Bonsoir! Me revoilà avec ma nouvelle fic qui porte, comme promis, sur Dragons. Suivant les résultat du poll, vous avez cette histoire où dragons et vikings sont alliés et les vikings ont des pouvoirs.
Dans cette fic, Harold a 15 ans, ça se déroule donc à peu près au même moment que dans le premier film. Krokmou arrivera un peu plus tard.
Le rythme de publication est le suivant : un chapitre tous les lundis, mercredis et vendredis.
Je vous remercie tous et toutes de lire ce premier chapitre, en espérant qu'il vous plaira et vous donnera envie de lire la suite.
Bien entendu, je ne possède aucun droit sur Dragons, que ce soit les films, les séries ou les livres. Je ne fait qu'emprunter l'univers et les personnages.
Bonne lecture!
La journée commence plutôt bien pour le village de Berk. Pour une fois, le temps se montre clément, ce qui est parfait pour sortir pêcher ou aller chasser. Il n'y a pas eu d'attaques depuis près d'une semaine, les maisons sont donc toutes réparées et le forgeron peut se détendre un peu, sa charge de travail étant amoindrie. Plutôt que de passer ses journées à forger des clous ou à réparer des outils, il peut se concentrer sur les armes. Ce qui explique donc la bonne humeur de Gueulfor, et le calvaire d'Harold. Le jeune garçon de quinze ans parvient à rester aux côtés du forgeron jusqu'à la moitié de l'après-midi avant de déclarer forfait et de s'échapper. Alors qu'il court vers le forêt, il est intercepté par Stoïck, le chef de Berk.
- Où vas-tu comme ça? Tu es sensé travailler à la forge.
- Par pitié, laisse-moi partir. Gueulfor chante depuis ce matin, je fais finir par devenir fou!
Un éclair de compréhension passe dans les yeux du chef et il semble compatir brièvement. Cependant, il reprend bien vite son expression dure, à laquelle Harold est si habitué.
- Très bien, tu peux aller dans la forêt. Mais laisse les dragons tranquilles et rapporte tous les fruits que tu pourras trouver. Personne n'a encore eu le temps de commencer à les récolter, tu pourrais aussi bien te rendre utile pour une fois.
- Comme si travailler à la forge n'était pas utile, marmonne Harold.
- Comment?
- Rien! Je vais aller chercher un panier, pour ramener les fruits.
- Parfait. Et n'oublies pas : interdiction de t'approcher des dragons!
- Oui, soupire Harold.
- Bien. Seuls les vrais guerriers peuvent combattre aux côtés des dragons. Tu ne possèdes pas les qualités nécessaires pour aider au combat, donc évite de nous gêner.
- Comment tu peux savoir que je ne possède pas les qualités d'un guerrier si tu ne me laisses jamais faire mes preuves?! C'est injuste! Tous les autres de mon âge ont le droit de combattre et de voler avec les dragons, pourquoi pas moi?
- Parce que tu te ferais tuer avant même d'avoir pu monter sur le dos d'un dragon. Contrairement à tous les autres villageois, tes dons sont inutiles au combat, et même dans la vie de tous les jours. Ta seule utilité est le peu d'aide que tu apportes à Gueulfor à la forge. Et encore quand tu arrives à faire quelque chose de correct.
- Tu ne peux pas dire ça! Tu ne sais rien du travail que je fais à la forge! C'est moi qui répare et forge la plupart des armes, Gueulfor me délègue plus de la moitié de son travail! Et tu trouves mes dons bien utiles quand il s'agit d'effectuer des réparations!
- Ne te monte pas la tête, tu n'es pas capable de faire un travail correctement, je le sais. Et Gueulfor n'est pas inconscient au point de te laisser en charge de forger une arme. Tu es faible, Harold. Cesse de tenter l'impossible et contente-toi d'apporter un minimum au village, afin que nous ayons moins l'impression de nourrir une bouche inutile.
- Nourrir une bouche inutile?! répète Harold. Je te signale que tous mes repas, je me les fournis moi-même en pêchant ou autre. Ça fait des années que je n'ai pas mis les pieds dans le Grand Hall simplement pour manger! Mais tu n'en sais rien, comme d'habitude! Tu ne remarques jamais quoi que ce soit qui ait un rapport avec moi! Tu...
- ASSEZ! tonne Stoïck.
Le cri du chef attire l'attention de quelques villageois qui commencent à murmurer entre eux en voyant Harold se faire réprimander. Les jeunes de l'âge de Harold, deux filles et trois garçons, s'approchent un peu pour entendre ce que le chef dit.
- Je ne tolérerais pas que tu me parles ainsi, montre un peu de respect envers ton chef et ton père! Tes plaidoiries sont inutiles. Tu ne seras jamais un guerrier, enfonce-toi ça dans le crâne! Maintenant, va faire ce que je t'ai dit. Je ne veux pas te revoir avant ce soir.
Harold baisse la tête, refusant de regarder son père et s'éloigne. Il passe à l'entrepôt pour prendre un panier puis entre dans la forêt. Alors qu'il disparaît entre les arbres, Stoïck se tourne vers les villageois assemblés et fronce les sourcils, éparpillant les badauds.
Harold marche longtemps avant d'arriver à un coin de la forêt où poussent des pommiers sauvages. Il pose le panier au sol et grimpe dans le premier arbre pour collecter les fruits. Grâce à un système de corde et de sac de cuir, il peut déposer les fruits dans le panier sans avoir à redescendre à chaque fois. Il finit rapidement le premier arbre et passe au suivant. Quand il arrive sur une large branche, lui permettant d'accéder à d'autres plus petites et bien chargées, un couinement se fait entendre. Le jeune viking suspend son mouvement pour décrocher une pomme et se retourne, observant les alentours. Ne voyant rien, il reprend sa cueillette. Un autre couinement le fait de nouveau se retourner, juste à temps pour voir une boule verte émerger de buissons en contrebas et se lancer dans l'arbre. Une bouche happe la pomme qui se trouvait juste au bout de doigts de Harold.
- Pointeur! J'allais attraper cette pomme, tu n'as pas le droit!
La bouche tenant la pomme s'étire pour former un sourire.
- Tu te moques de moi?
Un grognement affirmatif retentit dans l'air. Harold abandonne les fruits et se laisse tomber du pommier, atterrissant tout près du voleur. Ce dernier ne reste pas sur place pour l'attendre. D'un coup d'ailes, il se propulse sur la branche que vient juste de quitter le viking, le narguant en se balançant doucement.
- Pointeur, dit Harold, descend tout de suite et rend-moi cette pomme.
Pour toute réponse, la bouche s'ouvre en grand et la pomme tombe, pile sur la tête du jeune viking.
- Aïe! Mais pourquoi tu as fait ça?! Et ne rigole pas! ajoute Harold en entendant un rire au-dessus de lui.
Le voleur quitte son perchoir et vient se poser sur l'épaule du viking en prenant garde à ne pas le blesser avec ses griffes.
- Oh, tu es tout doux maintenant? Merci beaucoup, j'apprécie.
Un ronronnement s'élève du voleur qui tend la tête pour se faire gratter.
- C'est pas vrai, qu'est-ce que je vais faire de toi? Tu es désespérant. Pourquoi tu ne restes pas avec ton groupe? Tous les autres terreurs terribles le font, pourquoi tu me suis partout?
Le dragon ne semble pas décidé à répondre, insistant pour que Harold le gratte encore un peu plus. Soupirant, le jeune garçon s'assoit contre le tronc du pommier et saisit un petit sac posé à côté du panier. Il l'ouvre et en sort deux poissons, encore frais.
- Tiens, j'ai pêché ça à la pause de la mi-journée. J'en avais plus mais j'en ai mangé un et donné le reste à un cauchemar qui faisait sa ronde près de la rivière. J'ai quand même réussi à te garder ces deux-là, ça te va?
Le dragon hoche la tête et s'empresse d'avaler les poissons. Son repas terminé, il s'installe sur les jambes d'Harold et se roule en boule, ronronnant avec contentement.
- Tu es bien le seul à être content de me voir, dit Harold en soupirant. Je pense que si je disparaissais, il faudrait au minimum une semaine avant que quelqu'un s'en rende compte au village. Gueulfor serait certainement le premier à le remarquer. Il ne s'en sortirait pas à la forge si je n'étais pas là. Honnêtement, ça m'étonne que personne ne se soit jamais rendu compte qu'il fait bien plus de travail depuis que je suis son apprenti. Et s'ils savaient que c'est moi qui fabriquent la plupart des armes ou des outils, ils n'en reviendraient pas. Ils croient tous que c'est Gueulfor qui les fait, alors qu'il se contente d'en fabriquer juste une ou deux dans la semaine et de réparer le reste. Et mon père, je suis certain qu'il remarquerait mon absence s'il n'a plus personne sur qui crier chaque jour. Mais il lui faudrait au moins deux semaines pour y arriver. Oh, maintenant que j'y pense, Rustik pourrait s'apercevoir de ma disparition en premier et dès le premier jour. C'est logique, il ne me trouverait pas pour me battre et donc il me chercherait partout. Eh, c'est très réconfortant comme pensée, bravo Harold. Et je parle tout seul, bien sûr. Pointeur, réveille-toi, tu peux au moins m'écouter me plaindre jusqu'au bout, non? Je n'ai personne d'autre à qui parler!
Le petit dragon ouvre paresseusement un œil, baille et bouge un peu pour se mettre plus à l'aise avant de refermer son œil.
- Merci pour le support, commente Harold.
Le jeune viking cesse de parler et contemple le ciel, regardant les nuages qui se rassemblent lentement. Il reste ainsi une bonne heure, laissant son ami à écailles dormir. Quand la luminosité commence à baisser, Harold se lève vivement, réveillant le dragon.
- Oh, mon père va me tuer si je ne remplis pas le panier avant de rentrer! Pointeur, tu peux m'aider?
Pour toute réponse, le dragon s'envole et file dans la forêt. Harold reste un instant à regarder la direction dans laquelle est parti son ami.
- Cool, sympa.
Sans plus perdre de temps, le jeune viking remonte dans l'arbre et reprend sa cueillette. Quelques minutes plus tard, de nombreux battements d'ailes se font entendre et tout un groupe de terreurs terribles, mené par Pointeur, arrive aux pommiers. Ils se mettent à cueillir les pommes et les dépose dans le panier.
- Merci Pointeur, tu es le meilleur! dit Harold en souriant.
Avec l'aide des petits dragons, le panier est vite plein et le jeune viking peut reprendre le chemin du village. Les terreurs, voyant que le panier pèse très lourd et ralentit Harold, s'empare de chaque surface qu'ils peuvent et soulèvent, allégeant ainsi le poids. Grâce à cela, et à Pointeur qui vole devant lui pour le guider, Harold arrive en vue du village alors que la nuit tombe. Il s'arrête un peu avant l'orée des bois et fait signe aux dragons de lâcher le panier.
- Merci pour votre aide, vous tous. Vous devriez retourner auprès des autres dragons. Vous aurez des problèmes si vous êtes vus avec moi. À bientôt!
Harold sort d'entre les arbres après s'être assuré que les terreurs sont tous partis. Quand il arrive à l'entrepôt, Stoïck se trouve près des portes et l'attend. Sans un mot, le chef ouvre le panier pour l'inspecter.
- Je vois que tu as enfin réussit quelque chose, ce n'est pas trop tôt. Mais il t'a fallu tout l'après-midi pour remplir un seul panier. Tu as largement de quoi t'améliorer. Pose le panier et rentre à la maison. Gueulfor t'attend à la forge dès le lever du soleil, il a beaucoup de travail en retard parce que son apprenti était absent une partie de la journée.
- Je te signale que c'est toi qui m'a dit d'aller chercher les pommes, dit Harold. Si tu ne voulais pas que Gueulfor prenne du retard, tu aurais dû m'interdire d'aller dans la forêt.
- Et tu ne peux pas réfléchir par toi-même?
- Je pense pouvoir réfléchir bien mieux que quiconque sur cette île, merci beaucoup. Et être l'apprenti de Gueulfor ne signifie pas que je dois endurer sa torture auditive.
- Décidément, tu n'as rien d'un viking, soupire Stoïck. Pourquoi ne peux-tu pas comprendre que j'essaie de tout faire pour que tu sois mieux accepté dans le village? Tu fais toujours l'inverse de ce que tu es supposé faire! Et faire preuve d'insolence n'arrange pas ton cas!
- Tu essaie de me faire accepter? Vraiment? Parce que j'ai plutôt l'impression que tu fais tout pour que je mène la pire vie qu'un viking ait jamais connu. Ah non, même pas un viking, puisque apparemment je n'en suis même pas un!
- Je ne te permets pas...
- Que tu me le permettes ou pas, il y a certaines choses que tu devrais écouter, de temps en temps, en dehors de ta propre voix! Mais comme ce serait juste une perte de temps, je ne vois pas à quoi ça sert de continuer cette discussion.
Harold laisse tomber le panier et sort de l'entrepôt pour rentrer chez lui.
- Harold!
Le jeune viking ne prend pas la peine de se retourner, continuant son chemin.
- Fils!
À ce mot, Harold se retourne enfin et fait face à son père.
- Comment oses-tu m'appeler comme ça?! Tu n'es jamais un père pour moi! Toujours le chef, mais jamais le père dont je pourrais avoir besoin de temps en temps! Alors arrête de m'appeler comme ça si tu n'as pas l'intention d'être autre chose que mon chef!
Stoïck, sur le point de parler lorsque Harold s'est retourné, reste sans voix. L'accusation semble l'atteindre avec force et il ne peut que regarder alors que son fils se dirige vers leur maison, sans lui adresse le moindre regard.
Harold se sent à la fois soulagé d'avoir enfin pu exprimer une minuscule portion de sa colère et effrayé de la réaction de son père quand ce dernier aura reprit ses esprits. Le jeune viking arrive donc chez lui avec le cœur lourd, ne sachant pas vraiment quoi penser de la discussion. Alors qu'il ouvre la porte, un brusque courant d'air froid lui parvient dans le dos, suivit d'un cri horrible qui lui donne la chair de poule. Se retournant vivement, Harold voit des ombres, ayant de vagues formes humaines, qui commencent à se matérialiser dans le village. La plus porche est juste derrière lui. Grâce au peu de distance, le jeune viking peut voir le visage de la chose : des yeux entièrement noirs, pas de nez, pas d'oreilles, pas de cheveux. Une bouche grande ouverte sur des dents noires et très pointues. L'ombre fait à peu près la même taille qu'Harold. Lorsqu'elle voit le viking devant la maison, elle lève ses bras terminés par des mains à quatre doigts ayant des griffes à la place des ongles. Se ramassant sur elle-même, l'ombre se précipite à grande vitesse. Harold a tout juste le temps de faire un pas de côté pour éviter d'être percuté. Quand l'ombre se tourne vers lui, elle dégage un air si froid que le viking est pris de tremblements. Il entend des cris au loin mais sait parfaitement que rien ne pourra le sauver. Alors que l'ombre se penche sur lui, plusieurs jets de feu la ciblent et un petit dragon vert s'interpose entre elle et Harold.
- Pointeur! s'exclame Harold, soulagé.
D'autres terreurs terribles arrivent et brûlent l'ombre, l'obligeant à battre en retraite. Stoïck arrive en courant et voit que son fils est indemne. Ne perdant pas de temps pour savoir d'où viennent les dragons, le chef relève brusquement son fils et l'oblige à rentrer dans la maison.
- Reste à l'intérieur, tu n'es pas de taille contre les Souffles du froid.
