Disclaimer: L'histoire et les personnages appartiennent à J.K.Rowling, Bloomsbury et AOL Time Warner, pas à nous !

Note: Voici le premier chapitre (court), de notre fic collective autour de Ron Weasley, allez lire en profil le détail de cette petite aventure à plusieurs. Update tous les samedis pour ceux qui préféreront nous lire ici, mais l'histoire est déjà bien plus avancée sur la communauté rouxattitude, dont vous pourrez trouver l'adresse en homepage.

Bonne lecture !


1e tour par AnnaOz:

Fichu hibou !

Errol n'avait jamais été un messager super efficace, même plus jeune, mais toujours discret et patient quand il savait que le destinataire était occupé ailleurs.

Pas Coq, Coq n'attendait jamais, Coq n'était pas patient et discret, Coq allait en une seule matinée attirer sur lui toute l'attention de ses voisins moldus de ce quartier de Londres où il avait enfin réussi à dénicher un appart et creuser son trou quelques mois auparavant.

Déjà, il entendait la porte du haut s'ouvrir, déjà il savait que la vieille Mrs Beyle allait descendre dans sa vieille robe de chambre violette et tambouriner à sa porte en lui promettant d'avertir le propriétaire si le boucan ne cessait pas immédiatement.

Ca s'était déjà produit. La faute aux batailles explosives, la faute aux jumeaux et à leur fichu " Tonnerre de poche ", la faute à Luna et son rire frénétique, la faute à Neville, à Dean et à Seamus et à leur sale manie de pousser le son de sa télé moldue à fond quand ils regardent le foot ou le cricket – comment peut-on trouver de l'intérêt à des joueurs qui gardent leurs pieds accrochés au sol – la faute à tous ceux-là, ses Gryffondor et sa tribu, ses amis et ses proches.

Mais pas la faute à Harry, pas la faute à Hermione.

Sa faute à lui là.

Il n'a pas pu choisir, il a voulu les deux, cru aimer l'une et quand même soupiré pour l'autre. Lui l'a surpris avec elle, elle a vu leurs regards, et elle et lui ont dit de décider, ou de partir.

Et il a décidé de partir.

Pas très courageux, pas très brave, pas très Gryffondor, mais à l'époque, il ne lui semblait pas qu'il existait une autre solution.

Maintenant il a vingt-six ans et il est seul.

Et ils lui manquent, même s'il essaie de fermer son esprit sur ce manque-là.

Même si, dans l'immédiat, il doit d'abord songer à étrangler Coq avant de se lamenter encore sur son trop triste sort.

Il ouvre la fenêtre et Coq déboule dans le salon, agitant joyeusement la patte qui porte le courrier et Ron doit maintenir ses ailes palpitantes entre ses poings avant d'arriver à détacher le message.

Qu'il connaît déjà avant de l'ouvrir.

Une autre lettre de sa mère, lui rappelant à quel point la soirée de ce soir est spéciale, combien elle veut qu'elle soit parfaite pour son petit Ronnie et qu'il doit être à l'heure, qu'elle a déjà averti le Département des Sports et Jeux Magiques qu'il devrait quitter plus tôt.

Merlin, vingt-six ans et il est toujours son petit Ronnie, vingt-six ans et elle intervient toujours auprès de ses amis, ses collègues ou son boss, comme s'il en avait douze.

Certaines choses ne changeront jamais !

Et Ron sait que c'est parce qu'il est le seul de ses enfants à ne pas avoir lui-même d'enfants, qu'elle est ainsi avec lui.

Tous, tous les autres, Bill, les jumeaux, Percy et Charlie – le traître, cachant une amoureuse entre deux de ses dragons – et même Ginny, ont trouvé quelqu'un à ramener au Terrier, et à l'y faire rester.

Tous sauf lui.

Alors, il veut bien excuser le maternage intensif et les courriers incessants.

Ce soir, il ira au Terrier, sourire à sa mère pendant qu'elle le gave de gâteaux, ouvrir ses cadeaux et admirer le bordeaux de son pull, toujours très beau, ah oui vraiment et bien merci maman.

Il choisit une chemise neuve, bleue parce qu'il paraît qu'elle s'accorde à ses yeux, enfile un pantalon propre et coiffe du mieux qu'il peut ses mèches rousses indécises avant de transplaner jusqu'à son boulot où tout le monde l'accueille en brandissant les lettres de sa mère.

Le soir, à 18 heures précises, il brandit sa baguette et visualise le porche d'entrée de sa maison d'enfance.

Un craquement plus tard et il y est, secouant de ses épaules la neige qui a recommencé à tomber, un premier mars, oubliant certainement que l'hiver devrait déjà être loin.

Il ne lui faut pas la boule de cristal de Trelawney ou le troisième œil pour comprendre, qu'en effet, la soirée est importante.

Tout est illuminé, tout sent bon le sucre et le chocolat, tout crie et se réjouit.

Il ouvre la porte, s'avance vers le salon, ajouté par son père l'an dernier à mesure que les petits enfants se multipliaient, et les voit, là, tous assis, l'attendant.

Ses amis Gryffondors, sa famille, ses proches, quelques collègues, Luna, les sœurs Patil, des sorcières du voisinage qu'il ne connaît pas vraiment, et dans un coin, nerveux, les mains crispées autour de leurs verres de vin chaud, Harry et Hermione.