Bonjour ( j'ai beaucoup hésité sur la façon dont j'allais introduire mon blabla, et j'ai finis par opter pour le plus simple. C'est très formel, non ? ).
C'est la première fois que j'écris sur l'univers de Pandora Hearts, bien que l'inspiration ne manque pas sur le sujet ! L'idée de cette fanfiction m'est venue en relisant le guide officiel 8,5. Allez savoir pourquoi, l'idée que l'auteure est d'abord pensé à faire d'Oz une fille m'a vraiment troublée. Des tonnes de questions ont germées dans mon esprit tordu : à quoi le personnage aurait-il alors ressemblé ? Aurait-il eu le même caractère, les mêmes réactions, les mêmes relations avec les autres personnages ? En quoi l'histoire en aurait-elle été changée ? Bref, de fil en aiguille, l'histoire à commencer à se remodeler dans ma tête, et je me suis dit qu'il fallait que je l'écrive, sinon j'allais finir par exploser !
Je suis désolée si Oz vous paraît un peu, moyennement ou totalement différent(te) du personnage original. J'essaierai de conserver les caractères des autres personnages, et la trame de l'histoire sera ( globalement ) la même.
Pour ceux qui sont tentés, bonne lecture !
- Jeune maîtresse ! Jeune maîtresse, où êtes-vous !?
Arrachée à ses pensées, Oz enfonça rapidement la montre à gousset dans la poche de son pantacourt et regarda frénétiquement autour d'elle à la recherche d'une cachette. Avisant une porte entrouverte à l'autre bout du couloir, la jeune fille eut un soupir soulagé.
- Jeune maîtresse, vous voilà enfin ! S'écria-t-on derrière elle.
Prise de panique, Oz obéit à son instinct et s'élança précipitamment vers la porte entrouverte. Derrière elle, les talons de Mrs Kate accélérèrent la cadence contre le parquet de bois vernit.
- Jeune maîtresse, revenez ! Jeune maîtresse !
La jeune fille fit la sourde oreille aux appels de la gouvernante. Elle y était presque ! Plus que quelques mètres et elle serait sauvée ! Allongeant encore le pas, Oz posa la main sur la poignée de la porte et commença à pousser le panneau de bois. Une main s'abattit soudain sur son épaule et l'enserra dans une étreinte de plomb.
- Je vous tiens, jeune maîtresse ! s'écria Mrs Kate, la respiration sifflante.
La jeune fille tourna un regard implorant vers sa gouvernante, qui ne se laissa pas attendrir. La pauvre était habituée au regard de cocker de sa maîtresse et ne se laissait plus avoir depuis longtemps, ce qui ne manquait jamais de mettre Oz mal à l'aise. Fusillant la vieille femme du regard, la jeune fille tenta de se dégager d'un mouvement d'épaule. La prise de la gouvernante se resserra.
- Vous voulez vous venger, c'est ça ? lâcha hargneusement la jeune fille. Je suis sûre qui vous en jubilez d'avance, vieille pie ! Mais c'est peine perdue, je ne mettrais jamais cette chose, c'est hors de question !
La vieille gouvernante eut un sourire quelque peu sadique et claqua des doigts avec sa main libre. Immédiatement, une horde de domestiques surgit de nulle part et encercla la jeune fille.
- Emparez-vous d'elle ! cria Mrs Kate d'une voix triomphante.
La vieille femme prit le temps d'observer sa maîtresse se faire traîner de force vers sa chambre, avant de s'engager à leur suite à travers le manoir. Un petit sourire satisfait ourla ses lèvres. A chacun ses plaisirs.
oOo
Haletante, Oz s'agrippa au dossier de la chaise. Elle le savait, elle le leur avait dit, qu'elle ne pourrait pas le supporter ! Mais est-ce qu'on l'avait écoutée ? Bien-sûr que non. Les joues en feu, au bord des larmes, la jeune fille tourna son regard vers sa droite.
- Mrs Kate … Pitié …, supplia-t-elle.
La vieille femme l'ignora royalement et fit signe à la femme de chambre.
- Encore un peu, Sophie, voulez-vous ?
- Sophie, par pitié, ne l'écoutez pas, elle est folle ! Arrêtez ça ! haleta Oz.
La panique commençait à envahir la jeune fille. Elle ne pouvait plus respirer, elles allaient la tuer ! Sa vue se troublait, ses oreilles sifflaient et elle sentait le sang battre à ses tempes, tel un roulement de tambours funèbre. Où peut-être était-ce sa gouvernante qui avait sorti le tam-tam qu'elle gardait au fond de son placard ( et que la jeune fille avait découvert totalement par hasard en jouant à cache-cache avec Ada ) pour célébrer sa mort par asphyxie ? Manifestement, ce n'était pas le cas. La gouvernante se tenait bien droite à ses côtés, les yeux fixés sur sa taille. La pression augmenta encore et Oz s'étrangla. Mrs Kate eut un sourire satisfait.
- Voilà, c'est parfait ! Merci Sophie.
Oz soupira de soulagement. Ou, du moins, tenta, car le corset serré autour de sa poitrine ne lui permettait que la plus restreinte des réserves d'air.
Quelques minutes plus tard, la jeune fille se contemplait dans la glace, habillée d'une robe blanche et verte et de jolis escarpins blancs. Sophie finissait de lui accrocher ses boucles d'oreilles, de petits anneaux dorés serties de minuscules fleurs vertes brillantes. La domestique recula de quelques pas et porta les mains à ses lèvres, enchantée.
- Oh, mademoiselle ! Vous êtes ravissante !
- Le corset est-il vraiment obligatoire ? demanda Oz en s'étudiant dans le miroir.
Personnellement, la jeune fille se fichait pas mal d'être élégante ou non. Si on lui avait laissé le choix, elle aurait prit part à cette stupide cérémonie en chemise et pantalon, chaussée de ses éternelles bottes à talons plats. La robe l'empêchait de bouger comme elle l'aurait souhaité, les escarpins lui écrasaient les orteils et le corset … Le corset, cet instrument diabolique, l'obligeait à se tenir raide comme un piquet et Oz réalisa avec ironie que sa posture n'était pas sans rappeler celle de Mrs Kate, toujours droite comme la justice.
- Évidemment jeune maîtresse, répondit la gouvernante en ouvrant la porte. Vous devez maintenant vous présenter devant la porte de la chapelle. Nous n'avons plus que vingts minutes devant nous, dépêchons !
- Une petit instant ! s'écria Oz, à qui l'idée de traverser le manoir dans ses escarpins douloureusement étroits sembla insupportable.
Se dirigeant tant bien que mal vers sa penderie, la jeune fille troqua rapidement les petites chaussures à talons contre ses vieilles bottes. Poussant un soupir de soulagement, elle s'assura que le tissu de la robe cachait bien entièrement ses pieds et glissa les escarpins dans un recoin sombre.
- Jeune maîtresse, mais que faites-vous donc ? Vous êtes attendue, enfin !
- Oui, me voilà ! soupira la jeune fille en lissant sa robe.
Puis elle rejoignit sa gouvernante d'un pas raide, veillant à ne pas dévoiler ses pieds. Si Mrs Kate venait à découvrir la supercherie, elle ne ferait pas long feu, c'était certain.
Je ne vous cacherais pas que je stresse à mort. Aaah, j'ai horreur de décrire les vêtements ( en fait, j'ai horreur des descriptions tout court ) ! Votre avis ? La suite ne devrait pas tarder, normalement … Merci d'avoir lu ! :3
