Je commence cette fiction en mode: "pourquoi tu en fais une deuxième tu vas pas réussir à gérer les deux." Mais j'avais trop besoin de l'écrire donc bahhh- je l'ai fait, et je compte bien la finir vous inquiétez pas mais les sorties de chapitres prendront plus de temps que l'autre c'est sûr. De toute façon je ne pense pas que celle ci sera très longue, bref...
Laissez moi une petite review pour m'aider!
« Jirou… Jirou… Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime tellement. Je... »
Je serrais la taille fine de ma copine mon visage blotti contre sa chaude poitrine dénudée. Je l'avais rencontré lors de ma première année de fac. Elle m'avait tout de suite fait grande impression, elle qui jouait de la guitare et chantait au premier concert qui m'avait été donné de voir à mon arrivé. Je m'en rappelle, je socialisai avec des gens de ma promo, il était dans les environs de midi, et on avait été surpris par la qualité de la musique qui sortait de l'amphi. On s'y était rendu juste pour voir et il s'agissait d'un organisme musical, une sorte d'association quoi. Je fus tout de suite intéressé et je m'y étais inscrit. J'avais quelques années de guitare derrière moi, mais je n'avais plus touché à mes instruments depuis au moins treize ou quatorze mois. J'avais pris un papier l'avait rempli puis l'avais donné à un administrateur. Je n'avais pas quitté la chanteuse des yeux, elle brillait sur scène comme une étoile dans la nuit. Après une bonne dizaine de titres elle arrêta pour venir saluer ceux qui allaient s'inscrire. Elle portait un pantalon noir moulant qui mettait ses longues et fines jambes en valeur et un débardeur large qui scintillait et était déchiré à plusieurs endroits. Elle était d'une élégance que je n'avais jamais vu et un charme se dégageait de son regard ténébreux. J'en avais eu des frissons à l'époque et il ne m'était toujours pas indifférent aujourd'hui. Quant elle avait descendu les marches pour nous rejoindre le bruit de talons de ses chaussures brillantes avait poussé tous les présents à se tourner vers elle. Elle avait une classe et un charisme impressionnant.
« Salut, je m'appelle Kyoka Jirou, merci de vous être inscrit.
Elle m'avait serré la main et d'un autre avait replacé une mèche de cheveux derrière son oreille. Elle avait un peu transpiré mais une odeur de parfum agréable s'était dégagé d'elle. Je crois bien que j'avais eu le coup de foudre. Une sorte d'attirance immédiate et transcendante. Je m'étais pressé à la salle qui nous avait été accordée à chaque fois que j'avais eu du temps entre mes cours. Je n'avais plus pensé qu'à une chose, la voir, lui parler, la connaître. Et par magie on s'était très vite rapproché. Elle m'avait beaucoup taquinée sur mon jeu incertain puis pour tout et pour rien. J'avais fait l'imbécile pour me rendre amusant, j'étais beaucoup rentré dans son jeu pour créer une complicité et je m'étais retrouvé à transmettre à mes nouvelles connaissances l'image d'un idiot au grand cœur. Les mois étaient passés et plus je m'étais amélioré plus je m'étais fais connaître dans ma fac. Jirou est moi étions devenu des sortes de stars qui connaissaient des centaines d'étudiants. Nous n'étions pas les seuls, beaucoup d'autres étaient dans notre cas, mais nous deux nous fîmes connaître en tant que duo et nous étions les seuls. Nous avions effectivement souvent joué à deux ce qui nous avait lié d'autant plus. Et nous avions commencé à sortir ensemble, ça avait été une évidence pour tout le monde y compris pour nous. Elle était la seule à savoir que je n'étais pas simplement un joyeux benêt et à véritablement savoir qui j'étais. Elle était tombé amoureuse de moi bien après moi mais ses sentiments étaient tout aussi forts que les miens, je m'en apercevais au quotidien. Puis un an était passé.
Je vivais dans un petit studio en ville et elle dans un grand appartement. Elle enchaînait des petits boulots pour le payer. Moi je squattais presque tout le temps chez elle, au point qu'elle en était venue à me chasser plusieurs fois pour pouvoir profiter de la solitude qui lui était essentielle pour composer. J'avais réussit ma première année, puis ma deuxième, j'allais entrer dans ma dernière année de licence d'histoire après les vacances. Elle, elle venait de réussir sa troisième année en langues étrangères et allait entrer en master. Mes longues et dures vacances commencèrent par un petit boulot dans un petit magasin, puis je décidais de prendre du temps pour moi. J'avais beaucoup de sortie de prévues avec des amis de lycée. Je les voyais généralement tous les quatre ou cinq mois. Mais cette fois ci nous avions décidé de nous voir plus souvent. Et nos retrouvailles commencèrent par un weekend chez Kirishima Eijirou, mon meilleur ami. Deux journées terrifiantes dont j'aimerai ne pas me rappeler. Nous étions début août et une fois rentré de chez mon bro complètement perdu et déprimé je m'étais rendu chez ma copine. Je l'avais serré dans mes bras le cœur brisé. J'avais mal et je voulais pleurer.
Pourquoi avait-il fallu qu'il soit là lui sérieusement ?
Il était là à chaque fois.
Pourquoi avait-il fallu qu'il me regarde ?
Il n'avait pu faire autrement.
Pourquoi… Pourquoi est-ce que tout cela était arrivé ?
« Denki qu'est-ce qui t'arrive ? Je ne t'ai jamais vu comme ça, il s'est passé quelque chose ? »
Oh que oui il s'était passé quelque chose… Mais je ne pouvais pas lui en parler. Je ne pouvais en parler à personne. J'étais seul face à ces horreurs, face à ces malheurs. Je voulais disparaître dans les petits seins de ma petite amie. Qu'ils éloignent mes peurs et mes douleurs. C'est pour cette raison que j'avais déshabillé Kyoka. Je voulais ressentir mon amour pour elle. Je lui embrassai la poitrine tendrement avant de la laisser tranquille et de m'étendre sur le lit tête contre l'oreiller. Ce n'était pas la peine, je n'avais aucune envie de rester coller à quelqu'un, même à elle. J'avais besoin de réfléchir au vide dans du vide.
« Je… Laisse tomber... »
Elle posa une main sur mes cheveux blonds et les caressa un peu. Je me sentais si loin d'elle… Si loin de tout ce que j'avais construit ces deux dernières années. Mon cerveau revivait en boucle tout ce qui avait pu m'arriver de difficile durant mes années de lycées et tout ce que j'avais vécu de joyeux. Je n'aurais pas du aller à ce weekend, définitivement pas. Mais il était trop tard pour avoir des regrets, et il était surtout trop tard pour avoir des remords. Je ne pouvais pas changer le passé.
