Hello tout le monde ! Je vous présente une fiction que je traduis de l'anglais ! Je n'en suis pas l'auteure, il s'agit de mezy ! Je ne suis que la traductrice !

C'est une fiction assez différente, plutôt sombre. Elle est ratée M pour une raison, notamment pour le langage mais aussi pour son contexte (cela s'expliquera dans les chapitres suivants). C'est un thème assez rare dans les fictions françaises et c'est pour cela que j'ai décidé de vous la traduire, la fiction est d'une très grande qualité.

Pour placer la fiction dans son contexte, l'auteur l'a écrit en hommage à sa mère, décédée d'une tumeur en 2012.

J'espère qu'elle vous plaira ! Enjoy !

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Draco Malefoy s'effondra pratiquement de fatigue en sortant de l'âtre de la cheminée. La pendule sonna 1h du matin alors qu'il s'époussetait. Il était de garde de nuit avec Potter, patrouillant dans l'Allée des Embrumes. Ils étaient tous les deux des membres de la BMC, la Brigade Magique de Contrôle. Il y avait une hausse du nombre d'effractions ces derniers temps, ainsi que le vol de plusieurs objets de magie noire. En conséquence, le nombre de patrouilles avaient été renforcé. Draco le sentait dans ses os, quelque chose se préparait…

Il s'écroula lourdement sur le canapé et sentit ses paupières se fermer doucement. Le sommeil l'appelait et il n'allait pas résister.

Toc. Toc. Toc.

Ses yeux s'ouvrirent brusquement et il attrapa fermement sa baguette. En un instant, il fut en alerte, toute trace de fatigue envolée grâce à l'adrénaline.

Il lui fallut peu de temps pour comprendre l'origine du bruit. Une chouette, petite, brune et plutôt banale attendait à la fenêtre, tenant une enveloppe entre ses serres. L'oiseau le regardait fixement, comme pour lui dire « qu'est-ce que tu attends ? Ouvre-moi bon sang ! ».

Il expira lentement, et glissa sa baguette dans sa poche arrière. Il se dirigea vers la fenêtre en marmonnant des jurons sur « ces stupides oiseaux » et récupéra la lettre des serres du hibou. L'oiseau ne s'envola pas, ce qui signifiait qu'il attendait une réponse.

Super, pensa-t-il. Le sommeil devrait attendre.

Il retourna s'assoir sur le canapé et examina l'enveloppe. Elle était complètement vierge, sans même une indication précisant qu'il en était effectivement le destinataire. Il y avait une sorte de bosse dans le paquet, indiquant que l'enveloppe enveloppait une sorte d'objet, assez lourd. Il sortit sa baguette de nouveau et lança quelques sorts pour détecter des éventuelles traces de magie ou de sort. Ne trouvant rien, il brisa le sceau et jeta un œil à l'intérieur.

Ses sourcils se froncèrent alors qu'il se saisissait de l'objet et enroulait ses doigts autour d'une pierre. La pierre, ou plus précisément le morceau de débris, était à peu près de la taille de sa main. Un côté était doux, poli et régulier. L'autre côté était dur et coupant. Sur le côté lisse, une date était gravée.

Sa main se serra autour de la pierre et il ferma les yeux en inspirant vivement. La date, cette date, resterait à jamais gravée dans la conscience collective des sorciers. La Bataille Finale, la Bataille de Poudlard, le jour où Harry Potter accomplit son destin, le jour où Voldemort fut tué, définitivement. Les souvenirs variaient selon les personnes et les camps.

Pour Draco, ce serait pour toujours le jour où Hermione Granger avait sauvé sa vie, non pas une mais deux fois, et il avait juré de lui rendre la pareille un jour.

Le morceau de pierre dans sa main, un morceau de gravât de Poudlard, provenant du mur exact qui l'avait pratiquement écrasé et qui l'aurait sûrement tué si Granger ne l'avait pas poussé hors de sa trajectoire. C'était un souvenir. Un souvenir de sa dette. Après tout, il lui devait la vie et elle avait l'intention de réclamer son dû.

Il fixa la pierre, le symbole de sa dette, pendant de longues minutes. Son esprit se souvint alors de ce jour précis, 5 ans et demi plus tôt.

Il n'avait pas voulu être là. En vérité, il avait perdu foi en Vous-Savez-Qui bien avant la bataille finale. Il savait que toute cette merde autour de la pureté du sang n'était au final que ça – de la merde. Il suffisait de regarder Hermione Graner pour s'en rendre compte. Elle était la sorcière la plus brillante de leur génération, c'est vrai, mais elle était aussi courageuse et belle, et forte.

Il avait assisté avec horreur à la torture de la jeune fille par sa Tante Bellatrix, sur le sol de son propre salon. Ses yeux s'étaient accrochés aux siens et il avait souhaité avoir les moyens de la sauver. Cependant, il ne pouvait rien faire. Les seules idées qu'il avait finissaient par leur mort inéluctable. Alors il ne fit rien, à part regarder et prier pour que la torture s'arrête. Malgré l'horreur dont il était témoin, il commença à ressentir quelque chose de nouveau. De la fierté. Elle ne craqua pas, même sous la torture. Elle ne révéla rien à Bellatrix. Il était fier d'elle pour cela. Il n'avait jamais rien vu de tel. Encore une fois, elle lui avait prouvé qu'elle était meilleure que la plupart des sang-purs, homme ou femme.

Lorsque Potter et la Belette la sauvèrent, il ne pris même pas la peine de se battre. Il était trop soulagé. Soulagé de les voir la sauver avant que quelque chose de pire n'arrive. Il était tellement soulagé, il remit simplement sa baguette à Potter sans se battre.

La bataille finale pris place peu après. Il avait assisté aux cours, sinon il n'aurait jamais été présent au château. Il ne voulait pas se battre. Il ne voulait pas mourir. Il ne voulait pas voir les autres mourir autour de lui. Seulement, il n'avait pas le choix. Il devait se battre. Il devait voir les autres se battre et mourir.

Il était dans un couloir du quatrième étage lorsque cela se produisit. Le Mangemort derrière le masque commença à le railler, lui disant qu'il était un traitre à son sang, une déception, un échec. Ce n'était pas le premier Mangemort contre lequel il se battait ce jour-là mais elle était, de loin, la plus meurtrière. Bellatrix Lestrange. Ils se battirent en duel pendant de longues minutes, et il commençait à faiblir lorsqu'il sentit quelqu'un à ses côtés. Il n'osa pas se détourner de Bellatrix pour voir qui était cette personne, mais il l'entendit lancer des sorts et il sût que c'était elle.

Ils se battirent tous les deux contre la sorcière dérangée, côte à côte. Finalement, Hermione réussit à la toucher avec un Stupéfix, mais pas avant qu'elle puisse lancer un Reducto dans leur direction. Hermione vit le sort arriver et sauta devant lui, jetant un sortilège du Bouclier. Le sort ricocha sur le bouclier et atterrit sur le mur derrière eux. Il frappa le mur comme une explosion.

Draco eu à peine le temps de penser « ce sort était supposé me frapper » avant qu'Hermione les éjecte en arrière, et qu'ils s'écroulent tous les deux dans un couloir adjacent. Le mur et le plafond s'effondrèrent à l'endroit précis où ils se tenaient quelques secondes auparavant.

Ils s'assirent dans le couloir, côte à côte, reprenant leur respiration et réalisant que la mort les avait frôlés.

« Pourquoi ? » Il lui demanda silencieusement. Pourquoi avait-elle combattu à ses côtés ? Pourquoi lui avoir sauvé la vie ? Pourquoi était-elle encore assise à côté de lui ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi ?

« Parce qu'apparemment, tu t'es enfin sortit les doigts du cul, Malefoy ». Elle sourit, malgré le faible éclairage du couloir, laissant sa tête reposer en arrière contre le mur.

Ses doigts se saisirent d'un morceau de pierre tombé du mur et il le ramassa. Il l'étudia pendant un long moment avant de pointer sa baguette sur la surface lisse et y grava la date dans la pierre.

« Je te dois la vie, Granger ». Il prit la pierre dans sa main et la plaça dans sa paume. Ses yeux bruns s'agrandirent alors qu'ils tenaient la pierre entre leurs mains jointes. « Acceptes-tu cette pierre en symbole de ma dette, jusqu'à ce que la dette soit payée ? »

Ses yeux cherchèrent les siens alors que la pierre devenait inconfortablement chaude entre leurs mains. Une Dette Sorcière n'était pas à prendre à la légère. En offrant et en acceptant ce symbole, ils se lieraient magiquement, peut-être pour le reste de leur vie.

Prenant une grande inspiration, elle resserra sa main autour de la pierre.

« J'accepte ce symbole ». Alors qu'elle prononçait les derniers mots de l'incantation, la chaleur de la pierre se libéra et se diffusa dans leur corps depuis leur main comme un courant électrique. L'effet dura quelques instants et ils restèrent assis contre le mur, entourés par les bruits de chaos de la bataille qui les entourait.

Ils n'avaient jamais reparlés de la dette ou du symbole depuis, mais il savait que ce jour viendrait. Il savait ce qu'il devait faire pour effacer sa dette. Il savait aussi que c'était son propre choix. Elle ne l'y forcerait jamais.

La chouette couina pour lui rappeler qu'elle attendait une réponse. S'il lui renvoyait le symbole dans l'enveloppe, cela signifiait qu'il refusait sa demande d'aide. S'il renvoyait l'enveloppe vide, elle saurait qu'il était prêt à payer sa dette et qu'il ferait tout son possible pour lui sauver la vie.

Il passa ses doigts dans ses cheveux blonds et jeta de nouveau un œil à l'horloge. Il était désormais 2h du matin et apparemment, demain promettait d'être une très longue journée. Il se leva, remis l'enveloppe à la chouette et la regarda s'éloigner par la fenêtre, transportant une lettre vide à la sorcière que personne n'avait revu ou eu de nouvelles depuis plus de deux ans.

Le symbole semblait comme un poids contre sa paume.

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Alors ? :)