Salut ! Me voilà avec nouvelle fiction que j'écris avec mes tripes. Elle reflete tellement mon histoire... Bref, j'espère que ça vous plaira.
For the love of a daughter
Je ne suis plus que l'ombre de moi-même... Et ce depuis longtemps déjà. Trop longtemps. Je n'ai plus goût à rien. Même plus à la vie. J'ai l'impression d'être vide. Je ne suis qu'une coquille vide. Toute ma vie n'a plus aucun sens. Je suis seule... Trop seule. Abandonnée de tous et surtout des êtres que j'aimais plus que tout. Mon père, mes grands parents et mes tantes et oncles. Ma mère et mon beau-père étaient les seuls sur qui je pouvais compter. Enfin, presque... Puisque ma mère ne sait que me comparer à mon géniteur et mon beau-père ne cesse de me rabaisser. Après tout, je ne suis pas sa fille. Pourquoi s'embêterait-il à bien me considérer alors que ma propre mère ne le fait même pas ? Pour lui, je ne suis que l'erreur de jeunesse de ma mère... La bâtarde. Je ne vaux rien et je ne suis rien. Rien qu'une erreur. Quel est ma raison de vivre ? Mes amis ? Je n'ai qu'un seul ami, Shane. Le seul qui ne m'ait pas laissé tomber. Celui que j'aimais plus que tout mais qui ne le remarquait pas. On se connaissaient depuis le début de notre vie pratiquement et on étaient inséparables. Il avait toujours été là dans les moments difficiles. Quand mes parents se disputaient violemment, quand ils ont divorcés, quand mon père m'a abandonnée... Sauf maintenant. Malgré le fait que je le voyais tout les jours, il ne remarquait même pas que j'allais mal. Personne ne l'a remarqué. Personne ne voyait que mes sourires cachaient mes larmes, que mes yeux rouges n'étaient pas dû au fait que je dormais mal ou qu'il me brûle à cause du shampoing que j'ai, soi-disant, mis dessus. Ils ne voient même pas que je mens. Je n'ai jamais été aussi mal de ma vie et pourtant, tout le monde s'en fiche. Je me mutile et on ne le remarque même pas. Je suis seule face au monde. Seule face à mes problèmes devenus trop lourd... Que vais-je devenir si je continue à m'autodétruire ? Me suicider pour mettre fin à mes souffrances et mes problèmes. Radical comme solution mais je savais très bien que rien ne pourrait me soulager de cette insupportable souffrance. Mitchie en a marre... Elle en marre de souffrir. Elle ne veut plus être seule. Je ne veux plus être seule et abandonnée. C'est pour ça que j'ai planifié ma fin.
Les yeux et les joues remplis de larmes, j'ai bu cul sec une bouteille de whisky. Le préféré de mon père, comme ça, ma mère pourra dire que je lui ressemble bien. Il fallait beaucoup d'entrainement pour faire mais j'avais l'habitude maintenant. L'alcool me faisait du bien. Ça me faisait oublier mes problèmes pendant un court temps... Mais pas assez longtemps pour pouvoir en profiter. C'est pour ça que je buvais fréquemment. Je pouvais tout oublier et décompresser. Autant que je le pouvais, bien sûr. Parfois, il y avait quelques petits problèmes, comme la fois où je me suis réveillé à coté d'un parfait inconnu dans mon lit. J'avais vraiment pas compris comment il était arrivé là puisque dans mes souvenirs, je n'avais pas quitté mon appartement. Enfin, bref ! L'alcool faisant effet, je me suis allongée sur mon canapé, une autre bouteille à la main. J'avais décidé de la savourer cette fois-ci. Je bus une petit gorgée, savourant le bon goût de ce whisky irlandais. J'avais une affreuse envie de me mutiler... Maintenant ! Je ne comprenais pas cette envie de voir mon sang couler. Ça faisait du bien et ca m'aidait à aller mieux. C'est comme si j'étais accro. C'était mal parce que ça laisse des cicatrices mais je ne pouvais pas m'en empêcher. C'était plus fort que moi. Comment arrêter quelque chose qui fait du bien ? J'en avais pas envie. Je bu une autre petite gorgée avant de prendre un petit couteau sur la table basse. Étant bien tranchant, je n'ai eu qu'a appuyer doucement sur mon poignet pour me couper les veines. Le sang coula immédiatement pour mon plus grand plaisir. C'était comme si mes souffrances coulaient en même temps. Ça faisait vachement du bien. Je léchais le sang de ma blessure à mesure qu'il sortait. J'avais toujours adoré le goût de mon sang. Bien sûr, avant, je ne le goûtais que quand je me blessais, vu que je ne me mutilais pas encore. C'est fou comme j'avais changé en quelques temps. Maintenant, je bois, je me mutile et parfois, je me drogue... Je ne suis plus vraiment la même. Franchement, je n'ai plus rien à voir avec la sérieuse et raisonnable Mitchie d'avant. De toute façon, je ne sais même plus qui je suis maintenant. Une alcoolique, une droguée, une folle ? J'en avais tout l'air. Quelle allure avais-je, allongée sur mon canapé, une bouteille de whisky et mon petit couteau dont la lame laissait voir quelques gouttes de sang, à la main . Je devais sûrement faire peur. Encore faut-il que quelqu'un me voit. Je me sentais tellement seule. Comment ai-je pu en arriver là ? J'avais des amis et une famille avant. Avant que tout le monde me rejettent. Que le monde entier me rejette. Pauvre moi désespérée, attendant tristement que quelqu'un daigne s'intéresser à moi. Je fais vraiment pitié, non ? J'en avais marre. Marre de vivre dans toute cette souffrance que je n'arrivait plus à supporter. Je ne voulais plus vivre. C'est pour ça qu'avec mon couteau, je me suis taillée les veines entièrement. Le sang a immédiatement coulés à flot sur mes bras. Ça me faisait plus de bien que je ne l'aurais cru. J'ai laissé tomber mon petit couteau par terre puis j'ai bu la moitié de la bouteille de whisky. L'alcool commençait à agir. Ma tête commençait doucement à tourner. J'avais toujours aimer cette drôle de sensation que ça me procurait. Sensation que je n'avais pas connu avant mes 17 ans, lorsque a une soirée j'ai bu du jus d'orange qui, en fait, n'en était pas.
Flash-back
J'enfilais jus d'orange sur jus d'orange. Je n'en avais jamais goûté d'aussi bon. On aurait dit un bout de paradis. Il était bien sucré et pas amer comme certains. J'étais complétement accro. Pourtant, plus j'en buvais plus j'avais cette drôle de sensation qui me prenais. C'était tellement étrange. J'avais la tête qui tournait et comme un voile autour du cerveau. Ça ne m'empêchait pas de continuer à boire encore et encore ce délice.
- Wouah ! Mitchie, arrête ! Intervint Shane en m'enlevant mon verre des mains.
Je l'ai fusillé du regard, l'intimant de me rendre mon verre maintenant.
- Je croyais que tu ne voulais pas boire d'alcool ? M'interrogea t-il.
- Je ne bois pas. C'est du jus d'orange.
En voulant me lever de ma chaise, j'ai trébuché pour atterrir dans ses bras.
- Mitchie, t'es complétement raide, remarqua Shane.
- Ah.
Il m'aida à me tenir debout parce que j'en étais incapable. Il avait raison. C'était pas du jus d'orange. Et merde !
- Je suis conne ! Râlai-je. Confondre de l'alcool avec du jus d'orange ! Je vais me faire tuer par mes parents.
- Dors chez moi, me proposa mon meilleur ami.
Fin du flash-back
J'avais accepté. Il m'avait sauver de la mouise ce jour-là. J'avais dû appeler mes parents pour leur demander si je pouvais rester chez lui et ils avaient accepter. Ils faisaient confiance à Shane et heureusement pour moi. Cette nuit-là, nous n'avons pas dormi. En fait, on a parler le reste de la nuit de tout et de rien. Quelle belle soirée ! Je m'en souviendrais jusqu'à la fin de ma vie. Jusqu'à aujourd'hui, quoi ! Comment allait-il prendre le fait que je me suicide ? Je devais lui écrire une lettre pour lui expliquer mon geste. Je ne voulais pas qu'il m'en veuille.
J'ai attrapé un bout de papier qui trainait par terre et un stylo. Comment allais-je commencer ?
Shane,
Je suis désolée de te faire vivre ça. Ce n'était pas ce que je voulais pour toi.
Si je t'écris ceci, c'est pour t'expliquer pourquoi j'ai dû agir. Ne m'en veux
pas, s'il te plait. J'ai agi parce que je ne peux plus vivre comme ça. Je ne
sais plus qui je suis. Je ne me reconnais plus.
Je n'ai pas d'amis, à part toi, et je me demande pourquoi je n'ai que toi. J'ai
un problème ? Je fais peur aux autres ? Je me le demande. Mais maintenant,
je ne peux plus être un problème. Les autres pourront vivre tranquille. J'espère
que toi aussi.
Mes parents... Ne leur dit pas que je ne suis plus là. Je ne veux pas qu'ils viennent
à mon enterrement. Comme toute ma famille, ils m'ont laissés tomber. Qu'ils aillent...
Tu vois ce que je veux dire. Pour eux, je ne suis rien alors je resterais rien.
Quant à mon père, même chose. Qu'il aille au diable. Ça fait des années qu'il refuse
de me parler alors ne dit rien, s'il te plait.
Je me reconnais plus. Je bois plus que je ne devrais. Je me mutile pour donner un
sens à ma vie. Je me drogue de temps en temps pour oublier mes problèmes. Je
suis bien loin de la Mitchie qui était ton amie. J'aurais tant voulu te voir percer
dans la musique comme tu le voulais. Je suis désolée.
Que devais-je rajouter d'autres ? La déclaration d'amour qui me trottait dans la tête. Non. Ça n'en serais que plus douloureux pour moi... Pour lui aussi. Peut-être...
Je ne t'en veux pas de ne pas avoir remarquer que je n'allais pas bien. J'étais plus
discrète que je ne le pensais. Sauf mes yeux rougis,peut-être. Mes marques de
mutilation n'était pas très visible. Je les cachaient la plupart du temps.
Bon, je pense qu'il est temps de m'envoler. Je suis désolée pour les taches de
sang. Je n'ai pensé à t'écrire qu'après m'être mutilée.
Je te souhaite une belle et longue vie remplie de bonheur.
Avec toute mon amitié et mon amour,
Mitchie.
Cette lettre de suicide était parfaite. Enfin... Sauf les taches de sang. Je l'ai mise bien en évidence sur la table du salon et je suis retourné à mon suicide. J'ai repris ma bouteille de whisky presque vide et mon couteau. Les larmes coulaient à nouveau sur mes joues avec abondance. C'était bientôt la fin. La fin de ma souffrance. Personne n'allait m'en empêcher. J'allais mourir. J'étais presque pressé. J'ai bu à petit gorgée le reste de ma bouteille avant de la jeter derrière moi. Elle éclata en morceaux lorsqu'elle toucha le sol. Des morceaux de verre furent expulsés un peu partout dans la pièce. Je m'en foutais un peu. Je ne ferais plus jamais le ménage. J'ai resserré ma prise sur mon couteau et je l'ai doucement fait glisser sur mes avant bras, entaillant la peau assez profondément. J'aurais vécu plus longtemps, ça aurait laisser des cicatrices. Enfin, ça n'arrivera jamais. Comment allais-je en finir ? Couteau dans le cœur, poumons, ventre, cou ? Ventre, je préfère. J'aurais le temps de voir ma vie défiler devant mes yeux pour la dernière fois. Poumons et cou, c'est trop long et douloureux. Cœur, trop rapide. Non, le ventre, c'est bien. J'ai tenu mon couteau le plus fort que j'ai pu et vint le placer au dessus de mon ventre, au niveau de l'estomac, je crois. J'ai jamais été très forte en anatomie. J'allais compter jusqu'à trois.
- Un.
J'ai étouffé un sanglot. Il ne fallait pas que je pleure.
- Deux.
Je retenais difficilement mes larmes et une boule s'est formé dans ma gorge. Ma libération approchait.
- Trois !
Et j'ai plongé mon couteau dans mon ventre, qui y rentra comme du beurre. Une douleur indescriptible m'assaillit immédiatement. Je n'avais jamais autant souffert physiquement. Mentalement, si, malheureusement. Ma triste vie défila devant mes yeux. Mon enfance, mon adolescence, le début de ma vie d'adulte... Mes moments avec Shane... Le garçon que j'aimais depuis la primaire. C'est avec le sourire aux lèvres que je perdis connaissance.
