One Shot : Tes yeux

Auteur : Pad'chan alias Kyara.

Couple : Syaoran/ Sakura.

Rating : T. Ne serais-ce que pour le vocabulaire...

Genre : Drame, romance.

Notes : Coucou tout le monde. Encore un OS ? Elle fait chier celle la ! Je sais, je sais... Mais Obsession n'en étant pas vraiment un, j'ai décidé de vous offrir un vrai one shot. C'est plutôt une song fic en fait, inspirée de la chanson « Tes yeux » de Cali. Les paroles en italique sont les paroles de la chanson. J'espère que ça vous plaira huhu ! Attention ce sont de sombres pensées en POV. C'est un petit cadeau en retard pour la Saint Valentin XD et pour vous faire patienter en attendant la suite d'Obsession.

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Tes yeux qui jettent des

Je vais te tordre le cou

Des nous ne verrons jamais la tête

D'un enfant de nous

Comme si je ne le savais pas.

Des enfants... avoir des enfants de toi... je n'espère même plus. Autrefois, tu en voulais pourtant.

Autrefois...

C'était avant que tu ne sombres dans la folie, mon amour.

Avant que tu ne te mettes à me détester, mon amour.

Tes yeux qui jettent des

Je suis à bout

Oui tu es à bout mon amour. Je le vois bien.

Tu souffres tellement...

Des je ne te supporte plus

Un point c'est tout

Pourquoi ? Pourquoi tu ne me supportes plus ? Je t'ai pourtant tout donné : ma fidélité, ma gentillesse, ma patience... Je t'ai apporté tout ce qu'un mari doit apporter à sa femme : une maison, de la tendresse... Où est l'erreur dans l'énoncé ? Qu'attends-tu de moi, Sakura ?

Pourquoi je lis tant de reproches dans ton regard quand tu me fais l'amour ?

Non, quand tu couches avec moi... car ça fait longtemps que tu as cessé de me faire l'amour.

Et pourtant et pourtant

Tu es celle que j'ai choisie

Tu es l'enfer, le mauvais temps

Mais je te suis je te suis

Je te suis, comme un chien.

Ca me fait mal, mais je ne peux pas faire autrement...

Je te suis, où que tu ailles, je suis tes cadences, tes envies, tes caprices.

Dis-moi Sakura, lequel de tes amants en serait capable ?

Même après les coups, je reviens...

... comme un chien.

Et pourtant et pourtant

Je resterai près de toi

A compter nos défaites

Jusqu'au bout de je ne sais quoi

Ce soir tu t'en vas et c'est toujours pareil. Tu pourrais te contenter de la fermer, de partir sans rien dire. Toutes les femmes qui trompent le cachent à leur mari. Pourquoi, toi, tu me le dis ?

Pourquoi tu me dis avec toute la haine du monde dans ton regard :

« Je vais baiser, je reviens dans deux heures, prépare-moi à manger Li ».

Et elle appuie bien sur mon nom de famille, comme pour me rappeler que ce n'est pas le sien.

Que nous ne sommes pas mariés. Qu'elle restera toujours Kinomoto, et moi Li.

Tu ne m'appartiens pas... amère défaite.

Tes yeux qui jettent

Du froid des bouts d'igloo...

Oui, ces yeux verts me manquent... Sakura... Reviens-moi ce soir...

Je serai ton esclave. Je ferai tout ce que tu veux !

Je ne dirai rien quand tu me frapperas, c'est promis. Promis.

Je ne grimaçerai même pas quand je sentirai l'odeur de l'alcool dans ta bouche. Promis !

Je m'en ennivrerai même. Promis...

Je te promet tout ce que tu veux, mais reviens-moi, putain.

Je ne veux pas qu'il te touche ce connard, alors je t'apelle sur ton portable.

Tu détestes être interrompue dans ces moments là, je sais. Mais c'est trop bon pour ne pas en profiter. Même si ta voix tremble de colère, même si t'as envie de m'exploser la tronche, je savoure cet instant. Cet instant où tes pensées, ta voix, ton corps... ne lui appartiennent plus.

Parce qu'ils m'appartiennent.

... des ça va être ta fête

Petit salaud jusqu'au bout

Je sais, je sais.

Viens vite faire ma fête, Sakura. Je vais te montrer à quel point le salaud tient à toi.

Je vais te dire que je t'aime ce soir.

Il faut que je te le dise...

Ca ne servira à rien, car tu connais mes sentiments. Je te les ai dit après que tu aies sauté au dessus de ce trou noir. La carte du vide...

Cette victoire me paraît si loin. Si iréelle. S'est-elle vraiment produite ? Avons nous vraiment été ces adolescents insoucients qu'on lit dans les shoujo ?

Dur à croire.

« Espèce de bâtard !! Je t'avais dit que je rentrerai ! Pourquoi tu m'as appelé ?! »

J'ai droit à ces quelques mots ce soir.

Ca suffit pour me rendre heureux. Car ils viennent de toi en personne. Pas à travers un téléphone, non, en vrai de vrai. Ca faisait trois putain de mois que tu partais tous les soirs et que tu me disais toujours la même phrase, comme quoi tu rentrerais dans deux heures, et que je devais te préparer à manger. Mais ce soir, ça change.

Je vais t'avoir un peu pour moi cette nuit... C'est si bien.

Je vais te dire « je t'aime », te le souffler, te le faire sentir à travers mes caresses...

Tu ne peux pas m'être totalement insensible, non ? Sinon tu ne resterais pas avec moi.

Sinon tu ne me haïrais pas comme ça.

Et pourtant, je t'aime moi.

Et pourtant et pourtant

Tout au fond de notre lit

Je m'accroche à ces mots si doux

Que tu me prêtes quand tu t'oublies

Et pourtant

Je te suivrai n'importe où

Tu es la femme de ma vie

Ce sera écrit sur mon trou

Tu tentes de lever la main sur moi, mais tu ne sens pas l'alcool. Me détester quand tu es sobre... c'est encore pire que tout. Peu importe. J'ai l'habitude désormais.

J'évite le coup de poing qui allait s'abattre sur ma joue et intercepte ton poignet.

Tes yeux s'écarquillent de surprise tandis que je te jette sur le lit avec toute la force dont je suis capable. Hey, je crois que tu as oublié qui j'étais, mon amour.

J'ai appris à me battre avant même que tu ne tiennes le sceau de Clow Read entre tes mains.

Tes yeux qui me promettent

Une vie la laisse autour du cou

Des si tu veux me suivre

Ce sera à genoux

Tes yeux qui me traitent

De bon à rien du tout

De flotte de mauviette

De merde de bande mou

Qu'importe, j'ai l'habitude.

Ma langue force un passage dans ta bouche tandis que tu t'agites dans tous les sens.

Et quand je te souffle « je t'aime », tu te calmes soudain.

Paralysée.

Et je ne sais plus lire dans ces yeux que je lisais si bien. Ils se perdent dans les miens. Et ça fait mal.

Mal de te voir pleurer, sangloter... mourir de chagrin, alors que moi je suis là, en toi, quémandant juste un sourire, juste un soupir. Juste un signe pour continuer !

Pas des larmes, merde !

J'achève ma tâche, comme un automate. Quelque chose en moi s'est brisé.

C'est un cauchemar. Mon « je t'aime » ne t'a rien fait ; il t'a fait souffrir au contraire. Je sens la distance, le fossé que ça a creusé, car d'habitude la nuit, tu dors à mes côtés. Au bout du lit.

Mais cette fois tu ne restes pas dans le lit... Tu le quittes, tu te casses quand je finis de te faire l'amour...

Tes yeux qui jettent

Des éclairs et des cailloux

Quand le petit matin me ramène

Ton sourire à moitié saoul

La tournée des bars, c'est donc ce que tu as fait cette nuit mon ange...

Tes yeux qui me jettent

Des tu ne vaux pas un clou

Et qui braquent des mitraillettes

Quand je rentre de tu ne sais où

Car je suis ta chose : je n'ai pas le droit de sortir. Si je sors, même pour aller voir Eriol, Yukito, Tomoyo... tous ceux qui autrefois étaient tes amis... si je sors, j'ai droit à une crise de jalousie.

Sakura, pourquoi es-tu jalouse si tu me détestes ? Dis-le moi, Sakura.

Pourquoi me frappes-tu si je sors ? As-tu peur que je parte ? Que je te quitte ?

Tes yeux qui me guettent

Qui me cherchent des poux

Tes yeux qui me mettent

Dans tous les mauvais coups

Tes yeux qui noircissent

Quand je fais de l'humour

Tes yeux qui m'applatissent

Oh comme je t'aime mon amour !

Tes yeux qui me jettent

Des je vais t'arracher un doigt

Des si tu pouvais jouer du piano

Quand je ne suis pas là

Tes yeux qui s'arrêtent

Tes cils qui ne battent pas

Ca y est tu es prête

Ca va cramer pour moi

Si seulement...

Si seulement tu n'étais pas devenue dépendante de la magie.

Pourquoi a t-il fallu que t'en deviennes accro, hein ?

Je n'aurais pas eu à t'envoyer dans cet hôpital psychiatrique...

Il n'y avait plus rien à faire pour te soigner, tu devenais folle. Qu'aurais-tu fait à ma place ? Comment m'aurais-tu aidé, mon amour ?

Je sais que c'est pour ça que tu me détestes. Tu pleurais quand je t'ai envoyée là-bas.

T'avais tellement confiance en moi...

J'ai mal...

Je t'ai trahie, et jamais tu me pardonneras.

Si seulement...

Si seulement ça avait arrangé les choses.

A ta sortie, tu n'étais pas guérie ; tu as remplacé la magie par l'alcool. Une drogue par une autre.

Et moi je suis pas mieux, parce que ma drogue, c'est toi.

J'ai envie de toi. Je tiens grâce à toi. Quand j'ai mal, c'est ton odeur que je m'injecte...

« Je te haïs, comme je te haïs Syaoran... »

Boum boum.

Boum boum boum boum boum boum BOUM BOUM BOUM !!!

C'est à peu près ce que je ressens en ce moment.

Répète ça, s'il te plait Sakura. Ce matin, vais-je voir le soleil se lever ? Ai-je droit d'y croire ?

Tu me maudis, ça ça ne change pas. Mais tu m'as appelé Syaoran...

Tu m'as appelé par mon nom !!

Qu'est-ce que ça veut dire ?

Boum boum boum boum...

Et pourtant et pourtant

Tu es si belle parfois

« Pourquoi t'es toujours là ? Pourquoi t'es pas parti ? » explose t-elle en pleurant de plus belle. « Je suis folle... Une tarée !!! Je te frappe, mais toi tu restes ! Et je bois comme un trou... Et toi, tu... tu restes ! T'es con ou quoi ?! J'en ai marre de ta pitié de merde ! Je sais bien pourquoi tu restes auprès de moi ! C'est pour te faire pardonner ! Tu te sens coupable de m'avoir envoyée dans cet hôpital, alors tu veux soulager TA PUTAIN DE CONSCIENCE ! »

Mon coeur va exploser.

Boum boum boum boum boum boum boum boum boumboumboumboumboumboumBOUMBOUMBOUMBOUM !!

« Je te l'ai dit hier soir », je murmure en la serrant dans mes bras.

Mal au ventre... j'ai mal au ventre.

« Je t'aime... »

« Non... Non, c'est pas vrai, Syaoran... T'as pitié, je le sais... »

Et tu pleures. Encore, encore, encore.

Alors je t'embrasse, doucement, chaudement, avec tendresse, pas avec des miettes d'amour comme d'habitude, non, avec tout mon amour cette fois. Je t'embrasse, intensément. Passionément.

Amoureusement.

Et je me rends compte que je ne lui ai jamais redit. Après sa sortie de l'hôpital, et même avant, quand elle allait mal, je ne lui ai plus jamais dit « je t'aime ». Elle a dû se sentir si abandonnée...

Alors je lui re-dis.

Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Je vais mourir d'amour... c'est à ce point que je t'aime.

« Ne me renvoies pas là-bas Syaoran, s'il te plait... J'ai si peur... », murmure t-elle, presque sans voix. « Je veux guérir... plus d'alcool promis, mais pas là-bas... pitié... Je te déteste pas, je te jure, je... »

Tu relèves un peu la tête et tu caresses ma joue enflée.

Et...

Tes yeux me jettent un regard d'amour.

« Je t'aime... »

Et pourtant et pourtant

Tu es si belle parfois

Quand ta bouche ne se tord pas

Pour me maudire à haute voix

O°O°O°O°O°O°O°O°O

Voilaa !!! J'espère que ça vous a plu. Vous vous êtes pas trop emmerdés, rassurez-moi ?

°Yeux de biche° Reviews please ?

A la prochaine !! (Si je ne vous ai pas fait fuir, of course haha...)