Bonjour à tous amis lecteurs et lectrices.

Je poste aujourd'hui ma deuxième fanfiction sur le fandom d'Harry Potter. Cette histoire comportera des chapitres beaucoup plus noir et violent que ma première fiction. J'en révélerai plus sur cette histoire après ce chapitre.
Bonne lecture à tous.

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L'univers d'Harry Potter ne m'appartient pas, mais à J.K. Rowling, je ne fais que lui emprunter.
Dans cette Fanfiction apparaîtront également un grand nombre d'éléments appartenant à l'univers d'Assassin Creed (aussi bien des références que des personnages).
Le reste vient de mon imagination.

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Je tiens à remercier djennys pour son aide dans la correction de ce chapitre.

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Chapitre I

Halloween à Paris

31 Octobre, journée d'Halloween, une soirée très froide pour un mois d'automne dans la capitale française. Dans le dédale de ruelles qu'offrait Paris, un jeune homme, vêtu d'un jean sombre et d'un vulgaire sweet à capuche noir, courrait silencieusement parmi les ombres, en prenant bien soin d'éviter de se retrouver dans la lumière.

Finalement, l'homme fini par arrêter sa course pour se dissimuler dans les ténèbres d'une petite ruelle.

Là, il attendit que le temps s'écoule dans un parfait silence : une, deux, trois secondes, puis une, deux, trois minutes, et ainsi de suite, sans bouger le moindre cil, restant parfaitement stoïque contre un mur. Il donnait l'impression de s'être totalement fondu dans le décor désertique de cette impasse.

Le silence régna dans ces ruelles désertes pendant plusieurs dizaines de minutes, sans avoir été une seule fois perturbé. Cela ne voulait dire qu'une chose : l'homme avait réussi à semer ses poursuivants.

Constatant l'absence de ses poursuivants le jeune homme reprit sa marche dans le labyrinthe de ruelles de la capitale des lumières.

L'homme finit par arriver dans une petite venelle, près de l'église Saint Roche. Il sortit de l'une de ses manches une baguette, faites d'un bois noir et luisant, d'un geste souple de la main il fit apparaître une canne de nulle part et transforma ses vêtements.

Ils passèrent d'un jean et d'un sweet à un pantalon en toile noire avec une paire de bottes en cuir noir, une chemise blanche sous une longue cape noire à capuche. Ses nouveaux atours lui donnèrent une allure beaucoup plus noble et mondaine que ses précédents habits. Mais surtout ses nouveaux vêtements lui conféraient un air passe partout, plutôt pratique pour les prochaines minutes où il allait devoir être une Ombre.

Une fois revêtu de sa nouvelle tenue, l'homme pénétra dans l'église. Elle était l'une des entrées donnant sur le monde magique français. C'était l'une des grandes ironies de ce monde, plusieurs entrées du monde magique étaient des monuments religieux, alors que le clergé avait clairement érigé la magie comme une hérésie.

Arrivé au fond de la chapelle, l'homme sortit de nouveau sa baguette. Il tapota plusieurs fois les pierres composant le mur de l'alcôve.

Et là, comme par magie les briques se déplacèrent pour laisser apparaître un passage à travers le mur. L'homme fit son entrée, sur l'allée des champs de la "Cité", le quartier magique de la capitale française, l'un des plus grands quartiers magiques d'Europe de l'ouest.

Ce quartier était situé en plein cœur de Paris, invisible aux yeux des moldus, alors que la Cité était loin d'être un petit quartier comme pouvait l'être le chemin de Traverse à Londres. Non, la Cité était le 21ème arrondissement de Paris.

Les "Champs" était le nom de son allée principale, la copie conforme de son célèbre homologue moldu, en légèrement plus petit. Ils étaient le cœur de la "Cité", tous les bâtiments importants s'y trouvaient, les grandes banques magiques, les Commissariats, le Grand Consulat, le QG des Forces Magiques Françaises, regroupant le corps des Chasseurs et celui des Mousquetaires, l'institut Flamel l'un des centres de recherches magiques les plus développés du monde sorcier, de nombreuses ambassades, l'assemblée "National Magique ainsi que le Sénat, etc.…

Toutes les grandes instances du pays avaient leurs sièges sur cette avenue.

L'homme, lui avait pour destination le Palais Consulaire, un bâtiment majestueusement installé à l'extrémité de l'avenue. Il était si imposant qu'on le voyait de loin. Il était éclairé par un nombre important de torches installées tout le long de sa façade.

Un palais à l'architecture classique du second empire possédant une façade portant des baies en plein cintre au rez-de-chaussée et des fenêtres à arcades pour ses autres étages. Deux ailes latérales complétaient la façade, un grand escalier descendant jusqu'à la rue permettait d'entrer dans le fastueux bâtiment, ce dernier était recouvert d'un long tapis rouge.

Devant le palais, un véritable ballet de luxueuses voitures se déroulait dans une chorégraphie savamment orchestrée. Où se succédaient: de vieilles voitures du début du vingtième siècle modifiées grâce à la magie et des voitures tirées par des créatures magiques, comme des pégases, des sombrals, des hippogriffes ou encore des aigles...

Chacune de ces luxueuses voitures étaient richement ornées de fines gravures or. Des hommes et des femmes parés de somptueuses tenues, tous avaient fait l'effort de porter leurs plus riches habits.

Le palais Consulaire était l'hôte d'un grand bal mondain, réunissant toutes les hautes sphères de la société magique française. Une soirée très sélective pour la fête de Samain. Où les invités avaient été soigneusement choisis pour avoir le droit de monter ses marches recouvertes de velours rouge.

Tout le long de ce tapis rouge, des journalistes, des paparazzis, des photographes se battaient pour obtenir la petite phrase ou encore la photo qui allait permettre d'attirer les faveurs de l'opinion. Seul un important cordon de sécurité, de Mousquetaires, arrivait à contenir leur enthousiasme débordant.

Les Mousquetaires étaient parfaitement visibles dans leurs bels uniformes de cérémonie. Ces hommes étaient des soldats sorciers d'élites. Leurs exploits s'étaient répandus à travers le monde entier. La lutte contre les mages noirs, les créatures sombres et la protection de hautes personnalité ou encore d'événement comme celui de ce soir étaient de leurs responsabilités.

Ces soldats d'élites allaient être un véritable obstacle pour notre homme, néanmoins les uniformes de cérémonie des Mousquetaires, contrastaient avec toutes ces riches tenues de soirée portées par les invitées du palais Consulaire.

Leurs bottes noires en cuir de dragon, avec leurs pantalons sombres à bande rouge descendant le long des coutures, surmonté d'une chemise blanche portée sous une veste Napoléonienne bleue, une épaisse ceinture en soie rouge, où était accrochée les armoiries de leur division. Un insigne également présent sur tous les boutons de leur uniforme ainsi que sur les sacoches accroché à leur ceinture. Ils portaient également une cape rouge pendue à l'épaule droite, dissimulant une arme à feu moldue, alors qu'un sabre de cavalerie pendait à leur hanche gauche.

Tout cet ensemble les rendait facilement identifiable pour l'homme, dans cette foule mondaine et cela c'était sans compter leur chapeau typique des Mousquetaires de Dumas. Le jeune homme savait également que ces soldats d'élites possédaient deux baguettes dissimulées sur eux. C'était une chose essentielle à savoir, si l'on se retrouvait face à un Mousquetaire, ce qui était nullement dans ses intentions.

L'homme continua son approche du palais Consulaire, il ne lui restait plus qu'à passer le rideau de calèches avant d'accéder au tapis rouge et aux marches qu'il recouvrait. Il profita de l'ombre laissé par les luxueux véhicules des invités. En passant parmi les ombres l'homme en profita pour transformer une nouvelle fois sa tenue.

Lorsqu'il sortit de la file de voitures, il était dorénavant richement vêtu comme l'un des nombreux invités, avec un costume noir en soie d'Acromentula, une chemise blanche et un chapeau haut-de-forme. Il avait également changé son visage, lui donnant un air plus noble, ses cheveux noirs étaient maintenant plus long, attachés en catogan.

Sans aucune difficulté, l'homme réussi à se faufiler jusqu'au tapis rouge, où il se mêla à la foule d'invités influents qui remontaient les marches sous les flashs des photographes et les questions des journalistes. Il prit immédiatement place parmi eux, en prenant une posture aristocratique, personne ne pouvait douter de sa place parmi les convives, tant son comportement était une parfaite imitation des autres invités.

Même les Mousquetaires, pourtant chargés de vérifier les invitations se laissèrent berner par la performance d'acteur du jeune homme, qui en profita pour rentrer dans le hall du Palais Consulaire.

Ce hall était éclairé par un magnifique lustre en cristal, suspendu sous un plafond magique représentant un splendide ciel étoilé, alors que le long des murs d'immenses fresques retraçaient l'Histoire de la France magique. Les visiteurs avaient ainsi la chance de voyager dans le passé glorieux de ce pays jusqu'à deux escalier jumeaux, qui menaient à une balustrade victorienne d'où l'on surplombait le hall et accéder à la salle de réception.

La grande salle de réception, plus communément appelée la salle de bal aux milles miroirs, était une réplique de la célèbre salle de la "Galerie des Glaces" du château de Versailles, bien que plus grande que cette dernière.

Le centre de la pièce était totalement dégagé et permettait aux convives de danser, alors que le long des murs plusieurs tables, recouvertes de victuailles et de rafraîchissements, étaient alignées de chaque côté de la piste de danse. D'autres tables avaient été aménagées pour permettre aux convives de gagner quelques instants de calme entre deux valses ou pour converser en toute tranquillité. Ce lieu de calme était encadré par deux escaliers, l'un menait à une nouvelle balustrade ouverte sur une vaste terrasse qui surplombait de splendides jardins du palais, alors que le second menait à la scène réservé à l'orchestre.

L'homme connaissait parfaitement les lieux, il les avait minutieusement étudiés afin de ne pas se laisser surprendre par l'inconnu et d'achever sa mission avec succès.

Il pénétra dans la salle de bal d'un pas conquérant. Il connaissait les raisons de sa présence en ce lieu, on lui avait confié une mission qu'il comptait bien accomplir avec succès. Mais pour le moment, il y avait beaucoup trop de monde pour agir.

Une foule dans laquelle il devait tout d'abord identifier sa cible. Il était un prédateur chassant sa proie. Il se mêla à la foule, dansant avec certaines femmes, faisant du charme a d'autre, échangeant des paroles polies avec des hommes et échangeant sur la politique ou l'économie. Ce manège lui permettait de passer totalement inaperçu.

Soudain au milieu de la cohue de danseurs, il localisa sa cible, ou plutôt ses cibles, un homme et une femme, ils formaient tous les deux un couple.

L'homme était grand, dépassant de peu les deux mètres, plutôt bien bâti avec des épaules carrées. Avec un beau visage fin au teint légèrement pale, des cheveux blonds, deux profonds yeux bleus clairs. Mais le chasseur savait, que la couleur azur des yeux de sa cible était due à des lentilles moldues.

À son bras se tenait son épouse, une splendide femme à la beauté envoutante, de nature irréelle. Elle contrastait néanmoins avec le physique de son mari. Elle était plutôt petite, brune, arborant quelques rondeurs. Elle était vêtue d'une somptueuse robe de soirée, qui mettait son buste en valeur pour le plus grand plaisir de la gente masculine.

Tous les deux dansaient, d'un pas surnaturel, dans une parfaite harmonie, loin de s'imaginer un seul instant être les proies d'un prédateur comme notre homme.

L'allure que donnait ce couple était envoutante, les hommes et les femmes les entourant se retrouvaient irrémédiablement hypnotisés par leur aura surnaturelle. Ce qui était compréhensible lorsque l'on connaissait la nature magique de ces deux individus. Ils étaient des vampires.

Leur nature vampirique était pourtant parfaitement dissimulée par des artifices, comme les lentilles azurs pour cacher leurs pupilles carmin, ou encore du maquillage moldu pour recouvrir leur teint cireux, ainsi que des amulettes pour absorber un maximum leur aura vampirique. Mais malgré leurs efforts, l'homme avait facilement réussi à les identifier.

Il avait une longue expérience dans la traque de ce genre d'individus. Il savait qu'abattre un couple de vampire allait être une tâche ardue, surtout si ses cibles se trouvaient ensemble comme à l'instant au milieu d'une foule. Mais l'homme connaissait sa mission, il en avait déjà réalisé des plus dangereuses.

Il allait commencer par s'armer de patience et attendre le bon moment pour agir. En attendant il devait faire en sorte de rester dans son rôle de parfait convive, tout en les surveillants du coin de l'œil.

Finalement l'ouverture arriva après plus d'une douzaine de danses.

Le couple finit par s'éloigner vers les tables réservées aux invités. Ils y rejoignirent un groupe plongé dans une profonde conversation politique, à laquelle le mari se mêla joyeusement, alors que sa femme en profitait pour s'éclipser.

L'homme la suivit du regard. Il la vit déambuler entre les convives afin de rejoindre l'un des escaliers montant à l'étage. Il était facile de deviner sa destination, elle allait se refaire une beauté. Voyant sa chance l'homme la suivit discrètement.

Il arriva sans embuche jusqu'aux sanitaires dédiés aux dames, à l'étage. Discrètement il sortit sa baguette et au moment où personne ne lui prêtait attention il pénétra dans la pièce, tout en plaçant une série de sortilèges sur la porte, afin de dissuader toutes dames ayant la mauvaise idée de venir le déranger.

Tout cela fut parfaitement réalisé avec une rapidité et une dextérité acquise lors de longues heures d'entrainements, personne ne l'avait vu entrer.

D'un geste expert du poignet il verrouilla la porte afin de s'assurer qu'il ne serait pas dérangé pendant son office. Il avait pris garde d'opérer en silence pour ne pas alerter sa cible. Elle ne s'était pas encore rendue compte de sa présence. Profitant de son ignorance, l'homme utilisa sa magie pour déterminer s'ils se trouvaient en présence d'autre indésirable. Il en identifia trois, occupant les cabines.

Pour éliminer toutes interférences avec sa proie, il lança vers les cabines occupées, de petites fioles, qui lorsqu'elles se brisèrent, répandirent des potions extrêmement volatiles, ayant pour but de pétrifier leurs occupantes et ainsi lui laisser le champ libre.

Les sens ultradéveloppés de la vampire l'avaient alerté de la menace, lorsque le cristal des fioles s'était brisé sur le carrelage des sanitaires. Elle fit immédiatement volteface, se tenant sur ses gardes.

Elle détailla son agresseur d'un regard noir, en révélant ses crocs, prête à bondir tel un félin menacé. Elle était légèrement surprise par la vision de son assaillant, bien qu'elle n'en laissa rien paraître. L'homme contrastait avec ses ennemis habituels, il n'était pas une grande montagne de muscle, au contraire il devait difficilement dépasser le mètre quatre-vingt, avec un physique taillé pour la vitesse. Mais ce que impressionna le plus la femme au sang-froid était le calme à tout épreuve que possédait son agresseur. Un calme qui lui permit d'identifier l'homme comme étant un tueur.

«Tu es bien sot, de t'en prendre à moi. Ignores-tu qui je suis? ». Déclara-t-elle en tentant d'intimider l'intrus. Induire la peur dans son esprit pouvait lui permettre d'avoir une ouverture pour l'attaquer. Mais l'homme ne bougea pas d'un cil.

« Bien-évidement. Je connais parfaitement votre identité, ma chère, malgré vos tentatives pour la dissimuler.

- Grrr….

- Vous êtes Helena Maria Kalita, ancienne Tsarine de l'empire de Russie. Vous avez régné entre 1320 et 1330, jusqu'à ce que l'on vous déclare morte, alors qu'en réalité vous avez été transformé en vampire». Sourit énigmatiquement l'homme, tandis que sa cible écarquillait subrepticement des yeux, seul signe montrant sa surprise d'être à nouveau appelée par son nom de baptême.

« Que me voulez-vous? Vous êtes l'un de ces illuminés, s'autoproclamant chasseurs de vampires ? » Questionna la femme, avec hargne, prête à défendre chèrement sa vie.

« Un Chasseur de vampire ? Non, je ne suis pas l'un de ces idiots. Je suis ici pour obtenir des réponses. Toi, Helena Maria Kalita tu es la favorite d'Olec Gravinovich ? » Demanda agressivement l'homme.

Son ton avait changé, il était devenu subitement mortellement sérieux. Ce simple changement fit comprendre à la femme vampire que l'homme était prêt à l'attaquer. Elle le savait, cet individu n'était pas un amateur comme les chasseurs, lui était un tueur expérimenté. Il était clair pour elle, que l'un d'entre eux ne ressortirait jamais en vie de cet endroit, et d'après la situation, il y avait de forte chance que ce soit elle.

« Je suis bien plus que sa favorite. Je suis sa femme, la seule et unique. Je m'en suis assurée ! » Déclara-t-elle fièrement en réponse à la question de son assaillant. Son égo la poussait à mettre le danger de côté pour affirmer sa position et montrer ainsi qu'elle n'avait pas peur d'éliminer ceux qui lui faisait l'affront de se dresser contre elle.

« Bien, dans ce cas, tu vas me dire où se trouve la clef d'Odin!

-Tu es donc l'un des membres de cette Organisation de fous». Rétorqua narquoisement l'ancienne Tsarine, en réponse à l'ordre de son agresseur, qui lui répondit avec un grognement désapprobateur. Il était loin d'apprécier cette remarque désobligeante.

« Tu es un lâche, t'en prendre à moi parce que tu sais que tu n'as aucune chance face à Olec! Tu te trompes, je ne suis pas qu'une simple femelle! » Cracha-t-elle, essayant de nouveau de déstabiliser l'homme. Mais encore une fois cette attaque verbale n'eut aucun effet visible sur l'homme.

Comprenant qu'elle ne réussirait pas à le faire réagir, elle passa à l'attaque dans l'espoir d'éliminer son agresseur.

A sa grande surprise, l'homme fut capable de rivaliser avec sa vitesse surnaturelle. Il arriva sans mal à anticiper son attaque, prenant appui sur l'une de ses jambes, il déporta légèrement son corps vers la droite, suffisamment pour esquiver la poigne mortelle de la Vampire, qui avait visé sa gorge.

La manière dont il se mouvait, indiquait clairement à la Vampire que ce n'était pas la première rencontre de l'homme avec un membre de sa race. Il était facile de comprendre que l'homme utilisait sa magie pour renforcer ses muscles et ses articulations afin de pouvoir rivaliser avec la vitesse et la vélocité d'un être surnaturel comme un Vampire.

Emportée par son élan l'ancienne Tsarine ne put dévier sa trajectoire et reçut le poing armé de son agresseur dans le ventre. Un coup suffisamment puissant, qu'elle en aurait eu le souffle coupée si respirer lui était encore nécessaire.

Néanmoins la violence du coup la fit vaciller, l'obligeant à reculer pour reprendre sa position défensive. Elle avait sous-estimé son adversaire. Elle allait devoir être plus vigilante.

L'action suivante de l'homme, lui confirma immédiatement son pressentiment. Elle vit jaillir une seconde baguette des manches de son agresseur pour aller se loger dans sa main libre. Elle comprit que pour s'en sortir elle allait devoir avoir recours à sa magie, faisant fi de toutes ses précautions pour ne pas alerter les Mousquetaires. Elle fit exploser sa magie, elle était prête à recevoir le prochain assaut.

Voyant que sa proie devenait sérieuse, l'homme l'imita et fit également crépiter sa magie. Cela eut pour effet d'intensifier la pression dans la pièce.

D'un geste souple du poignet, mainte et mainte fois répété, l'homme envoya un trait de lumière rouge vers sa cible. La Tsarine n'eut aucun mal à l'esquiver grâce à ses réflexes surhumains, le faisceau écarlate alla donc s'écraser contre le mur derrière elle, provoquant une explosion et un cratère, large d'un bon mètre, projetant plusieurs éclats dans les airs.

La Vampire ne comprit que trop tard le stratagème de son adversaire. Le sort n'était pas destiné à l'atteindre, mais simplement à la distraire. Le véritable danger se trouvait être les projections de l'explosion, l'ancienne Tsarine dût employer en urgence sa magie pour s'en protéger, oubliant un instant son assaillant.

Immédiatement l'homme en profita, redoublant l'intensité de sa magie, à tel point qu'elle fut visible à l'œil nu. Des volutes d'énergie étincelante tournoyaient autour de lui, lorsque la Vampire reposa son regard sur lui. Cela la surprit, elle n'avait jamais vu un tel spectacle venant d'un être humain.

Elle sentait sa magie être inexorablement attirée par ce maelstrom lui faisant face. Elle avait devant elle une vision de la mort. Cette vision lui fit redouter la prochaine attaque de l'homme.

Ce dernier la désigna de sa main libérée de sa baguette, projetant ainsi une masse d'énergie incandescente vers elle. Cet assaut surprenant déstabilisa l'ancienne Tsarine, elle ne put éviter de se retrouver aspirer dans cet indomptable torrent de magie. Elle eut l'impression de n'être qu'un chiffon de papier balloté par un vent magique, brutal et sauvage. Se retrouver ainsi au cœur de ce maelstrom de magie, lui fit ressentir un frisson enivrant, à la fois envoutant et terrifiant le long de son épine dorsale.

C'était si puissant comme sensation, qu'elle en perdit l'usage de ses sens, le toucher, l'ouïe, le gout, la vue, l'odorat, tous étaient occultés par ce tourbillon de magie, elle en oublia même la présence de son agresseur.

La réalité lui revint brutalement, lorsque son corps percuta violement le mur, avec une telle virulence qu'elle sentit ses os se fissurer sous l'impact.

Aussi soudainement qu'elle était apparue, la masse magique se dissipa, comme si elle n'avait jamais existé. Les seules traces de son passage étaient les fines volutes de fumées qui virevoltaient gracieusement autour de son assaillant, qui se trouvait être juste devant elle.

L'homme avait profité de l'avalanche de magie pour se dissimuler à l'intérieur et ainsi la catapulter contre le mur avec violence. Il la tenait en joue avec sa baguette, la maintenant pressé contre le mur à l'aide d'un sort invisible. La pression qui la maintenait ainsi était si forte qu'elle creusait le mur, craquelant le carrelage l'entourant. Elle était dans l'incapacité totale de bouger, totalement vulnérable. Elle allait mourir. Tuée par cet homme.

Des débris de leur affrontement s'animèrent dans les airs, guidés par la seconde main de l'assassin. L'ancienne Tsarine les regarda se métamorphoser, avec horreur, en une dizaine de poignards finement aiguisés, tous la prenant pour cible.

Elle fut si surprise par ce spectacle, qu'elle ne put s'empêcher d'écarquiller les yeux. L'homme venait de faire preuve d'un très haut niveau de magie sans baguette. En le voyant réaliser cela, elle comprit qu'elle n'avait plus aucune chance de s'en sortir en vie, elle devait s'y résigner.

Un sentiment qui s'intensifia lorsqu'elle vit les poignards fuser vers elle et qu'elle ressentit la douleur d'être transpercée de part en part, par ces lames. Ainsi crucifiée comme une vulgaire pièce de charcuterie, au carrelage des sanitaires pour dame du Palais Consulaire, elle se sentait extrêmement vulnérable et faible.

L'homme devait le sentir, car il prit tout son temps pour relâcher le sort qui la maintenait écraser contre le mur et ranger calmement sa baguette.

« Vous vous méprenez Tsarine Helena Maria Kalita. Je ne me préoccupe pas que ma cible soit un mâle ou une femelle. Un cadavre est cadavre, son sexe m'importe peu ». Déclara froidement l'homme, en répondant à la provocation de la Vampire. Le ton glacial de son agresseur et son regard mortel fit frissonner de terreur l'ancienne Tsarine. « Maintenant, tu vas me dire où se trouve la clef ! Ne t'inquiète pas, ton mari aura le droit au même châtiment que toi.

- Jamais, jamais je ne le trahirai ». Tenta de se défendre la Vampire, avec hargne, mais elle était tellement affaiblie par la douleur que son rugissement se mua en un simple murmure, à peine audible.

« Nous verrons cela». Rétorqua l'homme avec indifférence.

Il sortit de l'une de ses poches une petite fiole, qu'il décapsula. Puis brutalement, sans crier gare, il frappa sa proie du tranchant de la main au niveau de la gorge, l'obligeant ainsi à ouvrir la bouche sous la douleur. Avec une dextérité et une rapidité, démontrant de nombreuses années de pratique, l'homme lui vida le contenu de son flacon dans la gorge. La Vampire avait déjà avalée la mixture, contre son gré, lorsqu'elle comprit qu'elle venait d'être empoisonnée.

« Je réitère ma question, Tsarine Helena Maria Kalita. Où se trouve la clef ? ».

La Vampire tenta de toutes ses forces de résister à la drogue de son agresseur, mais elle échoua dans sa tentative. Elle finit par murmurer contre son gré : « Olec, l'a sur lui! » Avant de s'effondrer en larme. Elle venait de trahir son époux et amant.

Son tortionnaire ne montra aucun signe de compassion. Il lui prit le menton pour pouvoir la regarder droit dans les yeux.

Soudainement, alors qu'elle était plongée dans le regard froid de son agresseur, la Tsarine entendit un clic métallique, suivit d'une profonde douleur au niveau de son cœur.

Baissant les yeux vers la source de cette douleur, la Vampire remarqua une courte lame plantée dans sa chaire. Cette lame avait été depuis le début dissimulée dans le bracelet de l'assassin. Le clic avait été le bruit qu'elle faisait lorsqu'il l'avait actionné. Un son aussi insignifiant que discret venait de la condamner à la mort.

L'ancienne reine de St Pétersbourg, ne se faisait aucune illusion. Elle venait de recevoir un coup fatal. Elle ne pourrait jamais guérir de cette blessure, la lame secrète était en argent, un métal qui empêchait sa magie de la soigner, la douleur qu'elle ressentait lui confirmait.

Elle était triste de finir de la sorte. Elle une impératrice, devenue Vampire, une créature immortelle allait rendre son dernier souffle dans les sanitaires du palais Consulaire de l'état Français.

Dans un dernier acte de défi, elle plongea son regard dans celui de son assassin. Une nouvelle fois, cet homme la surprit il ne détourna pas un instant ses yeux des siens, l'accompagnant jusqu'à la fin.

Alors qu'elle était sur le point de quitter ce monde, elle eut la vision du tueur se brouiller un court instant, comme si un sort d'illusion venait subrepticement de se lever. Laissant ainsi apparaître le vrai visage de l'assassin.

Celui d'un homme jeune, sortant de l'adolescence. Il était doté d'un visage fin, avec une mâchoire triangulaire totalement imberbe, de cheveux noirs comme la nuit coupés court, dévoilant de fines oreilles se finissant en de légère pointe, signe d'un héritage elfique. Et des yeux d'un vert émeraude profond.

Cette image fut la dernière qui vit la Tsarine Helena Maria Kalita en s'éteignant.

« Que Maggia, vous accueille en son sein, Tsarine Helena Maria Kalita ». Murmura solennellement l'assassin, d'une manière qui rappelait un rituel ancien.

A peine une seconde après avoir prononcé ces mots, l'homme se remit en action. Il nettoya sa lame qu'il rétracta immédiatement. D'un mouvement de baguette, il changea de nouveau d'apparence, endossant cette fois la tenue stricte des Mousquetaires. Il parsema également la scène de crime avec de multiples impactes, dégondant l'une des portes de cabines, détruisant un lavabo et brisant un miroir, donnant ainsi l'impression que la mort de la Vampire était due à une lutte acharnée.

Les poignards qui crucifiaient la femme au sang-froid disparurent et un pieu en argent se matérialisa dans sa poitrine, ainsi qu'un certain nombre de plaies qui vinrent compléter l'illusion.

Il utilisa également l'une des nobles dames paralysée dans les cabines pour en faire l'héroïne de sa mise en scène, à qui il infligea toute une série de plaies et d'ecchymoses, pour parfaire son illusion. Les autres dames eurent également le droit à un maquillage scénique.

La mise en scène était parfaite, personne ne pouvait soupçonner la tromperie. Celle d'une noble dame venue satisfaire un besoin naturel, qui était tombée sur un Vampire. Qu'elle avait réussi à tuer après un âpre combat qui avait saccagé les lieux.

Satisfait de son travail, l'homme annula les sorts d'isolement qu'il avait placé en entrant et il donna à l'héroïne l'antidote à la pétrification, tout en se préparant à endosser un nouveau rôle.

« Madame! Madame, restez avec moi! Madame regardez-moi! » Déclara l'homme, en tapotant la joue de la femme afin de la sortir de son état léthargique. De ses robes de Mousquetaires, il sortit un badge, qui allait lui permettre de communiquer avec les autres gardes de la soirée.

« Commandant ! Commandant ! Je suis dans les toilettes des femmes au premier étage. Ceux qui surplombent la Galerie des Glaces. Il y a eu un affrontement ici, entre une sorcière et une Vampire. Il y a une blessée grave, plusieurs femmes inconscientes et un cadavre! » Hurla précipitamment l'homme dans son badge, prenant bien soin de laisser suinter une once de panique dans sa voix.

« Du calme, gamin! Durant, Monté et Trouville! Vous êtes les plus proches, allez lui porter main forte! Maintenant ! Faîtes ça discrètement, je ne veux pas avoir à gérer un mouvement de panique! Ne laissez entrer personne dans le périmètre. Occupez vous des premiers soins, je vous envoie immédiatement une équipe médicale! Et faîte les premiers relevés ! » Ordonna immédiatement le commandant des Mousquetaires.

Le plan de l'assassin se déroulait parfaitement.

La femme jouant le rôle de l'héroïne se réveillait difficilement dans ses bras. Elle était totalement déboussolée, ne sachant plus où elle se trouvait. L'homme avait pris soin de lui implanter de faux souvenirs afin de lui brouiller l'esprit.

Rapidement ses "collègues" déboulèrent. L'un d'entre eux, le soulagea immédiatement de l'héroïne afin de s'assurer de son état de santé. Il constata rapidement, que son jeune "collègue" lui avait déjà prodigué les premiers soins.

Déchargé de son fardeau, l'assassin alla aider ses autres "collègues" se conformant à son rôle. Un Mousquetaire plus âgé, portant une moustache à la Hercule Poirot, avait commencé à dresser une première ébauche de la scène de crime en relevant les indices, après avoir vérifié l'état de santé des autres victimes. L'assassin alla à sa rencontre afin de l'aiguiller vers le scénario qu'il avait tissé.

«Je passais devant la porte, quand j'ai entendu du bruit. Je me suis immédiatement précipité à l'intérieur pour découvrir cette femme en train de perdre connaissance». Déclara-t-il en indiquant l'héroïne toujours inconsciente au sol.

« La créature?

- Elle était déjà morte. Je m'en suis assuré lorsque j'ai contrôlé le périmètre. C'est une Vampire, elle a eu la cage thoracique perforée par un pieu en argent.

- Mmmh,… Visiblement il y a eu un combat acharné ici ». Supposa pensivement l'enquêteur, en notant dans son carnet ses observations. «Les autres victimes ont visiblement été pétrifiées, sûrement à cause d'une potion, cela paraît plausible avec ces débris ici. Je suppose que la Vampire est entrée ici avec l'intention de se nourrir de ces femmes. Elle a utilisé une potion pour se faciliter la tâche, mais malheureusement pour elle, l'une de ses proies était immunisée.

- Et elles se seraient affrontées, jusqu'à la mort ?

- C'est possible. Vas donc faire un premier rapport sur la situation au chef ! On s'occupe du reste gamin. … Et gamin, tu as bien réagi ». Complimenta le vétéran, en donnant une tape sur l'épaule de l'assassin pour le pousser vers la sortie de ce théâtre macabre.

Jouant parfaitement son rôle, l'homme le remercia d'un sourire tendu en franchissant la porte. Il salua le Mousquetaire en faction devant la scène de crime, puis disparu rejoindre la foule.

Sa mission n'était pas encore accomplie, il lui restait encore une cible à éliminer et une clef à récupérer.

Toujours vêtu de son uniforme de Mousquetaire, il alla interpeller l'un de ses "collègues", qui était surement en chemin vers la scène de crime au premier. Faisant mine de vouloir lui parler il se pencha à son oreille pour murmurer.

Pour le reste des invités, ils ressemblaient à deux Mousquetaires échangeant discrètement à voix basse. Une impression confirmée lorsqu'ils se séparèrent avec un sourire amical et que le tueur glissa à son "collègue" un objet.

C'était un médaillon de Mousquetaire, comme en portaient tous les soldats de ce corps d'armée, sauf que celui-ci avait été ensorcelé par l'assassin au préalable. Son "collègue" était dorénavant persuadé : d'être l'homme ayant découvert le carnage des sanitaires du premier étage, le poussant ainsi à aller faire son rapport à son chef. Alors que l'assassin, lui reprenait son chemin dans la foule de convives.

Il devait s'éloigner le plus possible de la scène de crime. Il savait pertinemment, que malgré les précautions des Mousquetaires pour garder le funeste événement sous silence, bientôt une rumeur allait se propager parmi les invités. Il allait y veiller, son plan en dépendait.

Profitant des premiers émois curieux de la foule, causés par un attroupement de Mousquetaires au niveau de la balustrade du premier, l'homme revêtit son ancienne tenue, celle d'un noble aristocrate venu profiter de sa soirée mondaine.

Seul accessoire commun à tous ses déguisements, un pendentif, qu'il prenait bien soin de laisser visible à la vue de tous. Ce médaillon magique permettait de rendre son porteur avenant, de laisser une impression charmante et agréable à toutes les personnes qu'il avait rencontré. Mais surtout il leur brouillait l'esprit, en altérant leur mémoire afin qu'ils oublient le visage du tueur.

La magie avait le don de faciliter la tâche de l'assassin.

L'homme finit par repérer sa nouvelle proie, non loin de l'endroit où il avait été abandonné par sa défunte femme, juste au moment où la foule fut prise d'une soudaine agitation. Imprévu dans les plans de l'homme.

Une rumeur circulait entre les convives, ne concernant nullement la funeste découverte des sanitaires du premier, mais d'un fait étranger à la soirée et au pays.

« Voldemort serait mort »,

« Un nourrisson aurait vaincu le Lord noir »,

« Un enfant a survécu au sortilège de mort »,

« La guerre de ces satanés rosbifs est enfin terminée »,

« On aura plus à craindre pour nos vies »….

Lord Voldemort, un mage noir qui terrorisait l'Europe entière, mais surtout les îles Britanniques venait de mourir, selon la rumeur.

Un profond soulagement émana de la foule au fur et à mesure que la rumeur se propageait.

Bien que les efforts du mage noir ce soient concentré sur l'Angleterre, cela n'avait pas empêché l'Europe entière de trembler. Car l'idéologie de l'homme s'était répandue dans de nombreux pays du continent, laissant planer le doute sur l'avènement d'une nouvelle guerre. Alors que le continent vivait avec le spectre des atrocités de Grindelwald à l'esprit.

Un certain nombre d'invités, dont les familles adhéraient à l'idéologie Mangemorts, sentirent soudainement le besoin de rentrer dans leur domaine. Cette rumeur venait de sonner le glas de la soirée. Sans compter que rapidement, une seconde rumeur vint à se propager parmi les convives.

« Il y a eu un meurtre au premier »,

« Une femme a été tuée »,

« Il y a un tueur en liberté »,

« Il se promène parmi nous »,

« Je te jure j'ai vu des médicomages sortir des toilettes des femmes avec un cadavre caché sous un drap blanc »,

« C'est une attaque de Vampires »,

« Surement des terroristes Mangemorts »,

« Nous sommes les suivants ! »…

Cette nouvelle rumeur provoqua un véritable mouvement de panique. Maintenant la plupart des invités cherchaient à fuir la soirée et à regagner la sécurité de leurs demeures. Les Mousquetaires avaient le plus grand mal à maintenir un semblant d'organisation et de sécurité dans toute cette débâcle.

Il était clair pour tous, qu'ils étaient totalement submergés.

L'homme devait agir rapidement, avant que le corps des Chasseurs ne soit appelé en renfort comme le voulait le protocole. Il suivit sa cible qui cherchait également à fuir.

Sa proie avait visiblement compris que la seconde rumeur devait parler de sa femme, après tout en tant que son créateur il avait dû ressentir son trépas.

Dans la cohue générale, l'assassin finit par atteindre sa cible ne cherchant plus la subtilité il enclencha sa lame secrète. Malheureusement une bousculade le fit dévier de quelque centimètre son attaque, blessant seulement le Vampire. Lui donnant ainsi une chance de fuite, couvert par la foule.

Ne voulant pas attirer l'attention sur lui, l'assassin suivit le mouvement général pour sortir du Palais. Il s'était assuré que la chasse continue une fois libre de la foule.

Le tueur savait par expérience que s'en prendre à un Vampire alpha en plein cœur d'une foule en panique pouvait avoir des conséquences néfastes pour son anonymat et ses mandataires. Il ne voulait en aucune façon attirer son Ordre sous les projecteurs. Il avait donc sciemment infligé une blessure bénigne au sang-froid avec sa lame creuse.

Une lame creuse qui avait permis à l'homme d'implanter un minuscule émetteur magique dans sa proie, un savant mélange de technologie moldue et de magie de pointe. La lame n'étant pas en argent, la plaie infligé avec allait se refermer, implantant ainsi le mouchard dans la chaire du Vampire.

Il allait ainsi pouvoir le traquer jusqu'à son repaire, l'éliminer en toute discrétion et surtout récupérer l'objet qu'il convoitait.

Quittant le Palais Consulaire dans la cohue, l'homme s'éloigna discrètement loin des regards. Il regagna les Ombres qu'offraient les ruelles bordant l'avenue des champs de la Cité. Il profita des ténèbres pour rependre son apparence d'origine, loin du costume de soirée, loin de son uniforme de Mousquetaire.

Il avait l'intention de monter sur les toits, c'était la voie la plus rapide pour fuir le Paris magique. Mais avant qu'il ne puisse commencer son ascension, ses sens aiguisés lui indiquèrent la présence de trois individus l'entourant.

Il était encerclé.

Immédiatement il laissa place à son instinct surentrainé. Dans un mouvement parfaitement exécuté l'homme effectua une roulade, l'amenant à portée de l'un de ses agresseurs. Il enchaina instantanément avec un mouvement fluide qui lui permit de le saisir et de se placer derrière lui en le menaçant de l'une de ses lames, à la gorge.

Son attaque fut si rapide qu'aucun des trois assaillants n'eut le temps de bouger. Alors que l'esprit de l'homme les analysait à toute vitesse leurs postures, leurs vêtements, leurs visages, leurs équipements.

Il lui était facile de voir qu'ils étaient comme lui, des tueurs surentrainés. Il portait comme lui des bracelets dissimulant des lames secrètes, comme tous les membres de son Ordre.

Ils appartenaient tous à la même Organisation.

Un sentiment rapidement confirmé, lorsqu'il huma son otage. Il sentait le parfum appartenant à la fleur de Lys. A sa connaissance, il n'y avait qu'une seule personne qui utilisait cette fleur pour se parfumer.

Comprenant que ses assaillants n'étaient pas ses ennemis il relâcha son emprise sur la femme qu'il avait comme otage.

Car c'était bien une femme. Tout comme lui elle était une tueuse travaillant pour l'Ordre. Connue sous le pseudo de Lys, elle travaillait avec deux hommes, deux maîtres dans l'art de tuer, Anubis et Ferrum.

« Lys, Anubis et Ferrum, c'est une curieuse visite. Pourquoi, venez-vous perturber ma chasse?

- Calme, gamin ! » Tenta d'apaiser celui qu'il savait être Anubis.

« Les Maîtres nous ont dépêché pour prendre le relais de ta mission». Susurra Lys d'une voix suave, ignoré par l'homme.

« Prendre le relais ?

- C'est bien ça. Les maîtres ont besoin de tes services en Angleterre». Confirma Ferrum avec un ton neutre.

« Ils ont besoin de toi pour faire le ménage après la débâcle de Voldemort ». Compléta la jeune femme en essayant de se rapprocher de l'homme.

« Bien ! Si l'ordre vient des maîtres. Prenez ça! Il vous mènera à Olec Gravinovich. C'est lui qui a la clef». Déclara l'assassin, en lançant au dénommé Anubis le récepteur de l'émetteur qu'il avait placé dans le Vampire.

« Est sa femme ?

- Je m'en suis chargé. Elle ne sera plus un problème ». Répliqua l'homme avant de disparaître dans les ténèbres. Il avait dorénavant une nouvelle mission. Les affaire de L'ordre en Angleterre était devenu sa priorité, éclipsant la chasse aux Vampires qu'il laissa à ses trois confères qui le virent disparaître sous leurs yeux médusés.

« C'est qui ce type ? ». Demanda finalement le dénommé Ferrum après quelques minutes à fixer les ténèbres où l'homme s'était volatilisé.

« C'est l'un des favoris des maîtres. Il est le plus jeune à avoir atteint le rang d'Exécuteur. Il n'a encore jamais échoué ». Lui répondit son camarade Anubis, en laissant entendre une pointe de respect dans le fond de sa voix.

« Un tueur aussi jeune, c'est impressionnant ». Siffla admirativement Ferrum.

« En effet. Et d'après le comportement de notre petite Lys, il lui a tapé dans l'œil. Il ne sait pas encore qu'il est devenu une proie». Ricana Anubis, rapidement suivit par Ferrum, tandis que leur coéquipière grognait de désapprobation.

«Il a un nom ton Apollon ? » Titilla Ferrum.

« Shadow. Son nom de code est Shadow. Il est la mort dans l'ombre ».

xxxXXXxxxXXXxxxXXXxxx Fin du Chapitre I xxxXXXxxxXXXxxxXXXxxx

Points particuliers :
* La lame secrète est celle des assassins dans Assassin Creed.
**Les tenus des Mousquetaires sont inspirées de celle présentes dans le jeu Assassin Creed Unity.
*** Le gouvernement magique Français possède deux services d'ordres les Mousquetaires et les Chasseurs, ils sont l'équivalant des Policiers et des Gendarmes.
****L'organigramme du système gouvernemental magique Français est différent de celui des Anglais. Il est inspiré par le régime Napoléonien.

Voilà donc pour le premier chapitre de cette nouvelle fanfic. J'espère que vous l'avez apprécié. N'hésitez pas à me laisser une review pour me donner votre avis, ou pour poser des questions ou tout simplement pour un commentaire, ou pour me faire part de vos idées (je réponds généralement).

Concernant cette histoire.
Comme vous l'avez sans doute supposé à la lecture du résumé, cette Fanfic suivra l'aventure de deux personnages, dont le premier, Shadow, que vous avez découvert dans ce chapitre. Pour le second personnage, il s'agit d'Harry Potter (assez logique pour une fanfiction ayant ce fandom).
Cette histoire se fera donc en alternant les chapitres sur ces personnages (un pour Shadow, deux pour Harry et ainsi de suite). Au total l'enfant et l'assassin comptera 23 chapitres (peut-être 24 en fonction de l'épilogue). Un certain nombre de chapitre (principalement ceux centrés sur Shadow) seront plutôt sombre voire violent pour certaines scènes.
Un second tome est prévu (déjà imaginé et structuré), voire un troisième. Mais ils ne verront le jour qu'en fonction des retours suscités par ce premier volet.
Cette fiction n'est pas encore totalement achevée (un certain nombre de chapitres sont encore sous forme de brouillons manuscrits). Pour voir l'état d'avancement de l'écriture, je vous invite à consulter mon profil. Je mets régulièrement à jour l'avancement, ainsi que les dates auxquelles seront postés les chapitres de cette fanfiction ou de ma première :
La vérité cachée, (cette histoire n'est pas abandonnée, elle est toujours en cour d'écriture, mais avec un rythme beaucoup plus lent).
Sur ce je vous remercie d'avoir lu ce chapitre, en espérant qu'il vous a plu. Le chapitre II :
Voilà 10 ans, sera en ligne le 30/05.

A la prochaine.

Stratesgos. .