A/N : • Octobre est le mois anniversaire de la mort d'Hephaistion. Durant tout le mois, j'écris des poèmes et des textes en son hommage. "Sous une pluie d'étoiles" est l'un d'eux. j'espère que vous aimerai.
• Les vampires se nourrissent du sang de leur victime, et moi des commentaires de mes lecteurs. Alors si vous ne voulez pas que je meurs de faim… Vous savez quoi faire ! ;)
SOUS UNE PLUIE D'ETOILES
Sous une pluie d'étoiles, tu marches sur le sable.
Tandis que dans un rythme sans fin, les vagues viennent s'échouer sur la plage.
Ta silhouette se dessine dans la nuit, si fragile face à l'immensité.
Je te rejoins. Sans bruit, je m'approche et t'enlace.
Vaine tentative de te surprendre. Tu souris sans te retourner.
« Suis-je donc si prévisible ? »
Ta seule réponse, ton corps qui s'abandonne contre le mien.
Tu soupires d'aise. Tandis que toutes les tensions cèdent.
Sans un mot, nous partageons cet instant d'éternité.
Le vent fait voler tes cheveux, caressant mon visage.
Sous mes lèvres posées sur ta peau, le goût du sel.
Ma langue ne résiste pas, sous la caresse tu frémis.
Rendu audacieux par cette réponse spontanée,
je poursuis ma route de ton épaule nue jusqu'au cou convoité.
Tremblant sous mes caresses, tu abandonnes ta tête sur mon épaule.
Laissant apparaître sous la lune, une peau blanche et immaculée.
Mes yeux se repaissent un instant de cette pureté.
Mais en tout amant un conquérant sommeille.
Sans attendre, mes dents marquent de leur sceau presque jusqu'au sang leur nouveau territoire.
Sous mes mains, ton corps se tend un instant, surpris par cette attaque amoureuse.
Ton regard furibond me dit que la riposte est proche.
Je me prépare à l'attaque mais c'est toi que me surprends.
Echappant à mes bras, tu t'enfuis en riant, un défi dans le regard.
Il ne sera pas dit qu'Alexandre, Prince de Macédoine n'y réponde.
Je me lance à ta poursuite.
Une longueur d'avance, tu cours vite, mais pas assez pour moi.
A la lisière des vagues, je te rattrape.
Entrainés par l'élan, je t'emporte dans ma chute.
Allongé sur le sable mouillé, la fraicheur d'une vague te coupe le souffle.
Tu cries de surprise.
Sous la lueur des étoiles et de la lune, ton chiton trempé ne laisse aucune place à l'imagination.
En voyant mon trouble, ton rire s'estompe.
Le souffle encore court de notre course, tes lèvres sont entrouvertes.
Ma résistance a ses limites.
Investissant la place sans vergogne, je m'empare de ta bouche.
Quand nos lèvres se séparent, les yeux fermés, tu cherches ton souffle.
Puis, soudain, tu relèves les paupières, des étoiles plein tes yeux.
J'y vois mon univers qui se dessinent. Des images de batailles et de conquête.
Comprends-tu combien la charge sera lourde ?
En prends-tu la mesure ?
Cachant mon trouble, je distrais ton regard, étonné par mon silence.
Laissant ma main s'égarer sur ton corps. Attisant le feu qui brille dans tes yeux. L'impertinente s'arrête entre tes cuisses, là ou la peau se fait si douce.
Je souris en sentant les battements de ton cœur s'accélérer.
Ta peau frémit sous mes doigts.
Mon regard croise le tien portant une question muette.
Serrant les lèvres, tu acquiesces en silence.
As-tu conscience ce que ton accord implique ?
L'engagement que tu prends à mes côtés sera un chemin long et difficile.
Si tu capitules aujourd'hui, nul retour possible.
Ton regard si sérieux soudain me dit tout ce que je veux savoir.
Ton abandon sans restriction à tous mes désirs.
Alors m'abandonnant à mon tour, entre tes cuisses, je m'empare du trophée.
Ravissant ce corps qui m'a tant résisté.
Tu resteras à jamais ma plus belle conquête.
