Chapitre 1 : Une vie.

Où suis-je ? J'essaye bêtement de cligner des yeux, je ne vois que de la lumière, beaucoup de lumière. Elle m'aveugle.. Je vais mourir c'est ça ? J'essaye de garder les yeux ouvert, les images se clarifient peu à peu. Du blanc, que du blanc...Des murs blancs, un plafond blanc.. Je n'aime pas ça, vraiment. Je vois mes mains, mes poignets qui sont eux aussi extrêmement pâles. Il y à plusieurs lignes rouges vives sur mes poignets. Soudain un flash. Je sais où je suis, et je ne voulais pas passer par là, je voulais en finir. Les larmes roulent sur mes joues, je me sens faible. Je peux voir une main tenant la mienne, mais je ne la sent pas, je ne sens que la douleur qui parcours mon cœur...

-Bella.. Bella.. Ma puce je t'en pris ne pleure pas, je suis là, tout va bien.. Regardes moi !

Je ne peux pas, je n'arrive pas à détacher mes yeux de nos doigts enlacés, aucun sentiment ne traverse mon corps, ah si peut être de la déception... J'aurais tellement voulu les rejoindre, en finir avec le film de ma vie. Je ne suis pas prête à repartir à zéro, à faire comme si de rien était. Même cette main réconfortante ni changera rien. Je vois la tête de Jasper dans mon champs de vision, je vois ses yeux brillants de tristesse, je ne veux pas le voir comme ça. Je ne mérite pas ses larmes. Il me sert dans ses bras et je sens son cœur battre contre le miens qui est brisé. Il pleure et je ne peux rien faire, je voudrais bien qu'il s'arrête, il savait que je voulais partir après tout.

Je sens enfin mes doigts, je fais tout simplement glisser mon pouce sur sa main en guise de réconfort.

Jasper est mon meilleur ami depuis toujours, je l'ai rencontré à l'école maternelle, et je me rappellerai toujours de notre rencontre, j'étais tombée dans la cours de récréation et il m'avait aidée à me lever. J'étais alors devenu toute rouge et je m'étais arrêtée de pleurer. Il avait coupé l'un de ses cookie en deux morceaux et m'en avait donné un. Depuis ce jour, je ne l'ai pas lâchée d'une semelle.

En primaire, il me protégée contre les autres filles de mon école, il me pensait trop timide pour me défendre et c'était le cas, même si je ne lui ai jamais avouée. Par la suite au collège, il se faisait un plaisir de choisir mes petits copains, cherchant toute sorte d'excuse pour que je ne m'approche pas d'eux. Nous n'avons pas étudié dans le même lycée, mais nous passions nos soirées chez lui à discuter de nos journées.

C'est comme ça qu'Emmett, mon imbécile de frère à rencontré Rosalie, la sœur de Jasper. Cette fille ne m'aime pas, et je pense même qu'elle ne m'a jamais aimé. Elle passe son temps devant la glace de sa salle de bain à se faire belle pour Emmett, comme si elle n'était pas déjà magnifique. Je ne sais pas ce que je donnerai pour lui ressembler, elle possède un teint pâle comme de la porcelaine et elle détient les plus beaux cheveux que je connaisse, d'une couleur et d'un volume à vous en couper le souffle. Je trouve dommage qu'elle gâche ce si jolie minois avec une tonne de maquillage.

On adore se moquer d'elle avec Jasper, c'est un peu comme un passe-temps. Jasper possède la même couleur de cheveux que ça sœur, qu'il porte en bataille sur son crâne, ça lui donne un charme fou qui plaît beaucoup aux filles.

Mes parents étaient proches des leurs, ce qui nous à beaucoup unis. Mais depuis quelques temps, tout à changé... Emmett et Rosalie sont parties vivre en France, Jasper à une petite amie qu'il ne veux pas me présenter pour l'instant, j'ai l'impression que celle-ci je ne pourrais pas la lui refuser, il est sur la défensive ces temps-ci, comme si il en coûtait de sa vie de me la montrer.

Ensuite il y à moi, j'ai beaucoup changée. J'ai perdu une dizaine de kilos, tout simplement par ce que je ne mange plus... Enfin si, j'arrive à manger un demi bol de soupe par jour, quand j'ai de quoi m'en payer un, mon estomac ne supporte plus rien, comme s'il était mort. Je suis morte de l'intérieur, ça doit être ça.

J'ai du mal à pleurer, je crois que j'ai épuiser le stock. Je suis malheureuse, et tout le monde me prend en pitié, je déteste ça ! Je ne veux pas de leur misérable pitié, je ne veux pas qu'il me regarde comme on regarde un mort dans son cercueil. Je suis vivante, pitoyable mais vivante !

Vous devez vous demander pourquoi je suis si abattue... Eh bien j'ai perdu mes parents il y à un mois. Oui, mes deux parents. D'une morte conne, idiote, inutile, désespérante ! A cause d'un putain de camion, vous imaginez ? A cause d'un idiot de chauffeur complètement beurré ! Mon père est mort sur le coup, les médecins nous ont dit qu'il n'avait pas souffert.. Quand à ma mère, nous avons dut la débrancher la semaine dernière.. S'en était fini pour elle..

Les larmes ne coulent plus, je fixe Jasper, je suis en colère. Je suis prise d'une poussée d'adrénaline et je décroche mes perfusions en hurlant. Jasper essaye de me contrôler, mais rien ne m'empêchera de partir ! Je le vois sortir de la chambre sans comprendre, il revient avec une infirmière assez musclée, j'attrape un fou rire, je dois avoir l'air hystérique, mais cette femme pourrait être videur de boite de nuit, je ne fais pas le poids.

Les larmes de Jasper trempent son tee-shirt, il a une main sur la bouche pour cacher sa stupéfaction. Je suis debout, collée au mur opposé à cette satané infirmière, et je rigole. Mon sourire se fige en une affreuse grimace quand je vois ce qu'elle a dans la main. Une seringue énorme ! Je tiens à préciser que je déteste les aiguilles, et encore moins quand elles sont de cette longueur.

J'entends quelqu'un hurler, et je me rend conte par la suite que c'est moi. Je ne reconnais pas ma voix, elle est d'un aigu inhabituel.

-NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON, Laissez moi sortir, j'ai rien a faire ici.. Godzilla laisse moi passer c'est claire ? Bouges ton aiguille !

J'ai à peine le temps de me décaler que l'aiguille est dans mon bras... Mon hurlement s'étouffe en gémissement, je vois la femme me porter comme une poupée de chiffon sur le lit.

-Voilà.. Elle se calmera, c'est une réaction très habituelle chez les drogués, elle doit être en manque, comme tout les autres.

Mes yeux se fermes, je me sens fatiguée, je me demande ou est passée la force qui me portée tout à l'heure. La main de Jasper à retrouvée la mienne, et la serre quand il entend la remarque de l'infirmière.

-Bella n'est pas une droguée ! Elle avait juste besoin d'un peu de liberté, je vous assure qu'elle n'avait jamais touchée à ça auparavant. Elle à perdu ses parent il y à a peine un mois vous comprenez ? Et à ce que je sache elle n'est pas ici pour la drogue, mais pour une tentative de suicide ! Elle est malheureuse mais ça n'est pas une bête ! Ma meilleure amie n'est pas une junkie !

L'infirmière ne répondit pas tout de suite si bien que je cru qu'elle était partie. Elle devait simplement être bouche-bée.

-Je.. Je suis désolée.

La porte claqua et je sentit la tête de Jasper se poser sur mon ventre avant de partir dans les bras de Morphée.