A ke salut! On se retrouve pour une fanfic pokémon que je bosse depuis... la sortie de ROSA donc... oh flemme de chercher, bref, depuis la sortie de ce jeu. Donc oui depuis un bouts de temps! Cela est passer par une réinterprétation de la mythologie pokémon, des règles instoré par le monde et par l'ajout de pas mal de... de disons ajout à qualiter discutable mais qui moi me plaise!
Donc ça contient, du Yaoi, du Yuri, des ship improbable, du Glauque, des Pikachu qui butte des Ursaring (oui...), des pokémon legendaire capable de prendre forme humaine, des médicament pas très légo (l'orthographe est fait exprès), des meurtre de pokemon, des drame a la disney (surtout bambi), beaucoup trop de Lucario, AUCUN LEVEINARD (parce qu'on ce respecte), des armes à feu et autre saloperie, je vous souhaite donc, une bonne lecture...
Coter rythme de parrussion; je m'arrangerais pour sortir des chapitre deux fois par semaines, comme j'ai plusieurs chapitre d'avance... donc, on devrait être bon. Sur ceux bonne lecture, et surtout... bonne chances. Des bisous!
[Merci à RyokaNemuri pour la correction, keur sure twa 3]
« On dit que je suis né le jour le plus froid qu'ait connu le monde.»
La nuit était tombée sur Johto. La lune crachait ses rayons de lumière sur les montagnes argentées, le ciel était parsemé de nuages noirs, menaçants, comme le regard d'un chien affamé. Le vent sifflait à travers les monts surplombant la région, jouant un requiem sinistre dans les plaines vides et glaciales de Johto. L'hiver avait ravagé ce grand environnement, bloquant les habitants chez eux, les Pokémons eux au fond des tanières, étaient condamnés à mourir gelés.
Certains restaient cloitrés dans l'église, suppliant Lugia de calmer sa colère, d'épargner les innocents de cet hiver plus froid qu'une journée de Sinnoh. Les plus vieux accusaient les enfants, qui avaient fait l'erreur de regarder de travers la fresque du grand Pokémon, d'autres encore essayaient de comprendre ce qui avait provoqué la colère du dieu des courants marins. Il n'y en avait qu'un, qui tentait en vain de raisonner ses sœurs et ses frères, leur affirmant que Lugia n'était pas maître du froid en ce lieux. Mais il était ignoré, comme un clochard demandant un morceau de pain.
Mais la raison d'un tel vent, aussi glacial que le cœur de Lugia, était bien plus sombre que la colère des dieux. Ho-Oh, dieu de la joie et de la chaleur, s'était transformé en pierre. Une grande statue qui regardait, au sommet du Mont Argenté, les habitants qu'il avait protégé. Mais ça, les mortels l'ignoreront pour toujours.
Un homme était là, au pied de la grande statue du phénix, laissant le vent faire voler sa longue chevelure améthyste. Ses yeux glacés admiraient la région, berçés par le froid et la lune, qui semblait rire de cette vague glacière les condamnant tous. Ses yeux plissés étaient pourtant grand ouverts sur le malheur de ceux qu'il ne pourrait jamais aider, tant son cœur était noyé de ses larmes. L'eau sortant de ses yeux se cristalisait sous le froid bleuissant ses doigts, mais ses dents ne claquaient pas. Le froid mordait le bout de ses oreilles blanches, rendait rouge le bout de son nez arrondi, et malgré cela cet homme portant une clochette d'argent autour du cou ignorait le froid. Ce vent glacé n'était rien de plus qu'une brise agréable au contact de sa peau de neige.
Il restait là, sous les ailes de pierre de l'oiseau de feu, regardant à peine l'horizon.
"- Suicune."
L'homme aux yeux de glace sursauta, se retourna, et plaça la main sur la fine épée à son côté.
Mais il se ravisa vite.
Un homme vêtu de noir se tenait à quelques mètres de lui. Une longue robe noire recouvrait sa peau, n'en laissant paraître que quelques centimètres, clairs et sales. Une mèche noire masquait la moitié de son visage, son grand œil d'un bleu électrique perçant chaque chose qu'il admirait. Cet œil si étrange, dont la pupille était entourée d'un trait noir, brillant dans l'obscurité de la nuit. Sa chevelure blanche, se terminant en une fumée de neige, s'évaporait sous la bise, tout comme sa robe noire. Sa bouche était à peine visible, cachée par son vêtement. Cet homme était aussi abstrait qu'un rêve, une vision de tristesse, une apparition qui rappelait le son d'un violon grinçant, ou d'un vieux piano poussiéreux.
Suicune se releva, faisant face à cet homme à l'œil fait de cauchemars, qui le fixait comme une proie. Il le détailla de la tête aux pieds. Il était plutôt grand, et il crut se souvenir qu'il fut beau en un temps. Mais le temps avait fini par le rendre triste à voir. Le légendaire des Eaux Pures finit par prononcer son nom sonnant comme une prophétie:
"- Darkrai, cela fait bien longtemps.
- Effectivement mon ami. Malgré cela, ta voix est toujours aussi claire que l'eau que tu touches," répondit Darkrai, se courbant respectueusement devant le légendaire qui le regardait avec une certaine incrédulité. Très peu de légendaires se montraient aussi respectueux envers sa personne. Il n'était que le fils d'un dieu plutôt important, un Réincarné... Rien de plus qu'un enfant qu'on avait transformé en dieu.
"- Ne sois pas aussi cérémonieux Darkrai. Je ne suis qu'un enfant, tu ne me dois pas plus de respect que tu n'en dois à quiconque, lâcha Suicune en se détournant, quelque peu angoissé.
- Cela me semble être la moindre des choses. Je ne suis qu'un traître après tout", justifia le dieu des Rêves Noirs.
Suicune sursauta, fixant Darkrai avec une certaine amertume.
"- Cesse de penser à cela. Je ne suis pas stupide, Darkrai. Nous sommes amis, je te laisse prononcer mon prénom, il semble clair que tu n'es pas un traître à mes yeux."
Le légendaire aux cheveux d'améthyste se tourna vers le vide, semblant vouloir fuir le regard électrique de Darkrai. Ce légendaire avait beau être un proche ami, peu avaient eu l'audace de le regarder dans les yeux sans sentir leur cœur se serrer. Tout en lui rappelait un passé douloureux, jusqu'à la moelle des os. Son œil qui semblait fouiller au plus profond de son âme, cet air squelletique et fantomatique, comme si il était toujours un peu mort. Et son cœur qui sentait la mort tant il était triste.
"- Tu me sembles bien énervé Suicune, murmura le Pokémon des cauchemars en se redressant. Est-ce le choix de ton père qui te rend aussi amer ?
- Ce que fait mon père ne me regarde pas, hasarda le légendaire. De toutes façons, Johto aurait été plongé dans le froid. Bientôt cette vague glaciaire atteindra Kanto, puis Sinnoh...
- C'est là ton problème Suicune, répondit Darkrai en baissant le regard. Saches que Sinnoh a toujours eu froid. Aussi froid que le dieu qui protège cette région.
- Je n'ai pas envie de parler de mes oncles," le coupa séchement le léopard des eaux pures.
Darkrai plongea les bras dans son corps, n'étant qu'un amas de fumée noire à l'apparence vaguement humaine. Il semblait fouiller à l'intérieur de son corps de fantôme avec ses mains noires et crochues, ces mains qui ressemblaient à celles des monstres que l'on trouvait sous les lits d'enfant.
"- Excuse moi Suicune..."
Le Dieu des Eaux Pures se retourna vers son amis en entendant ce souffle empreint de douleur. Oh, ce n'était pas si étonnant que ça. Il avait toujours eu le souffle d'un mort.
"- J'imagine que tu es pressé, alors je vais faire vite, continua Darkrai en fouillant son corps
- Mes frères devraient mettre du temps à arriver, mais il nous faut la cacher au plus vite."
Suicune s'approcha de son ami, évitant de croiser son regard. Ce qu'il sortirait de son amas d'ombre serait fragile. Et cette chose si précieuse ne résisterait pas au froid. Le cauchemar continuait de chercher, alors qu'il murmurait :
"- J'ai beau te la confier Suicune, n'oublie pas que ma confiance n'est jamais complète. Je compte sur toi pour la protéger... Mais si tu la livres à tes frères...
- Je la protégerai comme si c'était Gold..."
Enfin, après de longues minutes dans un silence glacial, Darkrai sortit enfin ce qu'il cherchait. Un enfant, emmitouflé dans une tonne de couvertures noires, provenant sûrement de vieux vêtements, dormait paisiblement. Un bébé à peine né, avec l'air d'un nain mal formé, rouge comme une pomme tombée d'un arbre.
Darkrai caressa le haut de son front, le cœur empli de douleur. Jamais son cœur n'avait été aussi tordu, bien qu'il se soit figé dans une mélancolie sale. Ce bébé, il désirait plus que tout le garder près de lui. Mais il savait qu'on ne le laisserait pas faire. Encore un pas de travers et il serait enfermé, comme un chien de traître... Il avait suffisamment fait souffrir le monde.
Suicune tendit les bras, prenant l'enfant contre lui, la frottant avec énergie. Il devait faire vite. Il n'était guère aussi chaud que le corps d'un humain, et ce bébé ne devait surtout pas mourir. Alors qu'il s'activait à réchauffer le petit bout de vie, Darkrai releva son visage, une larme coincée au coin de son œil de cauchemar.
"- Tu lui as donné un nom ?, murmura la voix grinçante de Darkrai.
- Oui. Ses yeux étaient dorés, et Celebi était d'accord,répondit Suicune en prenant la température du bébé qu'il avait entre les bras.
- Tu sais que ce genre de nom est un peu démodé..., rit nerveusement Darkrai en regardant l'enfant qui s'éveillait doucement, mordue par le froid.
- Yveltal en a bien appelé un Red, juste à cause de ses yeux.
- Et bien, celle là s'appellera Platine... Tu devrais la mettre dans ta crinière."
Suicune ne lui adressa même pas un regard, l'enfant s'étant réveillée et poussant des hurlements de douleur horribles sous le froid qui lui dévorait les oreilles.
Dakrai sursauta, son œil se révulsa en entendant les pleurs anarchiques de l'enfant qu'il chérissait. Il posa sa main sur son front, tremblant. Il mourait d'envie de la reprendre, de la bercer, et de l'élever dans son manoir, à l'abri de tous dangers. Il lui donnerait plein de peluches, ou d'autres choses que les humains adorent, il ferait tout pour la rendre heureuse, tout.
Mais le Léopard des Eaux Pures ne se laissa pas duper. Tout deux n'avaient pas le choix. Pour la survie de cet enfant, il fallait qu'il la prenne avec lui.
"- Je dois y aller Darkrai, encore un peu plus et son cœur gèlera.
- Attends !"
Darkrai sortit de son corps, tout à coup, une petite créature à peine poilue, avec les oreilles et les yeux fermés. Suicune sursauta. Le dieu des rêves et des cauchemars lui avait caché ce bébé. Pourquoi ?! Ne lui faisait-il donc pas confiance... Ou alors ce petit Pokémon n'était pas bien important.
"- J'ai un secret à te confier.
- Qu'y a-t-il ? Dépêche-toi mon ami, Platine ne survivra pas bien longtemps, et mes frères sont sur le chemin.
- Tu sais que j'ai dû voler quelques âmes perdues à Mew pour bénir cette enfant...
- Darkrai, je n'ai pas le temps pour un récit détaillé.
- J'ai volé l'âme de Lucario."
Suicune recula de trois pas. Son cœur rata un battement, semblant se figer dans le temps, les yeux ronds comme deux lunes. Le souffle lui manquait, bien qu'il n'en avait pas besoin pour vivre. Le choc était si grand qu'il se sentit partir quelques instants, avant de fixer son ami, une larme gelant au coin de sa joue. Darkrai... Il n'avait pas osé.
"- Darkrai... Tu as réincarné...
- Non, non, je n'ai pas la puissance pour ramené un Réincarné, personne ne l'a. Mais j'ai réussi à créer une nouvelle âme à partir de la première. Je ne comptais pas l'utiliser, je voulais simplement avoir une partie de son âme, et rendre la vraie à Mew...
- Et ce Riolu était sur le chemin, certainement mort de froid, et toi stupide comme tu es, tu as donné l'âme d'un dieu à un Pokémon ! Tu as réincarné un Pokémon, Darkrai !
- Je sais que c'est interdit Suicune, surtout depuis la Grande Guerre, mais...
- Oh, cesse donc de te trouver des excuses Darkrai ! Tu as commis un péché grave, et...
- Qu'aurais-tu fait si Artikodin était mort depuis des siècles, et que tu avais l'occasion de ramener un peu de lui près de toi ?! "
Il y eut un silence, uniquement perturbé par les hurlements déchirants du bébé se débattant entre les bras de Suicune. Il avait baissé le regard. Il est vrai qu'il en aurait fait autant, aussi grave soit ce crime. Jamais le léopard à la crinière améthyste n'aurait pu vivre sans le froissement clair des ailes d'Artikodin, sans son air légèrement hautain et ses airs de prince déchu. Cette petite amertume qu'il avait envers ses frères, la tendresse qu'il avait en le prenant dans ses bras, et cette rougeur qui apparaissait sur ses joues blanches quand il posait son museau contre son bec. Jamais Suicune n'envisagerait l'idée de vivre sans lui, jamais il ne pourrait imaginer devoir continuer de purifier l'eau sans la voix de l'oiseau arctique. C'était pourtant ce qu'avait dû vivre le fantôme en face de lui.
Darkrai avait trop traîné son désespoir depuis des années pour s'empêcher de commettre une telle action.
C'est alors que Suicune entendit les voix graves de ses frères. Il se retourna avec précipitation, les voyant courir à toute vitesse vers eux, sous leur forme de Pokémon. Darkrai, conscient du danger qui se profilait, confia en vitesse le Riolu à Suicune, embrassa le haut de son front d'un geste parternel, avant de s'évaporer le plus loin possible de cette colline glacée.
Raikou et Entei étaient déjà sur le pan de la montagne, les crocs de Raikou électrifiés, montrant qu'il avait remarqué la présence de Darkrai. Le légendaire de la Foudre détestait le fantôme noir. A savoir pourquoi, il ne s'étaient jamais vraiment parlé. Raikou détestait en général tous ceux qui lui étaient inconnus, ce défaut rappellant tristement, qu'avant, il n'était qu'un humain banal. Un bien triste rappel. Suicune regarda une dernière fois ses frères, alors qu'il serrait les deux enfants contre lui. Platine continuait d'hurler, comme consciente de ce funeste destin qui était le sien. Le Riolu, plus mort que vif, était endormi contre lui.
Il ne reverrait jamais l'air dur de Entei, ou cette expression de colère propre à Raikou. Là était ainsi sa destinée. Mais qu'était 17 ans pour un légendaire ? Un brin de poussière. Une petite brise agréable, rien de plus qu'une minute dans l'étendue de l'univers. Et pourtant, ce jour là, le jour le plus froid qu'ait connu le monde, lui parut être toute l'éternité. Il était sûr que ce froid finirait par geler le temps qui passe. Et que sa tristesse serait capturée à jamais entre les pierres, tout comme son père qui semblait le regarder.
Suicune se transforma, plaça les enfants dans sa crinière, et fuya ses aînés, disparaissant dans les ténèbres du jour le plus froid qu'ait connu le monde.
