Dans cette grande propriété qu'avait hérité Robin de sa mère, la musique menaçait de casser les vitres. La demeure entière vibrait tandis que tous les invités dansaient joyeusement.
Les verres, les bouteilles, et le frigo se vidant significativement indiquaient que la fête du 20 anniversaire de Nami était un succès.
En milieu de soirée, les fêtards venaient se rafraîchir dans l'immense piscine, profitant de la chaleur de ce mois de juillet. D'autres continuaient à gigoter et se dandiner, dans le jardin ou dans la maison, suintant chaque goutte d'alcool bue plus tôt.
La reine de la soirée, confortablement installée sur les cuisses de son homme dans un coin du jardin, ne prêtait même plus attention au joyeux tohu-bohu autour d'elle, trop occupée à embrasser le jeune brun au chapeau de paille.
Dans un moment de tel bonheur, elle se demandait si ses amis passaient une aussi bonne soirée qu'elle.
La lune était maintenant bien haute dans le ciel.
Zoro la contemplait, allongé dans cette énorme bouée flottant sur l'eau, une bouteille de saké dans la main.
Il profitait d'un petit moment calme, sachant que ses abrutis d'amis, faisant actuellement une chenille humaine géante à travers toute la maison, allaient bientôt ressurgir par une ou deux fenêtres cassées.
C'était une bonne soirée, comme il l'aimait.
Alors qu'il se souriait à lui-même, pensant à Usopp qui, plus tôt, avait couru son slip sur la tête autour de la piscine, il détourna son regard du croissant de lune, interloqué par le claquement de porte venant de se faire entendre.
Ils étaient déjà revenus ?
Mais non. Tout ce que Zoro vit fut Sanji, riant devant la porte-fenêtre qu'il avait bien failli casser en la claquant aussi fortement.
'Abruti…'
Quelques secondes après, il enlevait ses chaussures et son pantalon d'un geste avant de courir vers la piscine. Juste avant de sauter, il réussit à déboutonner et enlever sa chemise, le laissant donc en caleçon devant les yeux ébahis de Zoro.
Puis, ce fut le moment du plongeon. Sanji effectua une bombe parfaite à côté de Zoro, ce qui le fit chavirer de sa bouée, lui faisant prendre une bonne douche par la même occasion.
« ENFOIRÉ ! » gueula l'algue trempée, nez à nez avec le blond, « C'est quoi ton putain de problème, sourcil en vr- »
Soudain, la face de Zoro se radoucit, affichant un air las.
« C'est bon, j'ai compris, t'es bourré comme un porc. »
Sanji ne put s'empêcher de rire.
« Quoi, moi ? Voyons, Marimo, tu me connais… ! »
Zoro se pencha un peu plus vers le blond, un sourire vicieux sur ses lèvres.
« Justement. Même ta voix te trahit. »
« Tch. Trouble-fête. » Sanji détourna sa tête de celle de son vis-à-vis et nagea vers les escaliers du fond de la piscine, suivi de Zoro.
« Oi, tu comptes aller où, comme ça ? »
Sanji ne prêta même pas attention à sa question et s'installa sur la marche qui le couvrait d'eau jusqu'au milieu du torse.
« Putain… » Zoro était encore perdu. Et l'obscurité au bout de cette énorme piscine n'y était pas pour rien.
« Viens là, Marimo. » Le sourire du si-dit Marimo ne pouvait que s'agrandir à l'entente de cette voix aguicheuse.
Enfin arrivé à la hauteur de Sanji, il se jeta directement sur ses lèvres, sans piper mot.
Il avait très bien comprit où il voulait en venir depuis qu'il l'avait vu se déshabiller ainsi, mais il était assez surpris de l'attitude du blond.
Zoro n'était que son plan cul régulier, après tout. Il n'aurait pas pensé avoir l'honneur de le voir s'offrir à lui alors qu'une bonne brochette de femmes lui tournait autour depuis des heures.
Zoro s'approcha donc rapidement de Sanji qui l'attendait impatiemment et joignit ses lèvres avec les siennes.
Il n'avait pas le temps et surtout pas l'envie d'y aller doucement il le voulait maintenant et n'allait pas attendre avant de faufiler sa langue entre ses lèvres pour aller goûter l'intérieur de la bouche de Sanji.
Ce dernier relâcha un soupir avant d'ajouter plus de pression dans le baiser, caressant sa langue de la sienne.
Sans le lâcher, Zoro n'eut aucun problème à retirer le caleçon de Sanji, l'eau le rendant beaucoup plus facile à porter, et le sien, prenant bien soin de ne pas bloquer leurs érections déjà bien prononcées.
Posant les sous-vêtements sur le rebord de la piscine, il monta à califourchon sur Sanji, toujours assis sur la marche, et le pencha légèrement en arrière, ses mains descendant jusqu'à attraper ses fesses et les monter.
Ainsi, Zoro fit rencontrer leurs érections et commença à effectuer des mouvements de bassin de plus en plus rapides, accompagné du blond qui remontait encore plus son entrejambe afin de mieux coller sa verge à l'autre.
Très vite, la friction délicieuse qui les faisait haleter contre leurs bouches n'était plus suffisante, et ils entreprirent de changer de position, leurs lèvres toujours scellées.
Les deux avaient maintenant échangé de places.
Alors que le blond s'attaquait à son cou, Zoro fit balader ses mains, allant de ses tétons jusqu'à son érection, qu'il caressa et agrippa quelques fois avant de descendre encore plus bas.
Ce soir, il ne comptait pas se laisser baiser – dans tous les sens du terme.
L'homme aux cheveux verts jugeait qu'il avait assez préparé le blond, qui gémissait silencieusement au lieu de pousser des grognements d'inconfort.
Ces sons ne le faisaient que devenir plus dur, et souriant comme le pervers qu'il était devenu dans cette piscine, il positionna son gland à l'entrée de son amant.
Prenant sa tête d'une main pour le regarder plus attentivement – lui seul savait quelle expression jouissive il arborait dans ces moments – il le laissa s'enfoncer à son rythme.
Quand Sanji était bourré comme cette soirée là, il devenait incroyablement docile et surtout, il avait tendance à donner de la voix pendant leurs ébats. Donner beauuucoup de voix. Et ce n'était pas pour déplaire à Zoro, qui sentait son pénis palpiter en Sanji à chaque bruit qui échappait de ses lèvres, ne demandant qu'à être embrassées.
Ne tenant plus, Zoro alla directement taquiner la langue de son amant sans même prendre la peine de l'embrasser proprement.
Il s'excusa mentalement à Sanji avant de donner un coup sec de ses hanches, s'enfonçant entièrement en lui. Le blond, quant à lui, ne put s'empêcher de gémir une énième fois avant de commencer à monter et descendre ses reins dans une cadence plutôt douce, afin de s'habituer.
Le tableau était parfait. Rien qu'en y pensant, Zoro était au bord de l'orgasme qui, plus la vitesse de Sanji augmentait, menaçait de l'emporter dans les abysses du plaisir d'une minute à l'autre.
Sanji n'en menait pas large non plus – Zoro était tout sauf petit au niveau de ses attributs masculins, et la sensation de son pénis martelant sa prostate alors que sa main s'occupait de sa verge, était tout simplement merveilleuse. De plus, la position lui permettait de tout contrôler, ce qui lui plaisait encore plus.
Zoro délaissa cette fois les lèvres douces de son amant et fit sa route vers une de ses oreilles, la mordillant en lui susurrant quelques mots qui le mettait dans tout ses états.
« Dis mon nom… » murmura-t'il, à bout de souffle.
Il savait qu'ils étaient tous les deux proches de l'orgasme, et aussi idiot que cela puisse paraître, l'un de ses plus gros fantasmes était d'entendre son nom de la voix grave de Sanji, haletant à cause du tel plaisir qu'il était le seul à lui procurer.
Entendant donc ces mots, le blond ne flancha pas et plongea ses yeux entre-ouverts dans ceux de Zoro. Prenant quelques respirations qui allaient l'envoyer au bord de l'extase, Sanji commença par murmurer d'inaudibles « Zoro » avant de les rendre de plus en plus bruyants, tandis que ce dernier le masturbait de plus en plus rapidement.
Dans un dernier râle, Sanji bascula en avant et plongea la tête la première dans son orgasme – et dans le creux du cou de Zoro, par la même occasion.
Ce dernier, s'étant retenu jusqu'ici, se concentra sur la voix du blond et atteint à son tour la jouissance, ses yeux fermés par le plaisir, agrippant de toutes ses forces sa fesse gauche.
Ils restèrent quelques minutes dans cette position, reprenant leurs souffles
« Quelle putain de soirée… » Le blond glissa à côté de Zoro, qui rit un peu.
« On devrait faire ça dans l'eau plus souvent… » fit-il remarquer, avant d'embrasser et sucer chaque coin du cou de son amant.
Le blond n'eut même pas le temps de répondre avant d'entendre Luffy gueuler le nom de ses deux amis, réalisant à peine leur absence.
« Putaaaain… » chuchota Zoro. « J'préfère quand c'est toi qui cris mon nom, pour être honnête. » Il fit un clin d'œil à Sanji, qui ne semblait pas du tout apprécier la comparaison, et lui tendit son caleçon qu'il enfila à la quatrième vitesse.
Sortant de l'eau, le blond agrippa le poignet de Zoro et le tira vers lui pour lui donner un dernier baiser, plus doux que les précédents, à l'abris des regards de leurs amis, commençant à sortir prendre l'air.
« La soirée n'est pas terminée… » lui lança-t'il avant de l'emmener dans la maison rejoindre les autres, buvant et dansant depuis tout ce temps.
C'était vraiment une soirée comme il l'aimait, se dit l'homme aux cheveux verts, attrapant une bouteille sur le passage.
ENFIN.
Un petit PWP pour vous écrit dans la nuit, parce que c'est Noel en retard.
J'avais énormément envie d'écrire un lemon (à force d'écrire du fluff, n'est-ce pas.) et vu que dans Tetra, il n'y aura pas encore de lemon... j'espère que ça vous plaira !
Ah, et peut-être que je ferais de cet OS une grande fanfic, mais qui sait si ça n'est pas une mauvaise idée... On verra bien !
Sur ce. Gros bisous ! :)
(Et oui, j'ai osé tomber dans le stéréotype du "SAY MY NAME", mais écoutez...chacun ses fantasmes, merde !)
