Discalimer : FMA ne m'appartient pas, et cela vaudra pour tous les autres chapitres.
Chapitre 1 – Un mariage arrangé
Dans la famille Hatfield, il était de coutume d'arranger les mariages dès la naissance des enfants.
Elizabeth Hatfield ne l'apprit qu'à l'âge de 16 ans et demi. On l'a destinait à un jeune homme qu'elle n'avait jamais rencontré et que bien sûr elle n'aimait pas.
La première réaction d'Elizabeth fut la totale incompréhension, comment ses parents qui étaient si aimants pouvaient-ils lui faire une chose pareille ?
Sa mère vint le soir même la rejoindre dans sa chambre.
Elizabeth était effondrée sur son lit. Sa mère s'approcha et lui caressa doucement les cheveux.
« Ma chérie, je sais que ce que tu viens d'apprendre te rend triste et que tu ne le comprends pas encore. Mais ce n'est pas forcément une mauvaise chose. Le mariage entre ton père et moi a été arrangé aussi et regarde, jamais je n'ai aimé un autre homme que lui. Nous sommes parfaitement heureux ensemble et nous avons eu le bonheur d'avoir une fille belle, gentille et courageuse que nous aimons de toutes nos forces.
« Si c'est vrai, alors pourquoi voulez-vous me forcer à épouser un homme que je n'ai pas choisi moi-même ? Et puis, je suis trop jeune pour me marier.
« Il n'est pas question pour toi de te marier maintenant, ce n'est qu'un projet, le mariage n'aura pas lieu avant ta majorité, mais nous nous devions de te le dire.
« Mais je ne veux pas de ce mariage arrangé.
« Voyons, calme toi Elizabeth. Nous ne pouvons faire autrement que de suivre la tradition qui règne dans notre famille depuis si longtemps. Et puis tu n'as pas encore rencontré ton futur mari. Nous ne pouvions éviter un mariage arrangé mais au moins nous avons promis ta main à un homme de ton âge.
« C'est sensé me consoler ?
« Tu aurais très bien pu être promise à un homme beaucoup plus vieux comme c'est arrivé à ton arrière grand-mère !
« Maman, je ne veux pas me marier.
« Sèches tes larmes ma fille, le mariage n'est pas encore pour le moment, tu as encore un peu de temps pour te faire à l'idée et profiter de ta liberté.
« Liberté, c'est bien de cela qu'il s'agit ! Car dès que je serai mariée à un homme que je ne connais même pas, je serai à lui. Vous m'avez donnée comme si je n'étais qu'un objet. Et qu'avez-vous gagné en échange ?
« Ne dis pas ça Elizabeth, tu me fais de la peine. Jamais nous ne t'avons considérée comme un objet. Tu es notre fille et nous t'aimons sincèrement. Oublies-tu que c'est moi qui t'ai portée et donné la vie ? Rien au monde ne peut retirer cela Elizabeth !
« Je sais maman, je m'excuse. Je n'aurai pas du dire ça. Je sais bien que papa et vous m'aimez. Mais c'est tellement injuste.
« Tu es en colère, c'est normal, ça te passera. Et je sais que tu sauras surmonter cette épreuve. Et comme je te le disais, peut-être finalement seras tu heureuse avec l'homme que nous t'avons choisi. Je suis bien heureuse avec ton père. Allez maintenant sèches tes larmes et dors. Demain est un autre jour.
« Bonne nuit maman. »
Sa mère sortit et rejoignit le père d'Elizabeth.
« Oh chéri, je me demande si nous avons bien fait. Cela me brise le cœur de la voir si triste.
« Je sais, moi aussi, mais nous n'avions pas le choix. Et puis, au moins sera-t-il du même âge qu'elle.
« Ca n'en fait pas pour autant un homme bien. Nous ne savons rien de lui encore.
« Une rencontre est prévue pour bientôt. Nous verrons bien.
« Et si on découvre qu'il n'est pas respectable, que pourrons-nous faire ? Est-il possible de revenir sur notre parole ?
« J'imagine que s'il est vraiment mauvais, ce doit être une condition pour retirer notre engagement, mais je ne sais pas. Allons, rien ne sert de se faire du mauvais sang tant que nous ne l'avons pas vu. Alors calme toi et allons nous coucher. Veux-tu ?
« Oui. Tu as sans doute raison. Et puis après tout, c'était pareil pour nous et regarde, nous nous aimons d'un véritable amour.
« Ce sera sûrement la même chose pour Elizabeth, il est impossible de ne pas l'aimer. Aller, au lit maintenant. »
Les jours et les mois passèrent, rapprochant inexorablement la date du mariage. Elizabeth n'avait toujours pas rencontré son futur époux et elle n'entendait pas non plus le faire.
Depuis le premier jour où elle avait appris la terrible vérité, elle avait pris sa décision. Elle ne se marierait pas, c'était hors de question. Quitte même à rendre ses parents malheureux. Mais il s'agissait de sa vie et elle n'entendait pas la passer prisonnière d'un mariage sans amour. Le jour où elle se marierait, ce serait avec l'homme qu'elle aurait choisi.
Ses parents avaient rencontré l'autre famille et en étaient revenus ravis. Ses chances de voir ce mariage non désiré diminuaient considérablement. Elle avait eu l'espoir que ses parents changeraient d'avis et trouveraient une solution pour annuler ce mariage. Mais ils étaient complètement emballés par le jeune homme.
Elle n'avait plus d'autre solution que de s'enfuir. Sa décision prise, elle prépara en cachette quelques affaires et vivres et la nuit venue, elle se faufila en-dehors de la maison ensommeillée.
Avant de partir, elle avait laissé une lettre à ses parents dans laquelle elle expliquait les raisons de son départ et s'excusait pour la peine que cela ne manquerait pas de leur causer.
Maintenant elle marchait sans but réel et sans destination. Qu'allait-elle devenir ? Elle avait peu d'argent sur elle, il lui faudrait trouver un travail et un toit.
Mais elle ne voulait pas penser aux difficultés de peur de faiblir et de faire demi-tour. Il fallait aller de l'avant.
Elle passa la première nuit sous un pont. Heureusement, il ne pleuvait pas et la température était douce.
C'est le matin alors qu'elle prenait un café dans un bar qu'elle surprit la conversation de plusieurs garçons qui ne devaient pas être plus âgés qu'elle.
« Il parait qu'ils recrutent dans l'armée. La solde n'est pas terrible mais au moins tu as le couvert et le coucher. Mon frère s'est déjà inscrit et il est content. Il ne manque de rien et en plus il voit du pays. Actuellement il est stationné au QG de la frontière sud.
« Nous devrions tenter notre chance et aller nous inscrire aussi.
« Allons y maintenant, le bureau de recrutement doit déjà être ouvert. »
Elizabeth se dit qu'elle tenait là l'occasion inespérée non seulement de ne pas mourir de faim et d'avoir un toit sur la tête mais aussi d'échapper aux recherches que ne manqueraient pas de lancer ses parents et sans doute son « fiancé ».
Une fois de plus, elle prenait sa vie en main. Elle sortit du bar et se dirigea chez un coiffeur qu'elle avait repéré sur la route un peu plus avant.
« Bonjour Monsieur.
« Bonjour Mademoiselle. Qu'est ce que je vous fais ?
« Je veux que vous coupiez tout.
« C'est dommage, vous avez des cheveux magnifiques.
« Oui, mais j'ai besoin de les avoir courts, genre à la garçonne.
« C'est vous la cliente. Installez-vous là. Alors je coupe tout, sans remord ni regret ?
« Sans remord ni regret.
« C'est partit ».
Lorsqu'elle ressortit vingt minutes plus tard, Elizabeth arborait ses cheveux coupés court et si ce n'était sa poitrine et ses vêtements, on aurait pu la confondre avec un jeune adolescent.
Après avoir acheté des habits masculins, elle se rendit de nouveau dans le bar pour s'y changer dans les toilettes.
Son plus gros problème, si l'on pouvait dire, c'était sa poitrine, il ne serait pas évident de la cacher. Elle prit dans son sac une large bande de tissus qu'elle enroula fermement sur son torse de manière à écraser autant que possible ses seins. Une fois fait, elle mit la chemise et le pantalon qu'elle venait d'acheter.
Elle se regarda dans le miroir au-dessus de l'évier. Parfait. Elle n'aurait plus qu'à faire attention à sa voix et le tour serait joué.
Elle se dirigea vers le bureau de recrutement où elle reconnu les garçons qu'elle avait vu dans le bar. Elle se plaça dans la file d'attente en les évitant de peur qu'ils ne la reconnaissent mais ils ne semblaient pas faire attention à elle.
Enfin, elle se trouva face à face avec l'agent chargé du recrutement. Et elle se retrouva face à sa première difficulté :
« Ton nom ? »
Elle n'avait pas réfléchi à cette question. Comment allait-elle se faire appeler ?
« Tu es sourd mon garçon ou muet ?
« Non Monsieur …»,
Elizabeth se reprit car elle avait failli rajouter « ni sourde ni muette », elle aurait intérêt à parler le moins possible. Ce répit, lui donna le temps de trouver un nom. Elle se rappela qu'il était fréquent que dans l'armée on se fasse appeler par son nom de famille, elle devait donc trouver quelque chose qui lui soit familier. Ses proches avaient l'habitude de l'appeler Riza depuis qu'elle était toute petite. Ca pouvait passer pour un nom de famille et elle n'aurait pas de difficulté à répondre lorsqu'on l'appellerait.
« Mon nom est RIZA, Monsieur.
« Riza, tu m'as l'air bien jeune pour t'engager. Quel âge as-tu ?
« 17 ans Monsieur.
« Bon, si tu ne mens pas, tu as l'âge requis. Pourquoi veux-tu rejoindre l'armée ? »
Elizabeth avait entendu les précédentes réponses, elle répondit donc la même chose :
« Pour servir la grandeur de mon pays.
« C'est bien, tu es patriote. Va donc voir le sergent là bas, il va te donner tes affaires et t'indiquer où tu devras te rendre. Si tu as de la famille, profite du reste de la journée pour leur dire au revoir car dès demain tu devras partir.
« Je n'ai pas de famille Monsieur.
« Alors, si tu veux, tu peux d'ores et déjà te rendre à la caserne.
« Bien, merci. »
Voila pour le premier chapitre. Je suis absolument désireuse de savoir ce que vous en pensez. Dois-je continuer cette histoire ou bien la ranger dans le fond d'un tiroir ?
Je préviens aussi qu'elle ne sera pas comique comme mon autre fic "Kermesse" mais il devrait y avoir quelques passages humoristiques.
Alors R&R
