Ceci est donc la fic que j'ai essayé de faire selon les goûts de tous, sans oublier les miens. Je n'ai pas pu prendre en considération tous les éléments, mais je vous jure que j'ai essayé. Je vous donne ici quelques explications qui vous serviront à comprendre l'univers de « Fracture »
Cette fanfic n'est pas entièrement canon, mais il s'agit bien de nos 4 frères tortues mutantes ninjas de 15 ans, qui vivent avec un rat dans les égoûts. Les 2 différences notables que j'ai souhaité intégré dans cette histoire afin d'avoir un nouveau matériel est que :
Les tortues n'ont rencontré encore aucun antagoniste/protagoniste, humain ou mutant. La raison est que, tel le conte original de la petite Sirène, Splinter a décidé que les tortues ne pourront monter à la surface que à leur 16 ième anniversaire. Le problème est que, comme je l'ai déjà fait, Splinter leur a donné des dates de naissances différentes, accordés aux équinoxes/solstices. Mon histoire commence fin mars, alors que Léo vint de fêter ses 16 ans. Splinter a monté avec lui à la surface et Raphael, ne peut pas attendre jusqu'au 21 juin.
Cette impatience leur coûtera cher…
L'autre différence est que chaque tortue a une particularité. Ce ne sont pas des super-héros et je fais pas un cross-over des 4 fantastiques ou des X-mens. Par exemple, Léonardo aura une grande résistance physique, comme à la fatigue ou à la faim, mais pas surhumaine, seulement très développée. Donatello, ça sera son intelligence, par exemple. J'avais besoin de ces caractéristiques spéciales pour mon intrigue.
Pour le reste, il y aura un mix de ma tête et de l'univers du film de 2007 et la série de 2012.
Dernier avertissement :
Ce ne sera pas une fic d'horreur, ni une death fic. Seulement, elle sera très violente. Public mature seulement.
Illustration utilisée avec la permission de P-JOART
Prologue : Géhenne
-Eo…
Sa voix n'était plus qu'un gargouillis tellement il avait crié. Il devait voir son frère, sinon il allait vraiment crever. Il avait besoin de sa présence pour se sentir fort. Il ferma les yeux, totalement épuisé. La sueur coulait dans ses yeux. Il avait soif. L'eau était presque à portée dans un récipient par terre, dans la cellule. Mais hors d'atteinte à cause des sangles qui le retenait au mur. Une délicatesse supplémentaire de la part de leurs séquestreurs.
-Eo..
Il voulait voir son frère. Il savait que c'était égoïste de vouloir le voir, car cela voulait probablement dire qu'il allait assister à son énième viol par leurs tortionnaires. Mais Léo, même couvert de la salive et de la semence des méchants hommes, demeurait un point d'appui sur lequel il pouvait s'appuyer pour demeurer fort. Pour ne pas sombrer dans la folie ou la mort.
Depuis combien de temps étaient-ils enfermés dans cet enfer? Il avait perdu toute notion et repères.
Tout était de sa faute, se répéta—il mentalement pour la millième fois. S'il n'avait pas désobéi à Maitre Splinter, Léo ne serait pas là, quelque part, torturé d'une autre façon. Sans doute, leurs tourmenteurs avaient dû se lasser du granit de Léo. Comme ils s'étaient lassé, lui, de le torturer.
Par instinct, il regarda son corps. Les cicatrices étaient à peine visibles, ne laissant pas imaginer qu'il avait été brûlé, fouetté, écorché à plusieurs endroits et incisé partout.
Les hommes les avaient d'abord laissés tranquille, lui et Léo. Le temps de percevoir leurs faiblesses, de les étudier. Puis, ils avaient voulu étudier leurs spécimens de plus près. Devant leur refus de collaborer, ils avaient employé la manière forte. Le premier qui avait attiré leur attention était lui, bien entendu. Alors que Léo ne les foudroyait que de son regard glacé, se drapant dans son honneur, Raphael avait hurlé toutes les menaces et les jurons qu'il connaissait, leur promettant de les étriper. Alors, bien entendu, il avait attiré leur attention. Vaut mieux lui que Léo, avait-il pensé.
De toute façon, Raph, depuis le début, suspectait qu'ils en arriveraient là. Raph cherchait la confrontation physique, de toutes les fibres de son être. Ils l'avaient donc battu. Encore et encore, non car cela le brisait mais davantage pour étudier ses capacités de régénération. Ensuite, ils avaient essayé avec Léo, à sa grande horreur. Ils l'avaient coupé le long de la cuisse. A leur grande déception, Léo n'avait pas hurlé et sa plaie avait continué à saigner abondamment.
Les hommes avaient voulu savoir : la tortue fière avait sûrement de quoi de spécial, comme la tortue au bandana rouge. Léo n'avait rien dit. Le battre ne semblant pas amusant ni éducatif, le chef à travers le haut-parleur avait exigé qu'on le viol, afin d'abaisser son arrogance.
Et c'est ainsi que la véritable tortue avait commencé pour Raphael. Les hommes avaient vite compris. Les deux tortues se souciaient davantage de l'autre que d'elle-même. Alors, pour torturer Raphael, ils abusaient de Léo. Pour torturer Léo, ils s'amusaient à déverser des insectes sur lui, ou leur sceau d'urine, ou le battait. Car il avait beau guérir rapidement, il n'était pas immunisé à la douleur. Ils s'amusaient donc à les humilier, à tour de rôle.
On l'obligeait à garder les yeux ouverts lorsqu'ils prenaient Léo de force. Sinon, les hommes menaçaient de faire bien pire à son grand frère. Peu de choses atteignaient Raphael, en temps général… mais ceci le matait.
Il avait perdu le compte de combien de fois son frère, son héros, avait été maintenu et violé devant lui. Il les voyait écarter brutalement les jambes musclées et plonger en lui, encore et encore, et encore.
Raph n'avait jamais rien vu de sexuel au-delà de ce qui était présenté pour un public en bas de 14 ans. Ils étaient tous vierge. Leur père ne les avait jamais renseignés sur le sujet car peu importait, ils ne connaitraient jamais ni amour, ni plaisir de la chair. Ils étaient des ninjas, élevés dans un idéal de justice et de bonté.
Léo était le meilleur d'entre tous. Il était loyal, courageux, généreux et honnête. Alors, pourquoi était-il puni? Leur père leur avait parlé du karma. Léonardo ne méritait aucunement d'être privé de son innocence par des inconnus sur le plancher froid d'une cellule. Léo n'avait jamais rien fait de mal. JAMAIS.
La première fois, Léo avait beaucoup saigné. La dernière fois, encore, il y avait eu des traînées rougeâtres se mêlant au sperme de ses agresseurs.
Raph avait vomi, supplié, pleuré, tiré sur les sangles, hurlé les pires imprécations. Ils avaient ri.
Le chef avait demandé après un certain temps qu'on les sépare. Léo, qui avait tout supporté plutôt stoïquement, avait alors flanché. Il avait promis aux hommes d'être sage s'ils le laissait avec Raphael. Léo avait supplié comme un enfant. C'était le plus déchirant spectacle que Raph n'avait jamais vu. Son grand frère brisé.
Ce n'est pas ce que leur père leur avait promis.
Leur père leur avait promis un destin de héros, de justiciers. De défenseurs de la veuve et de l'orphelin, suscité par les dieux pour éradiquer le mal. Et c'était leur récompense pour leurs 15 années d'entrainement? C'était ce qui les attendait à la surface? Raph regrettait bien sa désobéissance et espérait que le karma en fait ne le punissait pas lui, à travers Léonardo.
Où était son père et Mikey et Donnie? Qu'attendaient-ils pour les secourir?
Et pour la millième fois, alors qu'il tirait encore sur ses sangles, malgré ses poignets entaillés, ses pensées le menèrent à il y a quelques heures, jours ou semaines, il ne savait plus, avant cette géhenne. Quand il était bien libre de ses mouvements, dans le Dojo et que Léonardo était fièrement devant lui, en position de combat.
