Salut à tous! Le voici, le voilà, le premier chapitre de la suite des aventures de Drago et Hermione! Ma première fiction (et donc celle qui vient avant cette histoire) n'a pas fait fureur auprès de tous, mais tout de même j'ai eu quelques bon retour, donc temps mieux! Un peu déçu de ne pas avoir plus de review sur le dernier chapitre, surtout de la part des habitués (si l'on peut dire). Mais ce n'est pas grave! Je ne vais pas en faire tout un drame, ils m'ont suivit pendant des semaines et ont lu "Une vie pour une vie" donc je leur en suis totalement reconnaissante.

Avant de vous laissez lire cette fiction, je tiens à vous dire que c'est UNE SUITE. C'est la suite de "Une vie pour une vie", que vous pouvez trouver dans ma liste de fictions. Néanmoins, "Une vie pour une vie" n'est pas vraiment une fiction complexe ou avec une grande intrigue. Bien au contraire, c'est une fiction cliché, qui regroupe presque tout ce qu'on voit souvent dans les Dramiones.

Cependant, même si "Une vie pour une vie" reste une fiction de bas de gamme, celle-ci, que je vais vous poster sur ffnet, ne sera pas du tout de la même trempe. En effet, j'ai décidé d'écrire quelque chose de beaucoup plus complexe et de beaucoup plus sombre. J'ai envie de mettre de l'aventure, du mystère, du suspens... Enfin, tout ce que doit contenir une bonne fiction! Attention, je ne dis pas que ma fiction sera hyper bien, mais disons que de mon point de vue elle est beaucoup mieux.

Comme vous allez pouvoir le voir, je ne fait pas de prologue. Étant donné que c'est une suite, je n'ai pas pensé que ce serait nécessaire. Tout de fois, pour ceux qui vont vouloir lire cette fiction sans lire celle qui la précède, je vais surement faire plusieurs flash-back, pouvant expliquer certaines choses, mais qui n'apparaissent pas dans la fiction d'avant. Aussi vous ne comprendrez pas tout, et serez un peu largué par les évènements.

Donc je vais enfin arrêtez de parler et vous laissez lire cette fiction, n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez! Bonne lecture et on se retrouve en bas!


Chapitre 1 : Il faut sauver le soldat Drago

Hermione était allongé sur le coté, encore dans le lit de Narcissa, son nouveau-né de quelques jours à ses cotés dormant paisiblement. Elle ne cessait de le regarder, ou plutôt de l'admirer vu le temps qu'elle passait à ne pas bouger et à le veiller comme le trésor le plus précieux auquel elle ait pu avoir la responsabilité.

Elle n'en revenait toujours pas d'être maman. Rien que le mot sonnait bizarrement quand elle le prononçait lorsqu'elle était seule, comme pour s'habituer. Car il fallait bien qu'elle se fasse une raison : elle allait être la mère de ce petit bout de chou jusqu'à la fin de sa vie. Elle qui avait toujours voulu une famille s'était vu ressentir une peur monstre en pensant à l'avenir qu'elle allait lui offrir. Drago et elle n'étaient que des enfants et ils devraient élever un bébé. Ils n'avaient ni leurs ASPICS, ni de travail, ni d'endroit où vivre.

Ils allaient devoir faire fasse à des responsabilité que peu de personnes connaissent lorsqu'elle font les choses dans l'ordre. Oui, ils avaient été insouciant, elle se l'était dit plusieurs fois déjà depuis les deux semaines qui avaient passé. Néanmoins, comment regretter ce petit garçon si beau maintenant qu'il était là, ne demandant qu'amour et protection ?

Elle ne se sentait pas capable d'aimer quelqu'un autant. Pourtant, elle aimait ses parents, elle aimait ses meilleurs amis et elle aimait Drago, mais l'amour que lui inspirait celui qui serrait son doigt de son petit poing était plus fort encore. Et pourtant, cela ne faisait que trois cent trente six heures qu'il était là ! Elle l'aimait inconditionnellement. Elle ne savait rien de lui, n'était presque pas préparé à sa venu, mais pourtant elle ne pouvait plus vivre sans lui désormais.

-Tu devrais te reposer, dit soudain une voix dans l'encadrement de la porte.

Elle n'avait pas entendu la porte s'ouvrir, ni même sentit de regarde sur elle tellement elle était en contemplation sur son bébé. Elle se tourna vers la personne derrière elle et sourit.

-Tu sais, je n'arrive pas à ne serait-ce que fermer un œil. Ça ne fait que quelques jours qu'il est là et avec ce qu'il s'est passé pour avant sa venu au monde, j'ai vraiment trop peur qu'il lui arrive quelque chose.

-Mais tout de même, tu es complètement crevée ! Tu sais, nous sommes tous ici, le temps que tu te remettes. Et puis, Mrs Malefoy ne voulait pas que nous partions, elle ne veut pas être seule ici, quand bien même que tu sois là et Drago aussi. Et puis, il est mal en point, elle a besoin de soutient autant que tous ici, nous avons eu une période vraiment difficile. Et je me rend compte que toi plus que les autres, mais tu devrais vraiment dormir, au moins quelques heures ! Il te faudra de l'énergie pour gérer ce petit monstre !

-Ce n'est pas un monstre ! Répliqua-t-elle en riant. Bon il est vrai qu'il pleure beaucoup, mais il a des circonstances atténuantes, tu ne crois pas ?

-Tout ce que je sais, c'est qu'il empêche tout le monde de dormir ! Alors je serais toi, je profiterais qu'il ne dise rien et qu'il soit avec Morphée pour faire un somme. Je suis sûr que tu seras heureuse de profiter pleinement de ce petit mec. Et puis, pas un monstre, il est à moitié Malefoy, ricana-t-il.

-J'ai eu si peur... dit-elle avant de fondre en larmes. Harry, qu'aurais-je fais si je l'avais perdu ? Si je vous avais tous perdu...

Il s'assit sur le lit, près d'elle et la prit dans ses bras. Il lui caressa les cheveux en la pressant contre son torse le plus possible. Il sentit ses bras se refermer sur lui avec force et ses larmes lui mouiller le cou.

-Mione, tout ça est derrière nous ! Tu es en vie, le petit est en vie, Drago est en vie. Nous sommes tous en vie ! Tu n'as plus à t'inquiéter. Je sais que ça a été très dur, mais tu es forte, tu vas surmonter ça !

-Mais je suis tellement inquiète ! Et si jamais le bébé a des séquelles à cause du sort de Bellatrix, et si Drago ne se remettait pas de toutes ces infamies qu'il a subit pendant ces longs mois ? Et si Bellatrix revenait pour se venger ?

-Écoutes-moi. Bellatrix s'est peut-être échappée, mais elle est pourchassée dans tout le Royaume-Unis, et les ministères magique étranger ont été prévenu de son évasion. C'est aussi pour ça que personne ne quitte le manoir. Narcissa serait en danger ainsi que toi et le bébé. Sans parler de Drago ! Puis pour le bébé, Molly a dit qu'elle connaissait un médicomage qui arriverait aujourd'hui dans l'après-midi, et qu'il était l'un des meilleurs. Pour Drago, certes il est dans une sorte de coma léthargique et léger, mais ses blessures sont anciennes. Il va mettre du temps, mais je penses que tout ira bien pour lui.

-Mais...

-Tu te fais trop de soucis pour rien ! Donc maintenant, tu dors, où je te fais boire une potion de sommeil ! C'est toi qui vois, mais j'en serais capable ! Dit-il en fronçant les sourcils.

-Très bien, mais reste avec moi ! Je ne veux pas que le petit reste sans protections !

Il s'assit plus confortablement sur le lit, le dos contre la tête de lit. Il leva son bras et la jeune fille posa sa tête contre son torse après avoir posé son fils entre eux deux. Elle ferma les yeux et soupira d'aise.

Ses yeux n'étaient plus que des foyers ardent tellement elle était fatiguée. Depuis son réveil après son accouchement, elle n'avait presque plus fermé l'œil, trop inquiète de tout ce qu'il se passait autours d'elle.

Il y a treize jours, alors qu'elle se réveillait doucement, elle s'était tourné vers son petit-ami et l'avait trouvé inerte. Elle avait alors essayé de le réveiller sans succès, malgré les nombreuses secousses et gifles. Elle s'était vite inquiété, sachant qu'habituellement, il se réveillait au moindre son ou mouvement. Ses cris avaient alerté les autres qui veillaient sur eux et le jeune homme avait été emmené par ses meilleurs amis à Sainte-Mangouste, où les médicomages l'avait prit tout de suite après son arrivé. Depuis, elle n'avait pas revu Drago, et ne pas le savoir avec elle après les événements l'effrayait plus que de raison.

Tout le monde avait essayer de lui remonter le morale, de lui changer les idées ou même de la rassurer en vain. Depuis ce jour, elle ne dormait plus, apeuré qu'il arrive la même chose à son bébé, même si c'était peu probable. Au fond d'elle, elle savait qu'il n'y avait pas de danger qu'elle dorme ou seulement quelques minutes par quelques minutes. Mais son cerveau refusait tout tentative de sommeil.

-Merci... Merci pour tout ce que tu fais Harry, souffla-t-elle alors qu'elle s'endormait enfin, sachant son fils en sécurité avec le survivant, près d'elle.

Harry n'eut pas le temps de lui dire quoi que ce soit qu'il la sentit se détendre d'un coup et sombrer dans un sommeil réparateur et de plomb. Il resta la pendant quelques minutes, puis voyant qu'elle n'allait pas se réveiller, décida de quitter sa chambre avec le petit dans les bras, au cas où il déciderait de s'éveiller et d'empêcher sa mère de se reposer.

Il sortit sur la pointe des pieds, faisant le moins de bruits possible en tentant de bien porter la petite chose emmailloté et ferma la porte derrière lui avant de soupirer de soulagement. Les personnes présentent dans le couloir tournèrent leur visage vers le jeune homme et sourire quand ils le virent avec le petit garçon.

Ils s'approchèrent et écarquillèrent les yeux en voyant la petit frimousse toute mignonne. Le bébé avait la peau de pêche de sa mère et quelques petits cheveux châtain sur le dessus de la tête. Depuis sa venu au monde, personne ne l'avait vu éveillé les yeux ouverts, aussi Harry n'avait-il pas pu entrevoir la couleur de ceux-ci, mais espérait qu'ils soient aussi beau que ceux de sa meilleure amie.

-Alors ? S'est-elle enfin endormie ? Demanda prestement Molly.

-Oui, enfin. J'ai du rester avec elle le temps qu'elle s'assoupissent, mais après beaucoup d'effort, elle a enfin cédé.

-Tu sais, je la comprends ! Lança Ginny. En peu de temps elle a du faire face à la disparition de son petit-ami, puis faire face seule à la nouvelle de sa grossesse, après elle a retrouvé son dit petit-ami dans les cachots du Manoir où il a vécu toute sa vie, elle a faillit perdre le bébé à cause d'un malade de Mage Noir et de son acolyte la plus folle qui est, en plus d'être complètement cinglé et déjanté, la grande tante de ce dit bébé, elle a eut non pas cinq mois mais deux jours pour se faire à l'idée qu'elle allait être mère étant donné qu'à cause de tous ces meurtriers elle a accouché plus tôt, puis en se réveillant, elle voit son mec dans le coma et se faire emmener par ses deux meilleurs amis. Il y a de quoi perdre le sommeil !

-Je ne sais même pas comment elle fait pour rester aussi forte, murmura Ron.

-Elle ne l'ait pas ! C'est Hermione, elle a un façade de marbre mais au fond, elle est brisée. Tout à l'heure elle a pleuré dans mes bras, et j'ai sentit qu'elle n'en pouvait plus de cette situation. Elle ne peut pas bouger étant trop fatiguée, et elle ne peut pas dormir étant trop stressée par ce qu'il s'est passé. C'est un cercle vicieux ! Souffla Harry.

-Elle a besoin de ses amis... Dit alors Narcissa.

Tout le monde se tourna vers elle. Cette femme avait sauvé la jeune fille, et donc personne n'avait rien fait contre elle. Néanmoins, c'était difficile d'intégrer une femme qui, pendant toute sa vie, avait été du coté du mal. Certes, personnes n'avaient jamais eu de problèmes avec elle, mais le fait qu'elle ne contredise pas les plans du Seigneur des Ténèbres ou encore essaie d'intégrer l'Ordre et de quitter son mari, n'était pas bien perçu.

De ce fait, elle était tout naturellement discrète avec les invités de sa demeure et ne parlait souvent que pour demander si quelqu'un avait besoin de quelque chose. Là, c'était la première fois qu'elle donnait son opinion sur quelque chose autre que sur la teneur en sel d'un plat ou les tours d'utilisation des salles de bain.

-Elle a traversé des épreuves et le mieux c'est d'être entouré. Mr Weasley, j'ai cru comprendre que vous êtes l'un de ses amis les plus proche, et pourtant vous décidez, bien que votre rang privilégié vous donne accès exclusif à cette chambre, de ne pas allé voir cette pauvre jeune fille. Je ne comprends pas très bien.

-Je ne peux pas allé la voir, dit-il sèchement.

-Tu sais Ron, elle a raison. Harry, Ginny et Molly sont les seuls avec toi à pouvoir allé lui rendre visite et malgré tout tu n'y va pas. Quoi qu'elle ait pu te faire, je crois que tu devrais laisser ça de coté, elle a assez souffert, tu ne crois pas ? Dit Remus.

-Ça n'a absolument rien à voir ! Je ne peux pas !

Et il s'en alla, les oreilles rouge de gêne et les mains dans les poches, non sans bousculer l'ancien professeur qui était sur son passage. Les autres le regardèrent s'en aller avec surprise. Jamais il n'avait réagit d'un manière aussi brutale pour un sujet tel que celui-ci.

-Le pauvre garçon. Il doit être anéantit ! Souffla Narcissa.

-Comment ça ? Dit alors la mère du rouquin.

-Et bien ça tombe sous le sens ! Il aime Miss Granger, ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Et le fait qu'elle soit avec mon fils et qu'ils aient un petit garçon le fait souffrir. Il ne peut physiquement pas voir son amie parce que pour lui, c'est beaucoup plus que son amie, mais jamais il ne pourra l'avoir. Chaque personne peut comprendre que de voir la personne que nous aimons avec quelqu'un d'autre sans qu'elle se soucis de nous doit être un déchirement.

-Mais... Ron et Hermione ? Demanda Arthur en se tournant vers Harry et Ginny.

-Les deux adolescent se regardèrent, puis tournèrent en même temps la tête vers les parents du jeune homme, un air désolé sur le visage.

-Maman, Hermione et Ron ont toujours été amoureux l'un de l'autre depuis la première année. Seulement jamais l'un ou l'autre n'a daigné faire le premier pas. Aussi, l'un comme l'autre croyait cet amour à sens unique. Et quand Ron est sortit avec Brown, Hermione a perdu tout espoir et a tourné la page. Elle ne pensait cependant pas tomber amoureuse de Malefoy ! Mais Ron continue de l'aimer mais maintenant c'est trop tard... surtout qu'il sait depuis peu qu'à une époque, elle l'aimait aussi, dit-elle en se tournant vers son petit-ami, qui portait toujours le petit, les mains sur les hanches.

-Je te signal qu'il fallait bien qu'il ouvre les yeux à un moment donné ! Et puis c'était déjà trop tard lorsque nous en avons parlé. Je ne pouvait pas cacher ça à mon meilleur ami.

-Mais tu l'as meurtri en faisant ça, lui reprocha Georges Weasley.

-Il fallait bien qu'il se rende compte de son erreur pour éviter de la reproduire. Et puis, il aurait finit par l'apprendre de quelqu'un d'autre, autant que ce soit de moi.

-Je comprends mieux maintenant pourquoi depuis quelques jours il était dépité, murmura sa mère. Je vais le rejoindre. Je ne peux laisser mon bébé comme ça !

-Maman, c'est un grand garçon ! Et je ne suis pas sûr qu'il voudra parler de ça avec toi ! S'exaspéra Ginny. Envoie plutôt papa, si tu veux vraiment qu'il se confit. Mais je vous préviens, je ne penses pas qu'il le fera !

-Et bien Arthur ? Qu'attends-tu pour aller voir notre fils ? S'exclama Molly alors que son mari ne bougeait pas d'un poil.

-Bien sûr Mollynette, j'y vais tout de suite.

Harry était exténué par ces discussions futiles, aussi descendit-il au salon et s'assit sur l'un des fauteuil en tenant le petit bébé dans les bras, ne voulant pas le lâcher d'une semelle, comme promit à Hermione. Il sentit plus qu'il n'entendit sa petite-amie venir vers lui.

Il sentit son parfum à la vanille l'envahir au moment où elle s'assit à coté de lui. Elle posa sa tête sur son épaule, tout en caressant la main du bébé qui dépassait de sa petite couverture verte émeraude. Il bougea en émettant un petit son proche d'un gémissement mais ne se réveilla pas, au grand bonheur de la jeune fille qui n'en pouvait plus de ses pleurs.

-Il faudra qu'elle lui trouve un prénom un jour. On ne va pas toujours l'appeler « le bébé » ou « le fils d'Hermione ou de Malefoy » toute la vie.

-Laisses-lui le temps de se remettre de ses émotions et que Malefoy ailles mieux, je la connais, elle n'est pas encore prête. Elle sait que maintenant elle a de grande responsabilités, mais donner un nom à ce petit bonhomme ne rendra les choses que plus réelles encore. Elle a besoin du maximum de temps qu'elle peut avoir. Après tout, elle aurait dû avoir encore cinq mois pour se préparer et au lieu de ça elle n'a eu que quelques jours. Comment aurais-tu fais ? Demanda la jeune fille.

-C'est vrai... Mais si Malefoy ne se réveil pas, il faudra bien qu'elle s'occupe de lui, elle ne pourra pas indéfiniment repousser l'inévitable.

-Harry, je sais que cette situation te fais souffrir, mais tout va bien se passer !

-Qu'est-ce que tu en sais ? J'ai dis la même chose à Hermione alors que je ne sais pas moi même comment va se dérouler l'avenir ! Je ne sais pas si on va retrouver Bellatrix, je ne sais pas si Malefoy va survivre à toutes ses blessures, c'est déjà un miracle qu'il ait pu assister à la naissance de son fils, et je ne sais pas si Hermione tiendra le coup. Je ne veux pas que ce petit ait une vie difficile alors même que sa venu au monde s'est mal passée.

-Regardes-moi. Ce petit a encore des parents ! Il a des grand-parents, de la famille, il n'est pas seul. Alors même si tout ce que tu viens de me dire se réalise, et j'espère pas que ce soit le cas, il ne vivra pas ce que toi tu as vécu. Il ne s'appelle pas Harry, ses parents ne sont pas Lily et James Potter, ses tuteurs ne seront pas Vernon et Pétunia Dursley, et il n'aura pas d'horrible cousin qui s'appelle Dudley, dit-elle avec douceur.

Il la regarda avec souffrance. Il ne pouvait qu'avoir peur pour ce petit bébé qui était sans défense dans un monde si cruel et si dangereux. Il allait lui falloir de l'amour, de la protection, de la famille. Mais Ginny avait raison. Il était entouré, et même si ses parents n'étaient pas apte ou n'étaient plus là, il aurait toujours lui-même, Harry, qui ne pourrait pas le laisser, la famille Weasley qui serrait derrière lui et Mrs Malefoy. Jamais il ne serait laisser pour compte et une chaleur douce emplit sa poitrine en pensant que le bonhomme n'aurait jamais à vivre ce que lui a vécu durant quinze ans.

-Tu as raison Gin. Je suis fatigué, et j'ai hâte que tout rentre dans l'ordre.

-Tout le monde le souhaite ! Mais il faut encore ton aide pour beaucoup de choses ! La guerre est peut-être finie, mais il reste encore des dizaines de Mangemorts encore en liberté, des rafleurs et tout un tas de mécréants... Notre monde est blessé et il nous faut le reconstruire à le sueur de nos front et soudé, tous ensemble contre l'adversité. Il faut abolir les idées racistes et repartir sur de bonnes bases.

-Kingsley serra un parfait ministre de la magie. Il a longtemps été l'adjoint de Fudge, il connait les lois presque aussi bien que Dumbledore et il a beaucoup de relation au Ministère. Même si pour le moment il est à la tête du gouvernement provisoire, je suis sûr qu'il serra élu par la majorité pour être notre tout nouveau Ministre de la Magie, et pour du long terme cette fois.

-En tout cas, il ne peut que faire un meilleur travail que ce boursoufflet de Cornelius Fudge. Sérieusement, nos parents avaient vraiment voté pour lui ? S'indigna Ginny.

-Tu sais, à l'époque, il était loin d'être aussi corrompu par les hautes familles et beaucoup moins naïf. Il savait comment tenir son pays sans que celui-ci ne sombre dans la détresse et les ténèbres. Malheureusement, il a sombré, comme beaucoup d'autre, dans les attrait des forces du mal.

-Il n'était pas foncièrement mauvais, seulement il était manipulable. Très, et même trop, manipulable. Regarde ce que Malefoy père à réussit à avoir de lui ? Il a presque faillit t'envoyer à Azkaban en cinquième année alors que tu as fait preuve de légitime défense, et sous l'appuie de Lucius Malefoy. Je ne regrette pas qu'il ait demandé sa démission ! Enfin libéré de cet abrutit.

-Ginny ! Rit-il.

-Quoi ? On a tous faillit y passer, tout ça parce qu'un pauvre simple d'esprit refusait de voir la vérité en fasse, sous prétexte qu'il avait peur que Dumbledore lui prenne son poste. C'est ridicule ! Siffla-t-elle.

-Surtout quand on sait que Dumbledore aurait très bien pu reprendre le ministère en main sans mal, s'il l'avait voulu, et depuis bien longtemps. Mais peu de personnes comprennent qu'il aime beaucoup trop son école pour la laisser aux mains de quelqu'un d'autre pour le moment.

Ils rirent en pensant à Dumbledore qui resterait encore de nombreuses années à la tête de Poudlard, ne voulant céder son poste à personne d'autre. De toute façon, pour eux, il était impossible que quelqu'un d'autre dirige le château. Ils avaient connu l'école sous la direction de Dumbledore qui, selon le Chicaneur, La Gazette du Sorcier, et de nombreux autres journaux, était le meilleur directeur que Poudlard n'ait connu depuis sa création.

-En parlant d'école, nous allons devoir tous reprendre nos études... Je veux dire, aucuns de nous n'a eût ses ASPICS, et tu n'as même pas finis ta sixième année, grogna le survivant.

-Il va bien falloir y passer ! Mais rassures-toi, j'ai entendu McGonagall en parler avec Dumbledore hier soir et ils disaient que ceux qui étaient en ce moment même à l'école finiraient leur année et que ceux qui avaient du les interrompre à cause de la bataille pourraient soit passer leurs ASPICS après un rattrapage rapide de la fin d'année pour les septième année, soit faire une septième année pour ceux qui, comme moi, n'avait fait que six années.

-Je suis soulagé ! Et puis comme ça Hermione pourra avoir ses ASPICS sans avoir à rentrer au château avec le petit et donc avoir à supporter tous les ragots de toutes sortes.

-Tu crois vraiment qu'elle ne retournera pas à Poudlard ? Tu rêves ! Surtout que si on prend en compte que Malefoy va sûrement vouloir y retourner aussi pour passer ses épreuves, elle sera fière de s'afficher avec lui !

-Mais le petit bonhomme ne sera pas accepté dans l'enceinte de l'école ! Contra Harry.

-Tu crois vraiment que Dumbledore va laisser sa meilleure élève de coté, pour la simple raison qu'elle a eût un bébé ? Ça m'étonnerait beaucoup. Surtout qu'elle ne voudra jamais se séparer de son petit chou plus de quelque minutes, une heure ou deux maximum.

Ils ne purent finir de discuter que Molly Weasley les appela pour leur dire de mettre la table. Il se levèrent et allèrent dans la direction de la cuisine. Le Manoir Malefoy n'avait presque plus de secrets pour eux, maintenant qu'ils avaient fouillé tous les recoins pour voir si des sorts, des objets ou tout autres trucs de Mangemorts traînaient. Il ne fallait pas que le bébé soit en danger à cause de quoi que ce soit.

Harry et Ginny sortirent leur baguette et entreprirent de mettre le couvert pour une trentaine de personnes. En effet, depuis la bataille, le Manoir Malefoy avait été changé en QG de l'ordre du Phoenix, étant donné que la jeune Gryffondor devenue maman ne pouvait se déplacé et qu'il valait mieux rester ensemble, au cas où les Mangemorts résistant décidaient d'attaquer, en désespoir de cause.

Il y avait donc toute la famille Weasley : Molly, Arthur, Charlie (qui était revenu de Roumanie depuis quelques mois déjà), Bill et sa femme Fleur, Percy (qui enfin avait ouvert les yeux sur son Fudge adoré), George et Fred, Ron et Ginny. Puis Remus Lupin et sa femme Nymphadora, Kingsley Shacklebolt, Neville Londubat et sa grand-mère, Luna Lovegood et son père Xénophilius, Severus Rogue, Minerva McGonagall, Albus Dumbledore, Abelforth Dumbledore, Horace Slughorn, Rubeus Hagrid, Seamus Finnigan et Dean Thomas, plusieurs autres élèves qui avaient fait partit de l'AD et qui n'était pas mort dans la bataille. Sans parler, bien entendu, de la maîtresse de maison, Narcissa Malefoy.

Ça faisait une fière et belle assemblée, bien que diminué depuis le jour où Voldemort avait refait surface, et avait tué de nombreux membres. Il ne restait presque que les jeunes, les membres de l'Ordre originel, dont les Potter et Sirius Blake avait fait partit, étaient presque tous mort maintenant.

Ils utilisèrent une table faites à partir de différents morceau de bois de la maison, ne voulant pas déjeuner ou dîner sur une table où de nombreux meurtres avaient eu lieu, dont celui de la regretté Charity Burbage.

-Les enfants, on s'active ! Le déjeuné sera prêt dans moins de dix minutes et je ne veux pas que ça refroidisse ! Lança Molly depuis la cuisine.

-Oui maman ! Cria Ginny, voulant se faire entendre de sa mère.

La jeune fille sourit à son petit-ami, alors que celui-ci était très concentré à tenir le bébé et utiliser sa baguette en même temps. Elle s'accouda à une des chaises et croisa ses bras, le regardant malicieusement.

Le jeune homme, ne la remarqua pas tout de suite, mais sentit un regard sur sa nuque. Il se retourna et la trouva à le regarder de la tête aux pieds, en s'attardant bien sur une partie de son anatomie. Il rougit fortement quand elle s'avança vers lui, d'une démarche féline.

-Mr Potter, je ne vous l'ai jamais dis, mais vous avez des fesses à faire damner une Sainte ! Chuchota-t-elle à son oreille.

-Où... as-tu appris cette expression ? Demanda-t-il, déglutissant de manière exagéré, dû à la situation.

-Tu sais, Hermione et moi passons beaucoup, beaucoup de temps ensemble. Elle m'apprend des choses sur le monde moldu, pendant que je lui apprends les choses qu'elle ne sait pas de notre monde.

-Et tu sais ce que tu viens de me dire ? Nargua-t-il.

-Que tu as un postérieur de rêve, dit-elle en plaquant sa bouche sur la bouche du brun.

Il passa sa main libre dans le creux de ses reins, la rapprochant de sa hanche, prolongeant leur baiser. Elle mis une main sur sa nuque, triturant les quelques petits cheveux qu'elle trouvait là, se cambrant d'une manière provocante. Elle posa son autre main sur son torse et la glissa jusqu'à sa ceinture avant de remonter sous le vêtement, touchant sa peau douce et chaude ainsi qu'une légère ligne de poils entre son pantalon et son nombril.

Il gémit contre sa bouche et crispa ses doigts contre son dos, et voulu la prendre plus correctement dans ses bras, mais le fils de sa meilleure amie l'en empêchait. Il retint un soupir de frustration et mit fin à leur baiser, et colla son front au sien, tentant de reprendre une respiration normale. La jeune fille sourit et lui caressa la joue du bout des doigts.

Un grattement de gorge les fit faire un bon en arrière. Quand ils se tournèrent vers la source, ils virent que tous les frère Weasley étaient devant eux, pressé d'enfin passer à table. Le brun rougit jusqu'à la pointe des cheveux et s'en alla rapidement vers la cuisine pour ne plus être sous le regard des six frères de sa belle.

Ceux-ci regardèrent leur sœur les sourcils froncés. Elle se tint droite, la tête haute, prête à recevoir une vague de reproche.

-Tu sais, sœurette, si tu ne fais pas attention et que tu finis avec un mini truc comme Potter avait dans ses bras, avant le mariage, c'est-à-dire dans très longtemps, on lui casse les deux bras, les deux jambes et tout ce qu'on pourra casser sans le tuer, dit Charlie, le plus simplement du monde, sans la moindre colère dans les yeux, en croisant les bras sur son torse et s'appuyant contre la chambranle de la grande porte.

-Je n'ai que faire de ce que vous pensez, je fais ce que je veux ! Siffla-t-elle.

-C'est ce que tu crois ! Lança Bill, rejoignant son grand frère sur la question.

-Le petit Potter... Aura du soucis à ce faire... Si nous le prenons à faire... Des truc pas très Merlinois... Avec toi ! Dirent Fred et Georges alternativement.

-Non mais ça ne va pas chez vous ? Depuis quand vous prenez-vous pour des espèces de justiciers ? Je suis peut-être votre petite sœur, mais je ne tolérerait pas de choses comme ça envers mon petit-ami ou moi comme ça !

-Laissez-la les gars, Harry est un chic type, et je l'ai déjà prévenu de toute façon, dit Ron en reniflant l'air pour savoir ce qu'il y aurait au dîner.

-Je suis d'accord, ajouta Percy. Mais s'il te plaît, la prochaine fois, essaie de ne pas le peloter quand nous sommes dans les parages, il y a des endroits pour faire ce genre de choses !

-Mais c'est l'inquisition ici ! Dit alors Dean qui venait d'arriver avec Seamus.

-Au c'est bon ! Tu ne va pas t'y mettre toi non plus ! Hurla-t-elle.

Puis elle partit, les pas rageur, en direction des escaliers. Elle monta droit dans la chambre de Luna en attendant le dîner, ne voulant plus se retrouver seule avec ses frères, beaucoup trop protecteur tout à coup. Dean se tourna vers les six frères qui se regardaient, l'air surprit mais ne regrettant pas un seul instant leurs dires.

Pendant le repas, chacun discutait d'un sujet ou d'un autre. Quand soudain, Dumbledore fit tinter son verre, pour avoir l'attention de toutes les personnes présentent à la table, savourant le délicieux repas de Mrs Weasley.

-Bien ! Maintenant que nous avons tous quelque chose à manger et que nous sommes plus ou moins reposé depuis la bataille d'il y a quelques jours, je penses qu'il serait temps de parler des choses sérieuses. Minerva et moi avons beaucoup discuter et nous avons conclut que les élèves devrait finir leurs études. Bien entendu, nous n'allons pas demander que tous vous refassiez votre année, se serait une perte de temps monumentale. Cependant, nous pensons que pour votre bien, il faudrait que tous les élève de sixième année vous finissiez l'année à Poudlard normalement et enchaîniez ensuite en septembre avec votre septième année. Pour les septième année, il faudra que vous finissiez les quelques semaines qu'il reste jusqu'à début juillet, c'est-à-dire de mi-mai à début juillet. Vous passerez vos ASPICS et serrez, bien entendu, inscrit gratuitement au rattrapage si toute fois vous en auriez besoin.

-Mais professeur, Hermione n'est pas encore prête à recommencer les cours, comment elle va faire? Demanda alors Ron, contre toute attente.

-Mr Weasley, Miss Granger pourra, bien entendu, reprendre ses études dès qu'elle le souhaitera et pourra, comme avant tous les chamboulements, profiter de ses appartements de préfet-en-chef, comme pour son condisciple Mr Malefoy.

-Mais qu'en ait-il du bébé ? Elle ne pourra pas s'en séparer trop de temps, vous savez, il serait judicieux qu'elle puisse l'emmener avec elle dans ses appartements ! Dit alors Harry.

-Voyons Harry, tu sais très bien que ce n'est pas possible, dit alors Molly. Un bébé n'a pas sa place dans une école de magie ! Arthur et moi pourront très bien nous charger de lui pendant quelques semaines ! Ainsi que Mrs Malefoy, bien entendu, rajouta-t-elle en voyant Narcissa se redresser sur sa chaise.

-Mrs Weasley, malgré tout le respect que je vous dois, il vous serra impossible de séparer Hermione de son bébé pendant autant de temps. Elle préférera ne pas reprendre ses études dans ces cas là.

-Mais ce serait pure folie ! Dit alors Narcissa. Cette jeune fille doit absolument finir ses études pour donner toutes les chances à mon petit fils de s'épanouir dans de bonne conditions. Et puis, si un jour elle veut faire quelque chose de sa vie, même si elle a été la meilleure élève depuis cinquante ans, ne pas avoir ses ASPICS lui fermera ses portes, assurément !

-Mesdames, calmez-vous. Albus et moi sommes venu à la conclusion qu'il serait impensable de ne pas accorder à Miss Granger le droit à l'éducation, pour la simple et bonne raison que son bébé est venu trop tôt. Nous lui accordons donc la possibilité de partager ses appartements avec le petit, à condition qu'elle puisse aller en cours, comme toute autre élève. Certains elfes seront heureux d'aider Miss Granger pour la journée, dont le jeune Dobby, il me semble.

-Dobby ? S'étrangla Narcissa.

-Avez-vous un problème avec cet elfe ? Demanda Minerva, sèchement.

-Il n'est pas fiable ! Il était à notre service et déteste notre famille plus que tout, alors prendre en charge mon petit fils...

-Il fait partit des elfes qui idolâtre Miss Granger, Mr Weasley et Mr Potter. Nous n'auront aucuns problèmes avec lui.

-Je veux bien vous croire Albus, mais... le père de ce petit est tout de même mon fils, et j'ai mon mot à dire !

-Tout comme Hermione, ce que tout le monde semble avoir oublié ! Dit Harry. Vous êtes tous là a décider à sa place, mais peut-être ne voudra-t-elle pas du tout retourner à Poudlard, peut-être ne voudra-t-elle pas de Dobby ou peut-être le voudra-t-elle, c'est à elle de décider, et pas à d'autre. Et comme le dit Mrs Malefoy, ceux qui font partit de sa famille peuvent donner leur avis. Comme personne hormis ses parents, Mrs Malefoy et Drago ne le sont, je vous prie de respecter son absence et de ne pas faire de plan sur la comète, ça ne sert à rien avec elle. Elle décidera au moment opportun, et ce n'est pas maintenant.

Le bébé se mit soudain à pleurer, alerté par la tirade du jeune homme. Celui-ci, l'ayant déposé dans un landau ayant appartenu à Drago, le reprit dans les bras et se leva pour le bercer. Il alla directement dans le salon, quand il entendit quelqu'un descendre en trombe les escaliers. Il passa sa tête par la porte pour regarder et vit Hermione dans tous ses états, les cheveux hirsutes.

-Harry ? Par Merlin ! Il est là... J'ai eut si peur !

Elle courut et s'arrêta devant son ami, se tenant à la chambranle d'un main. Elle était faible, elle n'arrivait plus à tenir debout. Elle voyait de petites tâches danser devant ses yeux et serait tombé si Harry ne l'avait pas rattrapé. Elle s'appuya sur lui mais elle faillit de nouveau lui échapper. Heureusement Ron, qui avait tout entendu, la retint à temps.

-Nom d'un hippogriffe Hermione ! Tu ne tiens plus debout ! Viens t'asseoir...

-Non ! Donne le moi Harry...

Il lui tendit son fils et elle le serra contre elle, les larmes dévalant sur ses joues. Tout le monde regardait la jeune fille qui se laissa doucement aller sur le sol, à genoux, les épaules secoué par de nombreux sanglots.

Elle s'était réveiller dans sa chambre après avoir entendu son fils pleurer et ne l'avait pas trouvé à coté d'elle. Elle avait tout de suite pensé à un drame et était sortit de son lit, malgré ce que les autres avait pu dire sur son état de santé. Elle avait courut, regardé dans toutes les pièces sur son chemin puis avait entendu que le son venait d'en bas. Elle pensait à un enlèvement, que quelqu'un, un Mangemort sans doutes, voulait récupérer son bébé pour en finir avec lui.

Elle avait faillit tomber dans les pommes en le trouvant bien niché dans les bras de son meilleur ami et n'avait pas pu s'empêcher de le prendre dans les bras tellement elle avait eût peur. Maintenant, elle n'arrivait pas à tarir ses larmes, même si son petit était en sécurité.

-Hermione ! Tout va bien ! Essaya de la calmer Ron en s'agenouillant à coter d'elle. Calmes-toi, vous êtes en sécurité tous les deux. Aller viens avec moi...

-Par Merlin, par Merlin, par Merlin, ne cessait-elle de répéter en se balançant d'avant en arrière, le nez niché dans le cou de son bébé qui s'était calmé quand sa mère l'avait prit.

-Elle ne peut pas bouger, porte la jusque dans sa chambre Ron s'il te plaît, lui demanda sa mère.

Il la souleva dans ses bras, un bras sous ses genoux, l'autre dans son dos : elle était légère. Trop légère par rapport à d'habitude.

Il passa devant tous les invités qui avaient les yeux comme des soucoupes sans les regarder et monta les escaliers suivit de Harry et Ginny. Il la déposa doucement sur son lit alors qu'elle ne cessait de tenir son bébé contre sa poitrine.

-Hermione... Hermione regardes-moi...

Mais la jeune fille n'entendait rien. Elle était en état de choc. Elle avait peur, elle tremblait comme une feuille et semblait ne pas pouvoir se calmer. Elle faisait une crise d'angoisse.

Le rouquin lui souleva le menton et la gifla, sous les yeux choqué de sa sœur et de Harry. La brunette cessa de pleurer et le regarda avant de se jeter dans ses bras en psalmodiant des excuses. Il ne l'avait jamais vu dans un état comme ça, aussi misérable, aussi brisée.

-Je suis désolé, j'ai paniqué en ne le voyant pas comme d'habitude sur le lit et j'ai cru que...

-Tout va bien ! Le Manoir est protégé par de nombreux sortilèges et aussi par de nombreux membres de l'ordre. Tu n'as pas de raison de te faire du soucis, sourit-il.

-Mais j'ai si peur... Bellatrix est encore dans la nature, comme Yaxley, Dolohov, Travers et Rookwood...

-Mione, tu n'as aucun soucis à te faire ici, tu es en sécurité ! Il faut que tu te reposes si tu veux t'occuper comme il faut de se bonhomme, il a besoin de toi ! Tu ne peux pas tomber et te laisser couler comme ça, ne le laisse pas seul ! Je sais que tu t'inquiète pour tout : pour les Mangemorts, pour Mal... Drago qui est encore à l'hôpital et pour ton bébé. Mais le médicomage a promit qu'il passerait tout à l'heure, un peu de patience... Puis pour ton petit-ami, il est juste en train de se reposer pour le moment ! Son corps s'est mit en « stand-bye » pour le moment ! Qui ne l'aurait pas fait après quatre mois de ce qu'il a vécu dans ces cachots ? Je ne sais même pas comment il a fait pour rester en vie avec tout ça...

-Je voudrais tellement le voir... soupira-t-elle.

-Je sais, mais pour ça, il faut que tu ailles mieux, et ce n'est pas en restant éveiller auprès de ton fils, à te faire du mourront pour rien que tu pourras ! Il faut te reposer et te détendre un maximum. Penses à autre chose, bougent un peu, discute, révise si tu le souhaites, mais ne reste pas dans ton mutisme. Ce n'est pas te rendre service...

Elle resta sans voix devant tant de sagesse. Elle n'avait pas l'habitude que Ron s'improvise philosophe et fut choqué de voir à quel point il avait raison. Elle qui d'ordinaire était si forte, était devenu paranoïaque, possessive et complètement folle. Néanmoins, elle n'arrivait pas à avoir de pensées cohérentes vis-à-vis de son nouveau-né qu'elle tenait entre les bras. Jamais elle n'aurait cru avoir autant peur pour la vie de quelqu'un, et pourtant elle aimait ses meilleurs amis et son petit-ami plus que tout.

Elle sourit doucement à son ami, les joues encore couvertes de tracées humide dû à ses larmes, et pencha la tête sur le coté, les yeux attendrit par ce qu'il venait de dire.

Harry et Ginny, qui était encore près de la porte, était encore abasourdit de ce que le rouquin venait de dire à leur amie. D'ordinaire, il était le balourd de la bande, celui que tout le monde présumait trop stupide pour aligner deux mots. Et même s'il était plutôt intelligent à ses heures perdues, il ne disait que rarement de telles choses.

-Hermione, dit doucement Ginny. Il faut que tu manges et que tu te reposes ! Tu nous fais peur à tous à rester seule, à dépérir dans ton coin...

-Je suis vraiment désolé... Je sais que je ne ressemble plus à rien. Je viens d'accoucher et j'ai perdu du poids plus que de raison, je ne dors plus et la seule chose qui m'intéresse c'est ce petit ange... chuchota-t-elle en posant son fils sur le matelas à coté d'elle et en le couvant des yeux.

-On le sait, on sait tous que tu as vécu des choses que personnes ne voudrait vivre mais...

-Non, Ginny, s'il te plaît ! Ne me dis pas que vous me comprenez ! Le simple fait que vous me disiez tout ceci est la preuve du contraire ! Vous ne comprenez pas, vous n'avez pas d'enfants ! Hurla-t-elle, le visage devenue rouge par la colère. J'essaie de toutes mes forces d'aller mieux, de vivre, de respirer... Mais c'est tellement dur ! Je devrais être heureuse de ce qu'il vient de se passer depuis quelques jours ! La naissance d'un enfant n'est, d'ordinaire, que bonheur et plénitude ! J'en suis au point où le simple fait de le prendre dans mes bras m'est douloureux, ne plus l'entendre pleurer, ne plus le sentir dans mes bras, ne plus sentir sa chaleur... Je ne penses même plus à me nourrir, ni à me reposer si ça peut sauver mon petit garçon ! Sans parler de son père qui n'est même pas là, qui est mal, loin de moi, sans que je ne puisse rien faire ! Alors oui je m'inquiète ! Et jamais je ne cesserais ! C'est comme ça ! Et je pense que personne ne pourra comprendre tant que vous n'aurez pas d'enfants ! C'est cruel, mais c'est la vérité, rajouta-t-elle en voyant la mine déconfite de sa meilleure amie.

-Ma mère a eut sept enfants ! Narcissa a eut Drago ! Tonks a eut Teddy ! Elles peuvent t'aider ! Elle savent ce que c'est que de vivre la hantise de perdre leur enfant !

-Elles n'ont pas vécu ce que moi j'ai vécu ! Alors cesse de me comparer à elles ! S'époumona-t-elle, faisant hurler son fils par la même occasion.

Elle le prit dans ses bras, le berça doucement en déposant de doux baisers sur son front, tapotant délicatement sur son postérieur pour qu'il se calme.

Quelqu'un frappa à la encadrement de la porte, et passa la tête à l'intérieur de la pièce. La femme blonde et élancée s'avança dans la pièce d'une démarche gracieuse et élégante. Elle s'assit de l'autre coté du lit, souriant au bébé qui s'était de nouveau calmé, puis à la jeune fille.

-Miss Granger...

-Appelez-moi Hermione, dit-elle calmement.

-Hermione, puis-je vous parler quelques instants ? Demanda-t-elle poliment.

-Bien entendu, nous avions finit de toute façon, dit la jeune fille en fusillant du regard sa meilleure amie.

Harry, Ron et Ginny sortirent donc de la chambre en soupirant. Jamais ils ne l'avaient vu aussi à bout. Ils l'a connaissaient lorsqu'elle était en colère, triste ou grincheuse. Mais jamais ils ne l'avaient vu désespérée à ce point, aussi faible et déchiré. Elle devenait folle, enfermée entre quatre murs, tournant en rond dans un lit de quelques centimètres carré, ne voyant que les mêmes personnes chaque jours, telle une lionne en cage.

Lorsqu'ils fermèrent la porte, la jeune fille se retourna vers sa belle-mère et lui sourit faiblement, son sourire ne montant pas jusqu'à ses yeux.

-Je peux ? Demanda Narcissa en tendant les mains vers son petit fils.

-Bien sûr, répondit la jeune fille après quelques secondes d'hésitation.

-Il est magnifique... Il ressemble beaucoup à Drago quand il est né...

-Vraiment ? S'étonna Hermione en se rapprochant pour regarder son bébé. Je ne vois pas vraiment de ressemblance, dit-elle perplexe.

-Ça, ma chère, c'est parce qu'en grandissant, mon fils a bien changé. Bien qu'il n'ait qu'embellit, je ne peux que regretter les petites fossettes que se petit a acquit de lui.

-Vous savez Mrs Malefoy, Drago a toujours ses fossettes. Je l'ai remarqué un jour en l'apercevant rire. Ce qui est bien rare, disons-le, mais elles sont toujours présentent.

-Après son entrée à Poudlard, Drago a changé. Lui qui était un garçon si gentil et si attentionné envers les autres est devenu quelqu'un de froid et de distant comme son père. C'est à ce moment là que je n'avais plus le droit d'être seule plus de quelques minutes en sa compagnie.

-Pardon ? S'écria Hermione, horrifié.

-Lucius mettait un point d'honneur à cette « tradition familiale ». Pendant la jeune enfance de l'enfant, les mères s'en occupent de jour comme de nuit, sans aide d'aucune sorte. C'est comme un test chez les Sang-Pur, pour prouver que l'on mérite notre enfant. Jusqu'à ses onze ans, tout allait bien. Mais lorsqu'il a reçu sa lettre pour Poudlard, tout a changé. Chez nous, dès que l'enfant est apte à recevoir sa première baguette, l'éducation est reprise par le père. Drago est donc passé d'une éducation douce et aimante, à une éducation stricte et dure.

-Je ne comprends pas... Même si Mr Malefoy l'a reprit en main, excusez-moi l'expression et en aucun cas je ne sous-entends que vous avez mal fais votre part, mais après onze ans d'une certaine éducation, ça me semble impossible de changer ça du jour au lendemain !

-Je n'avais plus le droit d'approcher mon fils sans la surveillance d'un elfe ou de mon mari. Si par malheur il m'arrivait d'avoir un quelconque geste tendre envers lui -lui sécher ses larmes avec un mouchoir, lui caresser la joue du bout de mes doigts, le prendre dans mes bras- j'étais, et devant mon fils, châtiée de la pire des manières. Certaines fois je ne recevais qu'une gifle, d'autre fois des coups de cannes. J'ai perdu un second enfant à cause de coups donné trop fort.

Hermione avait les yeux exorbités. Elle savait que la vie des femmes dans les grandes familles n'était pas de tout repos, mais elle ne s'attendait pas à un degré aussi élevé de souffrance. Les larmes lui venait aux yeux quand elle pensait à son Drago qui avait dû endurer le supplice de voir sa mère se faire frapper devant ses yeux pour la simple et bonne raison qu'elle l'aimait.

-Mais... Drago n'a rien fait ? Je veux dire, même à onze ans, on peut dire ce que l'on pense, bien ou mal ! On a déjà des opinions bien tranchées !

-C'est là qu'était le problème. Au début de sa vie, Drago voyait son père que dans ses bons moments, durant les repas, les bals, les réunions de famille ou les fêtes. Lucius n'était pas le genre de père à aller apprendre à son fils à voler sur un balais, ou attraper des lutins sauvages. Il n'aimait pas les enfants, il ne les supportait pas et le plus loin il restait de Drago, le mieux il était. C'est pourquoi Drago idéalisait son père plus que personne d'autre, ne le connaissant guère. Et le jour où Lucius a commencé à le former à son image, Drago était tellement en admiration devant lui, qu'il lui a donné Merlin sans confession. Il ne pouvait concevoir que son père était quelqu'un de mauvais et de vil. Aussi pensait-il que ce qu'il se passait pour moi ou pour lui était bien et normal, dit-elle, la regardant dans les yeux.

Hermione baissa les yeux vers le couvre-lit, essayant tant bien que mal d'imaginer un pauvre petit garçon manipulé sans vergogne entre les mains d'un homme sans une once d'humanité.

-Et puis il est rentré à Poudlard, il s'est éloigné de moi. C'est en deuxième année qu'il avait commencé à voir que son père n'était pas aussi bon qu'il le pensait. Lorsqu'il le battait pour l'endurcir, pour de simple petites choses comme demander à son elfe quelque chose et rajouter un « s'il te plaît » derrière, il n'attendait qu'une chose, que je m'y oppose. Je l'ai fait, une fois. Et c'est cette fois là où j'ai perdu ma fille. J'étais alors enceinte de six mois et Lucius, n'ayant pas supporté le fait que je me positionne entre eux-deux, m'a battu presque à mort. Depuis, je n'avais plus la force de faire quoi que ce soit pour lui, et il m'en a voulu... Je ne peux que le comprendre sur ce point. J'ai abandonné mon fils à une enfance de martyre.

-Écoutez, je ne sais pas grand chose de vous, mais de ce que vous me dites, je comprends tout à fait. Vous avez perdu votre enfant dans cette histoire, au profit de votre aîné ! Et je sais que vous aimez Drago, mais vous avez perdu beaucoup plus que votre fierté dans l'histoire... Chaque instants où Drago vivait ça, vous deviez vous souvenir de ce moment horrible. J'ai faillit perdre mon fils de la même manière, ou presque, et même si je suis jeune, que j'aurais préféré l'avoir plus tard, ça aurait été le pire des déchirement de toute ma vie.

-Vous êtes une personne remarquable Hermione. Ma famille vous a toujours dénigrée et vous trouvez toujours le moyen de faire passer les autres avant vous... Hormis les personnes de ma famille, je n'aurais fais cela à personne.

-Parce que je n'ai pas honte de ce que je suis, sourit-elle. Je veux dire, on m'a souvent dit des choses blessantes -que j'étais un rat de bibliothèque, que j'avais les cheveux hirsutes, des dents de castor, que j'étais de sang-impur- mais même si ça me faisait mal, je savais que d'autre personne croyait en moi. Et surtout que la plupart des insultes n'étaient que de la jalousie pure et simple ! Regardez Drago, par exemple. Il m'a déjà insulté de tout ce que je viens d'énumérer et pourtant j'étais plus douée que lui dans tous les domaines scolaires ! J'avais des amis où lui n'avait que des admirateur de sa richesse, j'avais des parents où lui n'a eu qu'un père brutal et une mère évincée. Je ne m'attarde pas sur le passé, ça fait souffrir pour rien. Je préfère vivre dans le présent.

-C'est pourquoi vous devez vous ressaisir ! Je sais que c'est dur, mais vous apitoyer ne vous donnera pas la force de tout faire pour lui, dit-elle en regardant son petit fils. Je donnerais tout pour remonter le temps et me donner la force de prendre mon fils et de m'en aller avant que Lucius ne pose sa marque sur lui. Vous avez une chance de vivre ce que je n'ai pu vivre et que je ne vivrais sûrement jamais ! Ne la laissez pas vous filer entre les doigts... Encore il y a quelques jours, je voyais mon fils se faire torturer sous mes yeux sans pouvoir rien faire. J'ai vu tout ce qu'il lui ont fait... Je ne pourrais jamais oublier le regard qu'il m'a jeter dans les cachots ce jour-là...

Elle était dans le bureau de son mari, debout face à celui-ci, le menton levé, le regard hautain, prête à tout pour sauver son unique fils.

-Lucius, je veux que tu relâches notre fils, et maintenant, dit-elle l'air sévère.

Il avait levé les yeux vers sa femme et un rictus malsain étira ses lèvres fines. Il s'était adossé confortablement à son siège en la regardant de haut en bas puis avait rit.

-Cissy. Tu ne veux pas d'ennuis, n'est-ce pas ? Lui avait-il demandé après s'être calmé.

-Ne m'appelles pas comme ça, siffla-t-elle, la tête haute. Tu en a perdu le droit depuis plusieurs années.

-Voyons ma chérie. Tu sais tout comme moi que ce qu'il s'est passé il y a de ça cinq ans n'est que de ta propre initiative.

Elle l'avait regarder dans les yeux, y mettant tout son dégoût pour lui dans son regard. Ça n'avait pas été difficile, la bile remontant dans son œsophage et un goût âcre sur la langue lui permettant d'être que plus sincère encore.

-Sous-entends-tu que notre fille est morte avant même sa naissance par ma faute ? Avait-elle dit, détachant chaque syllabe.

Son sourire narquois l'avait fait bouillonner de colère. Elle s'était alors approché de lui en quelques grandes enjambées et lui avait assené des coups contre son torse.

-Mais qui tenait la canne ! Qui battait notre fils ! Qui ma sauvagement blessé presque à me tuer ! Qui ? Hurla-t-elle en pleure. Tu as déchiré notre famille pour des valeurs primitives! Tu as tuer ton propre enfant ! Et tu voudrais me faire porter le chapeau ? Mais quel genre d'homme es-tu ?

Il l'avait giflé si fort qu'elle était tombé sur le sol, ses paumes ripant contre le tapis rêche au sol. Il s'était approché d'elle et l'avait attrapé par les cheveux pour lui relever le visage.

-Pour qui te prends-tu à te dresser contre moi ! À me parler de la sorte ? Tes piètres effort pour essayer de sauver notre fils de ce qu'il l'attend n'atteindront pas leur but, il mourra ou il rejoindra le cercle exclusif du maître.

-Comment peux-tu laisser ce monstre détruire ce que tu as fais de mieux dans ta vie ! Car oui, c'est ton fils, ton meilleur projet, ton meilleur cadeau, la plus belle chose que tu n'aies jamais apporté à cette terre ! Et tu Lui laisses comme un porc destiné à l'abattoir ?

-Tu le veux réellement ton fils ? Dans ce cas, tu vas venir avec moi ! Cracha-t-il.

Il l'avait relever sans ménagement et l'avait traîner jusque la porte de la cave, sous les yeux surpris des autres Mangemorts ayant investit le Manoir. Elle avait tenté d'arracher son bras à sa poigne, sachant pertinemment ce qu'il avait voulu lui montrer.

Elle avait faillit basculer dans les escaliers, ses talons haut ne pouvant lui assurer une stabilité à toutes épreuves, mais avait été rattraper par son mari que la retourna et lui avait tenu les cheveux avec force pour l'empêcher de tourner la tête du spectacle qu'elle avait eu en face d'elle.

Il était suspendu au mur par des chaînes rouillées qui lui entaillaient les poignets et lui tenaient les bras en l'air. Sa tête retombait mollement sur son torse, son menton touchant sa poitrine. Il avait du mal a respirer, sa respiration provocant des râles bruyant à chaque inspiration ou expiration.

Son corps était couvert de griffures, de taillades et de bleus. Du sang coulait par endroit ou séchait à d'autres. La saleté et les larmes se mêlaient sur ses joues et la sueur collait les mèches sales de ses cheveux sur son front.

Elle lâcha un cri de désespoir en voyant son fils dans un tel état, usé et torturé jusqu'à la moelle. Il lui avait enserré la gorge d'une main, se tenant derrière elle, et lui avait chuchoté au creux de l'oreille :

-Tu voulais le sauver, voilà ce qu'il va récolter par ta faute. Bella ! Drago n'a pas eût son châtiment aujourd'hui !

-Lucius, mon beau-frère ! Je t'assure qu'il l'a eût, ricanait-elle en s'avançant dans l'ombre, jouant avec une mèche de ses cheveux, un sourire mesquin sur les lèvres.

-Montres à ta sœur ce qu'il advient quand on essaie d'aller à l'encontre d'un ordre du maître !

-Ma sœur n'aurait-elle toujours pas comprit que c'est pour le bien de Drago ? Que tout ce qu'il ressent maintenant, toutes ces souffrances ne seront que bénéfiques pour son retour parmi nous ? Dommage... avait-elle dit en s'approchant de son neveu d'une démarche coulante.

-Non ! Non je t'en prie laisses-le ! Tout est de ma faute ! Je n'aurais jamais du me dresser contre toi Lucius et contre le maître, pitié, ne lui fait pas de mal ! Pleurait-elle.

Sa sœur l'avait regarder comme un cafard qu'il aurait fallut écraser puis avait éclaté d'un rire sadique la faisant ressembler à une folle, toute droit sortie de Sainte-Mangouste Psychiatrique.

Elle s'était avancé de son neveu et lui avait lancé un jet d'eau avec un aguamenti pour le réveiller. Le jeune homme, qui avait du s'être évanouit après les tortures quotidiennes, avait relevé péniblement la tête et avait regardé sa tante droit dans les yeux.

Il avait eut du mal à garder les yeux ouverts, et son corps l'avait fait souffrir à chaque mouvement, aussi infime soit-il. Il avait serré les mâchoire et s'était tenue le plus droit possible, fière comme un un Roi.

Sa tante lui avait caressé le visage, puis l'avait giflé avec une force incroyable, envoyant sa joue cogner contre le mur derrière lui. Il avait craché du sang et s'était retourné vers elle et avait aperçu sa mère entre les mains de son père qui s'était débattu pour aller le délivrer, en vain. Il avait alors froncé les sourcils et tiré sur ses chaînes, entaillant encore plus ses poignets déjà bien abîmés.

Bellatrix lui avait alors lancé le Sectumsempra et Narcissa avait alors vu son fils se contorsionner sous la douleur. Des larmes coulaient sur ses joues, devant l'horrible vision de son fils, sa peau se tailladant encore plus, le flot de sang souillant le sol par volé.

Puis sa sœur lui avait pensées ses plaies à l'aide d'un sortilège, s'était reculée et avait lancé un Doloris. Il avait alors hurler comme jamais, la tête en arrière, les veines de son cou ressortant par la force qu'il avait mit dans son cri, ses muscles s'étant tendu d'un coup, formant des angles peu naturel sur tout son corps.

-Tu vois ce qu'il t'attend si tu ose encore dire la moindre petit chose contre le maître ou les plans ! Avait susurré son mari à son oreille en faisant glisser son nez sur sa nuque.

-Tu es un monstre, avait-elle chuchoté en pleurant, ses mots entre-coupés de sanglots, avant de réussir à se défaire de sa poigne et de remonter en courant vers sa chambre.

Hermione la regardait, complètement abattu par les dires de la femme. Elle savait que Drago avait vécu des choses horribles dans les cachots, mais entre ce qu'elle n'essayait pas d'imaginer et la vérité, il y avait un grand pas, même un fossé. Même si elle l'avait retrouvé dans un état à la limite de la mort, elle comprenait mieux pourquoi il avait soudain coulé dans le coma.

Il avait tenu quatre mois avec des gens qui tous les jours lui faisait les pires tortures. Les mêmes tortures infligés aux Sang-de-Bourbe et autres traîtres. Il avait résisté alors que beaucoup serait déjà mort.

-Hermione... Drago est mal en point, mais il n'est pas perdu. Il faut vous relever, que pensera-t-il de vous s'il vous voit ainsi après son réveil ?

La jeune fille n'avait jamais pensé à ça. Elle avait espéré que le temps passerait plus vite et qu'il reviendrait plus vite si elle se laissait aller à sa léthargie et à sa tristesse. Qu'elle sottise !

Elle avait tout pour être heureuse : un fils magnifique, un petit-ami qui était encore vivant, bien que gravement blessé, de la famille et des amis prêts à l'aider dès qu'elle en aurait besoin.

Elle se tourna vers la mère de Drago et là, après que celle-ci ait déposé le bébé sur le lit, elle lui sauta au cou, nichant son visage dans son cou, sentant la même odeur de lessive qu'elle sentait souvent sur Drago.

Si la grande dame fut surprise ou dérangée, aucune sensations ou d'émotions négatives se dégageaient d'elle.

-Merci beaucoup Mrs Malefoy...

-Appelez-moi Narcissa, sourit-elle. Je suis heureuse d'avoir pu vous aider. Si mon expérience vous permet d'avancer, pourquoi vous en priver ?

-Je ne sais pas si mes problèmes sont réglés, mais je me sens mieux maintenant que j'ai pu entendre quelqu'un qui avait vécu quelque chose d'aussi difficile que moi...

-Je serais toujours là pour ma famille, et vous faites désormais partie de cette famille ! De part la naissance de ce petit lutin, mais aussi pour avoir sauvé mon fils...

-Sauf votre respect, c'est plutôt lui qui m'a sauvé.

-Non, Hermione, vous lui avez montré le bon chemin, le chemin de la vérité et de la liberté en le faisant vous aimer. Et ça, jamais je ne l'oublierais. C'est grâce à vous qu'il a pu se défaire de ses liens avec le coté sombre de la magie, et rien n'aurait pu me faire plus plaisir dans la vie. Maintenant, reposez-vous. Je vais envoyer un de vos amis vous apporter quelque chose à manger et ensuite vous dormez.

Elle sortit de la chambre, ferma doucement la porte et se retrouva face à Harry Potter qui, au contraire d'elle-même, avait la mine soucieuse, les traits tirés. Elle le salua et lui posa une main sur l'épaule.

-Vous devriez lui apporter quelque chose à manger, elle doit être morte de faim depuis son dernier repas ! Elle a grande besoin de repos aussi. Je vais voir mon fils, ne la brusquez pas, elle a besoin de réfléchir encore un peu.

Puis elle s'en fut, laissant le jeune homme devant la porte de sa chambre. Elle descendit les escaliers aussi vite et aussi élégamment que son rang le permettait. Malgré toutes ses dires contre l'éducation des Sang-Pur, elle ne pouvait changer son éducation a elle, qui était déjà trop ancré en elle. Elle prit sa cape de voyage, mit son chapeau et ses gants puis sortit sa baguette avant de transplaner à l'hôpital.

Elle marcha dans les couloirs, la tête haute et le regard froid qu'elle savait si bien faire, se faisant dévisager par le personnel comme par les patients. Certains, complètement fou ou simplement stupide, osaient l'approcher pour l'insulter de Mangemort. D'autres se contentaient de la regarder de haut en bas et de passer leur chemin. Depuis que Drago avait été placé ici pour ses soins, elle s'était habituée à ce genre de réactions, mais chaque regards, chaque air de dégoût étaient comme des poignards dans le cœur que Merlin lui enfonçait. De façade, elle gardait le même air supérieur et impassible, mais à l'intérieur, elle n'en pouvait plus de l'amalgame.

Quand elle arriva devant la porte de son fils, elle vit un médicomage en sortir et s'approcha de lui, soucieuse de ce qu'il faisait ici, alors que le jeune home ne recevait ses soins que des infirmières.

-Docteur Collins ? Que se passe-t-il ? Demanda-t-elle abruptement.

-Mrs Malefoy, je suis content que vous soyez ici. Il faut que je vous parles, c'est urgent. Pouvons-nous aller dans mon bureau ?

-Bien entendu ! Répondit-elle sans une seconde d'hésitation. Mais que se passe-t-il ?

Il la fit entrer dans son bureau et la fit asseoir sur un des fauteuils présent dans la pièce. Il s'assit lui même derrière son bureau et croisa ses mains sur celui-ci.

-Mrs Malefoy, il faut que je vous pose quelques questions.

-Bien sûr, posez-moi toutes les questions qu'il sera nécessaire. Mais n'est-ce pas le docteur O'Connell qui devrait s'occuper de mon fils ?

-Normalement. Seulement le docteur O'Connell a dût s'absenter pendant quelques heures, je l'a remplace donc pendant ce laps de temps. Ne pouvant pas laisser son patient sans surveillance, elle m'a gentillement demandé de le prendre en charge. J'ai bien entendu accepté. Mais ne vous inquiété pas, je connais le dossier, il est entre de bonne main, sourit-il.

Narcissa hocha la tête, heureuse de savoir que Megan s'occupe très bien de Drago et qu'elle prend très au sérieux son cas.

-Depuis combien de temps votre fils est-il dans le coma exactement ? Dit-il soudain, faisant sursauter quelque peu la blonde qui était partie dans ses pensées.

-Et bien c'est sa petite-amie, Miss Hermione Granger, qui l'a trouvé près d'elle et inconscient. Nous ne savons pas exactement comment cela s'est produit, mais nous avons agit aussi vite que nous le pouvions.

-Et pendant combien de temps a-t-il reçu des coups ?

-Pendant à peu près quatre mois. Mais je ne comprends pas, Megan m'avait déjà posé toutes ses questions, je ne vois pas ce que vous pourriez retirer de mes réponses, une seconde fois. C'est une perte de temps énorme.

-Mrs Malefoy, votre fils a été admit dans le service comme l'un des blessé les plus grave de cette hôpital. Il a de nombreuses contusions, sans parler des plusieurs commotions et des os brisé dans son corps. Bien entendu, la plupart de ses blessures sont déjà presque guéri mais nous ne savons pas combien de temps il va rester dans le coma. Son cerveau a été beaucoup endommagé par le sortilège Doloris et donc il lui faudra un peu plus de temps pour se rétablir.

-Mais vous pensez qu'il se remettra parfaitement de tout ceci ? Demanda-t-elle soudain anxieuse.

-Pour ce qui est de la blessure physique, il n'y a aucun doute : il sera parfaitement guérit. Pour ce qui est du mental, nous ne savons absolument pas comment il sera à son réveil. Nous avons une chance sur trois qu'il se réveil soit amnésique, soit déficient mentale qui influencera ses problèmes moteurs ou bien il se réveillera sans dommage et pourra reprendre sa vie là où il l'avait laissé.

Elle porta la main à son cœur. Son fils ne pourrait peut-être pas se souvenir de sa vie, ou même perdre l'usage de son corps.

-Savez-vous quand il va se réveiller ?

-Heureusement oui. Nous avons fait la procédure habituelle, c'est-à-dire lui transfuser une potion anti-sommeil, pour le réveiller en douceur. Il ouvrira les yeux dans la soirée, si tout se passe bien.

La mère du blond s'avança sur son siège, ahuri. Tous les jours elle venait à son chevet, espérant qu'il se réveille et qu'elle puisse enfin revoir les yeux gris qu'elle aimait temps chez lui.

-Lucius Malefoy, son Mangemort de mari, avait lui aussi les yeux gris. Cependant, autant les siens étaient plutôt gris foncé, presque ordinaire, ceux de son fils était d'un gris presque argenté. De plus, ils changeaient de couleur selon son humeur, passant d'un gris presque blanc quand il était heureux à un gris orage quand il était furieux. Ils l'hypnotisaient chaque fois qu'elle le regardait dans les yeux.

-Donc on sera fixé assez rapidement sur son état ?

-Et bien, il faudra procéder à quelques test, mais oui, nous seront fixé demain au plus tard.

-Mais pourquoi le réveiller aussi tôt si le problème est grave ? Dit-elle soudain furieuse qu'on ne prenne pas son avis avant de faire des choses comme celles-ci.

-Voyant son état s'améliorer de jours en jours, nous avons convenue, avec le docteur O'Connell, qu'il était temps de le réveiller, ou alors il risquerait de plonger dans un coma beaucoup trop profond où il ne pourrait sans doute pas revenir.

Elle se repassait la conversation qu'elle avait eut avec le docteur Collins. Elle ne pouvait pas imaginer son fils ne pas retrouver tout son être entier, et pas seulement l'un ou l'autre. Ça faisait déjà plusieurs heures qu'elle attendait qu'il se réveilles, pour être sûr qu'il aille bien.

Il était allongé dans son lit, plus pâle qu'à l'ordinaire, un bandage autours de son crâne et beaucoup d'autres protégeant les onguents sur les plaies de toutes infections. Elle prit sa main dans la sienne et ne put que constater sa froideur peu naturelle.

-Mon chéri, il faut que tu te réveilles en bonne santé, et sans problème. Hermione ne va pas bien, elle a besoin de toi et ton fils a besoin de toi. Je sais que tu souffres là où tu es, mais il faut que tu dépasse ça encore une fois pour ce petit bonhomme et sa maman qui ne font que t'attendre. Elle dépérit de jour en jour, et même si je lui ai dis de se nourrir et de dormir, elle a tellement peur de le perdre comme elle a faillit te perdre, deux fois, et par ce qu'il s'est passé avant son accouchement. Elle est terrorisé et tu es le seul dont elle voudrait réellement la présence. Elle t'aime vraiment, tu sais. Je ne le pensais pas, mais en la voyant dans un tel état, je ne peux que m'en rendre compte. Elle qui, d'après tous ses amis, est si forte, n'est plus qu'une boule de nerfs. Elle ne dort plus, trop occupé à surveiller votre enfant de jour comme de nuit. Réveilles-toi mon fils... Je t'aime...

Ronald Weasley était dans le jardin de la propriété Malefoy depuis plusieurs heures maintenant, devant l'étang qui abritait plusieurs espèce de canard et d'oie qui volaient ou pataugeaient à leur guise. Il était assit, les chevilles croisé, les coudes sur les genoux, le menton sur ses avant-bras. Son regard parcourait l'horizon embuée où des nuages lourd et sombre laissaient de temps à autre filtrer de léger rayons de soleil qui se reflétaient dans sa chevelure de feu.

Des larmes de tristesses dévalaient ses joues depuis maintenant plusieurs heures, ne pouvant contrôler le flot de pensées qui l'assaillait et qui ne montrait qu'une seule chose dans son esprit : Hermione.

Il savait qu'il l'avait définitivement perdu, il n'avait pas fait ce qu'il fallait, au moment où il aurait du. Mais il ne pouvait cesser de se morfondre. Après tout, elle était la seule qu'il avait jamais aimé. Il l'a trouvait belle à chaque heures du jour ou de la nuit, la trouvait intéressante et intelligente, gentille, serviable, adorable, aimante. Ses cheveux en broussailles, ses tâches de rousseur sur son petit nez rond, ses lèvres pleine et charnue en cœur, ses yeux noisettes pétillants de malice et d'intelligence. Il aimait ses défauts comme ses qualités et avait tant de fois imaginé sa vie avec elle dans le futur, qu'il se sentait comme abandonné par la seule chose qu'il croyait le maintenir en vie.

Il s'en voulait tant de ne pas avoir sut passer outre sa timidité, il aurait été à la place de cette fouine, il le savait. Mais Harry lui avait bien fait comprendre qu'il avait fait le con. Malgré son attrait pour la jeune fille, il était sortit avec une autre fille moins belle, moins intéressante ou intelligente. Moins Hermione, tout simplement.

Il se frotta le visage de ses deux mains avant de prendre une poignée de cailloux à coté de lui et de les jeter avec force dans l'étang en poussant un cri de rage. Pourquoi lui ? Pourquoi ne pouvait-il pas être enfin heureux ? Depuis toujours il s'était sentit indésiré. Il savait que lors de sa naissance, sa mère voulait une fille, qu'elle avait eut après lui. Il avait cinq grand frère qui avait réussit leur vie plus que leurs parents n'avaient imaginé, et lui n'était qu'un raté. Il ne savait pas s'il allait avoir ses ASPICS, ne savait pas quel métier il voulait faire, ni même s'il pourrait avoir une famille à lui. Après tout, tout le monde lui tournait le dos selon lui.

Il était maintenant allongé dans l'herbe, les yeux clos, laissant la pluie emmener les reste humide de son désarroi. Les gouttes d'eau se mélangeait à ses larmes qui n'avait cessé de couler depuis le moment où son père était repartit après lui avoir parler.

-Ron ? Avait dit Mr Weasley.

Le jeune homme était venu se réfugier seul dans les jardins immense de la demeure, ne voulant voir personne et surtout pas ceux qui le prendrait en pitié. Mais son père était venu le rejoindre. C'était rare quand il pouvait en profiter seul alors il ne dit rien, ne voulant pas vexer cet homme qu'il aimait tant.

-Ron, pourquoi es-tu partit si vite ? Je peux rester avec toi ?

-Hum.

Il n'avait clairement pas eut l'intention de lui dire quoi que ce soit, n'ayant pas vraiment la tête à ça. Il l'avait entendu plus qu'il ne l'avait vu s'asseoir à coté de lui. Pendant plusieurs minutes, ils avaient scruté les lieux, sans rien dire. Puis au bout de quelque temps, il avait enfin ouvert la bouche pour parler à son dernier fils.

-Tu sais Ron, je n'ai connu que ta mère alors je ne peux pas vraiment t'être d'un grand secours, mais...

-Non s'il te plaît ! Ne me sors pas le speech banal sur l'amour ! « Tu t'en remettra », etc., avait-il dit, acide.

-Ce n'est en aucun cas mon intention. Je sais que c'est dur pour toi. J'en suis conscient. Mais je sais aussi que, même avec tout ce que vous avez traversé, Hermione te veux à ses côtés. Et tu n'es pas là.

-Je ne peux pas ! Je l'aime ! La voir avec son fils, le fils de Malefoy, savoir qu'il l'a touché là où je n'ai que rêvé de le faire, savoir qu'il l'a embrassé, câliné, chouchouté... Je m'en veux tellement. Et je sais que je ne peux pas faire machine arrière et ça me tue !

-Tu vas devoir faire en sorte de vivre avec, de tourner la page. Tu ne pourras pas rester toute ta vie à vouloir une femme que tu n'auras pas. Oui tu l'aimes. Et alors ? N'y-a-t-il pas d'autre femme sur terre ? N'y a-t-il pas d'autre personnes capable de faire battre ton cœur ? Tu es un garçon merveilleux, chacun de mes fils sont merveilleux et personne, pas même Malefoy, ne pourra dire le contraire. Tu a fais une erreur avec Hermione, tu t'en remettra avec le temps certes. Mais ça va prendre du temps ! Mais elle n'y est pour rien si tu n'as pas réussis à faire tes choix au bon moment. Elle n'a pas à pâtir de cette situation.

Le rouquin n'avait rien dit. Il savait tout ça, et pourtant il n'arrivait physiquement pas à être dans la même pièce qu'elle sans avoir des visions d'elle et Malefoy dans toutes les situations qu'il s'était imaginé vivre avec elle : se chatouiller, se faire des câlins enlacé sur un couvre lit en lisant des magasines et en rigolant, rencontrer officiellement ses parents, voir son ventre s'arrondir avec son propre enfant à l'intérieur...

Il avait ravalé difficilement ses larmes qu'il ne voulait pas laisser échapper devant son père et avait soufflé un bon coup.

-Je pense qu'il faut que tu mettes tes sentiments de côté, au moins le temps qu'elle aille mieux. Elle a besoin de son ami, de l'ami qu'elle a toujours eu et qu'elle aura, j'espère, toujours.

Puis il était partit en direction du manoir, le laissant seul avec ses pensées. Il n'avait jamais été à l'aise pour parler avec ses enfants, mais à force de l'habitude, il avait prit le plis. Bill et Charlie lui ayant mené la vie dur étant petit avec les amourettes en tout genre, il était roder. Bien que pour Ron, il ne s'agisse pas d'une amourette, mais bel et bien de son tout premier amour de jeunesse.

Des bruits de pas le sortirent de ses pensées et il retint encore une soupir. Jamais il ne serait tranquille. Tout le monde voulait le voir, pour soit lui remonter le moral, soit pour l'enguirlander de ne pas être présent pour la lionne.

Il ne voulait voir personne. Seulement sentir l'eau imprégner ses vêtements, le froid le glacer jusqu'aux os. Ainsi, il ne pensait plus à sa minable petite vie, mais à la rudesse du vent et aux intempéries qui lui balayait les mauvaises pensées.

-Ron ? Mais qu'est-ce que tu fais ici ? Il pleut à torrent et tu reste allongé dans la boue comme un miséreux ! S'écria la jeune fille. Tu vas attraper la Dragoncelle à rester là !

Il ne répondit pas, c'était la dernière personne qu'il aurait souhaité voir maintenant. Elle faisait remonter beaucoup trop de mauvais souvenir qu'il essayait en vain d'oublier. Il n'avait même pas ouvert les yeux, n'avait pas bougé d'un iota. Seuls ses bras croisés derrière sa tête attestaient qu'il n'était pas mort.

-Ron s'il te plaît, rentres ! Imagines la tête que fera ta mère si elle ne te vois pas revenir à temps pour le goûter, toi qui adore manger ses petites pâtisserie.

-Lavande, casses-toi ! Rugit-il enfin.

-Mais...

-Dégages ! Tu en as assez fais ! Tout es de ta faute ! Si tu ne m'avais pas sauté dessus il y a quelques mois, tout ça ne serait pas arrivé ! Et je serais avec Hermione en ce moment même !

Il s'était levé et s'était rapproché du visage de son interlocutrice. Jamais il n'avait été si en colère contre quelqu'un. Il voulait qu'elle parte, qu'elle ravale sa mine déconfite et ses yeux tout luisant de larmes.

-Je te signal que tu aurais pu me repousser, chuchota-t-elle. Je ne t'ai obligé à rien.

-Quoi ? Ne m'obligeait à rien ? Tu t'aie collé à moi comme une sangsue, tu m'agrippais avec tes bras comme un strangulot, je ne pouvait plus respirer ! Toujours à me suivre comme un chien, m'appelant « Ron-Ron » ! Non mais franchement !

-Je ne te permets pas ! Si tu n'avais pas voulu de moi, tu n'avais qu'à me repousser, cracha-t-elle elle même furieuse à présent. Je ne t'ai pas lancé de sortilèges, tu étais tout à fait capable de refuser alors cesse de dire n'importe quoi et de rejeter la faute sur les autres parce que c'est entièrement de ta faute ce qu'il t'arrive. Depuis la première année tout le monde savait que vous vous aimiez et pourtant tu n'as jamais fait le premier pas, tout ceci est entièrement de ton fait. Tu as eu six ans pour le lui avouer et au lieu de ça tu as préféré sortir avec une fille que, visiblement, tu n'aimais pas, que tu répugnais même ! Tu es un lâche de la pire espèce ! Tu insultes Malefoy, mais lui n'a pas attendu aussi longtemps pour oser affirmer ses sentiments à Hermione, contrairement à toi qui a préféré faire l'autruche plutôt que d'assumer ce qu'il ressentait !

Elle pleurait. Elle savait que Ron avait toujours aimé Hermione, mais elle avait aussi pensé qu'avec un peu de temps et d'amour de sa part, il l'oublierait et ressentirait plus que de la tendresse envers elle. Le fait qu'il ne l'apprécie même pas, qu'il la supporte à peine et qu'il la dégrade ainsi lui faisait vraiment du mal.

Elle s'en fut avant qu'il ait pu dire quoi que ce soit et rentra en pleure dans le manoir. Elle courut dans les escaliers, passant devant Ginny qui la suivit des yeux jusqu'à ce qu'elle disparaisse au tournant du couloir.

La rouquine haussa les sourcils, peu habituée à la voir dans cet état. Elle descendit dans la cuisine où sa mère s'affairait à faire ses succulentes pâtisserie. Elle mit un tablier et s'approcha d'elle.

-Ginny, peux-tu me passer la farine, s'il te plaît ? Demanda Molly sans la regarder.

Elle trouva un sachet dans un des nombreux tiroirs de la cuisine aménagé et le lui tendit. Elle réfléchissait encore à Lavande partant en courant dans les couloirs sinueux quand sa mère la rappela à l'ordre.

-Ginny ? Mais bon sang, si tu es là pour regarder la pluie tomber tu peux retourner dans ta chambre, tu me sera tout aussi utile, s'exclama sa mère.

-Excuses-moi maman, mais avec tout ce qu'il se passe autours d'Hermione, je suis un peu chamboulée...

-Ne t'en fais pas, c'est normale, ce n'est qu'une passade. Quand j'ai accouché de Bill j'étais presque aussi jeune qu'elle et j'avais une peur bleue de ne pas pouvoir faire mon travail de mère correctement. Et sachant qu'elle doit en plus vivre avec la hantise des Mangemorts en cavale ou encore de Drago à l'hôpital.

-Je sais, mais tout de même, je ne l'avais jamais vu aussi paniqué que tout à l'heure quand elle a retrouvé... le bébé dans les bras de Harry.

Elle ne lui a toujours pas donné de nom ? Demanda la mère de la jeune fille.

-Non, bien qu'il serait temps. Ça fait déjà presque deux semaines entières qu'elle a accouché et n'a toujours pas de prénom pour ce petit bout de chou. Enfin plutôt le petit monstre ! Il n'arrête jamais de pleurer, sauf quand il est bercé... M'enfin, Hermione est bien trop faible pour le bouger sans cesse dans ses bras.

-C'est normal qu'il pleure Ginny, avec ce qu'il a vécu avant même sa venu au monde, je m'étonne même qu'il ne soit pas mort...

-Maman ! Comment tu peux dire ça ? S'écria la rouquine.

-Écoutes, tu sais très bien que j'aime les bébé ou tout êtres vivants ! Mais ce petit avait de très infimes chance de s'en sortir. Voyons la vérité en fasse : après ce que sa mère avait vécu, puis la grossesse accéléré pour enfin finir sur l'accouchement qui a tout de même duré plus de deux heures, ce n'est pas anodin !

-Heureusement qu'il ne s'est rien passé de grave, je ne sais pas ce qu'aurait été la vie d'Hermione sans ce petit trésor...

-C'est vrai qu'il est vraiment beau, dit sa mère en bougeant la tête de haut en bas et fermant les yeux. En même temps, avec des parents comme les siens, il ne pouvait qu'être magnifique.

-Dois-je en comprendre que ceux de Harry et moi ne seront pas aussi beau ? Se vexa-t-elle en ayant un mouvement de recule.

-Ginny, je ne répondrais certainement pas à ta question puisque je ne veux savoir la réponse que dans quelques années ! Répondit-elle en regardant sa fille les sourcils froncés et la spatule en bois pointé sur son ventre. Je veux que ceci reste un « No Man's Land » jeune fille !

-S'il te plaît ! Ne me mets pas plus dans l'embarras ! D'accord ne pas avoir de bébés à mon âge, je comprends tout à fait. Mais un « No Man's Land », qui signifie clairement un « No Harry Land », certainement pas, je serais majeure le 11 août, donc je pourrais faire ce que je souhaites.

-Ginevra Cedrella Weasley ! S'écria la femme rondelette. Pour faire quoi que ce soit, tu attendras le mariage.

-Maman, ce temps là est révolu, quand tu sais que tous tes enfants ont déjà goûté les plaisir de la chair, je ne vois pas pourquoi moi je ne pourrais pas, s'exclama-t-elle.

-Tu es une fille, et puis Ron l'a déjà fait ? Demanda-t-elle surprise.

-Non oublie Ron, rit la jeune fille. D'ailleurs, tu sais pourquoi Lavande ne va pas bien ses temps-ci ?

-Absolument pas. D'ailleurs, je la trouve vraiment exécrable cette jeune fille. Elle ne me plaît pas du tout. Et savoir qu'elle est déjà sortit avec mon Ronald me donne des sueur froides...

-Elle est très gentille. Certes elle peut avoir des tendances un peu extrêmes, surtout vis-à-vis des vêtements ou des garçons, mais elle est vraiment très agréable quand elle veut. D'ailleurs, c'est la seule qui arrive à supporter Ron.

Soudain, la jeune fille se frappa le front. La lumière venait de se faire au moment même où elle avait dit sa dernière phrase à sa mère. Il était évident que c'était à cause de Ron ! Lavande éprouvait encore tellement de sentiments vis-à-vis de lui que c'était la seule personne capable de la faire souffrir à ce point. Elle se dit qu'elle aurait une discussion avec son frère sur comment parler correctement aux filles qui avaient la stupidité de l'aimer.

Narcissa posa sa tête sur sa main et quelques larmes coulèrent de ses yeux. Elle embrassa les doigts de son fils avant de caresser son visage paisiblement endormit. Même ainsi elle le trouvait beau. Il était son unique fils, la prunelle de ses yeux, l'air qui remplissait ses poumons, le sang qui coulait dans ses veines était le sien. Elle n'imaginait pas la vie sans lui. Sans lui en entier !

Elle avait reposé son front contre le dos de la main de son fils et s'était presque assoupie quand elle sentit un mouvement dans sa paume. Elle releva la tête et regarda ses doigts qui bougeait légèrement. Elle se leva et se rapprocha de son visage, cherchant un signe de son réveil, puis elle vit ses yeux papillonner avant de s'ouvrir d'un coup.


Et voilà! C'était le premier chapitre de ma nouvelle fiction. J'espère que ça vous a plut, n'hésitez surtout pas à laisser une review!

Selon vous, Drago va-t-il se réveiller sans séquelles? Ou va-t-il avoir de grave problèmes de santé? Comment Hermione va réussir à gérer ses angoisses et à gérer sa nouvelle fonction de maman?

Je ne sais pas à quelle fréquence je vais poster, mais je pense que je ferais tous les dimanches, étant donné que c'est mon seul jour de repos!

Je ne posterais pas ce dimanche, mais le dimanche prochain je pense... Et si tout de fois je ne pourrais pas poster, je vous le dirais sur ma page "Ocelena fanfiction".

Bisous à tous,

Ocelena