Chapitre I : Départ
Lorsque Mme. Cole entra dans la petite chambre de Tom pour le réveiller elle s'aperçut qu'il n'était plus là. Elle s'inquiéta tout d'abord avant de conclure finalement qu'il devait être impatient d'aller dans sa nouvelle école. Elle avait été surprit, elle avait pensé en premier lieu qu'il n'accepterait pas d'aller dans cette école, c'était un enfant solitaire. Mais après tout il était intelligent, cette école était une chance de se démarquer, de quitter cet orphelinat avec un avenir tout tracé. Car elle le savait la majorité des enfants qui sortaient de cet orphelinat finissaient à la rue. Elle faisait tout pour qu'ils se sentent chez eux mais avec les maigres moyens qu'elle possédait elle ne pouvait malheureusement pas faire grand chose pour améliorer leur condition de vie. Elle s'avança finalement et découvrit avec surprise que Tom avait tout rangé avant de partir. Le lit était fait, aucune feuille ne trainait sur le minuscule bureau qui tenait dans le coin gauche de la chambre. Aucune trace de Tom, il avait apparemment emporté ses maigres possessions. Comme si il avait voulut caché qu'il avait un jour vécu ici. Pourtant il le savait, il devrait revenir dés le début de l'été. Elle soupira avant de ressortir et de fermer la porte derrière elle, elle avait encore du travail ce n'était pas parce qu'un de ses pensionnaires n'étaient plus là que son planning serait allégé. Comme pour appuyé ses dires un des nouveaux arrivants venait de se mettre à pleurer, elle se dirigea à grand pas vers le bruit des pleurs.
Assis sur sa valise Tom Jedusor observait discrètement les gens qui entraient dans la gare. Il avait refusé qu'un enseignant de poudlard l'y emmène prétextant qu'il pouvait se débrouiller tout seul. Oui après tout il n'avait jamais eut besoin d'aide, c'était un enfant timide, réservé, mais débrouillard. Mais malgré ce tempérament il avait eut beaucoup de difficulté pour se rendre à la gare et il se louait d'avoir eut l'intelligence de partir longtemps en avance. En partant il avait prit soin de ne laisser aucune trace de lui, il détestait cette orphelinat, il détestait cette vielle femme qui faisait semblant de s'attendrir sur leurs sorts. En arrivant à la gare de King's Cross il avait crut que ses ennuies s'arrêteraient, malheureusement il avait été surprit et énervé de constater qu'aucun panneau n'indiquait le quai 9 ¾ , il avait cherché partout refusant de demander son chemin, par orgueil et surtout par peur de paraître idiot. Il en était arrivé à une conclusion : retourner à l'entrée de la gare et attendre de voir passer des sorciers pour les suivre. Une idée qui aurait pu être grandiose s'il n'avait pas était déjà 10h36, le train partant à 11h00 tous les sorciers semblaient être déjà sur place. A moins se dit-il, qu'ils étaient plus doués pour paraître « normal » que le vieil homme. Il se répétait avec force qu'il ne pouvait pas rater son train, et par conséquent sa rentrée. Il ne devait pas retourner à l'orphelinat, lorsque le vieil homme lui avait raconté toutes ces choses il avait vu tout un avenir s'ouvrir devant lui, qu'importe sa richesse et son ascendance il pourrait briller dans ce nouveau monde. Ses espoirs s'amenuisaient quand il aperçu trois personnes entrer dans la gare. Chose qui n'était pas inhabituelle au fait près que ses gens semblaient n'avoir pas l'habitude de s'habiller de cette façon. L'homme portait une veste jaune fluo qui le boudinait, sa femme une robe verte et leur enfant une chemise qui ne devait sûrement pas lui appartenir puisqu'elle lui descendait jusqu'aux genoux. Il avait encore un petit doute sur cette famille jusqu'à ce qu'il aperçoive ce que tenait l'enfant. Dans sa main tenait une cage où un hibou, blanc à tache noir hululait. Étant donné évident que toute personne non sorcier n'aurait jamais eut l'idée d'avoir un hibou comme animal de compagnie, il en déduit qu'ils étaient forcément là pour prendre le même train que lui. Il attendit donc qu'ils passent devant lui et qu'ils aient quelques pas d'avance sur lui pour avancer à son tour. Ils tournèrent à un angle de la gare et prirent l'escalator. Tom les entendait très nettement parler et ce qu'il percevait de leur conversation le réjouissait.
« On va encore être en retard ! Chaque année c'est la même chose.
- Allons Grégore il reste une dizaine de minute avant que le train ne parte nous y serons bien avant.
- Nous sommes toujours les derniers à arriver et il n'y a jamais de compartiment vide !
- Je suis sur que tes amis t'ont gardé une place, vous serez juste entre Griffondor !
- J'espère.
- Voyons ne fait pas cette tête nous t'écrirons souvent.
- Pas plus d'une fois par semaine !
- Et pourquoi donc ?
- Les autres vont se moquer de moi si vous m'écrivez plus d'une fois par semaine. S'il vous plait, maman, papa. Je suis en troisième année maintenant et qui plus ait je suis à griffondor je dois savoir me montrer courageux.
- Comme tu voudras, mais nous attendrons tes réponses !
- Ne vous en faites pas, Vrilla est plus rapide que l'éclaire ! Elle fera le trajet très rapidement ! »
Ils s'arrêtèrent si brusquement que Tom failli leur rentrer dedans. Il fit dévier son chariot au dernier moment. La famille se retourna et lui, faisant semblant de ne pas apercevoir leur regard continua à avancer. Alors qu'il continuait d'avancer lentement il les entendait de moins en moins bien.
« Tu y vas en premier papa ?
- Non, vas-y. Ta mère et moi te rejoindrons juste après.
- D'accord. »
Enfin il ne les entendait plus du tout, c'était un silence étrange. Si étrange qu'il fit immédiatement demi-tour oubliant la lourde valise qu'il tirait, elle se renversa. Et il l'a ramassa en grognant. Il arriva rapidement à l'endroit où s'étaient tenu quelques instants plutôt trois personnes. Il fixa tour à tour toutes les directions où la famille avait pu partir, mais en vain, ils n'étaient plus là. Essayant de comprendre comment ils avaient pu se volatiliser, il en vain à penser que c'était sûrement l'œuvre de la magie après tout il ne savait pas encore grand chose à son sujet. Il était sûrement possible de disparaître comme par enchantement.
Au bout de deux minutes à se tourner les méninges pour savoir ce qu'il fallait qu'il fasse il commença à sérieusement paniquer. Il voyait déjà le train partir sans lui, comment allait-il faire ? A ce moment là alors qu'il envisageait de redescendre à l'entrée une main se posa sur son épaule. Elle le fit frissonner et il se retourna vers son interlocuteur. Il le reconnut immédiatement. Il n'avait rencontré le vieil homme qu'une fois, mais il ne pourrait jamais l'oublier. Albus Dumbledore se tenait devant lui. Revoir Dumbledore provoqua chez lui deux émotions contradictoires. La joie tout d'abord, de savoir qu'il était désormais certain qu'il pourrait aller à Poudlard. Et la haine. Une haine due au ressentiment que lui provoquait le manque de confiance flagrant qu'avait eut le vieil homme quant à sa capacité de prendre le train tout seul. Cela le mit d'autant plus en colère, car il savait que Dumbledore avait eu tout à fait raison.
« J'ai bien cru que tu ne viendrais pas Tom. Tu semblais pourtant enthousiaste à l'idée de rejoindre poudlard. »
Des deux sentiments qui occupaient actuellement Tom ce fut la haine qui prit le dessus et qui le poussa à répondre avec agressivité.
« - Pourquoi êtes-vous là ?
- J'avais l'impression Tom que tu ne savais pas comment accéder au quai 9 ¾ me suis-je trompé ? »
Il envisagea un moment de répondre avec fougue mais sachant qu'il ne ferait que se montrer ridicule il n'en fit rien. Il finit par céder à Dumbledore.
« Non vous avez raison. A vrai dire je n'ai aucune idée d'où se trouve la voie 9 ¾ j'ai essayé de chercher des sorciers mais les seuls que j'ai pu trouver ont mystérieusement disparut avant que je ne puisse leur demander quoi que se soit. »
Dumbledore lui souria.
« Allons, Tom. Il n'y a pas de honte à ne pas trouver la voix 9 ¾ si c'était si simple que cela il y aurait bien trop de moldue qui tomberait dessus par hasard. Si je suis là c'est parce que c'était mon rôle de t'aider à allez au train. Même si tu l'avais refusé je devais tout de même vérifier que tu y arriverais bien.
- Je vois et donc allez vous finalement me dire comment on se rend sur cette voie ?
- Bien sur. A vrai dire, tu es juste à côté de l'entrée. Tu vois ce mur, sur ta gauche, et bien tu dois le traverser. C'est une barrière magique, une fois franchis tu apparaîtras devant le train.
- Je dois traverser ce mur ?
- Oui, c'est ça. »
Tom l'observa pendant un instant comme pour essayer de savoir si l'homme lui mentait où non. Dumbledore interrompit ses pensées.
« Je n'ai aucune raison de te mentir. »
Tom acquiesça avant d'avancer vers le mur, Dumbledore le rappela.
« Tom, en fait as-tu réfléchi à laquelle des maisons tu préférerais intégrer ?
- Oui, j'y ai beaucoup réfléchit. Et j'ai la réponse.
- Espérons donc que le chapeau suivra ton vœu.
- Je doute qu'il y ait à espérer, c'est un choix logique.
- Tom, ne t'ai-je pas déjà dit de m'appeler Professeur ou Mr. Dumbledore ?
- Si vous me l'avez déjà dit, Professeur Dumbledore.
- Voilà qui est mieux. Le temps passe, le train va bientôt partir puisque tu sais désormais comment t'y rendre tu ferais bien d'y aller, le train n'attends pas les élèves en retard.
- Oui, Professeur.
- Au revoir, Tom. »
Et il lui tourna le dos pour s'engouffrer dans le mur. Pendant une fraction de seconde il se demande si Dumbledore ne s'était pas réellement moqué de lui et si le mur était belle est bien une porte permettant d'accéder au train. Cette pensée se dissipa quand il se vit atterrir sur un quai ou un train rouge et noir était sur le point de partir. Il murmura « J'y suis. Poudlard me voici. » avant de sourire et de s'élancer vers le train. A peine eut-il posé le pied dans le couloir qu'il entendit la sonnette du train annoncer le départ, il s'en était fallut de peu. Il se mit à arpenter le couloir à la recherche d'un wagon où s'installer. Tous les wagons devant lesquels il passait étaient plein, arrivant au bout du train il décida d'entrer dans le dernier. Trois jeunes garçons étaient assis sur une des banquettes. Ils le fixaient comme un intrus.
Sentant leurs regards posé sur lui, Tom s'expliqua.
« Il n'y a plus de wagon vide. Je me demandais si je pouvais rester dans celui là ? Je m'appelle Tom. »
