Bonjour à tous !
Je reviens ENFIN avec une nouvelle FF, cette fois-ci sur le superbe univers d'Undertale (jeu vidéo) !
Elle est déjà rédigée entièrement et est composée de DEUX CHAPITRES.
Je ne vous dis rien de plus et vous laisse profiter de votre lecture ^^

/!\ WARNING : Des spoilers sont présents dans cette FF, notamment sur la version Génocide du jeu. Je vous aurais prévenu les enfants.

DISCLAIMER : Les personnages ne m'appartiennent pas, ils sont la propriété de Toby Fox.

Lien vers l'image de couverture : art/Frisk-Chara-vs-Sans-580285974

N'hésitez pas à laisser une review pour me donner votre avis !

*Si vous voulez voir les symboles en question, vous le pouvez dans la version Wattpad de ma FF.

Enjoy !


Chapitre 1 - Début de la Time...

Tac. Tac. Tac.

Ses pas résonnaient sur le carrelage doré.

Son pouls résonnait dans son crâne.

Son désir meurtrier résonnait dans son être.

Sa Détermination résonnait dans son âme.

Les pas s'arrêtèrent devant une ombre noire. Ombre connue du protagoniste principal.

Ombre de son meilleur ami, ici, dans l'Underground. Toujours à faire des blagues, à rigoler, un peu fainéant aussi.

Enfin... C'était son meilleur ami.

"Hey. T'étais assez occupé ces derniers temps, hein ?...

J'ai une question pour toi."

L'ombre parla. Sa voix grave se répercuta contre les murs de la salle grandement illuminée.

Voix que le héros reconnaîtrait entre mille.

Voix qui l'avait tant de fois fait rire... Mais aujourd'hui, son ton était lourd. Cela ne présageait rien de bon. Après tout, il l'avait cherché... Et il était prêt.

La voix retentit à nouveau, continuant son monologue.

"Est-ce que tu penses que même les pires personnes peuvent changer... ? Que tout le monde peut être une "bonne" personne, juste en essayant ? Hé hé hé..."

N'attendant pas de réponse, l'ombre s'avança, désirant sortir des ténèbres et s'exposer à son ennemi.

Sa tête était baissée vers le sol.

La capuche de son sweat bleu était remontée sur son crâne, la fourrure cachait ses orbites d'un noir profond.

Son sourire éternel demeurait, mais son ton n'était pas à la rigolade.

Ses mains squelettiques étaient serrées dans les poches de sa veste.

Sa posture était nonchalante, contrastant avec le sérieux dont il faisait preuve dans ses paroles.

Mais une chose dénotait de sa tenue habituelle.

Du rouge.

Un rouge éclatant.

Le rouge rubis de l'écharpe qu'il portait autour du cou.

Il ricana avant de continuer, en relevant la tête, faisant tomber sa capuche ample, fixant son adversaire de ses orbites vides :

"Bon. Voici une meilleure question. Est-ce que tu veux passer un sale quart d'heure ? Parce que si tu avances encore d'un pas... Tu ne vas VRAIMENT pas aimer ce qu'il va se passer."

Sans vraiment y réfléchir, les jambes de l'ennemi le portèrent en avant. Sa curiosité et sa soif de sang pourraient finir par courir à sa perte un jour... Bah, du moment qu'on pouvait utiliser les sauvegardes, aucun risque de mourir après tout.

"Okay. Désolé, vieille dame. C'est pour ça que je ne fais jamais de promesses."

Voyant son adversaire s'approcher encore, Sans frissonna. Non pas de peur, non pas de violence, non, de regret.

Pourquoi faire ça à quelqu'un qu'il portait dans son cœur ? La question s'immisça dans son esprit pendant un quart de seconde. Mais la personne devant lui n'était plus vraiment son pote. Ce n'était plus lui...

Puis l'image de son feu frère s'imposa. C'est vrai, la vengeance...

Il n'aimait pas vraiment combattre en général, préférant se vautrer sur son lit en sirotant une bouteille de Ketchup achetée chez Grillby's.

Et pourtant... Il savait que ses pouvoirs contenaient une incroyable puissance.

D'où il les détenait ? Il n'en avait pas la moindre idée. Il ne les avait jamais beaucoup utilisés de toute manière, sauf pendant son enfance qui était... Difficile pour lui et Papyrus.

Sans parents, ils avaient vécu comme des orphelins abandonnés, volant et faisant l'aumône pour survivre. Il avait dû maintes et maintes fois protéger son petit frère par le biais de la violence.

Mais comment avaient-ils été mis au monde si leurs parents étaient aux abonnés absents ? Là encore, Sans ne pouvait répondre.

Ne VOULAIT répondre.

Il préférait parfois rester dans l'ignorance que de connaître la vérité. De toute manière, à quoi cela lui servirait-il de savoir ? Ils avaient grandi maintenant, ils s'en étaient sortis.

Ils avaient obtenu une vie paisible et heureuse où les deux frères vivaient en harmonie.

Jusqu'à...

Sans avait eu du mal à le croire. Cet humain qu'il avait déjà croisé dans une timeline précédente et avec qui il avait sympathisé venait de tuer son frère.

Il n'avait pas compris, et ne comprenait toujours pas la raison de cet acte : après tout, Papyrus était le frère le plus cool de tout l'Underground !

Ensuite, ses amis tombèrent comme des mouches, poursuivant le bal macabre débuté par la mort de son frère.

C'était à la mort d'Undyne qu'il pensa à une vengeance. Il la voulait. Il l'obtiendrait. Il le fallait, pour eux, pour lui.

Il tuerait cet humain se dressant fièrement devant lui, même si cette mort lui laisserait un goût amer dans la bouche.

Le couteau tenu par l'ennemi et tendu vers Sans luisait à la lumière du soleil. Un sourire sadique se dessina sur le visage de l'humain : il allait bien s'amuser.

Mais Sans ne laissa pas son adversaire commencer et lança tout de suite à sa poursuite ses "compagnons meurtriers", comme il les appelait. Il n'aimait pas ses Gaster Blasters, qu'il jugeait trop puissants pour un gars aussi insignifiant et frêle que lui.

Mais aujourd'hui, il était plutôt content de les avoir.

La silhouette de l'humain disparut derrière les rayons des blasters, et Sans ricana. Eh bien, en lançant seulement sa première attaque, son adversaire était déjà au tapis. Quelle déception... Mais c'était tout de même assez prévisible : le squelette avait lancé une de ses plus puissantes attaques dès le départ.

Les rayons disparurent. Et la stupeur du monstre fut si intense que son âme trembla dans sa cage thoracique.

Le pull rayé était devant ses orbites. Il avait survécu... Certes, des blessures recouvraient ses bras mais il était en vie.

"Comment...", murmura Sans à lui même.

C'est alors qu'il émit une hypothèse : il ne pouvait que connaître déjà le combat. Il n'en pouvait être autrement, sinon comment aurait-il fait pour s'en sortir ?

Mais alors, l'avait-il déjà combattu dans une autre timeline ? Et... Avait-il remporté la victoire ?

Pourtant, pour comprendre les raisons des pulsions meurtrières de son ami, Sans avait bien analysé toutes les timelines qu'il avait à sa disposition...

... Maintenant qu'il y réfléchissait... Deux timelines présentaient des anomalies... Auraient-elles un rapport avec ce qu'il se passait ?

La première était tout simplement inaccessible. Il savait qu'elle était là, il la sentait, mais son accès était bloqué par une sorte de barrière invisible. Peut-être s'ouvrait-elle de l'intérieur ? Mais y avait-il seulement quelque chose à l'intérieur ? Son aspect était quelque peu étrange également : noire et blanche. Cette timeline faisait tâche parmi les autres colorées par les évènements qu'elles contenaient.

Il avait utilisé tous les moyens en sa possession pour l'ouvrir.

Mais rien n'y faisait.

Qu'est-ce que cette timeline pouvait bien lui cacher ?

Il frappa alors dessus de rage devant ses efforts vains.

C'est alors qu'un symbole apparut.

Une goutte d'eau.

Puis d'autres symboles suivirent le premier : une main, une tête de mort, une boîte aux lettres, un flocon de neige, une bombe...

À quoi tout cela rimait ?

Néanmoins, il courut attraper une feuille et un stylo pour reporter ces mystérieux dessins qui disparurent bien vite.

Il tapa à nouveau sur la barrière. Mais plus rien ne se passa.

Sans s'allongea alors sur son lit en fixant la feuille et en détaillant pour la dixième fois chaque symbole.*

Qu'est-ce que cela signifiait ? Les symboles n'avaient rien en commun... Pourtant, pour Sans, ils avaient un air si familier.

Pourrait-ce être... Un langage ?

Si la réponse était oui, il ne voyait vraiment pas comment le déchiffrer.

Le squelette se remua les méninges pendant encore quelques minutes avant d'abandonner le papier sur son bureau.

Ah quoi bon ? Il perdait simplement son temps. La réponse n'allait pas lui tomber du ciel. Et puis, il avait encore plein d'autres timelines à visiter.

La seconde timeline inhabituelle était... Oppressante. C'était notamment son aspect qui avait étonné le squelette.

Un smiley souriant rouge sur fond noir. Assez glauque tout de même... Il avait hésité à visiter cet espace temps, mais avait finalement cédé à la tentation.

À peine s'était-il engouffré dans la timeline qu'un rire d'enfant résonna autour du monstre, changeant de position indéfiniment. Le noir complet l'englobait, une chaleur étouffante l'accablant. Son âme battait extrêmement vite, son orbite gauche le brûlait, menaçant de virer au bleu. Que diable se passait-il ici ?

Il avança en ligne droite, ses jambes semblaient peser des tonnes. Mais il voulait savoir quel était le problème de cette timeline. Il continua son chemin jusqu'à ce qu'une forme vaguement connue se dessina devant lui.

Un sweat bleu, un short se fondant dans le noir décor, des chaussons roses...

...Un œil bleu, un crâne couvert de sueur, des Gaster Blasters flottant dans les airs, prêts à attaquer.

Mais... Pourquoi se voyait-il ici ? Et en plein combat ? De tous les souvenirs qu'il possédait, aucun ne correspondait avec la scène qui se déroulait devant lui...

Pourtant, cette vision semblait bien réelle.

Il se vit ordonner une attaque à ses Blasters et préparer ses armes. Soudainement, le Sans combattant lança ses attaques en face de lui, directement sur le Sans observateur.

Pris de panique, il esquiva l'attaque en se décalant brusquement. Mais il se rendit vite compte que même si ces attaques l'avait touché, il ne serait pas mort.

Son corps était entouré d'un halo blanchâtre, comme s'il était... Immatériel ? Était-il sous forme d'esprit ? Dans les timelines habituelles, il n'était jamais vraiment à "l'intérieur". Il se trouvait toujours dans une sorte d'espace d'observation, en dehors de l'action.

En changeant de place, il se rendit compte qu'une autre personne se tenait au même endroit que lui il y a quelques secondes. Mais celle-ci n'était pas blanchâtre, son image était nette, comme celle du Sans combattant.

Le squelette observateur comprit alors que les attaques précédentes ne lui étaient pas destinées : le véritable ennemi était l'autre personne.

L'individu portait un pull rayé. Il était vert, avec une seule rayure jaune. Il portait un pantalon court en jean, des baskets simples. Ses cheveux était châtains, mi-longs.

Il était assez petit, était-ce un enfant ?

Sans se décala pour examiner son visage.

Il eut un mouvement de recul sous l'horreur se dressant devant lui.

Le visage devant lui était celui d'un humain, il en était sûr. Mais ses yeux, sa bouche étaient terrifiants.

Ses yeux étaient d'un noir d'encre, des larmes gluantes tombant de ceux-ci, glissant sur les lèvres du "monstre". Ces mêmes larmes tombaient de sa bouche, glissant sur le menton, le cou, le pull du concerné. Un immense sourire de goudron se dessinait sur le visage de l'humain.

Soudainement, le regard de Sans se dirigea vers un objet brillant accroché au cou de l'ennemi : un collier orné d'un pendentif en forme de cœur, très enfantin.

Ironique par rapport à l'aspect horrifique de son propriétaire.

Celui-ci leva brusquement le bras qui passa à travers le Sans observateur, pointant un couteau vers le Sans combattant.

"Ta dernière heure a sonné, comédien. Au moins, tu seras content, tu pourras rejoindre ton frère..."

Les deux Sans reculèrent sous les paroles de l'humain. Ainsi, il désirait sa mort ? Et son frère était...

Le Sans combattant n'était finalement pas étonné ; il avait toujours trouvé cet inconnu mystérieux et potentiellement dangereux.

Il n'avait quasiment pas eu le temps d'emmagasiner les paroles de l'adversaire que celui-ci s'élança vers sa victime, couteau droit devant lui, crachant son venin noir.

Le Sans observateur fut étonné devant la hargne de l'humain ; pourquoi une telle haine envers lui ? Qu'avait-il donc fait pour mériter cela ?

Il comprit en jetant à nouveau un coup d'œil à son homologue qu'une grande partie du combat était déjà passée : il était en sueur, respirant rapidement. L'humain aussi avait dû souffrir pendant le combat : des égratignures, coupures, blessures ornaient la peau de l'adversaire monstrueux.

Le Sans combattant lança ses différentes attaques sur l'ennemi, qui les esquiva toutes et continuait d'avancer.

Le Sans observateur décida de quitter cette timeline qui, vraisemblablement, n'avait jamais existé. S'il avait participé à un tel combat dans sa vie, il s'en serait souvenu tout de même !

Mais la curiosité de découvrir l'issue du combat demeurait en lui...

Il recula, tentant de s'éloigner et de contrer sa curiosité. Il n'était jamais bon de connaître une timeline inconnue...

Les bruits caractéristiques des blasters résonnèrent dans la salle, mais l'humain ne fut touché.

Il n'était plus qu'à quelques mètres de Sans, et resserra sa poigne sur le couteau.

Le Sans "fantôme" ferma ses canaux optiques lorsque l'ennemi leva son arme.

Il entendit un bruit de coupure.

Quelqu'un tomba au sol.

Il tremblait, ne sachant qui s'était effondré, et était vraisemblablement mal en point.

La curiosité l'emporta et il ouvrit un œil.

Il manqua un battement de cœur.

Il était au sol, couvert de sang. Mais de son propre sang.

Ses côtes étaient brisées par la coupure, il se tenait la cage thoracique, sa respiration était erratique.

L'humain ricanait, heureux de sa victoire. Il cracha sur le squelette, comme pour le rabaisser. Son sweat bleu absorba la salive noire, pour devenir une immense tâche sur le tissu.

Un immense rire machiavélique coupa le silence pesant de la salle.

Sans était effondré devant cette vision. Non... Non, ce n'était pas possible... Il n'était jamais mort...

Il entendit soudainement de faibles paroles couper le rire de l'humain.

Ses paroles.

"Eh, je suppose que t'as gagné.

Mais je maintiens ce que j'ai dit plus tôt."

Qu'avait-il dit à cet humain au début du combat ? Le Sans observateur aurait voulu le savoir. Mais pour le moment, il se préoccupait de ce qui allait suivre.

Le Sans blessé se releva péniblement. Ses mains tenant son corps étaient à présent couvertes de sang.

"Bon... Je vais aller chez Grillby's. À plus gamin."

Il marcha quelques mètres pour s'effondrer à nouveau sur ses rotules. Il sourit : il n'était vraiment pas bien aujourd'hui... Papyrus. Il pourrait l'aider, non ?

"Papyrus... Tu-Tu veux quelque chose ?"

Il attendit une réponse. L'ennemi avança vers lui et commença à chantonner :

"- Ton frère est mort, ton frère est mort ! C'est moi qui l'ait tué !~

- Non... Paps est à la maison...

- Ferme-la. Ton frère est mort. Tes amis sont morts. TU ES MORT."

Il ne put répondre. Il toussa et du sang jaillit de sa bouche éternellement souriante.

Il se coucha à même le sol, sur le dos. Un éclair de lucidité le reprenant, il tourna la tête vers son adversaire et ses pupilles disparurent soudainement, fixant l'humain de ses orbites sombres.

"C'est vrai... Mais on se reverra. Je reviendrai. Je gagnerai, et tu iras brûler en enfer. Sale gosse... Tu le mérites.

Tuer tout le monde... Qu'as-tu donc fait pour en... En arriver là... Chara ?"

Il souffla simplement le dernier mot.

Il soupira une dernière fois.

Et il retourna à son état initial de poussière.

Le Sans observateur retint sa rage.

Ainsi, cette personne dénommée Chara avait décimé l'Underground. Mais il n'avait pas connu les raisons, et il ne savait toujours pas.

C'était le moment de quitter cette timeline. Sans courut le plus rapidement possible vers la sortie.

Il s'extirpa enfin de cet enfer noir et retomba sur son lit.

Sa respiration était saccadée, il tremblait de tous ses membres, son orbite gauche le brûlait, sûrement était-il bleu pour une raison inconnue. Il soupira et voulut se coucher pour se calmer lorsqu'il entendit sa porte s'ouvrir et claquer contre le mur.

"SANS ! OÙ ETAIS-TU DONC PASS-"

Papyrus. Il ne manquait plus que lui.

Il avait remarqué son état de choc, et surtout son œil bleu. Il n'aimait pas le voir, il n'aimait pas savoir que Sans risquait sa vie en se battant.

Mais il était actuellement dans sa chambre...

Le plus grand s'avança et s'assit sur le lit, à côté de son frère en panique.

Sans ne voulait pas.

Ne voulait pas que son frère sache.

Lui-même voulait oublier ce qu'il avait vu.

"- Sans. Calme toi...

- Paps... Paps, laisse-moi, murmura Sans d'un ton ferme.

- Dit-moi ce qu'il se passe...

- LAISSE MOI !"

Sans avait crié l'ordre au visage de son frère, son œil le lancinant. Pourquoi était-il si violent ? Papyrus était bien la dernière personne à être coupable de son état alors pourquoi s'en prenait-il à lui ?

"Non, je reste à tes côtés. Sans, tu n'es pas bien. Je... Je comprends que tu ne veuilles pas m'expliquer mais... Laisse moi t'aider." Sur ces paroles, il prit alors son frère dans les bras. Une étreinte douce.

Sans frissonna en sentant les bras de son frère le serrer contre lui. Il sourit : il avait toujours su le consoler... Il resserra son étreinte et leva la tête vers celle de son frère pour le remercier de sa bienveillance.

Mais ce n'était plus le visage de Papyrus qu'il avait devant lui.

C'était le visage horrifique et gluant de l'humain... De Chara.

Il cria de surprise, repoussa Papyrus d'un grand coup et recula le plus possible. Le Papyrus au visage humain ricana et s'avança vers lui, les mains tendues en avant, comme pour attraper son cou et le briser.

Sans prépara ses blasters. Il ferma les yeux, sachant ce qu'il s'apprêtait à faire.

Mais lorsqu'il les rouvrit... Le visage normal mais horrifié de Papyrus était à nouveau devant lui. Il regardait avec peur les blasters, ne comprenant la raison pour laquelle ils étaient apparents.

Il prit brusquement son frère par les épaules.

"Sans... Sans ! Qu'est-ce qu'il se passe ?"

Sans ne comprenait rien lui non plus.

Il y a une seconde à peine, Papyrus arborait le visage de Chara... Était-ce une... Vision ?

"Sans... Il faut que tu arrêtes... Arrête de voyager entre les timelines. Tu vas finir par devenir fou."

Le petit squelette reprit lentement ses esprits. Son frère savait alors ce qu'il faisait, il n'était pas dupe.

Mais Sans ne lui raconterait jamais ce qu'il avait vu.

Il n'avait pas eu le courage sur le moment.

Puis il n'avait jamais eu l'occasion plus tard.

Son frère avait été tué avant qu'il ait pu lui raconter ce qu'il savait.

Le meurtrier actuel était un humain. Avec un pull rayé, mais bleu et violet.

Sans trouvait qu'il ressemblait physiquement à Chara... C'était sûrement une coïncidence... Non ?

Mais la scène à laquelle il assistait maintenant lui paraissait tellement similaire à celle de la timeline...

Et s'il allait se passer la même chose ?

L'image de son propre corps mourant lui revint en mémoire mais il la rejeta bien vite : il ne se laisserait pas faire.

Il n'allait pas se laisser battre par son adversaire humain.

Il allait tenir sa promesse faite à Chara : il l'enverrait pourrir en enfer.

Il enverra son ancien ami en enfer.

Était-il encore là, dans ce corps, au milieu de la rage, du désir et de la mort ?

Non, certainement pas.

Il était mort dans le cœur de ses proches.

Il était mort dans son propre cœur.

Mais alors...

À cette pensée, Sans crut toucher la vérité.

Serait-ce possible que...

Non, non c'était complètement idiot.

Il avait déjà pensé à la ressemblance frappante entre son ami et Chara qu'il s'était convaincu d'être fortuite mais maintenant... Pouvait-il vraiment croire encore que tout ceci n'était qu'une coïncidence ?

Et si... Chara s'était réincarné en cet humain ?

Et s'il le contrôlait ?

Tout est possible après tout, ici, dans l'Underground.

Le squelette ricana à cette pensée. De toute manière, Chara ou pas, il savait qu'il allait en baver. Lui comme son ennemi.

"Eh bien... Chara... Que le véritable combat commence."