Avertissement : J'emprunte ces personnages pour m'amuser. Ils ne m'appartiennent en aucune façon et je n'en tire aucun profit. Ils sont la propriété de leurs créateurs, Adam Horowitz et Edward Kitsis.

Appariement : Emma Swan/Regina Mills

Classification : Mature pour le vocabulaire utilisé et le contenu sexuel explicite

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Tu sais ce dont je suis capable, désormais...

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Soit, elle l'avait bien mérité. Quand Emma lui cracha à la figure qu'elle avait été trop occupée à essayer de la tuer, elle et toute sa famille, elle ravala ce qu'elle aurait pu dire et passa à autre chose. Après tout, elle avait raison et lui avait très concrètement montré ce qu'elle en pensait il y a quelques heures à peine. La nuit précédente était gravée dans sa mémoire au fer rouge et une part d'elle préféra ne pas réveiller à nouveau la colère de la jolie blonde. Et pourtant, pourtant elle avait sans aucun doute vécu la nuit la plus exceptionnelle de sa vie. Et elle devait bien s'avouer qu'elle aurait le plus grand mal à ne pas vouloir la revivre quand son corps se serait un peu remis.

Elle s'éloigna assez vite une fois leur conversation achevée. La proximité d'Emma la rendait presque fragile et il n'en était pas question. Bon sang, si elle ne se retenait pas, elle lui aurait rendue la monnaie de sa pièce là, sur ce banc, en plein jour. Quand elle était reine, cela ne l'aurait pas dérangée. Enfin, encore aurait-il fallu qu'elle soit en état de le faire… Elle avait beau lutter, rien n'y faisait, son esprit revenait sans cesse à la veille. Emma avait frappé à sa porte en pleine nuit, en rage. Elle était magnifique, les cheveux fous autour de son visage dont les yeux étincelaient, rendus presque noirs par la fureur qui l'habitait. Elle l'avait saisie par le col et lui avait hurlé ce qu'elle pensait d'elle. Elle venait d'apprendre plus en détails tout ce qu'il s'était passé en ville durant son absence et la coupe était pleine. Tout comme Mary-Margaret, elle avait donné chance sur chance à Regina mais celle-ci s'obstinait à retomber à chaque fois dans les mêmes travers. Il était tant qu'elle comprenne vraiment ce dont elle était capable, afin d'éviter de n'avoir ne serait-ce que l'idée de retoucher à sa famille un jour…

Oui, cette nuit-là, Emma n'en pouvait plus, elle avait décidé d'arrêter de donner une chance à Regina. Mais, si Mary-Margaret faisait ça par éternel optimisme en l'humanité, il n'en était rien de sa part. Elle ressentait une attirance indéniable pour la brune depuis le premier jour où elle avait débarqué à Storybrooke et cela ne simplifiait pas les choses. Non. Pas une attirance. Une envie plutôt, brutale, presque animale. L'envie d'effacer ce petit sourire narquois, de remplir de désir ce regard méprisant, de la réduire à l'impuissance, de lui faire demander pitié, de la soumettre… Elle, la Reine que tous craignaient. Et quelle meilleure solution pour ce faire que de faire naître en elle ces sentiments qu'elle raillait tant, compassion, amitié, amour… Seulement voilà, Regina ne semblait se laisser attirer du côté de la lumière que pour mieux retomber aussitôt dans les profondeurs les plus obscures et Emma en avait plus qu'assez. Elle avait bien remarqué les regards que lui jetaient régulièrement la sulfureuse brune et, puisque celle-ci ne semblait capable de s'exprimer que par la violence et la soumission, elle avait décidé de parler son langage ce soir-là.

Et quand Regina opposa son habituel petit sourire aux récriminations d'Emma, elle eut tôt fait de comprendre que celle-ci avait atteint ses limites et qu'elle venait d'amorcer un engrenage dangereux. Elle vit la rage se transformer en un appétit féroce et un sourire presque carnassier naître sur les délicieuses lèvres de la blonde. Et le regard qu'elle lui jeta alors éveilla une peur viscérale et un désir puissant dans ses entrailles. Mais elle n'eut pas le temps de penser à la réaction à adopter, Emma l'avait déjà saisie par le bras pour la traîner jusqu'au salon. Une fois là-bas, elle lui arracha brutalement veste, gilet et chemise. Les boutons volèrent à travers la pièce. Regina en eut les jambes coupées et le ventre en feu. Elle était si habituée à dominer son entourage et, elle s'en rendait compte désormais, à sous-estimer Emma Swan en particulier qu'elle resta sans réagir quelques secondes de trop. Quans sa fierté se révolta, il était déjà trop tard, son envie d'être possédée par la blonde était trop forte.

Emma la tira vers le canapé où elle la jeta. Elle lui abaissa les bretelles du soutien-gorge et, sans même se soucier de le retirer complètement, commença à lui mordre les tétons, magnifiques, une teinte plus sombre que ses seins, et délicieux. La peau de Regina avait un léger goût d'épice qui affola encore davantage les sens d'Emma, déjà plus que stimulés par le passage en actes de l'envie qui la tenaillait depuis des mois. Sous la torture de la blonde, ils acquirent une sensibilité quasi insoutenable pour Regina qui se mit à gémir et à se tordre sous sa poigne qui la maintenait fermement. Les sons qu'elle émettait firent naître une humidité impressionnante dans l'entrejambe d'Emma qui se fit la réflexion que la vengeance était parfois à double tranchant et qu'elle allait avoir besoin d'une force de volonté conséquente pour ne pas céder trop vite aux supplications qu'elle ne doutait pas d'arracher à Regina ou se faire prendre à son propre jeu...

Elle abandonna un instant sa poitrine pour lui retirer d'une main pantalon et dessous en soie pendant que, de l'autre, elle continuait de lui enserrer la gorge. L'envie de la brune était si indéniable qu'Emma dût prendre sur elle pour ne pas la pénétrer de suite. Mais elle avait envie de la faire attendre, de la faire supplier au-delà du supportable et se contenta de lui effleurer délicatement les cuisses du bout des doigts. Elle la débarrassa totalement de son soutien-gorge. Elle apprécia l'avoir ainsi nue, sous elle, alors qu'elle était encore totalement vêtue. Ses mains remplacèrent sa bouche sur ses seins qu'elle tordit à l'envie, arrachant de nouveaux râles à sa proie. Sa bouche la mordit avec tant de force à la gorge qu'elle sentit le sang s'affoler sous sa langue. Il battait avec la force d'un animal aux abois sous la mâchoire d'un prédateur. Elle descendit jusqu'à son ventre qu'elle mordit également tout en pinçant les tétons durcis au point d'en arracher un cri autant de douleur que de plaisir. Alors, elle les reprit dans la chaleur de sa bouche et se mit à les caresser doucement de sa langue, presque avec tendresse.

L'alternance de violence brutale et de douceur que lui faisait subir Emma rendait Regina folle. Son excitation avait atteint les limites du supportable mais la blonde continuer à jouer de son corps comme si elle avait la nuit devant elle. Ce qui n'était pas complètement faux d'ailleurs. Qui pourrait venir les déranger chez elle en pleine nuit ? Elle était seule, tous la craignaient et Henry dormait tranquillement dans l'appartement de sa grand-mère… Elle ne tiendrait pas... Elle ne tenait déjà plus.

« Emma…, gémit-elle.

- Oui ? Dis-moi, Regina, susurra Emma moqueuse.

- Emma, je t'en prie, je t'en supplie, j'ai besoin de te sentir en moi.

- Oh, mais c'est prévu. Mais tu vas devoir attendre encore...»

Et, sur ces mots, elle délaissa ses seins pour redescendre frôler l'intimité de sa compagne d'un baiser dont la brièveté arracha des jurons à cette dernière, avant que de se mettre à dévorer l'intérieur de ses cuisses de morsures parfois cuisantes mais qui, toujours, évitèrent soigneusement la zone la plus avide de les accueillir. Les mains d'Emma s'étaient emparées de ses fesses, les pressant et les écartant au rythme de ses morsures, en un mouvement qui se répercutait en ondes brûlantes dans son sexe. Elle était trempée et le plaisir se répandait à travers tout son corps en vagues tour à tour brûlantes et glaçantes. Les battements de son coeur cognaient si fort à ses oreilles qu'ils l'étourdissaient. Sa respiration se faisait erratique tant elle l'oubliait au profit des sensations que la blonde lui procurait. Elle n'était plus qu'un réseau de nerfs à vif, implorant qu'on mette fin à son supplice.

Supplications qu'Emma ignora de nouveau. Elle stoppa tout contact avec son corps et lui murmura à l'oreille : « Est-ce que tu commences à te faire une idée de ce dont je suis capable, Regina ? Des regrets de m'avoir poussée à bout ? Des excuses seraient les bienvenues… pour commencer.» Regina crut qu'elle allait hurler de frustration quand les mains et la bouche d'Emma l'abandonnèrent. Mais à l'audition de ses mots, elle fut envahie d'une envie pour la blonde si puissante, si absolue qu'elle l'agita de tremblements incontrôlables. Personne n'aurait jamais oser ne serait-ce qu'avoir l'idée de lui parler ainsi, encore moins d'exiger d'elle des excuses ! Mais Emma osait et elle le faisait avec une telle maîtrise que Regina en fut un instant jalouse. Elle comprit qu'elle avait trouvé en elle son égale et peut-être même plus. A l'idée que la blonde allait sûrement continuer à faire d'elle ce qu'elle voulait et qu'elle n'aurait d'autre choix que de s'y soumettre vu l'urgence de son désir, elle perçut un nouveau flot de chaleur humide trahir son état.

Sentant le peu de contrôle qui lui restait encore lui filer entre les doigts, elle chercha à remonter contre l'accoudoir à l'autre bout du canapé afin d'échapper à Emma le temps de retrouver un peu ses esprits. Mais sa tortionnaire n'avait aucune intention de la laisser fuir aussi facilement. Elle lui attrapa les chevilles et la retourna brutalement sur le ventre avant de lui écarter les jambes sans plus de délicatesse et de la pénétrer sans attendre de trois de ses doigts. Regina poussa un cri rauque, de surprise autant que de satisfaction de sentir enfin Emma en elle. De sa main libre, Emma lui attrapa les cheveux : « C'est ce que tu voulais, non ? lui glissa-t-elle à l'oreille pendant que son autre main plongeait en elle avec un rythme soutenu qui lui arrachait des cris de plaisir non contenus. Alors, maintenant, excuse-toi !» Et, sur ces mots, elle se retira brusquement. Elle agrippa Regina par la taille et la retourna pour capturer son regard.

Regina avait du mal à fixer Emma, du mal à respirer et encore plus à penser. Elle ne voulait qu'une chose, sentir à nouveau Emma en elle et peu importe ce qu'il lui faudrait faire pour cela. Elle savait qu'elle le regretterait le lendemain mais l'envie était trop forte, elle annihilait tout raisonnement en elle. « Pardon, Emma, pardon, pardon. Je t'en prie...» Emma eut un sourire de triomphe, victoire tempérée par le désir qu'elle avait de plus en plus de mal à contenir envers la brune. Dieu, qu'elle était belle ainsi ! Toutes ses barrières abattues, entièrement abandonnée entre ses mains, elle avait un air quasi divin. Alors elle lui donna ce qu'elle attendait, presque avec douceur cette fois-ci. Elle entra en elle plus lentement, lui laissant le temps d'en profiter. Elle se mit à bouger en elle comme si elle la caressait et, pour lui apporter plus rapidement la délivrance qu'elle désirait tant, prit entre ses lèvres la source principale de son plaisir. Elle sentit l'apogée se précipiter avec ce geste, les parois intimes de Regina enserrant ses doigts en un étau indéfectible. Elle vit ses yeux se fermer violemment, sa bouche s'arrondir et son corps s'arquer quand l'extase la traversa. La sensation fut si intense que Regina se sentit comme déchirée. Elle poussa un cri tel que sa voix se cassa sur la fin.

Emma ralentit les mouvements de sa main sans cesser tout à fait cependant et continua à la savourer de la langue. Elle était si magnifique quand elle jouissait qu'elle avait envie de la revoir encore. Regina n'était pas sûre de pouvoir supporter un second assaut après l'intensité fulgurante du premier mais elle comprit vite qu'elle n'avait pas le choix, ni vraiment l'envie, que cela s'arrête maintenant. Chaque caresse de la bouche d'Emma était à la fois trop et pas assez. Son bassin ondulait comme une flamme dans la brise, ses mains agrippaient le canapé à s'en blanchir les jointures et elle se mordit les lèvres avec tant de force que le sang en jaillit. Emma vint lécher sa blessure, remplaçant les soins apportés par ses lèvres entre ses jambes par la paume de sa main. A chaque fois que ses doigts s'enfonçaient en elle, Regina la sentait heurter sa chair, là où tous les nerfs de son corps semblaient s'être rassemblés. Et un second orgasme la ravagea sous les yeux assoiffés de la blonde qui comprit, à la fournaise qui embrasa ses reins, qu'elle devait s'arrêter là avant de perdre elle-même le contrôle.

Elle désengagea délicatement ses doigts et les offrit à Regina qui les nettoya consciencieusement, sans la quitter des yeux. La langue de la brune sur la chair si sensible de ses extrémités et la raison de cette présence faillirent la faire jouir à son tour. Elle était à la croisée des chemins. Soit Regina l'aidait à soulager son désir d'elle mais, dans ce cas, elle saurait qu'elle ne la laissait pas indifférente, au moins physiquement. Soit elle attendait de pouvoir s'en occuper elle-même un peu plus tard, au prix d'une satisfaction bien moindre, surtout avec le choix entre sa Coccinelle, loin d'être tout confort, ou un appartement prévu pour un accueillant à l'heure actuelle quatre personnes… Et, merde, peu importait ce que Regina en tirerait comme conclusion, dans l'état où elle était ce ne serait pas long à venir de toute façon. Elle ouvrit son jeans, se saisit d'une main de la brune et la glissa où elle en avait besoin. Celle-ci obéit avec enthousiasme à sa demande et ses doigts firent merveille. Excitée comme Emma l'était, il ne lui fallut en effet que quelques minutes pour être satisfaite. Elle retira alors la main de Regina, referma son jeans et, se penchant vers elle, lui susurra moqueuse : « Tu sais ce dont je suis capable, désormais...» Et, sur ces mots, elle quitta la pièce et le manoir de Madame le maire sans un regard en arrière.

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Note : Cette fiction a été imaginée en réponse à une certaine fiction de ma très chère amie Evilys...