Coucou!
Me voici avec une petite histoire de 5 chapitres en tout, sur la famille Malefoy, qui est très loin d'être rose et qui aborde un thème très dur. Le rating M n'a pas été choisi au hasard, alors âmes sensibles s'abstenir.
Je n'aborderai pas le sujet de Voldemort ni de Harry Potter, qui ne fera qu'une brève apparition dans un chapitre. C'est une sorte d'univers alternatif magique où Voldemort ne joue aucun rôle et qui se concentre uniquement sur les Malefoy.
J'espère néanmoins que cette nouvelle histoire vous plaira malgré tout.
Bonne lecture!
Chapitre 1 : Coupable
Lucius et Narcissa Malefoy, membres éminents de la haute aristocratie sorcière d'Angleterre, Sang-Purs, propriétaires d'un immense manoir, de nombreux titres et autres richesses, étaient les heureux parents d'un magnifique petit garçon à la chevelure aussi blonde et lisse que celle de son illustre père et aux yeux gris acier typiques de la famille Malefoy.
Leur enfant était leur plus grande fierté, d'autant plus qu'à l'âge de deux ans à peine il avait manifesté les premiers signes de la magie qui courait en lui. Le patriarche était extrêmement fier de son fils ainsi que de son épouse qui était sur le point de mettre au monde leur second enfant.
Malheureusement, la famille Malefoy connut une grande épreuve et subit un profond chagrin car la belle et noble Narcissa mourut en couche, juste après avoir prénommé sa fille et l'avoir prise dans ses bras, laissant son mari désemparé avec un enfant de trois ans et un nouveau-né à élever.
Néanmoins, il n'est pas dans la nature et le tempérament des Malefoy de se laisser abattre par les événement aussi tristes et sombres soient-ils et, malgré la douleur de la perte de son épouse, Lucius releva la tête et fit face à ses devoirs et à ses obligations comme tout bon maître de maison. Il engagea un elfe supplémentaire, en plus de Dobby, pour veiller sur ses enfants et s'occuper du bébé et se plongea corps et âme dans ses affaires.
Malgré lui, Lucius tint sa petite fille qui venait tout juste de naître pour responsable de la mort de son épouse, qu'il aimait sincèrement, et, avec le temps, ce sentiment de haine et de reproche ne fit que s'accroître au fil des ans.
Plus la fillette grandissait, plus elle ressemblait à sa mère, qu'il avait connue étant enfant, et plus il avait envie de lui faire payer la disparition prématurée de sa femme. En outre, la jeune Malefoy n'avait encore jamais montré aucun signe de magie, bien qu'elle ait déjà atteint l'âge de huit ans et le cœur de Lucius se serrait de plus en plus à la pensée que son épouse était morte tout ça pour donner la vie à une misérable Cracmolle à cause de qui il serait la risée de tous ses importants amis.
La fillette, quant à elle, semblait parfaitement heureuse. Elle aimait son elfe, Myra, qui s'occupait d'elle depuis qu'elle était bébé, elle adorait son grand frère, Drago, avec qui elle passait son temps à rire, à s'amuser et à jouer, elle adulait son parrain, Severus, se réjouissant de chacune de ses visites au manoir, et elle vouait une admiration sans limite et un amour sans faille à son père, de qui elle aurait aimé recevoir plus d'attention et passer plus de temps en sa compagnie.
Lorsqu'il la voyait rire aux éclats, courir après son fils, jouer avec son elfe, sauter sur les genoux de Severus et se pendre à son cou, Lucius avait envie de lui faire ravaler sa gaieté et son bonheur. Il avait envie de la punir d'être en vie, tandis que Narcissa pourrissait sous terre. Il avait envie de la briser, de la faire souffrir en la torturant lentement, de lui faire payer très chèrement la mort de sa mère…
Bien sûr, devant tout le monde, il se montrait impassible, faisait bonne figure et feignait d'être un parfait parent qui aimait équitablement ses deux enfants. Il n'allait pas révéler à tous cette haine venimeuse secrètement enfouie au plus profond de son cœur. Mais ce besoin de lui faire du mal afin de la punir se faisait de plus en plus présent et de plus en plus pressant. Il devrait très bientôt céder à cette vile tentation, sinon il allait exploser…
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Le 1er septembre 1991, la petite Cassiopée Malefoy, alors âgée de huit ans, accompagna son père à la gare de King's Cross afin de dire au revoir à son grand frère qui se rendait pour la toute première fois dans la prestigieuse école de sorcellerie Poudlard.
Elle traversa la barrière qui séparait les voies 9 et 10, son père tenant fermement sa main dans la sienne car il craignait qu'elle ne puisse pas passer seule le mur magique et qu'elle attire les regards sur eux, et elle découvrit une grosse locomotive rouge et noire crachant des panaches de fumée blanche.
Émerveillée par cette vision et abasourdie par tout ce monde qui grouillait autour d'elle, elle fut soudainement rappelée à l'ordre par Lucius qui lui ordonna sèchement en resserrant sa prise sur ses petits doigts :
« Ferme donc la bouche, Cassiopée ! Et tiens-toi correctement ! Ne me fais pas regretter de t'avoir emmenée !
- Oui, père. Pardonnez-moi, répondit-elle aussitôt, contrite. Merci de m'avoir permis de venir avec vous, ajouta-t-elle en levant la tête vers lui, penaude et désirant se racheter.
- C'est ton frère que tu dois remercier… » maugréa-t-il, dédaigneux, en détournant son regard d'elle.
La petite fille baissa la tête et n'ajouta rien de peur d'aggraver son cas. Elle ne voulait pas mettre son père en colère. Elle était tout simplement contente d'être ici, de voir toutes ces choses merveilleuses, de se tenir fièrement à côté de son père, qui, pour une fois, avait accepté de lui tenir la main, et surtout de pouvoir dire au revoir à son frère qui allait énormément lui manquer durant son absence.
Elle releva alors soudainement la tête et chercha Drago de ses grands yeux aussi bleus que ne l'étaient ceux de sa mère, ayant peur qu'il n'ait embarqué dans le train, emporté par son élan et son excitation, sans lui dire au revoir.
« Alors, princesse ? On a peur que son grand frère ne soit parti sans faire un gros bisou à sa gentille petite sœur ? entendit-elle derrière son dos.
- Drago ! s'exclama-t-elle vivement en se tournant vers lui et en se pendant à son cou.
- Mais c'est que j'ai vu juste en plus ! s'étonna-t-il en la serrant contre lui.
- Oui… Je croyais que tu étais déjà parti, avoua-t-elle en se blottissant dans ses bras.
- Pas sans t'avoir dit au revoir, Cassie, murmura-t-il en caressant doucement les longs cheveux blonds de sa sœur.
- Tu vas beaucoup me manquer, Drago.
- Toi aussi, princesse, mais je t'écrirai souvent.
- C'est promis ? interrogea-t-elle en l'observant dans les yeux, angoissée.
- Promis ! » affirma-t-il en lui tendant son petit doigt.
La fillette sourit et serra alors le petit doigt de son frère avec le sien, scellant ainsi leur promesse fraternelle, puis ils entendirent le train siffler et Lucius décréta vivement :
« Monte dans le train avant qu'il ne démarre sans toi, Drago.
- Oui, père, acquiesça-t-il aussitôt avant de prendre sa valise et d'embrasser sa sœur.
- Fais en sorte que je sois fier de toi, ajouta Lucius.
- Je ferai tout pour vous faire honneur, père. Les Malefoy se doivent d'exceller en tout et de montrer l'exemple, répliqua-t-il en bombant le torse.
- C'est très bien, mon fils, approuva-t-il en esquissant un léger sourire et en hochant la tête de haut en bas.
- Au revoir, Drago ! cria encore Cassiopée en regardant son frère monter dans le train.
- Au revoir, Cassie ! À bientôt ! » répondit-il en agitant la main depuis la fenêtre d'un wagon.
La petite fille continua de faire de grands signes à son frère, tandis que le train s'était mis en marche, puis, lorsqu'il se fut assez éloigné, Lucius l'attrapa fermement par la main pour la faire cesser son entreprise et ordonna sèchement :
« Rentrons à présent ! »
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Cela faisait déjà une semaine que Drago était parti à Poudlard et Cassiopée ne s'était jamais sentie aussi seule de toute sa vie. Bien sûr, elle avait Myra qui était à son service et qui faisait en sorte qu'elle se sente moins seule et de l'amuser mais son frère lui manquait terriblement.
Ce n'était qu'avec lui qu'elle pouvait supporter la froideur de son père envers elle, il n'y avait que lui qui pouvait la faire rire autant, il n'y avait qu'avec lui qu'elle se sentait importante et aimée…
Elle avait déjà reçu deux lettres de lui, dans lesquels il lui apprenait qu'il avait été réparti à Serpentard, où son père avait également été lorsqu'il était jeune, qu'il s'était déjà fait des amis, que les cours étaient super, que Severus se montrait absolument épouvantable envers tous les élèves qui n'étaient pas chez les vert et argent – ce qui le faisait énormément rire – et qu'elle lui manquait déjà beaucoup.
Voyant que sa jeune maîtresse restait triste et abattue, Myra décida de prendre son courage à deux mains, malgré le fait que Dobby tentait de la dissuader de faire une telle chose, et elle se rendit jusqu'au bureau de Lucius Malefoy pour toquer à sa porte.
« Entrez, prononça une voix claire et froide.
- Maître Malefoy, le salua la petite créature en pénétrant dans son bureau, son nez touchant presque le sol.
- Que se passe-t-il, Myra ? demanda-t-il aussitôt, exaspéré de voir apparaître l'elfe de sa fille.
- Pardonnez-moi de vous déranger, maître Malefoy, mais je me fais du souci pour la petite maîtresse Cassiopée.
- Qu'a-t-elle donc encore inventé pour me casser les pieds, celle-là ? interrogea-t-il vivement en levant les yeux au ciel, ne prenant pas la peine de feindre quoi que ce soit puisque les elfes étaient à son service et se devaient de garder ses secrets.
- C'est que… fit-elle, hésitante face à la colère de son maître.
- Quoi ?
- Elle… elle est très malheureuse depuis le départ de son frère, maître Malefoy… dit-elle en tordant nerveusement ses doigts. Et Myra se demandait si… si le maître Malefoy accepterait de passer un peu de temps avec elle… pour la consoler… » tenta l'elfe en se recroquevillant peu à peu sur elle, craignant de déclencher la fureur de son maître.
Lucius Malefoy observa avec dédain la petite créature qui se ratatinait de plus en plus sous ses yeux, surpris par une telle demande de la part de l'un de ses serviteurs, en réfléchissant à ses paroles.
Alors, comme cela, cette pauvre enfant était malheureuse à cause du départ de son frère ? se demanda-t-il intérieurement en ricanant, mauvais. Cela ne faisait-il pas plus de huit ans que lui-même vivait dans le chagrin d'avoir perdu son épouse par sa faute ? N'était-il pas temps de le lui faire regretter ?
Il esquissa un rictus de mépris face à ses pensées douteuses avant de répondre de sa voix la plus soyeuse et la plus terrifiante :
« Mais bien sûr, Myra. Je me ferais un grand plaisir de lui consacrer un peu de mon temps… »
Le petit elfe de maison sortit de la pièce, soulagé et heureux pour sa petite maîtresse, et retourna à ses occupations.
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Ce soir-là, après que Myra ait aidé sa petite maîtresse à se changer, l'ait couchée dans son lit et l'ait bordée, elles virent toutes deux la porte de la chambre s'ouvrir sur Lucius Malefoy en personne.
L'elfe le regarda, incrédule, tandis que la fillette lui faisait un immense sourire, et le maître des lieux décréta après avoir haussé un sourcil face au regard interrogateur de la créature :
« Va-t'en, Myra. Nous n'avons plus besoin de toi.
- Oui, maître Malefoy », répondit-elle immédiatement en sortant de la chambre.
Une fois que la petite créature eut refermé la porte, Lucius s'approcha lentement du lit dans lequel sa fille se trouvait en la fixant intensément de ses yeux gris acier.
« Vous êtes venu me souhaiter une bonne nuit, père ? demanda la fillette, pleine d'espoir et ravie qu'il soit là, en se redressant pour passer en position assise.
- En effet, ma chère enfant, répondit-il en venant s'asseoir sur les couvertures tout près d'elle.
- Merci, père ! s'exclama-t-elle, heureuse, un grand sourire éclairant ses traits.
- De rien. Myra m'a dit que tu souffrais de l'absence de ton frère ? interrogea-t-il en abaissant un peu sa couverture avant d'attraper une mèche de ses cheveux blonds qu'il fit glisser entre ses doigts.
- Oui, il me manque beaucoup, répondit-elle en baissant la tête. Je suis très triste qu'il ne soit plus ici avec nous.
- Voudrais-tu que je fasse en sorte que tu te sentes moins triste ? proposa-t-il en saisissant son petit menton dans sa main et en lui faisant relever la tête vers lui.
- Vous feriez vraiment ça pour moi, père ? demanda-t-elle en plongeant ses yeux bleus brillant de joie dans ses yeux acier, terriblement contente qu'il se soucie d'elle de cette façon.
- Oh, mais bien sûr, ma chère petite fille… » répondit-il d'une voix de velours avant d'esquisser un sourire en coin et de se pencher vers elle.
Merci d'avoir lu! J'espère que ça vous a plu ;-)
A la prochaine!
Bisous ;-)
