You touch me in many, many ways (fr)

Tu me touches de bien, bien des façons.

Chapitre 1 - can you feel my eyes on you?

Peux-tu sentir mes yeux sur toi ?

Auteur : Phoenixstein

Langue originale : Italien

Traducteur : Saki Joliefleur

Note de la traductrice :

Voilà la dernière fanfiction de Phoenixstein que je voulais vous faire partager. Ce n'est pas celle que je préfère, mais je tenais à la traduire avant de passer à autre chose, j'espère qu'elle vous plaira. C'est un texte en deux chapitres.

I can see how you are beautiful,

Je peux voir à quel point tu es belle,

can you feel my eyes on you?

peux-tu sentir mes yeux sur toi ?

I'm shy and turn my head away.

Je suis timide et détourne mon regard.

Working late in diner Citylite,

Travaillant tard au restaurant Citylite,

I see that you get home alright,

je vois que tu rentres sans problème à la maison,

make sure that you can't see me

Je m'assure que tu ne peux pas me voir

hoping you will see me…

espérant que tu me verras…

[…]

Obsessed by you, your looks, well,

Hanté par toi, tes regards, et bien,

anyway "I would any day die for you"

quoi qu'il en soit « Un jour je mourrai pour toi »,

I write on paper and erased away.

Je l'écris sur un papier et l'efface.

Still I sit in diner Citylite, drinking coffee and reading lies,

Je reste assis au restaurant Citylite, buvant du café et lisant des mensonges,

turn my head and I can see you.

tourne ma tête et je peux te voir,

Could that really be you?

Ce pourrait-il que ce soit vraiment toi

« Shy » by Sonata Arctica

Mardi

Je suis retourné à Beacon Hills, alors que je m'étais promis de ne jamais le faire. Mais ce sont les restes martyrisés de ma sœur qui m'ont rappelé ici, une chose à laquelle je ne pouvais dire « non » et tourner le dos.

Laura. Je sens encore l'odeur de la terre retournée tandis que je l'enterrais, j'en ressens encore la consistance molle sous mes doigts réchauffés par la tasse de café que le garçon m'a servi. Et une semaine est passée.

Il rentre dans mon champ de vison. Oui, le garçon. Il s'appelle Stiles. Mais ne s'arrête-il donc jamais ? Il est agaçant.

Jeudi

Encore lui. Qui sait pourquoi je choisis de me torturer en venant dans le bar préféré de Laura.

Je m'assois dans l'angle, scrutant les œufs brouillés dans l'assiette et, partout où je regarde, mes yeux croisent toujours cet enfant du tonnerre. Je n'arrive pas à m'en empêcher, je tends mes oreilles de loups vers la quantité de choses absurdes qui sort de sa bouche… je me laisse distraire, ça me fait du bien. Il parle à Francis derrière la caisse d'une fille, une fille qui s'appelle Lydia. Il dit qu'elle devient chaque jour plus belle et que ça le désoriente complétement. Il raconte que son nouveau parfum le rend fou et qu'il a fait toutes les parfumeries de Beacon Hills pour le trouver…

L'odorat. J'arrive à canaliser son odeur, à emprisonner seulement la sienne, brouillant tout le reste. Je réussis à effacer le chaud effluve frémissant qui provient des cuisines et accroché aux plats des clients. Je capture l'essence concentrée de sa nuque blanche, révélant la chimie élémentaire et désarmante de la sueur, les ombres parfumés des rêves qui vibrent sur sa peau. Une odeur parfaite, rare, tel un magnifique morceau au violoncelle pour mes sens en permanence éveillés.

Je laisse un pourboire sur la table –sans savoir si c'est lui qui en effet le recevra- avant de chercher d'instinct un moyen de fuir. Je suis obligé de lui passer à côté pour sortir je ne le regarde pas, mais je sais que lui le fait. Il fouille avec la faim de la curiosité dans mon regard fixé sur un horizon qui n'existe pas.

Au diable.

Vendredi

Le garçon n'est pas là ce soir. C'est mieux comme ça.

Je commande, je consomme et m'en vais.

De toute façon, je devrais vraiment arrêter de vernir ici.

Mardi

Ce coin est devenu ma place habituelle. C'est la place des solitaires, la place de ceux qui détestent devoir parler, la place de ceux qui veulent observer sans être vus, la place de ceux qui souffrent à l'écart et qui se nourrissent à l'écart, la place de ceux qui glissent lugubrement d'une nuit à l'autre sans savoir quel sens prend leur vie.

Comme l'animal que je suis, je tourne en rond et me mords la queue. Je ne sais pas qui a tué Laura, ni pourquoi je ne sais pas si c'est mieux de rester ou de retourner là où je m'étais construit une vie loin de cette vieille maison qui à mes yeux brûle encore je ne sais pas quoi faire de moi, de mon existence intermittente. Je ne saurais pas comment l'expliquer, mais avoir une routine en ces jours perdus me fait me sentir moins à la dérive, bloque mes incertitudes et m'aide à me sentir normal.

Aujourd'hui celui qui a tout l'air d'être son meilleur ami est venu voir Stiles. Ils sont très proches, ils se comportent comme n'importe quels couillons de leur âge.

« À qui est la camaro là devant ? » c'est la première chose que demande le garçon à la peau olivâtre à l'autre. La manière dont il le demande semble vouloir dire que c'est dégueulasse de posséder une voiture de luxe. Il fait bouger son sac à dos sur ses épaules en attendant une réponse.

Avec un coup d'œil vers moi Stile fait un signe dans ma direction. « Derek Hale, il a seulement quelques années de plus que nous ».

« HALE ? Sa famille…»

« Chut, Scott ! Baisse d'un ton. Il est juste là. » hoquette Stiles, bougeant frénétiquement les mains.

L'autre, poussé par la curiosité, jette un œil rapide vers moi. Mon grognement le décourage. « Qu'est-ce qu'il fait ici ? Je veux dire, pourquoi il serait revenu ? » chuchota-t-il, comme s'il pouvait m'empêcher d'entendre leur conversation.

« Comment je suis censé le savoir ? » s'exclama Stiles, levant les yeux au ciel.

« Mais tu sais toujours tout ! » répliqua Scott avec un air peu intelligent.

Je n'ai plus envie d'écouter ce qu'ils disent. Il n'y a rien d'intéressant, désormais ils commencent à parler à mon sujet : non merci, je sais déjà ce qu'il se murmure sur le funeste nom des "Hale".

Jeudi

Le journal local de Beacon Hills rapporte un scoop des plus éclatants. Un homme, un conducteur, a été retrouvé en fin de vie dans un des bus scolaires garés devant le lycée. Du sang bien sûr, une scène de crime sanglante comme on en voit d'habitude qu'à la télé.

En ville on ne parle que de ça. Stiles et Scott en discutent avec crainte et, en même temps, avec une curiosité morbide. Ils ont tout l'air de savoir s'attirer les problèmes, ces deux-là.

Stupides gamins ! Je froisse un morceau du quotidien sur lequel j'ai griffonné des mots sans aucune signification.

En tous cas j'ai remarqué une chose : il ne vient plus me servir. Il fait tout pour m'éviter, même si il n'a dit pourquoi à personne. Il est nerveux quand je suis dans les parages, son odeur change, elle se fait acre, son pou s'accélère et il me tourne le dos. Il a peur.

Je me lève et m'en vais, me promettant de le laisser tranquille et de ne plus jamais remettre un pied ici.

Dimanche

Je n'y suis pas arrivé. Je sens le regard de Stile posé sur ma personne alors que je bois un café, comme si au-delà de sa peur de moi, il compatissait aussi. Je dois lui paraître vraiment pathétique, un jeune qui n'a sur le visage aucune trace d'un sourire et qui ne semble n'avoir rien de mieux à faire que de manger un morceau sans personne à ses côtés. Je fais mon possible pour ne pas le croiser, pour regarder ailleurs, combattant l'envie d'intercepter ces iris brillants avec les miens. Parce qu'au fond je sais que je ne peux pas me le permettre, d'aucune manière. Et pourtant le garçon est désormais un petit rituel du couché je viens ici à Citylite, je dîne, je l'écoute, je l'admire, j'apprends à le connaître sans qu'il ne le sache, je repars en Camaro et m'endors serrant entre mes doigts des rêves évanescents.

Et plus je sais, plus je veux savoir.

Plus je m'approche et plus je voudrais m'éloigner. Tu es seul, Derek, et seul tu dois rester.

Alors pourquoi je m'obstine à penser à lui pour oublier le vent qui craque entre axes brûlés de ma vieille maison qui menace de s'écrouler pour toujours ? Je m'enfouis dans la poussière et l'obscurité, caressant le souvenir d'un lieu lugubre et désert qui autre fois était amour, joie, famille. Je me fais du mal, pour devenir plus fort, toujours plus fort.

Stiles. Je lui suis redevable pour m'avoir tenu compagnie sans qu'il ne le veuille ou que je ne le veuille. C'est pour ça que ce soir je vais le suivre. Je m'assurerais qu'il ne lui arrive rien en rentrant, qu'il dorme en sécurité dans son lit tandis que dehors la pleine lune est haute et bien blanche. Je suis convaincu qu'il y a un Alpha dans les parages, j'arrive à le sentir, il me réclame tacitement et je lui résiste…

J'attends dans la voiture, garé à distance raisonnable de la Jeep bleu de Stiles. Il ne doit pas s'apercevoir de ce que je suis en train de faire ou, probablement, il me dénoncera à son père pour harcèlement. Hum, déjà, c'est le fils du sheriff Stilinski… je me rappelle de sa mère, et de comment elle est morte… Mais lui ? Où était-il ? Pourquoi je ne l'ai jamais vu avant ? Ai-je oublié les instants où je l'ai connu ? Ou alors était-il trop petit pour sortir seul de la maison ?

Il est presque une heure quand il sort du travail. J'ai passé deux heures à feindre de ne pas sentir l'appel de l'Alpha, dangereusement proche. Mes sens me révèlent que c'est mon Alpha, même si cette hypothèse est absurde et que je ne m'explique pas comment c'est possible. L'unique certitude c'est que ma sœur s'est fait mettre en pièces : ce n'est pas l'œuvre des Argent ? C'est tout aussi fou que vague et je ne fais que perdre mon temps. Ne pas avoir de bases solides sur lesquelles appuyer mes convictions me dévore plus que mon instinct de loup. Je me consume du désir de comprendre, de trouver une voie qui ne soit pas une impasse !

Mais, pour le moment, mon attention est focalisée sur la sécurité de Stiles. J'ai de mauvais pressentiments pour cette nuit il va arriver quelque chose d'effrayant, de nouveau, et Beacon Hills ne dormira pas tranquillement.

Je roule en seconde, je n'accélère pas pour ne pas lui donner l'impression que je le suis. Je me maintiens loin mais j'imite sa trajectoire avec fermeté. Mes phares projettent doucement une lumière jaune sur la carrosserie arrière de sa Jeep et c'est comme si c'était le prolongement de mes mains qui le rejoignent.

Mes mains sont sur toi, Stiles. Seulement pour te protéger, c'est clair. Je suis capable de te contenir tout entier, petit homme, comme ça personne n'osera te toucher. Pas même moi.

Note de l'auteure :

Salut ! ça fait un moment que je n'ai pas publié dans cette section (Teen Wolf) ! °O°

Comme vous l'aurez compris, l'écoute prolongée de « Shy » de Sonata Arctica m'a inspiré un paquet de Sterek feelings que je devais exprimer d'une façon ou d'une autre… En est ressorti cette petite fiction en deux chapitres. Quelque chose d'assez cour, au final.

La mise à jour devrait arriver vite mais je ne peux rien garantir.

Ha si, hmm… comme d'habitude, faites-moi savoir si Derek vous semble OOC _

p.s. Pour ceux qui n'ont pas compris, ici la morsure de Scott a été retardée. Même si, entre temps, Peter a déjà commencé son plan de vengeance u.u

Mais cela n'est que le contexte, je me concentre uniquement sur Derek et Stiles.

Un bisou à tous :*

Note de la traductrice :

Encore une fois j'espère que ça vous a plus.

N'hésitez pas à laisser un message pour l'auteur, je le lui traduirais et transmettais.

Je ne sais pas quand je publierais la suite. Mais je tiens à vous prévenir chers lecteurs, c'est un fin en suspens, comme notre chère auteure les aime…

A bientôt.