Hello à tous, me voici avec une ficlet ( 3 chapitres pov Magnus et 2 chapitres pov Alec)
Je vous laisse découvrir
Enjoy
Inconscience (pov Magnus part1)
Avec mes 400 ans d'existence, je savais que ce moment allait arriver. J'étais au courant et pourtant je refusais d'y penser. Je pensais bêtement que si je te donnais suffisamment, tu n'aurais pas envie de partir. J'espérais que tout ce que je t'offrais et que je n'avais jamais offert à personne te suffirait. Je voulais t'avoir pour moi tout seul, pour toujours. Pour toujours. Je me serais bien moqué de moi-même si je n'avais pas cette douleur dans la poitrine qui me rappelle sans cesse à quel point j'ai mal. A quel point l'idée de te perdre me tue. Je le sais pourtant que rien n'est éternel. Pourquoi ai-je voulu vivre dans un rêve ? Pourquoi dois-je souffrir comme cela ?
Et pourtant tu n'as que 19 ans, tu es jeune, tu n'as connu que moi comme expérience dans ta vie, alors forcément, un jour ou l'autre, c'était logique que tu prennes tes distances. Moi qui te pensais possessifs, on dirait que je m'étais trompé. Je te vois devant moi dans mon bureau du pandémonium. Je vois dans tes yeux bleus que tu cherches une façon ''douce'' de m'annoncer ce que j'ai pu remarquer il y a des mois déjà. Tu t'es éloigné. Doucement. Sûrement. Tu avais moins besoin de me voir. Tu avais moins besoin de ma tendresse. Tu disais devoir passer pas mal de temps sur des affaires à l'institut. A ton retour, tu t'allongeais à mes côtés mais sans me prendre dans tes bras. Ces nuits interminables ou tu finissais par dormir à l'institut. Tu crois que je ne voyais rien ? Même dans nos moments à deux, tu prenais le temps de regarder ailleurs. Tu penses que je suis dupe ? Que l'on sait me cacher des choses ? Pas à moi, j'ai trop d'expérience pour cela.
Je sentais que je te perdais à petit feu, cette fin que je redoutais me donnais envie d'hurler, de tout casser, de détruire. J'ai repoussé le moment où il me faudrait accepter l'inévitable. J'ai repoussé le moment où je devrais abandonner tout espoir de voir la situation s'améliorer, de te voir revenir vers moi.
Alec, tu dois savoir qu'on ne me quitte pas, c'est moi qui est celui qui romps. Tu as été mon premier dans de nombreux domaine mais dans celui-là tu n'auras aucune chance. Tu ne me regarderas avec pitié en pensait que je t'aime encore. Tu vas me faire souffrir mais mon sang démoniaque m'ordonne que tu souffres aussi en contrepartie. Je suis bien le fils d'Asmodée. Cette pensée me déchire mais je dois garder la tête froide.
Tu finis par plonger ton regard bleu dans mes yeux d'or. Tu as l'air indécis, tu tritures tes mains sans vraiment savoir quoi en faire et pourtant ! Les mots que tu vas prononcer vont m'être fatal. Ils marqueront la fin de notre relation. J'aurais dû garder mon serment et pas le briser. Je refuse alors je vais prendre la parole, tu ne gagneras pas, j'en suis désolé. Je ne veux pas de tes excuses, ni être un mouchoir usagé qu'on jette. Je prends sur moi, je garde la tête froide et je me lance. J'ai mal au ventre, au cœur mais cela finira bien par disparaitre.
« Alec…j'ai beaucoup réfléchis et je pense qu'il vaut mieux que nous en restions là. »
J'ai réussi à garder un ton neutre mais si dans ma gorge tout se noue. Tu me regardes avec des grands yeux. Tu ne pensais pas que je ferais cela et pourtant ! Parfait, tu as l'air mécontent, à toi de souffrir.
« Magnus, Oui je crois aussi… » dans un simple murmure
Un fin sourire s'esquisse sur mon visage. Ce n'est pas de la joie, loin de là. C'est juste que je suis content de savoir que je connais bien la nature humaine et que je ne m'étais pas trompé à ton sujet. Je sens la douleur s'accentuer mais je l'ignore. Ce n'est pas le moment de se laisser aller.
« Notre relation a été amusante, certes agréable mais bon, nous sommes trop différents. Tu es un chasseur de démon et je suis un démon. J'ai besoin de retrouver le plaisir de côtoyer des gens des mondes obscurs, de papillonner et surtout j'en ai un peu marre d'être le sorcier de service. Tu vois, mes clients, ils me respectent eux.
Tu ouvres la bouche d'étonnement. Je vois dans tes yeux quelque chose que je ne veux pas voir, que je ne peux pas voir. Je suis désolé Alec. Je sais que mes paroles sont cruelles. Mais je n'ai pas le choix. Si je ne le fais pas... c'est moi qui souffrirai, plus encore que tu ne peux l'imaginer. Je suis désolé.
« Je ne comprends pas… expliques toi... »
« J'en ai marre de servir les forces du bien, je perds de ma crédibilité. Et puis sans oublier que tu es le fils d'une famille que je hais le plus au monde. J'en ai marre de toi, de nous, de notre vie »
Je m'arrête un instant pour reprendre ma respiration. Chaque phrase me tue à petit feu et pourtant je dois seulement asséner le coup de grâce. Je sens dans ma poitrine cette douleur qui ne cesse de grandir. Mais je dois tenir bon. Je dois continuer. Ne pas m'arrêter. Je sais que tu vas me détester mais au moins il restera un sentiment, pas juste de l'ignorance
« Tu es un magnifique amant, je dois reconnaitre que tu es très doué. Seulement tu es borné avec tes lois, tes engagements, ta vie, tes traditions, ton honneur. Je n'en peux plus d'être là à accourir dès que quelqu'un est blessé, je ne suis pas un jouet, un objet. Par contre j'ai bien réussi mon coup. La tête de tes parents en te voyant perverti par l'ennemi numéro un de ta famille. Quelle joie de voir Maryse et Robert enrager dès que je posais les mains sur toi. Tu as été l'objet de ma vengeance. Le meilleur plan jamais établi de la part d'un sorcier pour éliminer des chasseurs d'ombres et toi tu es tombé dedans, tête la première. Je ne dis pas que je n'ai pas pris mon pied en te faisant l'amour, mais vivre avec toi jusqu'à la fin de tes jours non merci »
Je vois dans tes yeux la douleur, la colère, la haine. Ton regard est comme une brûlure qui me donne envie de te hurler la vérité. Mais je reste impassible. Je ne laisse rien paraître. Je garde mon masque d'indifférence.
« Magnus ? Tout ce que nous avons vécu, tout n'était que mensonges ? »
Je sens dans ta voix la douleur, le doute aussi. Je ne réponds pas. Je ne peux pas mentir. Pas à ce point-là.
« Tes 'je t'aimes' étaient faux ?
Arrête, Alec. Arrête de me poser ces questions auxquelles je ne veux pas répondre. Je ne peux pas te dire que je t'aime, que tu m'as rendu la vie. S'il te plait pars, pars loin d'ici, de moi, de ce bureau. Retourne à l'institut, à Idris, n'importe où. Pars avant que ma force ne me quitte. Avant que je ne te prenne dans mes bras en te suppliant de ne pas m'abandonner.
Tu frappes mon bureau de tes deux mains et tu es prêt à me coller une baffe monumentale mais je ne réagis pas
« MAIS TU VAS REPONDRE, » ? Cries-tu soudain, me faisant tressauter.
Moi qui voulais savoir si tu allais t'énerver contre moi. J'ai enfin ma réponse. Cela me rassure, me soulage. Tu as tenu à moi, tu m'as aimé. Même si tes sentiments sont flous en ce moment, notre relation avait du sens pour toi même si tu étais venu y mettre fin. Je sens aussi la responsabilité de te faire croire que, pour moi, ça n'a pas été le cas. Je baisse la tête, incapable de supporter plus longtemps ton regard, chargé de colère, qui me supplie presque de te dire la vérité.
« Oui, ce n'était que des mensonges » annonçais je avec une difficulté horrible.
Je trouve en moi la force de dire ce que mon cœur refuse.
« J'ai joué la comédie »
Ton regard exprime ton incompréhension. Peut-être espérais-tu que je craquerais et te dirais que tout est faux. Désolé, Alec. Vraiment. Je suis chagriné. Je n'ai pas d'autres choix.
De nouveau, je vois la douleur. Et, à nouveau, la colère.
« Mes parents avaient raison, tu n'es qu'une créature obscure, un être des ténèbres j'aurais dû les écouter. Tu n'es qu'un don juan de bas étage. Tu ne mérites pas d'avoir ce titre de plus grand sorcier. Au moins Ragnor lui était quelqu'un de bien ! »
Tu me lances un regard haineux, un regard qui me perfores le cœur, et tu te retournes. Tu sors de cette pièce où, si souvent, nous la quittions bras dessus bras dessous. Tu ne regardes pas en arrière. Tu ne claques même pas la porte. On dirait que tu es vide.
Comme un con, je regarde l'endroit où tu te trouvais il y a quelques secondes. Je regarde comme si je pouvais encore te voir, là, avec ce regard colérique. Ces yeux bleus que je n'arrive pas à oublier. Je sens la douleur dans ma poitrine qui explose. Le masque tombe enfin. Je pose ma main sur mon cœur. J'ai des vertiges et je manque presque de tomber de ma chaise de bureau.
« Alexander… » je murmure d'une voix triste
Je sens que je suis vide, une enveloppe sans rien en moi, je suis un déchet
« Alec… »
Pourquoi a tu pris tes distances ces derniers temps ?
« Alexander… »
Pourquoi aie-je lié ma vie à la tienne de cette manière.
« Alexander Gideon Lightwood, Aku Cinta Kamu et à jamais ».
Je ne voulais pas te perdre, te voir partir, je te voulais toi.
Je me laisse aller à mes larmes, elles coulent le long de mes joues. Ça fait tellement de bien, parfois ! Mais je reprends vite le contrôle. J'ai déjà tant pleuré dans ma vie que je sais que cela ne me fera pas aller mieux. Je n'ai plus qu'une seule chose à faire c'est avancer, droit et fier comme je l'ai toujours fait. D'ailleurs en regardant par la fenêtre, je te vois partir. Tu avances déterminé, rien ne transparait sur ton visage.
Je viens de perdre la personne que j'aime le plus au monde. Je sais que jamais plus je ne pourrai aimer de cette façon. Alec, pars s'il te plait, ne reviens jamais me voir. Je ne veux pas connaitre ton futur, savoir à qui tu te donneras, sur quelles lèvres les tiennes se poseront. Je ne veux plus voir tes sourires si doux, je ne veux pas te voir au bras d'un autre resplendissant comme tu l'étais avec moi. Laisse-moi ces souvenirs, par pitié laisses moi seul. Je reprendrai ma vie d'avant sans jamais oublier comment un jeune néphilim m'a fait craquer. Je garderai tous es cadeaux que tu m'as offerts. Je ne retirerai aucune des photos car tu es mon seul et unique amour. Laisse-moi garder ses souvenirs et ne reviens pas. Ces souvenirs ont tout ce qu'il me reste
Je m'effondre sur mon bureau en larmes et ouvre le tiroir duquel je sors un écrin. Je pensais te demander en mariage afin de restaurer la flamme entre nous mais je sais que ce genre de chose ne résout rien. Je voudrais juste m'enfoncer dans les abimes des ténèbres et me laisser aller. Je ne sais pas si je rentrerai au loft ce soir, tes affaires doivent y être et j'avoue que je n'ai pas le courage d'user de ma magie pour faire tout disparaitre. J'espère que tu auras fait la démarche d'aller les chercher.
Je prends la photo qui trône sur mon bureau et je te regarde
« Aku Cinta Kamu Alexander… trouves toi un gentil petit néphilim et vivez en paix car malgré tout le mal que je t'ai dit, je ne souhaite que ton bonheur. »
TBC
Verdict par une review ?
Bizzz
Ariane
