Auteur : kitsu34
Origine : Gravitation !
Couple : du classique, Yûki x Shûichi !
Disclaimer : Rien à moi (déprime totale) !
Note : Bonjour à tous ! Ceci est ma première fic Gravitation et je connais ce manga depuis un peu moins d'un mois, alors je vous supplie de vous montrer indulgent envers le débutant que je suis…
Transparence
Chapitre 1 – Lassitude
« -Shûiiiiiiichi ! »
Une ombre se glissa derrière un pilier dans le couloir le plus sombre du métro. Une foule de jeunes filles hurlantes se précipita frénétiquement dans le couloir d'en face, éclairé par de nombreux néons.
Au bout de quelques minutes, l'ombre derrière le pilier se risqua à jeter un coup d'œil craintif aux lieux désertés par la foule.
Ouf ! Il l'avait vraiment échappé belle cette fois-ci ! Un peu plus et elles l'auraient attrapé ! Un frisson de peur rétrospective le fit trembler des pieds à la tête. Il imaginait sans peine les gros titres des journaux : « Le chanteur du célèbre groupe de Rock Bad Luck déchiré en menus morceaux par ses fans »… Un sacré scoop !
« -Quelle idée de se promener sans déguisement dans le métro ! Certains journalistes disent que Shindo Shûichi est un gentil idiot… Apparemment, c'est vrai. »
Shûichi se retourna d'un seul mouvement, prêt à laisser exploser la colère que lui inspirait cette remarque indélicate (mais vraie !), quand il se trouva nez-à-nez avec la silhouette fuyante d'un jeune homme qui s'en allait.
Un jeune homme aux longs cheveux châtain cuivré et à la silhouette élégante. En revanche, ce qui lui plut moins fut le soubresaut des épaules qui indiquait clairement que l'individu en question se moquait de lui.
Et soudainement, par analogie, il se remémora la façon dont Yûki se moquait de lui en permanence, l'appelant Baka sans cesse, soulignant à tout bout de champ sa sottise et son manque de compétence pour écrire et le traitant invariablement comme un enfant, même au lit.
Il en avait assez, tout d'un coup. Il n'était plus ce garçon de dix-neuf ans, débutant et peu sûr de lui, que les critiques acerbes du romancier avaient attiré.
Il avait changé. Beaucoup de choses avaient changé. Il avait vingt-deux ans maintenant et était un chanteur reconnu. Beaucoup de critiques et de journalistes le comparaient régulièrement à Ryuichi Sakuma. Il était devenu son successeur, presque son égal.
Bad Luck était un groupe célèbre dont chaque single ou nouvel album se vendait à des millions d'exemplaires en quelques jours à peine.
Et les fans et paparazzis ne lui laissaient plus un instant de répit, le coursaient en permanence dans la rue, au studio, chez lui. Il n'avait plus d'intimité ou de vie privée désormais, sans un solide service d'ordre, des déguisements, des ruses de sioux.
Alors, s'il n'était qu'un baka, qu'un « gentil idiot », comment avait-il pu accomplir tout cela ? Et comment avait-il réussi à progressivement démolir toutes les défenses de Yûki pour finalement réussir à le conquérir entièrement ?
Oui, beaucoup de choses avaient changé.
Mais d'autres, hélas, étaient toujours les mêmes, songea-t-il, en émergeant du couloir du métro dans l'air libre de la rue.
Il faisait nuit. Il rentrait tard, ce soir, puisqu'il avait dû prendre le métro. Non, il n'était pas idiot au point de prendre les transports en commun sans précautions. C'est juste que ce n'était pas prévu comme ça…
Il eut un profond soupir. Yûki devait passer le prendre et ils devaient sortir ce soir. Aller au restaurant tous les deux. Pour fêter l'anniversaire de leur première rencontre, trois plus tôt.
Shûichi s'était donné beaucoup de mal pour présenter cette sortie comme anodine, pour ne pas éveiller les soupçons de son amant par son insistance. Et il pensait avoir réussi, quand Yûki avait finalement cédé avec un soupir exaspéré et indulgent pour ce qu'il considérait sans doute comme un caprice de gamin.
Et il s'était aussi donné beaucoup de mal pour acheter discrètement le cadeau de Yûki, un cadeau rare et délicat. Un cadeau qu'il lui avait fallu dénicher et négocier âprement pour l'obtenir.
Alors, pourquoi Yûki n'était-il pas venu ? Que s'était-il passé de suffisamment grave pour l'obliger à remettre ce rendez-vous sans le prévenir ? et s'il s'était passé quelque chose de grave ?
Il commençait à être inquiet. Brusquement il accéléra le pas, soudain pressé de rentrer à la maison.
Heureusement la bouche de métro n'était pas loin de la maison de Yûki et en quelques minutes, il tourna à l'angle de la rue qui menait chez l'écrivain.
Il se figea en constatant que la maison était plongée dans l'obscurité. Aucune lumière n'illuminait les fenêtres malgré l'obscurité de la nuit.
Il eut un frisson et chercha son trousseau avec fébrilité. Sous l'angoisse qui l'étreignait et faisait trembler ses doigts, il eut du mal à introduire puis à faire tourner la clé dans la serrure.
Il se précipita en courant à l'intérieur de la maison, allumant rapidement les lampes au passage.
Il n'y avait personne dans le salon, ni dans la cuisine. La chambre était également déserte.
Avec un horrible serrement de cœur, Shûichi poussa la porte du bureau de Yûki en tremblant, et se figea.
L'écrivain était là, assis à son bureau, les doigts courant sur le clavier de son ordinateur, l'attention uniquement dirigée vers l'écran luisant dans la pénombre. Comme d'habitude lorsqu'il écrivait, le reste du monde lui était indifférent.
Il n'avait sûrement pas remarqué l'heure, ni même sa présence dans la pièce.
Shûichi s'adossa à la porte, le souffle court, partagé entre le soulagement et l'amertume.
Non, certaines choses ne changeaient décidément pas. Et elles étaient de plus en plus difficiles à supporter.
Yûki leva la tête au léger bruit que fit la porte lorsque Shûichi s'y appuya. Il le regarda un instant en silence puis marmonna un vague bonsoir avant de se replonger dans son roman. Il avait effectivement oublié sa promesse.
Shûichi s'avança, le cœur étreint.
« -Yûki, tu devais venir me chercher au studio ce soir…
-Mmh, ah, oui. J'écrivais. Oublié. Bah, t'es rentré tout seul. T'es grand maintenant, non ?
-Mais… Yûki…
-Ca suffit ! Ne commence pas à geindre ! Tu sais que je ne supporte pas ça quand j'écris !
-Pardon Yûki, mais ce soir…
-Pas le temps. Je veux absolument finir ce livre ce soir, alors ne m'attends pas. Va te coucher.
-Yûki…
-Pas le temps, j'ai dit ! Dégage ! »
Shûichi regarda l'écrivain se remettre au travail comme s'il n'existait pas et accorder à nouveau son attention exclusive à son écran d'ordinateur.
Comme s'il était transparent.
Certaines choses n'avaient décidément pas changé. Mais lui, oui. Et il n'était pas sûr de pouvoir supporter l'immobilité de Yûki longtemps à présent.
Pourtant il l'aimait. Oh, ça oui ! De toute son âme, de tout son être, et même davantage…
Mais est-ce que cela pouvait suffire ?
Il chercha longuement la réponse, recroquevillé dans le lit, en attendant que Yûki le rejoigne. Et il eut le temps, cette nuit-là de bien réfléchir, car Yûki ne vint pas.
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Bon, premier chapitre un peu lent et pas très intéressant. C'est le premier, il faut bien introduire l'histoire… On essaiera de faire mieux pour le prochain… (c'est pas gagné !)
Un petite rewiew pour m'encourager ?….
