Il est malade ?

SALUT BANDE DE LETTRES ANONYMES !

Cette petite fanfiction va en faite devenir un recueil d'OS sur le merveilleux univers qu'est Harry Potter.

J'espère que votre lecture vous plaira !

De toute façon, si ce n'est pas le cas, je viendrais vous agresser à coup de batte à baseball.

Car je vous retrouverais, cher lecteur.

Soyez en sûr.

(J'aime beaucoup comment cette petite note de l'auteur vire complètement psychopathe)

Vous avez le droit de me proposer des idées en commentaire, bien sûr !

Les élèves de troisième année de Gryffondor entrèrent l'un après l'autre dans la salle de Métamorphose, le teint pâle, les yeux dans le vague, l'air traumatisés par un évènement connu d'eux seuls.

La plus blême semblait être Hermione Granger en personne. Sa peau avait la subtile teinte du cadavre en voie de décomposition ses grands yeux noisette, écarquillés par la stupeur, fixait son professeur, vide d'émotions ses cheveux, ébouriffés, se collaient à ses tempes, presque détrempés.

Des rumeurs passaient entre les élèves tout n'était que chuchotement effarés, inquiets, commérage insignifiant, théorie mirobolante.

Le Survivant lui-même, Harry Potter, ne cessait de trembler, sous le choc.

Minerva McGonagall sembla soudainement prendre conscience qu'il y avait quelque chose de vulgaire dans le potage, et toussota sèchement pour attirer l'attention.

« Qu'est ce qu'il vous arrive, à la fin ? » s'indignait la vénérable grand-mère.

Le brouhaha ne fit que s'amplifier. Etrangement, la main surentraînée d'Hermione ne fendit pas l'air, prête à donner la réponse à cette question.

Comble de l'étrange, ce fut le fabuleux Neville Londubat, connu pour être le plus incompétent des Lions, qui apporta la solution à ce questionnement qui taraudait à la fois Minerva McGonagall et le lecteur.

« Nous sortons du cours du Professeur Rogue, » commença-t-il.

Sa voix n'exprimait qu'une profonde incrédulité, loin de la terreur habituelle que lui inspirait son Maître des Potions.

« Et, à un moment donné, alors qu'il était parfaitement égal à lui-même… »

Un frisson parcourut la classe. Le traducteur de Minerva lui permit de comprendre « alors qu'il était aussi injuste et de mauvaise humeur que d'habitude ».

« Il s'est approché d'Hermione, et… »

L'émotion brisa la voix de Neville, alors que la brune poussait un léger cri étranglé.

Les sourcils de McGonagall s'envolèrent presque littéralement dans les airs, alors qu'elle imaginait le pire.

« Il l'a complimenté et a accordé dix points à Gryffondor ! » conclut Dean Thomas, dans un cri suraigu.

« Oh, par Merlin, » s'épouvanta Minerva.

Comment ? Severus Rogue avait attribué volontairement un nombre non négligeable de point à la maison qu'il exécrait le plus ?

Il n'y avait qu'une seule explication à cela.

Il devait être malade, mourant, en phase terminale !

La professeure de Métamorphose s'évanouit gracieusement sur ces pensées, la main sur le cœur.

OoOooOooOoo

Une heure plus tôt…

Severus Rogue fixait sa classe de Scroutt à Pétard dégénérés, les sourcils froncés, le nez terrible (pour un parfumeur, quelle enseigne !).

Les élèves s'affairaient autour de leurs chaudrons, concentrés.

Enfin, pour Severus, toute la concentration du monde ne les aiderait pas à combler le vide abyssal de leur intelligence.

Il plongea le nez (ce monument, quand le visite-t-on ?) dans le parchemin qu'il tenait entre ses pattes griffues- pardon, ses doigts crochus.

Il se demandait, au plus profond de son petit cœur desséché, pourquoi il avait pris la merveilleuse décision de devenir professeur, alors que sa patience était quelque peu inexistante.

Si au moins il avait eu des élèves studieux et attentifs !

Et non pas ces imbéciles de lionceaux qui se pensaient déjà supérieur à tout le monde et détenteur du savoir absolue.

Son esprit dériva, comme souvent, à la seule lionne qu'il n'ait jamais supportée.

Ah, si tous les élèves pouvaient être des Lily miniatures !

Bon, déjà, il aurait eu beaucoup de mal à ne pas tomber amoureux de tous ses élèves.

Mais, au moins, il ne passerait peut-être pas pour le prof le plus aigri de cette école. Il n'y pouvait rien, si ces étudiants avec le Q.I d'une tranche de pâté moisi !

Son regard noir se posa sur une masse de cheveux bruns, penchés sur un chaudron débordant de vapeur.

En vérité, il était mauvaise langue. Granger était tout à fait de l'acabit de Lily.

Excepté physiquement. Elle n'avait pas le quart de la moitié de sa grâce.

Mais elle avait cette même volonté de réussir, cette même volonté de se prouver à la hauteur de ce nouveau monde.

S'il y avait bien une élève avec qui il pouvait à la rigueur admettre faire parfois preuve d'injustice, c'était Granger.

Une petite pointe de culpabilité lui traversa le cœur. L'esprit de Lily le faisait culpabiliser, même dans la mort. Il y avait sûrement une forme de malédiction là-dedans. Il faudra qu'il se renseigne.

Il se leva lentement, avec sa classe toute particulière de chauve-souris. Il était le Batman des sorciers, après tout.

Il s'avança à pas de velours vers le chaudron de la Gryffondor, les rouages de son cerveau insondable tournant à toutes allures.

Son nez (c'est la mer Rouge quand il saigne !) plongea dans le chaudron, avide de la moindre petite erreur qui pourrait contrer ses récentes réflexions.

Rien du tout.

Rien à se mettre sous la dent.

Il fut quelque peu désespéré.

Granger continuait tranquillement sa préparation, pas déstabilisée pour un sou.

La bouche de Severus Rogue s'ouvrit, comme poussée par une force extérieure.

« C'est parfait, Miss Granger. Dix points pour Gryffondor. »

La brune ouvrit de grands yeux. Sa mâchoire se décrocha.

Un grand silence prit place dans les cachots.

Le Maître des Potions éprouva immédiatement le besoin de rincer sa bouche avec du savon, éberlué par ses propres paroles.

ooOooOooOoo

« Vous êtes sûr que tout va bien, Severus ? » s'inquiétait Albus Perceval Wilfric Brian Dumbledore.

Le professeur de Potion lui lança un énième regard noir.

« A merveille. »

Le directeur caressa sa barbe, songeur.

Poudlard avait été en ébullition pendant toute la journée, tout à cette incroyable rumeur : Severus Rogue avait admis l'excellence du travail d'un élève, et pire, d'un Gryffondor.

« … Qu'est-ce que vous lisez ? »

Severus cacha subtilement le titre de son livre, Comment savoir si un être défunt vous a maudit avant sa mort ?

Le pouvoir de l'amour, MON NEZ, pensait-il.

Ses avis que Lily Evans lui avait vraiment fait quelque chose.