Saluuuut ! Nouveau Matoine, cette fois si dans le domaine du lycée ! Je sais je sais.. Les années lycées sont censées être les plus belles de la scolarité, mais... Pas si sûr que ça. Bonne lecture les zami(e)s ! x3

Un coup. Deux coups. Trois coups. Tiens ? Il s'arrête là..? Le sang perle au coin de mes lèvres.
J'ouvre un œil. Le poing de mon prédateur est toujours serré, prêt à frapper, toujours plus fort. Pourtant, il se retourne. Ta bande de hyènes n'est pas là ? A siffler avec des airs goguenards ?
J'ouvre l'autre œil. Ce... Ce n'est pas toi..?! C'est Benjamin. Ton acolyte. Je me relève difficilement, et braque mon bras en position de défense. Je cligne des yeux, et, enfin habitué à la lumière, le troupeau d'apprentis bouchers m'apparaît enfin. Ils regardent tous au même endroit.

Ils te regardent toi. Le vrai toi. Tu es à l'écart. Tes yeux bleus azurs, habituellement glacés et plein de haine sont aujourd'hui gris.
Serais-tu triste ?

"Allez Math' ! Je te laisse le finir ! s'écrie Benjamin en me pointant du doigt
-Non. Laisse-le.
-Hein ? Quoi ! Mais t'es sérieux mec là ?!

J'ai moi même le souffle coupé. Mathieu soupire. Son regard se pose sur moi. Un courant d'air gelé glisse dans mon dos.

-On lui fera un gros coup pendant les vacances...
-Ouais ! C'est super ça !"

Ton regard est encore plus étrange...
Les monstres s'en vont. Me laissant seul dans la salle des casiers. Tout le monde s'était précipité dehors a l'heure des vacances. Je prend vite mes affaires et vais dehors à mon tour.

Ils sont dehors eux aussi. Plus loin, dans la rue. J'entends Ben qui s'esclaffe avec Mathieu. Ou pas ? Mathieu est encore une fois dans sa bulle. Il marche la tête baissé.

Soudain il s'arrête. Et se retourne. Son regard se plante dans le mien. Je ne peux distinguer ses émotions de là où je suis.

Mais... Pour la première fois depuis longtemps, il baissa les yeux.

Le RER allait plus vite que d'habitude. En rentrant chez moi, ma mère me sauta dessus :

"Qu'est ce que ?! C'est quoi ces marques rouges ? Mais ! Tu saigne ? Tu t'es battu ?
-Non ! Lâche moi !

Je me précipitai dans ma chambre. Je me jetai sur mon lit. Je regrettai soudain ma réponse trop sèche sans doute. Je ravalai des larmes en mon fort intérieur. Qu'elle se démerde avec ses questions chiantes à la fin...!

Putain. Mathieu... Je ne comprend plus. Pourquoi...? Explique moi... Non. Ne fais rien.

"...Je te promet ! Il est revenu comme si il s'était fait frapper ! Je n'y comprend plus rien ! Tu pourrais venir t'occuper de ton fils un peu non ? Comment ça non !? Il a besoin de toi ! Parle lui au moins !.. Antoiiiiine ?! Tu veux venir parler avec ton père ?
-Nan !
-Bon il ne peux pas... Il est sous la douche je crois. Au revoir. *clac*"

Elle monta les escaliers, et se planta sur le palier de ma chambre. Et prit ma main et me couvrit du regard.

"Antoine ?
-...
-Je m'inquiète pour toi. Dis moi. Tu peux tout me dire tu sais...?
-Y'a rien.
-Antoine ! Ne me répond pas comme ça !
-Y'a. RIEN !

Elle se recula vivement. Ses sourcils se froncèrent. Elle était en colère ?

-Antoine ! Là par contre je n'accepterai pas ! Tu t'excuse tout de suite !
-Ah quoi bon ? Je me suis excusé une fois... Et on m'a vachement pardonné...!
-Antoine ?

Sa main caressa ma joue ; une larme y coulait. Je ne pris pas la peine de la repousser. Qu'elle fasse.

-Mon garçon... On te fait du mal ? Et tu n'oses pas en parler ?
-Man.. Je l'ai bien mérité tu sais... Je ne suis pas un ange.

Je me dégagea vivement et sortis de ma chambre.

-Antoine !

Je me retournai :

-Quoi !
-Raconte moi. Je suis ta mère.
-Je...Je ne peux pas..."

Et je partis en courant. Là bas. Dehors, loin d'elle. Les souvenirs reviennent, puissant, ignobles. Ils raclent mes pensées, m'étreignent le cœur et me font penser à toi.

Rapidement, en faisant des pas de plus en plus grand, je monte la colline. La nuit, les étoiles et elle ne font qu'un. Et le soir le soleil semble s'y cacher.

Moi... Je m'y réfugie tout le temps.

J'y laisse mes larmes tomber, couler. Aujourd'hui le ciel est embrasé. Plein de haine. La mienne... Ou la tienne ? Je ne sais plus.

Je revois tes yeux plein de larmes. Cristallines. Je... Je les ai toujours aimées... Elles sont si belles tu sais... Je voulais peut être les voir dans mon inconscient ? Je m'en veux toujours tu sais ?

Pourquoi... Pourquoi n'as tu pas voulu me pardonner ? Je sais... Je t'ai fait enduré d'horribles choses. Mais... Toi... Tu me fais plus souffrir que quiconque.

Dis moi... Est-ce qu'un jour tu t'arrêtera ? Laisse moi... Souffler. Je t'en supplie.

Ne sois pas mon bourreau aussi longtemps.

Crois moi je m'en veux... Peut être parce que... Je.. Je... NON !...

Deux ans plus tôt

"Eh ! Sommet ! Ptit pd ! Viens là ! Eh ! Antoine ! Viens ! On va ldéfoncer !
-Ouais graaave !

Les deux amis se précipitèrent sur l'autre. Le dis Mathieu tenta tant bien que mal de se protéger de la pluie de coup et des insultes incendiaires... Ses larmes ne coulaient jamais devant ses deux bourreaux. Il était d'ailleurs bien "content" de n'en avoir que deux. Parfois c'était des bandes entières... Alors il ne se plaignait pas... Vraiment.

-Eh ! Le nain ! Regarde moi !

Mathieu haïssait Arthur. Il n'aimait pas beaucoup Antoine non plus, mais celui-ci semblait surtout suivre le mouvement.

-Putain ce connard n'écoute vraiment rien...!

Un coup. Deux coups. Trois coups. Quatre coups. Cinq coups.

-Mec ! Arrête !

Mathieu ouvrit les yeux : Antoine retenait Arthur...!?

-Eh ! Mec ! Lâche moi putain !
-Non mais c'est bon... Il a eu sa dose là...!
-Ouais... Bof... Ok...!

Les deux s'en allèrent. Son cœur battait à tout rompre de soulagement.

Pour la première fois depuis longtemps, Mathieu remercia Antoine.

Antoine et Arthur se déplaçaient en riant dans les couloirs. Pourtant, Antoine n'arrivait pas à rire véritablement. Il en avait marre. Ce gars... Mathieu. Il était mignon et avait l'air vraiment sympa... Alors pourquoi faire ça ?!

"Dis... Pourquoi on le frappe déjà le type là... Mathieu ? dit-il l'air de rien
-Ben tu sais bien ! Il est petit, et en plus pd !
-Oui mais putain ! Comment tu peux savoir qu'il est pd ?
-Ça se voit merde ! Putain Antoine tu fais chier avec tes questions !
-J'essaye juste de comprendre pourquoi je te suis pour des trucs pareils ! Alors que je ne sais même pas pourquoi ! Putain !

Arthur se précipita sur Antoine en l'empoignant par le col. Il le plaqua contre le mur et cracha entre ses dents jaunies pas le tabac :

-Antoine : tu la ferme ! Maintenant !
-M-mais putain lâche moi !
-Ta gueule j'ai dis !

Les autres élèves présents dans le couloir, fuyèrent la scène comme des lâches.

-Putain Arthur !

Antoine porta la main a sa gorge ; l'autre l'étranglait violemment...

-TA PUTAIN DE GUEULE ANTOINE ! Me fais pas la morale ok ? Je fais ce que je veux ! Où je veux ! Sur qui je veux ! ET QUAND JE VEUX !

Le soumis parvint a se libérer.

-Arthur... Tu vas pas bien...
-C'est toi qui va pas bien ! C'est NOTRE soumis ! On ne va pas non plus avoir pitié de lui putain ! A moins que tu sois toi aussi un ptit homo ?!
-Ta gueule !"

Et pour la première fois depuis longtemps, le poing d'Antoine vola jusque dans la gueule de son connard d'ami.

"Heu... Salut..?

Mathieu sursauta ; Antoine était derrière lui. Il le voyait grâce au miroir.

-Qu'est ce que tu me veux...?
-Je te présente mes excuses.
-Tes...?!

Antoine s'approcha de lui. Mathieu s'écarta légèrement méfiant.

-Ouais... J'en pouvais plus.
-Parce que tu crois que moi je n'en avais pas marre ?! Et tu crois que j'ai envie de ta putain de pitié ? T'es vraiment un salop de première classe ! Retourne avec ton maître ! Allez ! Barre toi !
-Quoi...? Mais je...
-Ta gueule !"

Mathieu frappa pour la première fois Antoine au visage.

Mais ce qu'il ne savait pas, c'est que ce ne serait pas la dernière fois.

Retour au présent

Mes larmes s'écrasèrent sur mes mains. Je levai les yeux vers les constellations :

"Je t'en pries... Pardonne moi...! S'il te plais !"

Pdv Mathieu (peut être le seul de cette fic)

Le rouge écarlate séché ne partait même pas. Il frotta de toute ses forces. Était-il encore trop tard ?

...REVIEWS ?... Holà chica ! Z'aimerais ton avis ! C'est mon seul trophée pour avoir écrit cette histoire ! Qui... n'est pas finie ! ;')