Aujourd'hui je viens d'avoir 11 ans, mes parents ont décidé de m'emmener au restaurant italien, pâtes oblige. Mais en partant de chez moi, je ne me doutais pas que je n'y remettrais plus les pieds, plus rien ne serait comme avant. Comme j'aurais tant souhaité faire mes adieux à cette vie.
J'avais bien remarqué, l'attitude étrange de mes parents vis à vis de ma petite personne à l'approche de mon anniversaire. Mais dans ma joie enfantine, j'avais seulement songé à une possible fête surprise.
Quoi que cela aurait été surprenant vu la non-existence d'amis. Faire l'école à la maison, ça n'aide pas! Ce n'est pas comme si j'étais malade mais mes parents avaient toujours catégoriquement refusé. Ils me disaient que ce n'était pas qu'ils ne voulaient pas mais qu'ils ne pouvaient pas. Les adultes ont toujours souhaité compliquer les choses de la vie.
Un de mes défauts était que la voiture me berçaient si bien que je m'y endormais quoi qu'il arrive même durant des trajets de parfois 5 minutes.
Après notre départ pour le restaurant, je m'endormis dans un profond sommeil, me sentant en sécurité. Maintenant que j'y pense, je donnerais tout pour ne pas mettre endormi et avoir pu passer un dernier voyage avec mes parents. Avoir pu entendre leurs remords, leurs explications, leurs doutes, leurs peines mais surtout les avoir vu une dernière fois. Pour avoir pu me créer un souvenir impérissable.
Lorsque je me réveillais ,du au froissement d'un papier près de mon oreille, je ne ressentis que le froid autour de moi, la chaleur se vidait de mon coeur peu à peu.
Je me redressais et aperçue un mot, j'y reconnu l'écriture de ma mère:
"Chère Emilie,
Nous t'aimons plus que tout mais nous voilà dans l'obligation de te dire adieu.
Nous t'avons ramener dans ta véritable famille, qui je l'espère pourra éclaircir les mystères qui t'entourent.
Ces 11 ans passé avec toi, resteront les plus belles années de notre vie.
Tâche de nous oublier et de te consacrer pleinement à cette merveilleuse nouvelle vie qui s'offre à toi.
Nous t'aimons tendrement.
Fabien et Lily Slone"
Les larmes se mirent à couler, mon regard restait fixer sur le papier comme si j'essayais d'y trouver un sens caché. Rien, une simple lettre d'adieu. Dans une rage folle, je déchirais le papier et le jeté dans l'âtre de la cheminé présente dans l'élégante pièce.
Mes yeux se fixèrent sur le feu, m'encrant dans une sorte de transe.
Un raclement de gorge me sortis de ma torpeur. Je retournais et tombé sur une petite créature aux yeux immense. Je fis un mouvement de recule horrifié et surprise. Elle n'eut pas l'air de se vexer mais au contraire me sourit.
Dans un croassement, elle parla:
"Bienvenue chez vous, Miss Parkinson."
Puis elle s'inclina.
