Hong Kong, hôtel shangri-la
Il était en enfer pensa-t-il en contemplant la vue panoramique de Hong Kong. Dire qu'il y avait encore six mois de cela, il menait la vie normale d'un étudiant à New-York et qu'à présent, il se retrouvait ici… Dans un monde violent et dangereux qui lui était étrangé. Un univers de luxe, de débauche, cruel où il avait appris à aimer être son pantin… Le jouet de ce type. La fiancée du Diable.
Rien ne c'était dérouler comme prévu…
Chapitre 1 : Tuée retrouvée à Lockson River
New York, six mois plus tôt.
L'odeur nauséabonde du corps en décomposition lui donna la gerbe. Il dut s'éclaircir la voix pour reprendre contenance et pensa amèrement que malgré ses longues années au poste de commissaire, il n'arriverait jamais à s'habituer à la puanteur des macchabées.
- Le corps est là depuis plus de trois jours et vu les blessures qu'elle a la nuque, il ne peut s'agir que d'une exécution. On a dû la forcer à se mettre à genoux avant de lui tirer trois balles dans la tête. Son assassin c'est acharné, il devait être furieux. Déclara le médecin légiste en jetant un dernier regard au corps de la sublime jeune femme qui était étalée sur le goudron humide. Malgré la décomposition cadavérique et les nombreux vers qui se gavaient de sa dépouille pourrie, on devinait encore sa beauté naturelle. Ses longs cheveux noirs étaient crasseux et souillés par son propre sang. Elle était morte les yeux ouverts. Ses iris azel restaient saisissants malgré le fait que ses yeux étaient devenus vitreux.
- Tu penses à une triade? Demanda-t-il en fronçant les sourcils. Il avait tout de suite senti qu'on le mettait sur une affaire qui sentait mauvais en recevant l'appel du divisionnaire en personne à six heures du matin. Il avait reçu l'ordre de s'occuper de ce meurtre de toute urgence et de mettre en attente les autres dossiers qui traînaient. Avec les prochaines élections, le divisionnaire avait lui-même reçu des ordres qui venaient du haut de leur hiérarchie et toute la pression reposait à présent sur ses épaules. Ce qu'il pouvait détester son job parfois !
- Qui d'autres dans cette ville auraient le courage de s'attaquer à une des avocates des frères Uchiwa ? Fit le légiste en ouvrant son porte document qui contenait les maigres indices qu'ils avaient pu récolter sur ce qui était pour l'instant la scène du crime. « Il s'agit de Kurenai Yuhi. On a retrouvé sa carte d'identité dans sa poche ainsi que cinq cent dollar dans son portefeuille. Apparemment, son meurtrier n'était pas intéressé par l'argent et devait la connaître. Si vous voulez mon avis, ils devaient même c'être donné rendez-vous. Autrement, comment expliquer que son corps se retrouve dans un endroit aussi isolé et à plus de vingt kilomètres de la ville ? Ajouta-t-il d'un ton placide avant de se reconcentrer sur sa récolte minutieuse des vers qui se gavaient des chairs en putréfaction de la victime pour les placer dans des bocaux. Aucun indice n'était à négliger avec la pression que leurs supérieurs les faisaient subir. Des têtes allaient tomber à la moindre bavure.
- Avait-elle une voiture ?
- Une équipe de plongeurs scrutent la rivière depuis ce matin mais avec les courants, il est peu probable qu'on arrive à la trouver.
- Si elle est bien sûr venue d'elle-même ici. Pensa à haute voix le commissaire avant de lancer un regard désolé sur le cadavre. Quel gâchis… Elle était si jolie femme. « Bien, appelez-moi si il y a du nouveau. Cette affaire est prioritaire. Le procureur général c'est officiellement mis en guerre contre les triades qui gangrènent New-York alors je compte sur vous messieurs. » Lança-t-il en frappant des mains pour encourager ses hommes. Ça n'allait pas être une mince affaire et monsieur Hatake, le procureur actuel de la ville était à ses talons. Il se présentait pour un second mandat en tant que procureur général de New-York et dans son discours, il avait ouvertement déclaré la guerre au crime organisé. Cette affaire tombait à point nommé pour son élection pensa-t-il d'un air un peu sombre. Il fallait qu'il fasse vite !
- Ch… Chef… Une voix bégayante et peu confiante lui parvint. Il se retourna vers un jeune policier si impressionné d'être à côté du commissaire de son unité qu'il en devenait gauche et prit le document qu'il lui tendait maladroitement. « Les plongeurs viennent de remonter ça… Il y a la signature des Uchiwa. Ils ont pensé que c'était important. » Ajouta-t-il avant de recevoir un bref grommellement de son supérieur qui le congédia d'un geste de la main. Le courant n'avant pas été assez fort pour faire disparaître cette preuve. Ce bout de papier mouillé liait indéniablement l'affaire aux Uchiwa. La police avait enfin un semblant de quelque chose pour se permettre de fouiner dans leurs affaires. Car les deux frères étaient de vraies anguilles et malgré tous leurs efforts, ils n'avaient jamais réussi à les inquiéter. Il n'y avait jamais eu assez de preuves ne serait-ce que pour permettre une perquisition à leurs domiciles ou dans une autres de leurs succursales. Les triades asiatiques bien que plus discrètes que les mafias russes et italiennes n'en restaient pas moins autant dangereuses. Les frères Uchiwa se trouvaient à la tête d'une des triades les plus puissantes de New-York mais aussi d'Asie. Ils étaient très bien organisés et avaient bâti une sorte de monstres tentaculaires tant leurs réseaux étaient infiltrés partout. Des hommes d'affaires, c'étaient comme ça qu'ils aimaient se qualifier et quand on savait qu'ils sortaient tous les deux d'Harvard major de leur promotion réciproque comme si ce n'était pas suffisant, on en avait la nausée. Il soupira déjà las d'avoir à s'occuper de ce dossier et rentra au poste pour réfléchir. A présent, il devait mettre son plan à exécution si il voulait en finir avec les Uchiwa… Il fallait faire vite et être rusé.
Les hauts parleurs étaient à fond. C'était comme ça qu'il aimait écouter les Queens et les Doors. Le rock, c'était fait pour gueuler. Ce n'était pas de la musique mièvre de petite fille à la recherche de romance. C'était de la musique pour distribuer des doigts d'honneur et faire de la provoc. Un sourire espiègle étira ses lèvres pulpeuses quand il fit une queue de poisson à un automobiliste qui pour se venger alluma ses phares pour aveugler ses rétroviseurs.
Il finissait une journée fatigante et n'avait qu'une envie, rentrer au plus vite pour plonger dans son lit… Alors ce neuneu qui roulait à cinquante sur une route où on pouvait monter à cent, il l'emmerdait ! Quand on cherchait Naruto Uzumaki, on le trouvait. Tout ça à cause d'Iruka. Son parrain lui avait demandé de le remplacer à son travail le temps qu'il se remette de son opération de la hanche. Il avait fait une mauvaise chute en montant un escabeau pour changer une ampoule et on avait dû lui placer trois broches le forçant à prendre des vacances forcées. Le pauvre souffrait le martyr à chaque pas et c'était uniquement parce qu'il l'adorait, qu'il avait accepté de jouer le chef cuisinier auprès des patrons d'Iruka. Naruto avait hérité de cette passion de la cuisine de son parrain qui passait la majorité de son temps à concocter de succulents petits plats. Sous ses conseils, il c'était d'ailleurs enfin décidé à ouvrir un restaurant bien que cela restait encore un projet. Son travail auprès de la famille Uchiwa qui l'avait embauchée alors qu'il était encore très jeune était très lucratif. Ils payaient bien et n'étaient pas difficiles. En échange on exigeait de sa part une discrétion absolue. Pour ces raisons, Iruka ne lui avait jamais vraiment parlé de son travail. Tout ce qu'il savait se résumait en deux choses : Il était le cuisinier personnel d'une famille immensément riche et il était suffisamment bien payé pour offrir son filleul à peu près tout ce qu'il voulait comme ce petit cabriolet décapotable orange pour ses dix-huit ans. Une petite merveille qui l'avait rendue fou de joie. Pour une fois, il ne c'était douté de rien. Iruka qui avait tellement de mal à lui cacher ce genre de surprise avait très bien sue le tromper en le faisant croire qu'il aurait droit à beau voyage au Japon, terre de ses origines.
Il appuya sur l'accélérateur de sa nouvelle voiture juste pour le plaisir d'entendre le monteur vrombir. Iruka serait surpris de le voir rentrer aussi tôt. On l'avait gentiment congédié car apparemment ses patrons ne rentraient de leurs voyages que le lendemain. Il avait tout de même eu le temps de prendre ses repères dans l'immense cuisine plus que moderne. Leur demeure se trouvait dans la banlieue la plus chic de New-York. La baraque était immense… Elle devait faire facilement plus de cinq cent mètres carré et tout n'était que luxe… Un luxe sobre, pas tape à l'œil comme il était courant à New-York avec toutes les starlettes et autres nouveaux riches qui pullulaient exhibant leurs énormes Rolex. On pouvait deviner qu'ils étaient des gens qui avaient de la classe faisant. Il avait aussi appris que la famille Uchiwa n'était plus composée que de deux frères et qu'il devrait s'adapter à leur rythme. Ces derniers vivants tantôt dans leur villa du New-Jersey… tantôt dans un appartement à Manhattan.
-« Que de beau monde en somme ! » Soupira Naruto en appuyant à nouveau sur sa pédale d'accélérateur. Le vent dans ses cheveux l'enivrait… Il ne se rendit pas compte qu'il avait largement dépassé la limite de vitesse autorisée que lorsque des sirènes de police se firent entendre.
- Merde… Souffla-t-il quand les policiers lui firent signe de s'arrêter. Il jeta un rapide coup d'œil à son compteur et se mordit sa lèvre inférieure. Il était à cent trente et même avec son sourire ravageur ou son air le plus mignon, il aurait droit à une belle amende. Sans discuter, il se gara sur le côté de la route. La voiture de police se gara juste derrière la sienne et deux hommes plutôt baraqués sortirent en claquant leurs portières.
- Vos papiers… Le ton était dur et inamical. Maladroitement, il fouilla dans sa sacoche et leurs tendit ce qu'il lui avait demandé. Il était mal à l'aise. Leurs regards étaient sévères et il fut étonné quand le policier sans même avoir regardé les documents qu'il avait exigé lui demanda de sortir de son cabriolet. « Vous avez dépassé la vitesse autorisée. Venez, je vais vous faire un souffler dans un éthylotest pour vérifier si vous n'avez pas commis en plus une autre infraction. » Informa-t-il d'une voix désagréable. Naruto fit une grimace mais obtempéra pour ne pas avoir plus d'ennui et suivi le policier. « Soufflez. » Ordonna-t-il en enfonçant le tube entre ses lèvres. Il fronça les sourcils, de plus en plus irrité par l'attitude qu'ils avaient envers lui. Il le traitait comme un criminel alors qu'il n'avait dépassé la limitation que de trente kilomètres par heure… Ok, il l'admettait… Il avait été con mais bon ce n'était pas non plus le crime du siècle.
- Bien, on a assez perdu de temps ! Je réglerai mon amende par carte. Je n'ai pas de liquide sur moi. Avança-t-il agacé et voulant partir. Il fouilla la poche arrière de son pantalon pour prendre son portefeuille mais le policier l'arrêta dans son geste.
- Vous n'en aurez pas besoin. Veuillez-vous retourner monsieur… Vous êtes en état d'arrestation. Lança-t-il en sortant des menottes. Naruto écarquilla les yeux et mit une demi-seconde de trop avant de comprendre ce qu'il se passait. Brutalement, le policier le força à se retourner le plaquant durement sur la voiture de police pour lui enfiler les menottes.
- Mais… Qu'est-ce que… ?
- Mon collègue vient de trouver de la cocaïne dans votre boite à gant. A peu près un deux kilos… ça ne doit pas être pour votre consommation personnelle. Lança-t-il d'un ton sarcastique laissant Naruto sans voix. De la drogue dans sa voiture ? Ça ne pouvait pas être pas possible. Il devait s'agir d'une erreur. Son cœur c'était mis à battre à la chamade et la panique commença à le gagner. Il tremblait d'ailleurs… Sa voix devenait fébrile et des gouttes de sueurs froides ruisselaient dans son dos.
- Ce n'est pas possible… Mais enfin regardez-moi… Je ne suis pas un camé. Ok j'ai fait le con et je suis allé un peu trop vite. Mais je n'ai jamais eu de drogue dans ma voiture.
- Ah oui ?! Et ça, c'est quoi ? Balança d'une voix mauvaise le flic qui avait fouillé sa voiture. Il lui jeta quasiment à la figure l'équivalent de deux sacs de farine sur la figure contenant une sorte poudre blanche emballée grossièrement dans du plastique. Le souffle de Naruto se coupa…
- Mais… Mais…
-Je déteste les gars comme toi qui vendes du poison à des gamins. Tu vas voir, on va bien s'occuper de toi. On te placera dans une cellule avec des mecs aimant les petits gringalets dans ton genre. Tu as intérêt à nous dire qui te fournit si tu veux que nos copains soient gentils avec toi.
Sa bouche devint sèche. Il ne comprenait pas ce qu'il se passait. Il avait terriblement chaud et pensait encore qu'il ne pouvait s'agir que d'une erreur et qu'ils allaient vite s'en rendre compte. Il tenta de se calmer et de respirer profondément. Il ne fallait pas paniquer. Il allait leur expliquer, appeler Iruka… Ce n'était qu'un malentendu.
- Ecoutez ! Dit-il d'une voix tremblante. « Je vais bientôt entrer à Stanford. Je ne suis pas du tout votre homme. Je vis dans le queens. J'ai peur des araignées et vous voyez mon physique… Je ne pourrai même pas effrayer un bébé pour lui voler sa sucette. Tout ceci est une grosse erreur.
- Ouais, et ta mère va mourir du cancer. Ta sœur est une pute modèle sans parler de ton père qui travaille vingt heures par jour. Qu'est-ce que les dealers peuvent raconter comme conneries pour sauver leurs peaux.
- Mes parents sont morts ! Cracha Naruto en grinçant des dents. Il commençait dangereusement à perdre son sang-froid. L'effroi et la perte de contrôle qu'il avait ressenti quand le policier lui avait passé les menottes étaient en train de s'effacer pour laisser place à une colère sourde.
- Encore mieux ! Ricana le policier. « Et je parie que tu as été élevé dans un orphelinat où on te battait tous les jours. A moins que tu nous sortes que tu te faisais violer… »
Les nerfs de Naruto lâchèrent définitivement. C'était la remarque de trop. Il ne pouvait plus supporter davantage et dans une rage sans nom, il passa un grand coup de pied au dos du siège passager du flic qui n'arrêtait pas de le provoquer avec ses sarcasmes.
- Vous êtes complètement cons ma parole ! Hurla-t-il comme un fou dépassé par cette situation absurde. « Je vous ai dit que j'avais rien à voir dans cette histoire. Je ne sais pas moi, vous pourriez prendre mes empreintes. Vous verrez qu'elles ne sont pas sur ces fichus paquets de drogues. »
- Ne t'inquiète pas, ce sera la première chose qui sera vérifié mais si on trouve le moindre indice, ce sera la taule directement pour au minimum quatre ans.
Cette histoire lui retournait l'estomac. Il était tellement stressé qu'il en avait mal au ventre. Comment ces paquets de drogues c'étaient retrouvés dans sa boite à gant ? Il n'avait pas encore eu l'occasion de montrer sa nouvelle voiture à ses amis. Il reprit une grande inspiration pour tenter de se calmer… Les empreintes allaient démontrer qu'il n'avait rien à voir avec cette drogue pensa-t-il. La voiture s'arrêta soudainement et il comprit qu'ils étaient arrivés au poste.
Il faisait froid dans la cellule qu'on l'avait attribuée. Il était heureusement seul. Les gardiens avaient de tout suite su que le mettre avec d'autres prisonniers était suicidaire. Avec son physique frêle et androgyne, ils auraient victime d'une tournante entre détenus. Il fit le tour de sa minuscule cellule avant de s'allongea sur une sorte de planche métallique peu confortable pour tenter de dormir un peu. Sans preuve, on allait devoir le relâcher à moins qu'il ne passe aux aveux et puis, il ne s'agissait que d'une garde à vue.
- Viens suis moi. Le commissaire Asuma veut te voir. C'est sans doute ta dernière chance. Il connaît le procureur général en personne. Je te conseil de marchander un accord. Souffla un des policiers qui l'avait arrêté dans un chuchotement qui se voulait amicale. Les grilles s'ouvrirent et sans rien ajouter de plus, il le suivi dans la salle des interrogatoires. Un homme l'attendait renfrogné sur une chaise. Il était plutôt baraqué et faisait rouler nerveusement les poils de son bouc entre ses doigts. Son regard dur se posa dans le sien.
- Asseyez-vous… Fit-il en prenant la feuille qui traînait sur la table. Je présume que vous savez pourquoi vous êtes ici ?
La chaise était inconfortable et la pièce n'était que très peu éclairée. Il se serait cru dans le décor d'un film policier avec ce grand miroir qui le faisait face. Il devait y avoir des personnes de l'autre côté qui les observaient.
- Il s'agit d'une erreur. Ces paquets de drogue ne m'appartenaient pas. Je ne sais même pas comment ils ont pu se retrouver dans ma boite à gant.
- Je vois… La théorie du complot. C'est ça votre défense ? Autant vous dire que cela ne tiendra pas devant le juge. D'autant plus que cette drogue a été retrouvée dans votre véhicule. Plus de deux kilos et de la blanche ! Une vraie fortune !
- Mais puisque je vous dis que ça ne m'appartient pas ! Hurla-t-il en se levant de sa chaise. Il passa sa main sur son front semblant réfléchir à toute vitesse. Sa respiration était devenue rapide et ses joues avaient rougi. « C'est grotesque ! Je… Je suis sûr que vous n'avez pas trouvé mes empreintes sur cette drogue. »
- Ça ne prouve absolument pas que vous ne l'avez pas manipulé. Un petit gars comme vous doit être malin… Vous avez mis des gants. De toute façon vous avait été pris en flagrant délit par des policiers irréprochables. Ils avaient vu que vous aviez une attitude bizarre au volant et ils vous ont arrêté.
- Quoi ! Mais c'est faux… Je roulais un peu trop vite… C'est à ce moment qu'ils m'ont arrêté.
- Ce n'est pas ce qu'il y a écrit sur ce rapport. Apparemment ils auraient suivi un véhicule suspect qui sortait de la résidence des Uchiwa dans le New Jersey. Vos fournisseurs je suppose ?
- Mais non ! Merde…Ce n'est pas vrai, c'est un cauchemar ! Je remplace mon oncle qui est leur cuisinier. S'écria t-il à nouveau tentant de faire entendre raison au commissaire.
Quelqu'un frappa soudainement à la porte avant d'entrée pour remettre un document à Asuma avant de s'en aller. Un sourire étira les lèvres du commissaire.
- Et bien monsieur Uzumaki lança-t-il en exagérant la prononciation de son nom. « Il semblait que le plastique qui emballait votre marchandise sont jonchés de vos empreintes. C'est donc vous qui l'avez glissé dans la boite à gant. On a aussi retrouvé de fines traces de poudre sous vos ongles. »
- Quoi ? Mais c'est impossible ! Toussa-t-il en s'étouffant à moitié. « Puisque je vous dis que je n'ai jamais touché à cette saloperie ! »
Un ricanement sinistre secoua Asuma en voyant le beau visage décomposé de sa proie. Il aimait cette expression… Il ne pouvait plus lui échapper. La partie était gagnée…
- Un mandat de perquisition va être signé par le juge et avec ça on pourra fouiller votre domicile. Là-bas, on trouvera cinq ou six autres kilos de cocaïne et nous pourrons inculper votre parrain pour trafic de drogue. Au-delà de trois kilos c'est considéré comme un trafic. La peine de prison va de dix à vingt ans.
Naruto arrêta de respirer assommé et ne voulant pas croire ce que le discoure du commissaire voulait insinuer.
- Je veux un avocat.
- Je vous le déconseille. Le mieux serait qu'on trouve un accord autrement vous pouvez dire au revoir à votre liberté et à celle de votre parrain. Iruka.
Naruto se glaça et regarda le miroir espérant trouver un quelconque soutient. Asuma se retourna vers la glace et ricana à nouveau.
- ça ne sert à rien… Il n'y a personne de l'autre côté. Dit-il en remarquant la pâleur soudaine du jeune homme qui lui faisait face.
- Salop… C'est vous. Vous m'avez piégé…
- Je suis découvert. Quel esprit perspicace ! Sourit-il d'un air moqueur en se remettant à faire rouler les poils de son bouc entre ses doigts. « Mais comme je vous l'ai dit, on peut trouver un arrangement. »
- Un arrangement… Mon cul oui ! Je veux un avocat !
- Allons monsieur Uzumaki, ne me faites pas penser que vous êtes stupide et écoutez au moins ce que j'ai à dire. Mon but n'est pas de vous envoyer en prison… Loin de là. Déclara-t-il en sortant plusieurs photos du porte document qu'on lui avait apporté plus tôt. Naruto eut un haut le cœur devant les images d'un cadavre pourri couvert s'asticots et de mouches. « Le corps de cette jeune femme a été découvert il y a trois jours sur le pont de lockson river. C'était une avocate des frères Uchiwa. Nous soupçonnons que ce meurtre ait un rapport avec les activités plus que douteuses de vos employeurs. Il y a dix ans, leur famille a été classé par interpole comme une des triades les puissantes et très dangereuses venant d'Asie cherchant à s'implanter aux Etats-Unis. Dix ans plus tard malgré tous les efforts de la police et du FBI, ils ont réussi à parasiter notre système. Aujourd'hui ils sont devenus les numéros un du crime organisé à New-York et dans plusieurs autres grandes métropoles du pays surpassant même la traditionnelle mafia italienne. Leur grande force est qu'ils ne font pas de vague. Les quartiers sous leur emprise sont très calmes et détiennent même les records des endroits où les taux de délinquance sont les plus faibles. Tout se passe avec eux sous la couverture c'est pourquoi ils sont si dures à attraper. »
Naruto fronça les sourcils et commença à se ronger les ongles. C'était une manie qu'il faisait toujours quand il était stressé ou qu'il réfléchissait. Iruka ne lui avait jamais parlé de ça… Il pensait qu'il travaillait pour une famille riche et pas une quel nom le commissaire lui avait dit… Une triade ? Il inspira à nouveau profondément et passa ses sur son visage. Il devait s'éclaircir les idées et tenter de comprendre où le commissaire voulait l'entraîner.
- Et Alors ? Finit-il par lâcher d'un ton las. « Je veux dire, qu'est-ce que je peux y faire moi ? »
- Nous donner un coup de main.
Naruto eut un rire nerveux.
-Et je peux savoir comment ?
- Depuis plusieurs mois, nous espionnons les Uchiwa et leurs hommes. C'est comme ça qu'on a su pour vous. Nous n'avons jamais réussi à faire infiltrer une personne dans leur demeure. Pour être claire, nous voulons que je les espionner pour nous. Nous vous munirons de plusieurs micros et…
Le fou rire de Naruto l'interrompit.
- Minute papillon… Vous êtes tombé sur la tête ou quoi ? Jamais je ne ferai ça ! Vous venez juste de me dire que les types pour lesquels mon parrain bosse sont des criminelles. S'ils me découvrent, je serai un homme mort.
- Mais vous n'avez pas le choix. C'est ça ou la prison.
- Je tente la prison. De toute façon un bon avocat fera annuler vos preuves bidons.
Asuma eut un sourire carnassier. Le même qu'il avait quand un criminel tentait de lui échapper alors qu'il ne faisait que s'engouffrait plus profondément dans ses sables mouvants.
- Vous ne m'avez pas compris monsieur Uzumaki. Bien entendu qu'un bon avocat vous sortira de là vous et votre parrain sans trop de mal. Pour tout vous dire, le procureur vous proposera même un accord très avantageux et vous savez pourquoi ? Asuma mit quelques secondes à finir sa phrase savourant l'aboutissement du plan qu'il avait imaginé depuis trois jours. « La police fera courir la rumeur que votre oncle aura divulgué des informations sur les Uchiwa et qu'il serait prêt à témoigner à la cours. Je lui donne deux jours maximum avant d'être tué. Ils mettront un contrat sur sa tête. »
Naruto devint tout pâle et ses mains étaient moites. Il comprenait enfin dans quel merdier il était… Il ne s'en sortira pas sans perdre des plumes.
- C'est dégeulasse… Vous êtes prêt à ce qu'on tue mon parrain ? Mais il n'a rien fait ! Hurla-t-il d'une voix pourtant à peine audible comme sa respiration était bloquée.
- Je ne suis pas d'accord avec vous. Comment croyez-vous qu'il vous ait acheté ce beau cabriolet vert pomme. Il est complice de leur méfait car il a toujours gardé le silence pour de l'argent, pour votre vie ou la sienne. Peut-être les trois…
Naruto ne savait plus quoi dire. Sa tête était devenue lourde et il la posa dans la paume de sa main le regard complètement perdu.
- Je n'ai pas le choix si je comprends bien.
- En effet.
- Et après ? Je veux dire… Que se passera-t-il si vous n'arrivez pas à les coincer ? Je serai obligé de continuer et si jamais ils me découvrent ?
Asuma sortit à nouveau un document du dossier devant lui et le tendit à Naruto. C'était une lettre signée du procureur général Kakashi Hatake qui lui était destinée.
- Si vous coopérez, votre infiltration ne devra durer que quatre mois au plus peu importe les résultats. Après cela, nous vous mettrons vous et votre parrain dans un programme de protection des témoins. Vous aurez de nouvelles identités et une nouvelle vie… Bien sûr, vous serez largement dédommagés pour service rendu à la ville pour démarrer votre nouvelle vie.
Naruto eut à nouveau un rire jaune bien qu'il était à deux doigts de pleurer.
- De toute façon, je n'ai pas le choix. Conclut-il avant de prendre le stylo que lui tendit Asuma pour signer la lettre attestant de son consentement. Une signature qui le conduisait tout droit en enfer.
Je vous montrerai un doux rêve dans un mois…
Note de l'auteur :
Je vous avais annoncé des surprises quand j'ai recommencé à publier Tombe amoureux de moi. Je commence donc mon aventure sur site qui sera en quelque sorte mon laboratoire avec plein de fics inédites ( histoire de vider mon disque dur de vieilles fics ). Je vous présente la première. Avec elle, pas de surprise… Elle est déjà toute écrite et la publication sera très régulière. Je l'ai écrite l'année dernière ( j'étais d'humeur assez mafia, bad boy, gangster ect… ). J'espère qu'elle vous plaira .
Bien entendu, le chapitre 17 de tombe amoureux de moi sera publié sans faute le week-end prochain sur l'autre site comme d'habitude ! Bisous :3
Voilà et merci de m'avoir lu
