On m'a expliqué,
Dans cette pièce blanche,
Qu'ils n'étaient que le fruit de mon imagination.
Une illusion parfaite,
Un rideau de brume,
Une banale image sans corps,
Un corps sans âme,
Une âme sans cœur,
Un cœur sans vie.
Pourtant je les ai entendus,
Je les ai vus,
Je les ai touchés,
Mais ils n'existent pas, Il m'en a persuadé.
Il m'en a persuadé, mais pas convaincu.
Des fois j'entends des voix.
Leurs voix.
« Ce n'est pas possible ! Ils n'existent pas ! »
Me dis-je dans ces moments là.
C'est alors que surgit la première voix.
« Ne t'inquiète pas, on va te sortir de là. »
La deuxième, plus enfantine, s'exprime.
« Ouvre enfin les yeux et tu nous verra. »
La troisième, posée, se fait entendre.
« Au fond, il a peut-être raison, nous n'existons sans doute pas. »
La dernière me fit ouvrir les yeux.
« Il t'en a persuadé. »
Puis je les ai vus.
Cela fait si longtemps,
Que j'en ai les larmes aux yeux.
« Mais pas convaincu. »
Répondis-je à mon égo.
