Bonjour à tous, voici ma nouvelle fanfiction en espérant, bien évidemment, qu'elle vous plaira !
Bonne lecture, et des bisous :)


Recroquevillée dans le coin de sa chambre, la tête entre ses jambes, la jeune femme pleurait à chaudes larmes. Il détestait quand elle pleurait. Elle priait pour qu'il ne l'entende pas.

Décidée à reprendre une certaine contenance, elle décida de se lever, s'empara d'un mouchoir posé sur sa table de nuit, et se dirigea vers sa coiffeuse. Elle s'assit sur le tabouret et se décida enfin à regarder son reflet dans le miroir. Elle avait une méchante coupure au niveau de son arcade sourcilière gauche. Qu'allait-elle encore devoir inventer cette fois ? S'était-elle prit les pieds dans le tapis avant de tomber, tête la première sur le sol ? Non, excuse déjà utilisée le mois dernier. Alors s'était-elle prit une porte ? Non, elle se prenait des portes toutes les semaines, elle ne pouvait pas se permettre de laisser ses proches soupçonner quelque chose. Tout était de sa faute après tout. Il lui répétait assez. Il avait toujours de bonnes raisons de faire ça. Et à force de coups, elle finissait par le croire.

Soudain, la porte de la chambre s'ouvrit, elle ne prit pas la peine de le regarder. Elle savait déjà ce qu'elle lirait dans son regard. Un regard désespéré, désolé, rempli de tristesse. Comme à chaque fois depuis 7 ans.

Et comme à chaque fois depuis 7 ans, il posa délicatement ses mains sur ses épaules. En complète contradiction avec la violence dont il faisait preuve, il s'empara de la brosse à cheveux de la jeune femme et commença à les lui brosser avec une tendresse infinie.

- « Je te pardonne. » Lui murmura-t-il avant de déposer un baiser au sommet de son crâne.

Il ne s'excusait pas de l'avoir frapper, jamais. Il lui pardonnait seulement de l'avoir chercher.

- « Les hurlements, les insultes, les pleurs et les coups. » Dit-elle avec froideur.

- « C'est à ça que ce résume l'amour pour vous, Isabella ? » Demanda la femme assise en face d'elle.

- « C'est comme ça que je l'ai vécu, alors je suppose que oui. »


Isabella Swan, 29 ans, chirurgien pédiatrique, déambulait, en blouse blanche, dans les couloirs de l'hôpital dans lequel elle travaillait depuis bientôt 6 ans, elle y avait passé ces 5 années d'internat et avait accepté le poste qu'on lui avait offert après l'obtention de son diplôme 1 an plus tôt. Elle était une jeune femme intelligente, brillante, ambitieuse et très jolie. Brune aux yeux noisettes, Isabella savait bien qu'elle plaisait à la gente masculine et ne se gênait pas pour en jouer. Multipliant les conquêtes d'une nuit, elle ne s'embarquait plus dans une relation amoureuse stable. Cela faisait de nombreuses années qu'elle n'avait pas eu de vrai petit-ami. Pour rien au monde, elle ne se laisserait avoir encore une fois. Elle prônait, depuis 6 ans, qu'elle croyait en l'amour, mais que l'amour ne croyait pas en elle.

Elle entra dans la salle des résidents où s'y trouvaient deux de ses collègues, Jasper Hale, un chirurgien plastique, son meilleur ami depuis la fac de médecine, et Paul Lahote, un chirurgien pédiatrique, comme elle.

- « Mes deux hommes préférés. » Dit-elle en s'asseyant sur le canapé en cuir, entre ses deux collègues.

- « Bonjour bébé. » Répondit Jasper en déposant un baiser sur la joue d'Isabella.

Elle lui sourit puis déposa sa main sur la cuisse de Paul qui était absorbé par la lecture d'un dossier.

- « Qu'est-ce que tu lis ? » Lui demanda-t-elle.

- « Tu étais où ce matin ? » Répondit-il en lâchant le dossier des mains, énervé.

- « C'est quoi ton problème ? »

Paul se leva du canapé et sortit de la pièce sans un mot au moment même où Rosalie Hale, sœur de Jasper et chirurgienne cardio-thoracique, entra au même moment.

- « Arrêtera-t-il un jour de se la jouer âme torturée celui-là ? » Demanda la nouvelle venue avant de s'asseoir sur le canapé.

- « Paul a perdu un patient ce matin. » Les informa son frère.

- « Quel patient ? » S'enquit Isabella.

- « Colin. C'est pour ça qu'il est en colère contre toi. Tu n'étais pas là. »

- « Merde… »

Isabella soupira longuement, abattue par la nouvelle. Colin était un petit garçon de 7 ans qui était atteint d'une malformation cardiaque. Isabella et Paul s'étaient tous les deux spécialisés en chirurgie pédiatrique et avaient suivi Colin dés leurs deuxième année d'internat. Et aujourd'hui, le petit garçon était décédé. Saleté de journée.

- « Tu as vu ton psy ? » Demanda Rosalie.

- « Rosalie ! » Soupira Jasper.

- « Quoi ? J'ai le droit de demander non ? » Se défendit-elle.

- « C'est bon Jasper. Je peux en parler. » Lui assura Isabella.

- « Et moi je ne peux pas entendre ça, c'est au dessus de mes forces, désolé. J'ai des post-op à aller voir. » Dit Jasper en se levant du canapé avant de quitter la pièce.

- « Mon frère est trop sentimental, tu es sur que ce n'est que ton meilleur ami ? »

- « Certaine. » Répondit Isabella en riant.

- « En même temps, c'est le seul homme avec qui tu n'as pas couché dans cet hôpital. »

Isabella lança un regard noir à son amie quant un bipper retentit.

- « C'est le mien. » Affirma Rosalie qui resta assise sur le canapé.

- « Ce n'est pas important ? » Demanda Isabella, surprise.

- « Absolument pas. Le chef veut me présenter à sa nouvelle recrue. Il a engagé un nouveau chirurgien cardio-thoracique pour alléger le nombre de mes opérations. »

- « C'est génial non ? Tu n'avais plus une minute à toi, tu passais 16h par jour dans les salles d'op. »

- « J'aime passer 16h par jour dans les salles d'op. »

- « Évidemment, quelle idiote je fais. »

- « Bon aller, je vais aller l'accueillir comme il se doit. »

Rosalie se leva du canapé et se dirigea vers la sortie.

- « Ciao. »

Isabella lui répondit par un petit signe de la main, et quand elle fut certaine d'être seule dans la salle, elle sortit une enveloppe pliée de sa poche, prit une grande inspiration et l'ouvrit. Elle parcourut la lettre du regard, les larmes aux yeux. Elle sursauta quand Jasper entra de nouveau dans la pièce.

- « Bébé, je suis désolé, je… »

Il s'arrêta net de parler quand il vit les larmes sur les joues de sa meilleure amie, il se précipita vers elle et s'agenouilla à ses pieds.

- « Hé, qu'est-ce qui se passe ? » S'exclama-t-il, alarmé.

- « Il a fait appel. »

Jasper la regarda, sans comprendre. Isabella lui tendit alors la lettre qu'il lut aussitôt.

- « Il a fait appel du jugement de divorce. » Précisa Isabella.

- « Qu'est-ce que ça veut dire ? »

- « Ça veut dire que je suis encore sa femme. Je lui appartiens encore, je suis encore à lui Jasper… » Répondit-elle au bord de l'hystérie.

Jasper soupira d'exaspération avant de la prendre dans ses bras pour la calmer.

- « Oh ma chérie, je suis tellement désolé… » Murmura-t-il alors qu'elle pleurait à chaudes larmes dans ses bras.


Le soir était tombé, Isabella et Jasper passèrent ensemble les portes de l'hôpital et se dirigèrent vers leurs voitures respectives.

- « Tu rentres à l'appartement directement ? » Demanda-t-il.

- « Non, je vais aller me détendre dans un bar. »

- « Tu veux que je vienne ? Je n'ai pas envie de te laisser seul ce soir. »

- « Si tu viens avec moi, les hommes vont croire que je suis ta copine et il est hors de question que qui se soit pense que j'appartienne déjà à quelqu'un. »

- « Tu n'appartiens à personne, Bella. Et encore moins a lui. »

- « Ce n'est pas ce qui est écrit ici. » Dit-elle en brandissant la lettre.

- « Ce n'est qu'une question de temps. Tout le monde a le droit de faire appel d'une décision de divorce, et ça n'aboutit jamais à rien. C'est juste pour emmerder leurs ex que les personnes font ça. »

Isabella lui sourit avant de se blottir dans ses bras.

- « Je t'aime. Ne m'attend pas ce soir. » Lui dit-elle.

Puis elle mit fin à l'étreinte et partit vers sa voiture sous le regard inquiet de son meilleur ami.


Le bar était noir de monde quand Isabella y entra. Elle se faufila entre les différentes personnes déchaînées par l'alcool pour atteindre le comptoir. Elle commanda un verre de vodka qu'elle but en une seule gorgée et en recommanda un second. Puis, elle se mit à observer le monde autour d'elle et croisa le regard d'un homme installé à l'autre bout du comptoir qui la fixait intensément. Elle lui adressa alors un sourire enjôleur, attrapa le verre que le barman venait de lui amener et s'avança vers sa future proie.