Hello !
Je me lance dans une nouvelle fic, qui, je l'espère, vous plaira.
Ce premier chapitre est assez long, je ne sais pas si tous feront cette taille.
Vous pouvez situer la fic entre les saisons 4 et 5.
Il y aura du Merthur, donc si vous n'aimez pas, ne lisez pas 83
Bonne lecture ! 8D
Back to the start
Arthur était un roi heureux : il avait un peuple qui l'aimait, une femme merveilleuse, et des amis en or. Sa seule ombre au tableau était Morgana, qui s'était retournée contre lui.
Cependant ce matin-là, Arthur comprit qu'il y avait quelque chose d'anormal dès qu'il ouvrit les yeux. La première chose qu'il vit fut en effet Morgana, qui semblait chercher quelque chose dans sa commode. La jeune femme portait une robe bleue que le blond n'avait pas vue depuis des années, depuis qu'elle avait quitté Camelot pour se terrer dans la forêt à vrai dire.
- Qu'est ce que…
- Oh, désolée de vous avoir réveillé, vous n'auriez pas vu mon collier par hasard ? Oh, probablement pas ceci dit, vous ne remarquez jamais rien.
Trop bouche-bée pour dire quoi que ce soit, Arthur la regarda s'en aller, fixement. Morgana, cette Morgana, avait un regard, une expression qu'il pensait ne plus jamais revoir : celle qu'elle avait jusqu'au jour où elle l'avait trahi, celle qu'elle avait lorsqu'ils étaient amis.
Désormais persuadé que quelque chose clochait, il s'habilla rapidement puisque personne n'était venu l'habiller, et sortit à la recherche de n'importe quoi ou n'importe qui lui permettant de comprendre ce qui lui arrivait. Il tomba rapidement sur Gwen, et son impression étrange se renforça. Gwen n'avait rien de la reine qu'elle était désormais, ses cheveux étaient plus courts, et elle était habillée en servante, comme autrefois.
- Gwen…
- Oui Sire ?
- Euh…Aurais-tu vu Merlin ?
La jeune femme plissa les yeux, comme si quelque chose la gênait.
- Qui ?
- Merlin ! Tu sais bien, mon valet !
Arthur commençait à s'énerver sérieusement, et la réponse de Gwen n'arrangea rien.
- Mais Sire, vous n'avez plus de valet depuis que Jefferson a démissionné.
Il fallu un long moment au blond pour parvenir à se remémorer ledit Jefferson, qui était en réalité le serviteur qui avait précédé Merlin.
Sentant que Gwen ne lui apprendrait rien de plus, il tourna les talons sans dénier lui adresser la parole, et quitta le château, pour se retrouver au milieu d'une foule de paysans, attendant de toute évidence une exécution.
Au loin, il aperçu Merlin, qui lui paraissait bien jeune, et il se rua vers lui.
- Ah , Merlin !
Le brun se retourna vers lui, perplexe.
- Euh.. On se connait ?
En temps normal, Arthur aurait réprimé un sourire et l'aurait frappé, amicalement s'entend, mais quelque chose dans le ton de son serviteur le fit réagir autrement. Merlin ne plaisantait pas, il n'avait réellement aucune idée de qui était Arthur. Ce dernier s'apprêtait à répondre, lorsqu'il aperçu l'homme qui allait se faire exécuter, et il déglutit difficilement. Il se souvenait très bien de cet homme. Après sa mort, sa mère avait voulu se venger en tuant Arthur, et Merlin lui avait sauvé la vie, ce qui lui avait valu d'être nommé valet du prince par Uther. Il n'y avait donc qu'une seule explication possible. Il était revenu dans le passé, le jour où il avait rencontré Merlin. C'était probablement un coup de Morgana, bien que leroi-redevenu-prince ne comprenait pas trop ce qu'elle avait à y gagner, étant donné que sa présence pouvait changer leur histoire à tous. D'ailleurs, il l'avait peut-être déjà changée en avançant sa rencontre avec Merlin.
Désireux de ne pas changer encore plus le cours des choses, Arthur s'enfuit rapidement, laissant Merlin perplexe.
Il réfléchissait à toute vitesse. S'il était bel et bien revenu dans le passé, il lui fallait faire très attention. Cependant, peut-être y avait-il des éléments qu'il pourrait changer, peut-être pouvait-il empêcher Morgana de se retourner contre lui, peut-être pouvait-il la sauver. Mais il y avait également un certain nombre de choses qu'il voulait garder intactes. A commencer par Merlin, bien que ce point soit déjà compromis. Arthur savait qu'il fallait qu'il fasse en sorte que Merlin devienne son serviteur à nouveau, et ensuite son ami. Il voulait également garder ses chevaliers, bien que plusieurs années le séparaient de sa rencontre avec la plupart d'entre eux, et qu'il espérait bien ne pas rester aussi longtemps dans le passé. Mais, s'il changeait certaines choses dès maintenant, il pourrait très bien ne jamais connaître Gwaine ou Percival, par exemple. D'autant plus s'il essayait de sauver Morgana.
Décidant que tout cela était bien trop compliqué, le blond se mit en tête de ne rien changer pour l'instant – ou tout du moins d'essayer, étant donné qu'il ne se souvenait pas de tout ce qu'il avait pu dire ou faire à l'époque.
Le point le plus important, pour l'instant, était Merlin. Parce qu'il était la seule chose qui n'était pas encore acquise, et que si par malheur le soricer ne devenait pas son serviteur, Arthur était fichu.
Il prit donc soin de ne plus recroiser Merlin jusqu'au lendemain, tout en évitant également tout autre être vivant. Il s'était terré dans sa chambre, ayant besoin de silence pour réfléchir. Le fait est qu'il avait mal. Cela lui faisait mal de voir tout ce qu'il avait perdu, Morgana, son père… Bien sûr, il avait également gagné certaines choses, les chevaliers par exemple, mais il ne pouvait s'empêcher de tout vouloir.
Le lendemain, il alla s'entrainer avec les autres chevaliers, utilisant un servant comme cible, en attendant impatiemment que Merlin daigne se montrer. Il n'éprouvait plus aucun plaisir à jouer avec un serviteur de la sorte depuis des années, à moins que ledit serviteur ne soit Merlin bien sûr.
Ainsi, lorsque le jeune homme apparu enfin dans son champs de vision, Arthur émit un soupir de soulagement, tout en simulant l'amusement, en espérant que tout se passerait exactement comme la première fois. Le serviteur qui lui servait de cible chuta, et la roue en bois roula jusqu'à Merlin, qui l'arrêta du pied.
- Je pense que tu t'es assez amusé, mon ami. Déclara ce dernier.
Arthur sourit arrogamment, et sans même se forcer, en s'avançant vers lui.
- Est-ce que je te connais ?
- Je suis Merlin, répondit-il en tendant la main.
- Donc je ne te connais pas, répliqua le blond. Et pourtant, tu m'as appelé mon ami…
- Oui, c'était une erreur de ma part.
- C'est ce que je pense aussi.
- Je n'aurai jamais d'amis qui soit un tel crétin.
- Et moi un qui soit un tel idiot, lança Arthur en maitrisant Merlin, se retrouvant dans son dos.
Cependant, avant qu'il n'ait pu ajouter qu'il était le fils du roi, Merlin lui coupa la parole.
- De toute manière, vu ton comportement, je pense que tu ne dois pas avoir beaucoup d'amis à la base.
Le blond resta bouche-bée quelques instants, incrédule. Merlin en profita pour –magiquement- se libérer, et tourna les talons en haussant les épaules.
- Mais, mea culpa quand même !
Après quelques secondes de transe, Arthur réalisa soudainement ce qu'il venait de se passer. Ou plutôt de ne pas se passer. Il n'avait pas pu finir la conversation comme il aurait du, en déclamant son identité. Non, Merlin était parti, et ignorait encore qui Arthur était. Le passé venait de changer, et le roi/prince craignait les conséquences que cela pourrait avoir.
Arthur retourna dans le château, réfléchissant à toute allure. Il ne comprenait pas pourquoi Merlin avait changé de discours par rapport au passé dont il se souvenait.
Perdu dans ses pensées, il manqua de heurter Morgana, ce qui le ramena à son autre préoccupation du moment : sauver sa sœur, qui ne savait pas encore qu'elle l'était. Du moins normalement.
- Je n'arrive pas à croire qu'Uther ait exécuté cet homme ! Il ne faisait pourtant rien de mal.
- Je sais bien, Morgana, mais vous savez aussi bien que moi que lorsqu'il s'agit de magie, il est impossible de raisonner mon père.
- Cela n'a pas l'air de beaucoup vous déranger, vous non plus !
Sur ce, elle lui lança un regard dédaigneux et repris son chemin, tandis qu'Arthur lâchait un soupir. Décidément, ce n'était pas sa journée. Ceci dit, il espérait encore que tout cela ne soit qu'un rêve, ou dieu sait quoi, et qu'il se réveillerait dans son lit le lendemain matin, Merlin ouvrant les rideaux et que tout serait redevenu normal.
C'est donc en priant pour que cette « aventure » soit finie le lendemain qu'il alla se coucher, après avoir passé l'après-midi à s'entrainer avec des chevaliers qui lui étaient presque insignifiants, et à écouter son père déblatérer sur la nécessité de combattre la magie, et sur à quel point le monde avant la Grande Purge était dangereux.
Cependant, lorsqu'il ouvrit les yeux le lendemain matin et ne vit pas de Merlin à l'horizon, il comprit rapidement qu'il était toujours coincé dans le passé, pour une durée indéterminée. Se souvenant qu'il avait revu Merlin le lendemain de leur rencontre, il se leva rapidement et sortit, accompagné de deux de ses « amis », qui n'avaient jamais été de réels amis pour ainsi dire.
Ils arpentèrent les rues pendant de longues minutes avant qu'Arthur ne voie Merlin arriver dans le sens inverse. Etant incapable de se souvenir les mots exacts échangés ce jour là, et étant donné que la situation avait déjà changé, il décida de se lancer à l'improviste.
- Merlin !
En voyant qui l'avait interpellé, le sorcier leva les yeux au ciel en s'arrêtant malgré tout. Il fixa Arthur sans dire un mot, attendant de savoir pourquoi il l'avait arrêté.
- Hum… Tu ne m'as pas laissé le temps de te donner mon nom hier, il me semble.
- Oh, eh bien, ce n'est pas très grave, ça ne m'intéressait pas de toute manière, répondit-il en faisant mine de repartir.
- Merlin… Peut-être un séjour au cachot t'apprendrait à te plier à l'autorité ?
- L'autorité ? Pour qui te prends-tu, le roi ?
Arthur retint un sourire, sachant que cette phrase avait déjà été prononcée avant, et espérant que tout redeviendrait normal.
- Non, je suis son fils, Arthur !
- Oh… Eh bien, sire, je vous ai dit que vous étiez un crétin. J'ignorai simplement que vous étiez un crétin royal. Maintenant si vous voulez bien m'excuser, j'ai autre chose à faire.
Avant qu'Arthur n'ait pu lui ordonner de rester, Merlin était loin. Il leva les yeux au ciel en soupirant. Encore une fois, leur rencontre avait été écourtée.
- Quelque chose ne va pas, Sire ?
Arthur jeta un coup d'œil à l'homme qui venait de lui parler, l'un des deux qui l'accompagnaient, et dont il était désespérément incapable de se remémorer le nom.
- Pardon ?
- Vous semblez…Différent. Alors je me demandais juste si tout allait bien.
- Tout va très bien.
Encore une fois, Arthur passa une journée exécrable. Il aimait son père, mais il avait oublié à quel point Uther pouvait être buté, et à quel point la magie était son seul sujet de conversation. Le fait est qu'Arthur était bien plus souple que son père, et qu'il avait fini par se rendre compte que la magie n'était peut-être pas aussi dangereuse qu'il le pensait.
Quoiqu'il en soit, il avait dû passer sa journée à jongler entre réunions royales et entrainements, et sa vie de roi lui manquait. Merlin lui manquait. Il n'avait personne avec qui se battre verbalement, et personne pour le réconforter. Il n'arrivait à rien depuis qu'il était arrivé, et il n'avait même pas le temps de tenter de se rapprocher de Morgana.
Le soir venu, il se retrouva incapable de dormir. Il décida alors d'arpenter le palais, espérant que cela finirait par l'endormir, ou alors que quelque chose d'intéressant lui arriverait enfin.
Plus ou moins au même moment, Merlin fut réveillé par une voix qui l'appelait. Perturbé, il se décida à suivre la voix, pour découvrir de quoi il retournait.
Alors qu'il s'approchait de l'antre de Kilgharrah, il heurta de plein fouet Arthur au détour d'un couloir.
- Merlin ! Mais enfin qu'est ce que tu fais debout à cette heure ?
- Je pourrai vous demander la même chose, marmonna le sorcier.
- Sauf que je suis le r..prince, et que je n'ai donc pas à te répondre. Toi, par contre, tu ferais mieux de me répondre.
- Je ne vois pas ce que ça peut vous faire, mais soit. Je n'arrivai pas à dormir.
Le ton de Merlin était agacé et dédaigneux, faisant bien sentir à Arthur qu'il ne l'appréciait guère, ce qui ne manqua pas de lui provoquer un pincement au cœur.
- Eh bien, quoiqu'il en soit, tu n'as rien à faire dans les couloirs en pleine nuit. Retournes te coucher, Merlin.
Merlin soupira. Il avait vraiment envie de savoir ce qu'il se passait, et pourquoi il entendait des voix.
- Très bien, j'y retourne. Je vais juste…
- Tu ne vas juste rien faire d'autre, compris ? Et pour m'en assurer, je vais te raccompagner, décida Arthur.
Merlin fut donc obligé de le suivre jusqu'à la chambre de Gaius, et, bien que la voix ne se tût pas, il décida de ne pas retenter sa chance. Après tout, s'il retombait sur le crétin royal, il pourrait finir au piloris ou au cachot, et il n'en avait pas spécialement envie, surtout à peine arrivé à Camelot.
Arthur, quant à lui, rejoignit également sa propre chambre. Il avait essayé de paraitre un peu plus sympathique aux yeux de Merlin, mais il avait plutôt l'impression que cela avait eu l'effet inverse. Quoiqu'il en soit, il fallait qu'il se repose. Il savait que le lendemain marquerait un tournant dans sa relation avec son valet. Merlin allait lui sauver la vie et devenir son valet. Du moins, il l'espérait. Il ne manquait plus que le jeune homme ne le laisse mourir !
Ainsi, il se réveilla anxieux. Il croisa plusieurs fois Morgana, et tenta des approches amicales, mais elle ne lui répondit que par des joutes verbales. Cela dit, il valait mieux ça plutôt que de vraies insultes. Au moins, elle l'appréciait, elle, ne serait-ce qu'un peu.
Il lui fallu ensuite organiser l'arriver de Lady il-ne-savait-plus-quoi, qu'il savait être la mère du garçon exécuté. Puis, Uther insista pour qu'il aille s'entrainer-encore. Enfin, un valet choisi au hasard par Uther voulut l'aider à s'habiller pour la soirée, mais Arthur le rejeta, déclarant qu'il était capable de se préparer seul.
Il se retrouva finalement dans la salle du trône, à côté de son père, tandis que Merlin se tenait aux côtés de Gaius, et que Morgana faisait irruption dans une robe rouge magnifique.
Plus les minutes passaient, plus il se rapprochait de l'instant fatidique, et plus il avait peur. Peur que quelque chose ne se passe pas comme il le voudrait. Peur que Merlin ne le laisse mourir, ce dont il doutait quand même, car il savait que Merlin avait un grand cœur, et ne laisserait jamais quelqu'un mourir s'il pouvait intervenir.
Pendant qu'Arthur s'inquiétait, Merlin s'ennuyait un peu, et surtout il se demandait d'où venait cette voix qu'il avait entendue. Il avait envie de savoir. Il avait besoin de savoir. Cependant, il se reconcentra sur l'instant présent lorsqu'il s'aperçut qu'il se passait quelque chose d'étrange. L'atmosphère devenait froide, et tout le monde semblait se figer. Il comprit rapidement que la chanteuse utilisait la magie, et, alors que la salle se remplissait de toiles d'araignées, il la vit lancer un poignard droit vers le cœur du prince.
Lorsqu'Arthur cogna le sol, et sentit Merlin au dessus de lui, il esquissa un sourire. Merlin l'avait sauvé, encore. Il allait devenir son serviteur, et tout aller rentrer dans l'ordre. Il pourrait ensuite l'aider à sauver Morgana, à comprendre comment il avait pu se retrouver dans le passé, et à retrouver sa vie.
- Tu as sauvé la vie de mon fils.
La voix d'Uther ramena Arthur à la réalité.
- Ce n'est rien, Sire.
- Non, ce n'est pas rien, le contredit le roi, tu as sauvé la vie de mon fils, et une récompense spéciale doit t'être accordée pour cela. Tu seras le valet d'Arthur.
Arthur respira profondément, heureux, tandis que Merlin semblait bouche-bée.
- Vraiment, Sire, ce n'est pas nécessaire.
Le sourire d'Arthur s'évanouit lentement.
- Bien sûr que si, cela est nécessaire, mon garçon.
- Mais je…Je suis venu à Camelot pour travailler avec Gaius, et, sauf votre respect, je crains que je ne puisse pas l'aider correctement si je deviens le valet du prince..
Uther sembla vaguement agacé, avant de répondre.
- Bon, très bien. Je comprends. Dans ce cas, permets-moi au moins de te remercier financièrement. L'affaire est close.
Merlin hocha la tête avant de rejoindre Gaius, tandis qu'Arthur se décomposait.
- Mais…Père !
- Oh ne fais pas l'enfant, Arthur. Il y a plein de garçons qui aimeraient devenir ton valet, choisis-en un !
Arthur regarda son père avancer vers la sorcière, qui se tenait toujours au milieu de la pièce. Il était incapable de bouger, comme si tous ses muscles avaient lâché en même temps. Merlin avait refusé de devenir son valet. Il avait l'impression que sa vie entière s'effondrait.
