Nouvelle fic faite en co-écriture avec miss Timquogni. Notre cher Roy va devoir subir une petite métamorphose ... bonne lecture !
Persos FMA pas à nous, ça vaut pour toute la fic.
La sonnerie du réveil retentit dans la chambre, tirant ses occupants du sommeil. Riza Hawkeye tendit une main, et fit taire l'affreux bruit. La blonde lâcha ensuite un soupir. Elle n'avait vraiment pas envie de se lever. Elle était si bien, nichée au creux des bras de Roy … ils avaient enfin pu passer la nuit ensemble, même s'ils étaient restés sages. La porte de la chambre s'ouvrit, et Riza perçut un bruit d'ongles sur le sol. Ensuite, le matelas s'enfonça un peu à ses pieds. Black Hayate se faufila jusqu'à Riza.
« Oui je sais mon chien, il est l'heure de se lever. » dit-elle.
Hayate haleta pour montrer son acquiescement. Riza soupira encore, puis s'adossa à son oreiller.
« Roy ? Il est l'heure de se lever. » dit-elle en ébouriffant la crinière brune.
« Hmmm … cinq minutes ma chérie. » marmonna-t-il.
« Oh non. Aujourd'hui tu n'arrivera pas en retard. Allez debout ! » s'exclama Riza.
Elle tira la couverture, sourde aux protestations de son petit-ami. Roy s'étira comme un gros chat, sans se lever pour autant.
« Hayate, pousse Roy. Allez pousse mon chien ! » lança la jeune femme.
« Comment ça pousse-le ? » s'étonna Roy en ouvrant enfin les yeux.
« Wouah arf waf waf ! »
Le chien se mit à harceler le colonel. Ce dernier roula près du bord, et finit par tomber du lit. Riza perçut un chapelet de jurons depuis la cuisine. Elle pouffa de rire, puis félicita son animal. Le brun fit son apparition en grommelant. Riza servit le petit-déjeuner. Quelque temps plus tard ils arrivèrent au Q.G. Comme le lieutenant déposait souvent son supérieur, ça n'intrigua personne. Ils étaient les premiers arrivés. Une fois que tout le monde fut présent, le lieutenant distribua le travail du jour.
« Encore trop de travail … va falloir que je te punisse toi. » fit Roy à voix basse quand elle déposa une pile de dossier.
Il lui lança un regard expressif, qui la fit sourire. Riza alla s'asseoir, tentant d'éviter de penser quel genre de punition il pourrait bien lui infliger. Peine perdue. Tout un tas d'images défilèrent devant ses yeux. Elle ne tarda pas à avoir chaud et à se sentir mal à l'aise.
« Du calme Riza, bon sang contrôle toi ! » se sermonna-t-elle.
Mais la pauvre n'était pas au bout de ses peines. A force de mal empiler les dossiers, le colonel la fit s'effondrer.
« Et mercredi. » dit-il.
Roy se leva, et se mit face à son bureau, tournant ainsi le dos à Riza qui portait encore des dossiers. Le pantalon militaire révéla alors quelque chose qu'elle n'aurait jamais cru voir sur son supérieur : la fameuse ficelle. ( Ndla : pas pu m'en empêcher Lara ) Sous le choc, la blonde laissa choir tous ses dossiers sur les pieds.
« Ouaïe ! » s'exclama Hawkeye.
Roy se retourna, intrigué par tout ce ramdam. Riza était confuse, et ramassa ses dossiers le rouge aux joues. Ses collègues se regardèrent, et haussèrent les épaules.
« Ah, mission à l'horizon. » annonça Roy quelques instants plus tard.
Tous levèrent la tête. Roy parcourut les lignes du dossier, puis ouvrit grands les yeux et même pâlit.
« C'est grave mon colonel ? » demanda Kain.
« Un … un peu. Je dirais même horrible. Il y a des meurtres dans la région, et les cadavres sont à moitié dévorés. » annonça Roy.
Un frisson parcourut les militaires. Le colonel passa rapidement sur les photos sanglantes. D'après ce qu'il lisait, on soupçonnait une chimère. Si ces sales bêtes étaient en liberté maintenant. Et elle avait déjà massacré pas moins de cinq personnes en une semaine. Roy décida d'aller jeter un œil sur la dernière scène du crime.
C'est ainsi qu'une demi-heure après, l'équipe Mustang se trouvait dans une ruelle, dont le sol était marqué par ce liquide vital et quasi-indélébile.
« C'était un S.D.F, on l'a retrouvé à moitié dévoré ce matin. » annonça un inspecteur.
Roy acquiesça, puis commença à inspecter les lieux avec ses subordonnés. Soudain, il remarqua un empreinte sur un angle de mur. Une main visiblement. Le brun se baissa : victime ou assassin ? Il examina l'empreinte. Au bout des doigts il remarqua des points, comme si la créature avait quelque chose au bout des doigts.
« Des griffes ? » pensa Mustang.
Dans ce cas, c'était la main de l'assassin qu'il avait là. Mais une main humaine avec des griffes … une chimère à coup sûr. Ca lui rappelait une autre histoire cette affaire-là.
« Tu as trouvé quelque chose ? » demanda Riza.
« Une empreinte, en bas. C'est une main, mais elle a un petit quelque chose en plus. » répondit Mustang.
Il lui désigna les points de sang au bout de chaque doigt. Riza eut la même pensée que lui. La créature était un prédateur, et équipée en conséquence. Roy appela Kain Fuery, et le chargea de fouiller dans les archives de vieux laboratoires connus pour avoir tenté de fabriquer des chimères.
« Vous recenserez celles qui sont à priori carnivores. » ajouta-t-il.
« A vos ordres. » acquiesça le sergent.
N'ayant plus rien à faire sur place, les militaires retournèrent à la base. Roy donna le dossier à son sergent, pour qu'il puisse faire des comparaisons avec les chimères qu'ils trouveraient. Falman se proposa pour l'aider.
« Faudrait vraiment faire passer une loi ou quelque chose pour interdire la fabrication de chimères. » fit Havoc.
« Oui … mais je crois que l'idée d'avoir ce genre d'arme plaît beaucoup à certains de nos supérieurs. » fit Roy avec une moue.
Riza et Jean hochèrent la tête. En voilà une autre idée stupide tiens. Et il n'y avait que l'armée pour y penser. En attendant que l'adjudant et le sergent aient recensé les chimères, le reste de l'équipe se remit au travail. Pour une fois, le colonel ne termina pas trop en retard. Riza était déjà partie. Il attrapa son manteau, et sortit dans la nuit. Tout en marchant, il repensa à l'enquête.
« Chimère humaine … plus j'y pense et plus j'ai l'impression que ce n'est pas l'armée qui l'a créée. D'après ce que je sais, celles fabriquées par les militaires sont toutes animales, et non rien d'humain. En revanche, j'ai eu affaire à une personne qui elle, s'amusait à croiser humains et animaux. »
Le colonel ne remarqua pas qu'on l'épiait depuis les toits. Son espion descendit, entièrement camouflé par l'obscurité. Roy passa près de la rue où habitait Riza, et fut fort tenté d'aller la voir. Il se mit face à la route. Bien lui en prit, car il perçut un mouvement rapide du coin de l'œil. Il tourna la tête, juste pour recevoir un sacré poids.
Mustang aperçut une mâchoire hérissée de canines qui cherchaient à lui déchirer la gorge. Roy bloqua son adversaire en plaçant son bras en travers du cou. Il sentit des griffes lui lacérer des épaules. L'alchimiste plaça ses deux pieds sous le ventre de son adversaire, puis le bascula en arrière. Il se releva. La créature avait atterri sous la lumière d'un lampadaire.
« Mais … mais vous êtes humain ?! » s'exclama-t-il.
Enfin humain était un bien grand mot. C'était bien un homme, mais pourvu d'une longue queue reptilienne, de pieds et de mains griffus. Il était grand, vraiment grand avec une forte carrure. La chimère siffla, dardant une langue fourchue. Puis il se jeta en avant et fonça à nouveau sur sa proie. Le colonel fit un bonds de côté. L'épaisse queue de la chimère claqua et le percuta à l'estomac, lui coupant par la même le souffle.
Roy boula sur le sol. La chimère le tenait cette fois. Mais tout à coup, le brun perçut des aboiement tonitruants. Et juste après des coups de feu. La chimère siffla de rage. Roy reconnut Hayate qui sauta vers le reptile. Mais d'un puissant revers l'homme-chimère balaya le chien. Riza s'apprêta à lui tirer dessus, quand l'autre rampa à toute vitesse vers elle. Il lui faucha les jambes. Riza découvrit la mâchoire acérée plonger vers elle.
Roy se jeta sur son dos. La chimère se cabra, et le fit passer par-dessus lui. Heureusement que le lieutenant s'était redressée, autrement elle reçut son petit-ami sur le ventre. La créature n'eut plus qu'à éviter les coups de feu. Sa vitesse reptilienne lui permit de s'en tirer sans dommage. A contre-cœur, la bête battit en retraite. Roy se rapprocha de sa petite amie qu'il embrassa.
« Tu n'as rien ? » demanda-t-il.
« Non, mais toi tu as les épaules dans un sale état. » répondit Riza.
Tous deux se relevèrent. Hayate les rejoignit en clopinant. Sa maîtresse vérifia qu'il n'avait rien de cassé. Une des pattes faisait mal au chien. Elle devait être foulée. La jeune femme ramena tout le monde chez elle. Elle commença par soigner son petit ami.
« Au moins on a une idée de ce à quoi on a affaire. » déclara Roy pendant qu'elle le désinfectait.
« Une chimère humaine … c'est vraiment n'importe quoi. » dit Riza.
« Cependant je suis convaincu que ce n'est pas l'armée la responsable. » continua le brun.
« Ah bon ? »
« Oui. Des humains croisés avec des animaux, ça ne te rappelle rien ? »
« Tu veux dire … Torrello ? »
Mustang hocha la tête. Emilio Torrello était un médecin un peu beaucoup barje qui s'était amusé à croisé ses patients avec divers animaux. Roy avait eu affaire à lui il y avait de cela deux mois, et s'était retrouvé à moitié chat. La sœur de ce médecin avait tout de même réussi à comprendre le mécanisme de la transmutation, et avait ainsi pu guérir le colonel et quelques autres. Visiblement, il restait un croisement dans la nature, et un dangereux en plus.
« Voilà j'ai fini. » annonça Riza.
« Je te remercie ma chérie. » fit Roy en se rhabillant.
« Tu veux rester là ce soir ? » proposa la blonde.
Mutsang afficha un sourire appréciateur.
« Avec grand plaisir. »
Riza eut un fin sourire. Elle banda la patte de son chien. Demain elle le conduirait chez un vétérinaire.
Le jour suivant, le colonel informa son équipe de l'attaque de la veille.
« Il faudrait lui tendre un piège, et vite avant qu'il ne massacre encore quelqu'un. » conclut-il.
« Il aime la viande visiblement, on n'a qu'à ce servir de ça. » proposa Breda.
« De plus il a l'air nocturne. Tendons-lui une embuscade cette nuit. » compléta Falman.
« Entendu. Fuery, je suppose que vous n'avez rien trouvé de bien concluant ? » demanda Roy.
« En fait, il y a bien des chimères carnivores, mais rien qui ne correspondait à l'empreinte que vous aviez trouvée. » répondit le petit brun.
« J'ai l'impression que celle-là est pire que tout. » fit Roy songeur.
Riza arriva une heure plus tard, sans son chien. Ce dernier se reposait chez elle, selon les consignes du véto. Roy lui fit part de leur idée. Riza hocha la tête. Il n'y avait plus qu'à mettre tout ça en place. Jean et Breda commencèrent par aller chercher une cage assez grande et solide. Fuery et Falman préparèrent l'appât, pendant que Roy et Riza cherchaient l'endroit le plus approprié pour leur piège.
« Le parc me paraît être ce qu'il y a de mieux. C'est loin des civils et suffisamment dégagé. » dit la blonde.
« Je suis d'accord. On doit prendre le moins de risque possible. »
Vers la fin de l'après-midi, les soldats s'affairaient à mettre le piège en place. La cage fut dissimulée dans des fourrés. Une fois la cible dedans, les quatre coins se refermeraient dessus. La viande fur entreposée dedans, et des traces de sang furent disséminées. Au coucher du soleil, tout était prêt. Nos soldats se mirent en planque, et attendirent. Une heure passa, puis deux … et enfin une ombre se dessina. Les militaires écarquillèrent les yeux. Cette chimère était énorme. La créature avançait en reniflant le sang, pointant sa langue de temps à autre. L'homme avançait doucement mais sûrement vers le piège.
Tout à coup il s'arrêta, et huma l'air. L'équipe attendit sans faire de bruit qu'il se décide à poursuivre sa route. Mais la chimère tourna la tête vers le buisson où se trouvaient Havoc et Hawkeye.
« Oh oh. » murmura la blonde.
Elle ne croyait pas si bien dire. La chimère fonça à une vitesse impressionnante vers eux. Les soldats se levèrent pour lui tirer dessus. L'autre se tourna, et d'un coup de queue leur arracha le fusil des mains. Après quoi il sauta dans les buissons pour éviter les autres.
« Vous ne pensiez pas m'avoir si facilement tout de même ? » lança la chimère.
Aidée de sa rapidité et de ses sens supérieurs, il détecta tous les militaires. Ces derniers décidèrent de se regrouper dos à dos pour lui faire face. Pendant quelques minutes, ce fut le silence complet.
« Il doit chercher un angle d'attaque. » dit Roy.
« Et dans le noir on ne pourra pas le voir venir. » dit Falman.
« Le voir non, mais l'entendre peut-être. » enchaîna Riza.
Chacun essaya de reprendre son souffle, et écouta attentivement. De longues minutes s'écoulèrent sans que rien ne se passe. La chimère avait décampé. Pris d'une intuition, le colonel alla jeter un œil au piège. La viande avait disparu. En l'absence d'une personne pour l'actionner, il n'avait donc pas fonctionné. Roy jura. Ils s'étaient vraiment fait avoir.
Le lendemain matin, Riza trouva son petit ami en train de faire les cent pas dans le bureau.
« Tu as l'air préoccupé. » dit-elle.
« Hmm … je viens de prendre une décision. J'y ai réfléchi pendant un bon moment hier soir, et encore de matin. » répondit-il en s'arrêtant.
« Et qu'as-tu décidé ? »
« Cette chimère est bien trop forte pour des humains ordinaires. Physiquement surtout. Et ses sens lui permettent de nous contrer assez facilement. Ma conclusion c'est que seule une autre chimère peut la vaincre. » exposa Roy.
« Qu'est-ce que tu veux dire ? » questionna Riza, fronçant les sourcils.
« Que je dois en redevenir une. Je vais contacter la sœur de Torrello, et lui demander de me croiser avec un chat. »
« QUOI ? Mais enfin c'est insensé ! Ca pourrait avoir de graves conséquences pour ton organisme ! » s'exclama le lieutenant.
« La première fois a été sans conséquences, pourquoi serait-ce différent cette fois ? »
« Mais euh … »
« En plus, je croyais que je te plaisais bien en chat Mustang ? » continua Roy avec un sourire espiègle.
« Oui mais … »
« Plus sérieusement, je crois qu'on a pas le choix. Si on informe nos supérieurs de notre découverte, il finira dans un laboratoire. Et honnêtement je ne souhaite ça à personne. Il a succombé à sa partie animale, et je suis bien placé pour savoir à quel point c'est dur d'y résister. Donc, mon plan c'est de le capturer et que Maya le guérisse. Ensuite il pourra être jugé. » expliqua Roy.
Riza dut reconnaître que ses arguments se tenaient. Le colonel prit donc sans plus attendre contact avec Maya Torrello, et lui exposa son cas. Ses autres subordonnés arrivèrent durant son coup de téléphone. Le lieutenant leur expliqua le plan de leur supérieur. Tous eurent à peu près la même réaction qu'elle, avant de finir par se ranger à son avis.
« Très bien, Maya peut me recevoir dans l'après-midi. » annonça Roy.
« Chef … vous croyez qu'on pourra cacher ça ? » demanda Havoc.
« Nous l'avons bien fait la première fois. Tout se passera bien vous verrez. » répondit le brun.
L'après-midi venu, tous décidèrent de l'accompagner chez Maya. Elle accueillit Roy amicalement, et demanda aux autres d'attendre dans le salon. Elle avait disposé un service à thé, et les laissa se servir. Pendant ce temps-là, Maya conduisit Roy dans le laboratoire.
« J'avoue que votre appel m'a surpris au départ, mais vu que c'est pour une opération militaire. » dit-elle.
« Oui. Apparemment il reste un croisement de votre frère. Un dangereux. » révéla Roy.
« J'ai pourtant fait le tour de la liste. »
« Peut-être que celui-ci n'y figurait pas. »
« C'est possible. Allongez-vous au milieu du cercle. »
Roy s'avança, puis stoppa net. Un cadavre de chat reposait déjà dessus. Il leva les yeux vers Maya.
« Quoi vous auriez préféré qu'il soit vivant ? » demanda-t-elle.
« Non. C'est vrai que ça m'aurait ennuyé de sacrifier une pauvre bête. »
Le colonel s'allongea donc à côté du chat. Maya prit le soin de l'anesthésier. Le brun sombra rapidement dans le sommeil. La jeune femme activa alors le cercle. Les lumières de la transmutation emplirent la pièce.
« J'espère que ça se passe bien. » dit Kain dans le salon.
« Nous aussi sergent. » répondit Riza.
La porte s'ouvrit, révélant Maya.
« C'est bon, vous pouvez venir. » dit-elle.
Tous la suivirent dans son laboratoire. Roy s'étirait en leur tournant le dos. La transmutation avait réussi : le colonel arborait une longue queue noire, comme la dernière fois. Deux grandes oreilles brunes pointues trônaient sur sa tête. Il observa une de ses mains. Des griffes longues se mirent à pousser. Il les rétracta, les faisant revenir à la normale.
« Bien, tout a l'air OK. » déclara-t-il avant de se retourner.
Il remercia Maya, puis dissimula ses oreilles sous une casquette, et replia la queue pour la cacher sous le manteau. Ceci, fait ils prirent congé de l'alchimiste.
