihito jura et se débattit, mais abandonna rapidement l'idée lorsqu'une autre clé de bras le fit crier sous un éclat de douleur.

"Bâtard! Est-ce que qu'un mauvais emploi de l'eau de Javel t'as grillé le cerveau ou un truc du genre? Laisse-moi partir!"

Un petit rire doux le calma. Akihito entendit le crissement du gravier, et deux autres hommes s'approchèrent de la brute qui le tenait.

"Qu'avons-nous donc ici? Un chat errant?"

Le plus grand des deux nouveaux arrivants prit position face à Akihito, ses yeux passant et repassant sur lui avec un semblant d'amusement, mais ne manquant aucun détail. La poitrine Akihito montait et descendait rapidement alors que l'adrénaline voyageait dans son circuit sanguin. Alors c'était lui le patron du blond? La peur, seulement maintenant, commença vraiment à fleurir à l'intérieur de son ventre, rendant son souffle court, ses genoux se sentirent fragiles, mais son menton se leva, les sourcils tirant sur ses yeux alors qu'il tentait d'avoir une vue d'ensemble de l'homme.

Le sourire de l'homme s'accentua lors de cette démonstration de rébellion. Il s'avança pour obtenir un regard plus proche, plus lent, remarquant alors le subtil soulèvement de la poitrine d'Akihito, le faible tremblement des doigts de la main qui n'était pas retenue derrière son dos, l'état froissé de la chemise d'Akihito, et la façon dont elle dévoilait son ventre. Avec son œil d'artiste, Akihito ne put que noter l'inhabituelle couleur brun doré des yeux du 'patron' lorsque ceux-ci entrèrent en contact avec les siens et que ce regard ne faisait qu'être renforcé par l'aura intimidante que dégageait leur propriétaire. Mais ces pensées fuirent rapidement lorsque l'homme fit délibérément courir un doigt le long de la peau exposée entre le bas de son t-shirt et la ceinture de son jean.

"Qu-qu'est….

La confusion et l'incertitude sur le visage et dans la voix d'Akihito provoqua un sourire exaspérant qui remit immédiatement les idées d'Akihito en place.

"Qu'est-ce vous foutez? Laissez-moi partir maintenant!" Il se débattit furieusement contre la prise de l'homme blond. "Écoutez, je sais que je n'ai pas eu la permission d'aller là-haut. Je suis désolé. Je voulais juste prendre quelques photos."

"Exactement, les photos." L'homme semblait presque jovial, comme s'ils étaient les meilleurs amis du monde et qu'ils avaient simplement une conversation légère. "C'est ton appareil photo?"

Il se pencha pour le récupérer, passant le sac à l'homme portant des lunettes qui se tenaient quelques pas en arrière. "Joli. Il semble cher."

"Ouais, il est. Alors bat les pattes.", éclata Akihito.

L'homme se mit à rire. "Détend-toi, je vais en prendre bien soin. Et en retour, vas-tu me dire qui t'as envoyé ici?"

"Personne ne m'a envoyé ici, tu délires! T'es fou? Je suis venu de mon propre chef."

Avec une vitesse effrayante, Akihito se retrouva plaqué contre le mur du bâtiment, la main de l'homme l'immobilisant avec facilité; les bruits lourds et rapide du cœur Akihito tambourinaient fortement contre le plat de sa paume. L'homme blond et celui avec des lunettes se placèrent à chacun de ses côtés, encerclant Akihito.

"Qui t'envoie?" La voix de l'homme était toujours calme et douce, mais elle retenait à peine sa puissance un avertissement qui firent frissonner Akihito.

"P-personne. H-honnêtement. Enfin, mon professeur a donné le devoir à la classe, mais il ne m'a pas dit de venir ici en particulier."

"Ton professeur?" La pression sur sa poitrine faiblit un peu.

Akihito hocha la tête. "Mon professeur de photographie. C'est pour un projet. J'ai pensé que je pourrais obtenir des bons clichés ici."

Le regard troublant de l'homme le fixa pendant un moment où la tension était encore présente, puis il laissa tomber sa main. Le cœur d'Akihito chancela quand l'homme fouilla dans sa veste, mais il sortit simplement une boîte de cigarettes et en glissa une entre ses lèvres. L'homme blond lui offrit du feu, et c'est seulement après qu'il eut pris une traînée de fumée qu'il se mit à rire doucement, les yeux éclairés d'un amusement nouveau.

Maintenant que son cœur avait cessé de menacer de sortir de sa poitrine, Akihito pouvait vraiment constater que chacun d'entre eux, mais particulièrement l'homme face à lui, portaient des costumes chers et émettaient une aura qui hurlait aux mauvaises nouvelles, comme si ce n'était pas déjà assez clair. Merde. Dans quoi s'était-il embarqué? Il n'était pas stupide. Il savait exactement à quoi ces hommes ressemblaient.

"Les petits garçons doivent faire attention où ils jouent."

"Je ne suis pas un petit garçon!" S'hérissa Akihito en s'éloignant de la paroi, son bon sens et l'instinct de conservation passant une fois de plus en second plan face à son énervement. "Et je ne joue pas."

L'homme fit un geste alors que ses deux acolytes ou hommes de main ou quoi qu'ils puissent bien être bougèrent pour retenir à nouveau Akihito. Akihito leur lança un sale regard lorsqu'ils reculèrent au signal.

Un sourcil se releva élégamment, se moquant de lui. "Oh, c'est vrai? Quel âge as-tu alors?"

"J'ai vingt ans, connard."

Les deux sourcils se soulevèrent, cette fois montrant du scepticisme.

"Presque vingt ans", admit à contrecœur Akihito.

"Presque, hm?"

Il pouvait voir le rire dans les yeux de l'homme.

"Rend-moi mon appareil photo." Il tendit la main et releva les yeux vers ceux qui le faisaient se sentir très inconfortable.

"Manières.", fit l'homme en faisant claquer sa langue de mécontentement. "Tu es sur mon territoire, petit chat de gouttière. Pourquoi ne me dirais-tu pas ton prénom si tu veux le ravoir." Il leva l'appareil photo juste hors de sa portée, en regardant Akihito avec un exaspérant sourire narquois.

Ses yeux se plissèrent, mais il savait qu'il n'avait pas vraiment le choix. "Tanaka. Tanaka Aki-Akira."

Les lèvres de l'homme se crispèrent, comme s'il savait Akihito lui avait donné un faux nom, mais il hocha la tête, remettant l'appareil au gars à lunettes. Avant que Takaba ne puisse comprendre ce qu'il se passait, il se retrouva plaqué contre la poitrine de l'homme. Choqué, il se raidit, son nez appuyant contre le costume. Il pouvait sentir l'odeur d'un après-rasage cher, de la fumée, l'odeur de la peau de l'homme lui-même. Mais c'était les mains qui se glissèrent dans la poche arrière de son jean qui vidèrent son esprit, la lente descente intime des doigts sur la courbe de ses fesses bloqua l'air dans ses poumons.

"Qu-Qu'es…", bégaya t-il finalement alors que les mains se déplaçaient vers l'avant de son pantalon, plongeant dans les poches plus profondes, trop près pour son confort, et le poussant au bord de la panique avant que l'homme ne laisse échapper contre son oreille.

"Ah. Il est là."

Il ressortit alors sa main tenant son portefeuille avant de l'ouvrir et de le lire. Merde, sa carte universitaire, tous ses renseignements personnels étaient dedans. Il avait envie de vomir.

"C'est un plaisir, Takaba Akihito."

Akihito rougit à la manière sexuelle dont son nom avait roulé sur la langue de l'homme.

"Rend-moi ça."

Son mépris semblait seulement amuser l'homme.

"Dans un instant, peut-être."

Akihito n'avait pas le choix mais attendit patiemment pendant que l'homme prenait le temps de parcourir le contenu de son portefeuille. L'homme eut un petit rire.

"Ton anniversaire est le jour des enfants? Comme c'est approprié."

"Enfoiré." Les poings d'Akihito se crispèrent. Il se fichait de qui était ce type. S'il ne faisait pas attention Akihito allait vraiment se le faire.

"Presque vingt ans est un peu exagéré, tu ne crois pas, Akihito? C'est dans sept bons mois."

"Qu'est-ce que ça peut te faire de toute façon?", gronda Akihito, "Rend-moi simplement mon appareil photo et mon portefeuille et laisse-moi partir. Je ne reviendrai plus ici."

"Oh, je sais que tu ne le feras pas." Soudain, il était de retour contre le mur, la main d'Asami remettant le portefeuille dans sa poche, son souffle chaud contre son oreille. "Parce que la prochaine fois que je te vois, je pourrai te dévorer."

Son souffle se bloqua dans sa poitrine lorsque leurs yeux se rencontrèrent. Il pouvait pleinement sentir la chaleur du corps solide de l'homme contre lui, et ses yeux s'écarquillent quand il sentit quelque chose de long et dur appuyer sur son ventre. Les coins des lèvres de l'homme se soulevèrent légèrement. Puis il recula d'un pas.

Il prit à nouveau la caméra, ignorant cri furieux de protestation d'Akihito quand il sortit la pellicule et la rangea dans sa poche de poitrine. "Je vais garder ça. Mais parce que je suis d'humeur généreuse, je vais te laisser reprendre ton appareil."

Il repassa l'appareil photo à son homme qui le rangea dans le sac, tandis que l'autre retenait Akihito dans sa tentative avortée de bondir en avant dans un affichage irréfléchi de consternation. Akihito se calma légèrement, malgré tout, quand leur patron prit le sac et installa la sangle sur l'épaule d'Akihito, un sourire narquois sur les lèvres à la surprise d'Akihito et renvoyant les deux autres hommes d'un mouvement de la tête.

Le gravier crissa alors qu'ils s'éloignaient, laissant Akihito accroché à sangle de son sac et levant le regard vers les yeux dorés avec un mélange de colère, de soulagement, et de curiosité. "Qui es-tu au juste?"

L'homme ignora la question, mais il s'avança, faisant lentement reculer Akihito contre le mur. "Ne sais-tu pas que certaines questions pourraient te causer encore plus d'ennuis, Akihito?" "Et dans l'avenir, tu devrais peut-être choisir un endroit plus… sain, pour prendre tes photos."

Avant qu'Akihito ne puisse répondre, il se retrouva coincé entre le mur et le corps solide de l'homme. Un bruit étouffé montrant son choc se bloqua dans sa gorge lorsque sa bouche fut prise dans un baiser torride. Pendant un bon moment il fut trop abasourdi pour même chercher à se débattre, et au moment où ses pensées désordonnées commencèrent vraiment à s'allier à celles encore en service, l'homme s'était déjà éloigné, laissant les lèvres Akihito humide, rouges et palpitantes, et pour sa plus grande honte, une autre partie de son corps se trouvait dans le même état. Un intense rougissement s'étala sur son visage et se glissa dans son cou alors qu'il regardait le visage affichant un sourire narquois se trouvant encore à seulement quelques centimètres.

"Tu…", s'étrangla-t-il.

"Je." L'homme sourit à nouveau, sortant une carte de visite noir rigide dont Akihito pouvait dire qu'elle avait été imprimée sur du papier coûteux. Les longs doigts manucurés la brandirent puis la glissèrent dans le jeans d'Akihito. "Tu ne pensais pas que j'allais te laisser te tirer d'affaire sans contrepartie, n'est-ce pas?"

Il recula, tirant une autre cigarette et cette fois l'alluma lui-même. Son amusement froid fit bouillir Akihito, mais il était trop désarçonné par ce qui venait de se passer pour riposter. Ces yeux, malicieux et insolent parcoururent lentement son corps une fois de plus avant que l'homme ne se retourne et commence à s'éloigner.

"Viens me voir dans sept mois et je te payerai un verre, Takaba Akihito."


Deux jours plus tard, Akihito trouva une grande enveloppe orange à sa porte. A l'intérieur se trouvaient toutes les photos, négatifs inclus, qu'il avait pris au quai, toutes, sauf pour celle des deux hommes et de leurs ombres. Il ne savait pas s'il devait rire ou pleurer. Merde, il allait vraiment devoir déménager. Un billet plié écrit sur un riche papier épais était fixé sur le dessus de la pile par un clip.

Tu as un bon œil, Akihito. Sois prudent quand tu captures quelque chose dans ton viseur. Il serait dommage de ne pas te voir atteindre tes vingt ans. J'étais sérieux à propos de ce verre.

Il froissa la feuille dans sa main et jura. Comme s'il voulait jamais délibérément poser les yeux sur cet homme à nouveau.

Google et Yama-san lui avaient fourni toutes sortes de réponses, bien que les informations de Yama-san étaient principalement composées de hurlements à l'encontre d'Akihito pour qu'il reste à bonne distance de l'homme et de ses affaires.

Perdu dans ses réflexions, Akihito fit tourner la carte de visite du Club de Sion entre ses doigts. Cet homme arrogant qui avait osé semer le trouble chez Akihito comme ça, comme s'il possédait le monde entier. Personne ne touchait ses caméras et s'en tirait sans problème. Akihito fit un grand effort pour ignorer le fait que l'homme avait bien plus qu'efficacement troublé son corps et son esprit. Même si ses rêves étaient devenu bizarres ces derniers temps, Akihito était sûr que ça passerait. Ce n'était pas comme s'ils voulaient dire quelque chose.

Un fort rougissement envahit ses pommettes, et Akihito secoua fortement la tête. C'en était assez. La carte de visite se retrouva sur le mur à côté de son ordinateur, épinglé par une punaise. Asami Ryuichi, hein? Il s'était frotté à la mauvaise personne. Un jour, Akihito capturerai vraiment quelque chose dans son viseur qui remettrait ce salaud arrogante à sa place.