Bien, voici mon tout premier OS. Sur Angel Beats!, car il n'y a de toute évidence pas assez de fictions sur ce manga en français. De plus, je suis une grande du couple Otonashi x Naoi, et je n'en ai trouvé AUCUNE en français. Je me devais de résoudre ce problème!
Après avoir relue, je trouve que mes personnages sont peut-être un peu Ooc... Désolé si c'est le cas :/
Ah oui, je n'ai suivi que l'anime, alors même si je pense que ça ne change pas grand chose pour cet OS, je tenais à le préciser.
J'ai écris cet OS en deux fois, avec une pause de... euh... 2 mois? Oui, je l'avais carrément abandonné, mais j'ai eu le courage de la reprendre et de le terminer! Comme j'écris selon mes humeurs, il se peut que vous trouviez un brusque changement de style, désolé encore si je vous donne cette impression :/
En tout cas, je remercie tout ceux qui viendront lire cet OS. Et si vous pouviez laisser une pitite review, ce serait encore MIEUX! Je vous enverrez des bisous par faxe, promis :3
Enjoy!
Tout les personnages appartiennent à Jun Maeda.
Otonashi… C'est grâce à toi si j'ai retrouvé la raison. Je me battais, contre cette injustice, contre Dieu en essayant de le remplacer. Déjà avant je n'avais pas ma place. J'étais juste « le frère » ou « le fils du père ». Je n'ai réellement vécu que lorsque je suis mort, c'est tellement ironique. La vie n'est qu'éphémère tandis que l'Au-delà est si vaste… Sans fin. J'avais l'éternité pour me reconstruire, et te voilà, toi, me sauvant de moi-même en quelques minutes.
Cela faisait quelques années que j'étais dans ce monde, et pendant tout ce temps je n'ai rien fait pour améliorer les choses, je m'en rends compte à présent. J'ai travaillé, durement et sans relâche, pour pouvoir devenir Président du Conseil des étudiants et ainsi avoir la totale puissance sur cette école. Malheureusement, cette place m'a été volée alors que je touchais au but. J'ai de suite haït Tachibana. Mais, en tant que Vice-président, il arrivait que je prenne quelques décisions, certes sans grandes importances, mais qui me faisait gagner la confiance des supérieurs.
Et puis il y eu ces examens. Evidemment, mes devoirs écrits étaient parfaits, et j'eu d'excellentes notes. Je me trouvais en tête de classements sur le panneau d'affichage des résultats. Mon regard essaya de trouver Tachibana quelques places après la mienne, et à ma plus grande surprise je ne la vis qu'à la toute fin, en dernière position. J'en ai déduis que soit il y avait une erreur – ce qui était hautement improbable – soit que quelqu'un avait falsifié le contenu de ses copies, car son intellect était équivalent au mien. C'est là que je me suis rendu compte de l'opportunité qui s'offrait à moi : avec d'aussi mauvais résultats, il y avait très peu de chances pour qu'elle reste Présidente… Et donc j'allais prendre sa place. Quelle allégresse ! J'allais enfin pouvoir exercer ma puissance sur le groupe de rebelles que Nakamura dirigeait ainsi que sur cet ange.
Tout se passa comme je le voulais : Tachibana se fit renvoyer, et je devins Président du Conseil des étudiants. Grâce à ma notoriété, et aussi à mon hypnose pour les plus réticents, j'étais suivi par des PNJ bien dociles. Je me mis donc en quête des moindres faux pas de l'Ange. Ma récompense ne se fit pas attendre : je l'ai retrouvée en train de déjeuner avec toi, en pleine pause alors qu'il n'était pas midi. J'ai enfin pu tester l'efficacité de ma belle prison créée spécialement pour elle. Aussitôt après vous avoir enfermé, j'ai décidé d'attaquer le front de rebelles.
OoO
Ils n'avaient qu'à pas résister. Je ne les aurai pas tués. J'allais bientôt devenir le Dieu de ce monde… Alors tant pis pour eux. Pour ramener la paix, j'étais prêt à changer leur passé, leurs souvenirs, tellement horribles. Pourquoi refusé une telle offre ? J'ai d'abord voulu changé l'un des passé les plus horribles qu'il y avait ici : les souvenirs de Yuri Nakamura allaient se transformer pour qu'elle puisse reposer en paix.
Et tu m'as arrêté. Tu m'as frappé pour que je cesse de changer le cours des choses. Tu m'as raisonné en me criant que nos vies étaient réelles, qu'on les a vécu et qu'on ne doit pas les effacés de notre mémoire… J'ai alors eu, je ne sais par quel miracle, le courage de te raconter à toi, à qui je ne savais rien, le récit de mon insignifiante existence.
Tu m'as hurlé ces mots que je n'oublierai jamais. Tu as… reconnu mon existence. Tu m'as pris dans tes bras, alors que tu ne savais rien de moi. J'étais persuadé que ce jour-là, c'était bien moi qui étais bien mort… Mais grâce à toi, j'ai compris que j'avais réellement vécu ces souvenirs et que je n'étais pas là par hasard. Pour la première fois depuis que j'étais ici, je sentis les larmes me monter aux yeux. Des larmes… De quoi ? Je ne savais pas. Sûrement de soulagement, car enfin ma vie prenait un sens. Peut-être de dégout, car j'ai compris que je ne pourrai plus t'attaquer, toi, ainsi que ton groupe et donc l'Ange qui t'accompagnait. Je ne pouvais plus prétendre à devenir Dieu… Mais j'avais trouvé quelqu'un qui reconnaissait mon existence.
Et puis je suis devenu membre de la SSS. Juste pour toi, à qui je devais tout. J'essayais d'attirer ton attention, pour que tu ne m'oublies pas… Parce que dans le fond, j'avais peur que finalement tu m'ais menti et qu'en fait je n'existais pas à tes yeux. Même si je me comparais souvent au nouveau Dieu, c'était uniquement dû au fait que je suis quelqu'un de très têtu et susceptible. J'avais dis que j'étais Dieu, je ne pouvais pas faire machine arrière et me confondre en excuses et en regrets.
OoO
Je t'aidais du mieux que je pouvais. Mais je voyais bien que tu préférais cet Hinata. Vous étiez si proches… Je crois bien que je le jalousais. Cela ne m'était jamais arrivé. Si, bien sûr que si. Mon frère. Mais de cette façon… Depuis ce jour-là, depuis que tu m'as serré contre ton cœur… Quelque chose s'est brisée en moi. Je pense que c'est le fait que je me croyais intouchable. Hinata… Hinata… Pourquoi lui et pas moi ? Qu'avais-je fait pour que tu t'intéresses à lui plutôt qu'à moi ? C'était à cause de mon comportement avec les autres ? Je les trouvais tous idiots, sauf toi. Toi tu étais bien loin d'être un imbécile… Tandis que Hinata… Je ne savais qu'en penser. Je ne l'aimais pas, car il était trop proche de toi. Je lui étais reconnaissant, car il te faisait sourire. Il n'était pas plus bête que les autres, mais je le trouvais encore plus crétin. Tu te souviens de ce jour ? Celui où j'ai utilisé mon hypnose sur Hinata ? En réalité je l'ai fait plus d'une fois, quand tu ne regardais pas. Je voulais que tu sois là pour moi, pas pour lui. J'ai donc brouillé son esprit en le comparant à des choses et des objets sans importances… C'était cruel de ma part. Quand j'ai vu que ça ne te faisait pas plaisir j'ai arrêté.
OoO
Je t'ai toujours admiré. Cette détermination qui se lisait dans ton regard m'inspirait. A chaque fois que tu me regardais, quand je n'étais plus sûr de moi, quand j'avais des doutes, je sentais ce bien-être et cette confiance naturelle que sont les tiens m'envahir. Ces sentiments étaient nouveaux pour moi. Mais je les aimais déjà. « Puis-je le considérer comme un ami ? » était la question que je me posais le plus souvent. Je n'avais jamais eu d'ami, et j'en ai déduis que tout les sentiments que je ressentais pour toi devaient être de l'amitié pure. Seulement, je ne savais pas si je le méritais. Avoir un ami, après toutes les horreurs que j'avais commises me paraissaient inimaginables…
« Est-ce que… Que suis-je, pour toi ? »
J'avais osé te le demander. C'était un soir banal, il faisait une température très agréable pour la saison. Nous étions à côté du terrain de baseball, car tu n'avais pas voulu jouer avec les autres. Sans doute étais-tu trop fatigué pour cela. Mais je ne pouvais que m'en réjouir, tu passais du temps avec moi plutôt qu'avec Hinata.
« Comment ça pour moi ? Je comprends pas très bien ta question… »
Pourquoi fallait-il que je le répète ? C'était déjà assez humiliant…
« Otonashi… Est-ce que je suis un ami ? Peux-tu me faire assez confiance pour cela ? »
Je me souviens de ton regard. Tu étais d'abord un peu surpris, puis après quelques secondes tu as éclaté de rire. J'étais à la fois vexé et honteux. Quelle humiliation… Tu m'as enlevé ma casquette et tu m'as gentiment frotté la tête.
« Naoi, tu es très intelligent mais parfois tu manques de perspicacité. Bien sûr que t'es devenu un pote. T'es un peu différent des autres, c'est vrai… Mais c'est dans ta nature, t'y peux rien. Donc oui, tu es un ami. »
Un ami… J'étais ton ami. Je dû afficher une expression peu inhabituel car tu m'as demandé si j'allais bien. Je pense que j'étais à la fois heureux et incroyablement soulagé.
OoO
Je ne m'étais jamais posé la question sur ma sexualité. Tout d'abord je ne m'en préoccupais absolument pas, j'avais d'autres choses bien plus importantes à penser. Et puis, un homme aime une femme et inversement. C'était dans l'ordre des choses, point. J'ai très vite déchanté lorsque j'ai vu deux garçons s'embrasser passionnément dans les couloirs de l'école.
« Ils… s'embrassent ?! Deux hommes qui… C'est insensé. En tant que Vice-président, je vais aller leur dire deux mots. »
J'ai bien essayé de venir vers eux, mais j'en étais incapable. Ils dégageaient un tel sentiment d'amour… Finalement, j'ai fais demi-tour et suis parti.
C'est suite au moment passé avec toi que j'ai repensé à cette scène. « Serait-il possible que je sois… ? »
Je me dégoutais. A chaque fois que j'y pensais. Je ne pense pas que j'étais homophobe, c'est juste que je ne savais pas que ce genre de sentiments pouvaient exister. Plus j'y réfléchissais, plus je me disais qu'après tout, cela revenait au même : deux personnes s'aiment. Quelles soient du sexe différents ou non. Quant à cette amitié que je ressentais… Je me demandais si elle n'était pas de nature différente. Mais de là à dire que c'était de l'amour… Et puis, j'étais déjà heureux que tu me considères comme ton ami, il ne fallait pas aller plus loin.
Mais ce jour, j'ai eu mal. Terriblement mal. Je t'ai vu, avec Hinata. Vous étiez à deux doigts de vous embrasser. Par inadvertance bien sûr, mais tout ce que vous aviez trouvé à faire, c'était de vous chambrer là-dessus, en faisant semblant de vous prendre pour un couple. Le pire, c'est que je voyais bien que tu t'amusais. Tout ça n'était qu'un jeu pour toi, mais cela était bien plus pour moi. Je me suis enfui. En courant, loin de toi et de Hinata. Cela me faisait trop mal de te voir jouer avec mes sentiments, sans que tu ne le saches.
Je me renfermais, un peu. Du moins avec toi. Je ne te parlais plus beaucoup, je haïssais de plus en plus Hinata. Mais tu n'avais pas l'air d'y prêter attention, j'ai donc eu la confirmation que je ne représentais presque – voir totalement – rien pour toi. Un ami ? Je n'en étais plus si sûr. En même temps, je cachais bien mon état. J'ai toujours eu ce don pour faire croire que tout allait bien, surtout quand ce n'était pas le cas. Mais au fond, j'avais mal… Je voulais que tu me regardes, que tu m'ébouriffes encore les cheveux, que tu me sourisses... Et moins je te voyais, plus tu étais présent dans ma tête.
Une nuit, j'ai fait le rêve le plus agréable, le plus honteux et le plus étrange de toute ma « vie ». Je m'imaginais tes lèvres sur les miennes, tes mains sur mon corps… Ce dernier qui se frottait lascivement au tien… Les sensations étaient tellement réelles. Je me souviens de tes doigts frôlant ma virilité, de ta langue qui descendait doucement, trop doucement… Puis de cette bouche qui montait et descendait rapidement, me faisant pousser des cris très peu masculin et brouillant ma vision. « Otonashi… ! »
Je me suis réveillé transpirant, ma main dans mon sous-vêtement et celui-ci tâché. J'ai compris que ce que je ressentais pour toi n'étais certainement pas de l'admiration ou de l'amitié.
OoO
J'ai essayé de refréner mes pulsions, en vain. Ces rêves ont continué, devenant de plus en plus intenses et précis. Mais nous n'allions jamais jusqu'au bout, parce que je dois bien avouer que je ne savais pas vraiment comment cela pouvait se faire… Je la connaissais la suite, mais j'étais bien trop non expérimenté pour me l'imaginer.
Alors quand je te voyais, je ne pouvais m'empêcher de rougir, et donc je prenais la fuite. Cela ne m'était jamais arrivé, je n'avais plus de contrôle sur moi-même et lorsque je ne pouvais fuir, je bégayais affreusement. C'est là que tu as commencé à te soucier de moi. Ou alors c'était pour faire bonne figure auprès des autres. Tu me demandais souvent si j'allais bien, et si je voulais en parler. Evidemment, je m'empressais de te rassurer maladroitement et inventais une excuse pour partir. Mais ce qui devait arriver arriva, et tu me pris à part pour m'obliger à parler. Je me souviens…
*FLASH-BACK*
« Alors ? Pourquoi tu te comportes comme ça ?
- M… Mais de quoi tu parles ? »
Je suis pris au piège, il va me faire parler et découvrir que… !
« Te fous pas de moi, y'a qu'avec moi que t'es comme ça ! Pourquoi tu t'enfuies dès que tu me vois, hein ? Ça commence vraiment à m'énerver, il faut que tu t'expliques ! »
Ah… Comment lui expliquer ? Je ne peux pas… Impensable. Pourtant ces yeux… Ces beaux yeux caramel… Ils sont remplis de détermination, d'une pointe de curiosité et d'une colère certaine. Ils sont magnifiques, et ce regard m'est entièrement destiné. Je ne peux empêcher un sourire fleurir sur mes lèvres. Apparemment, cela te calme puisque la colère disparait peu à peu pour laisser place à… je ne sais pas. Quelque chose d'étrange…
« Naoi. »
Je sursaute. J'étais tellement perdu dans son regard que j'en avais oublié la raison pour laquelle nous sommes ici. Une explication ? Que faire…
« Je… je suis désolé… Otonashi. »
Il soulève ses sourcils, visiblement surpris. Il ne s'attendait certainement pas à des excuses.
« Désolé de quoi ?
- De… de… ! »
Quel idiot je fais, je n'arrive pas à le dire ! Mais c'est tellement humiliant. Si je le dis, je sais ce qui va se passer. Soit il va éclater de rire et se ficher de moi, soit il va être profondément dégouté et partir en claquant la porte. Donc je ne peux pas…
« Hey, Naoi.
- O… Oui ?
- Tu sais que je ne moquerais jamais de toi, pas vrai ? »
Hein ? Mais comment peut-il savoir que… ?
« A ta tête, j'imagine que tu ne savais pas, non. Et bien, si c'est trop difficile pour toi de le dire, je te forcerais pas. Mais s'il te plaît, arrête de m'ignorer. »
Il ouvre la porte. J'ai envie de le retenir, de le lui dire mais je ne suis pas assez courageux. Est-ce mon imagination, ou il attend avant de partir ? Espère-t-il quelque chose ? Oui, que je lui explique. Mais alors que je me perds dans mes pensées, il s'en va pour de bon. Il m'avait laissé quelques secondes pour lui parler pour de bon, mais j'ai fichu cette chance en l'air.
*FIN DU FLASH-BACK*
Et, comme tu me l'avais demandé, j'ai arrêté de t'ignorer. C'était toujours aussi gênant de te parler, mais tu semblais comprendre et tu me souriais gentiment. En présence des autres, je me contrôlais plus que lorsque j'étais seul avec toi, néanmoins mon comportement plus étrange que d'habitude alerta notre chef Nakamura. Je me défendis comme je pus devant elle, mais elle est tout de même restée sceptique, et m'a demandé de lui en parler bientôt. Je me souviens que j'avais eu peur, peur qu'elle ne découvre la nature de mes sentiments à ton égard et qu'elle ne te le répète, même si au fond de moi je savais qu'elle ne le ferait pas. Elle se mit alors à m'observer. Elle était assez discrète, cela-dit, et je ne ressentais pas vraiment de gêne ou de malaise lorsqu'elle le faisait. A la fin d'une réunion dans son bureau, elle me demanda de rester. Je compris que je devais trouver un mensonge rapidement, je ne voulais pas qu'elle se mêle de mes histoires.
*FLASH-BACK*
« Donc, je vais te laisser une chance de me dire ce qui se passe. Mais je te préviens, je crois savoir ce qui t'arrive. »
Nakamura sait ? En même temps… Je m'en doutais.
« Alors dis ce que tu crois savoir, de toute façon je suis sûr que tu as raison. »
Un sourire moqueur étire ses lèvres, elle se lève de sa chaise et vient s'appuyer contre son bureau, en face de moi.
« T'en pince pour quelqu'un. Mais vu que tout le monde était présent quand je t'ai observé, j'ai du déduire cette personne. »
Elle fronce les sourcils, j'essaye de rester le plus neutre possible.
« Dis-moi, c'est une fille ? »
Je fais non de la tête. Après tout, elle le sait.
« Je ne savais pas que tu étais gay.
- Moi non plus. »
Elle laisse échapper un rire. J'ai envie de partir.
« Otonashi est un gentil garçon, tu as de la chance que se soit lui et pas quelqu'un d'autre. Pourquoi tu ne lui dis pas ? Tu sais qu'il le comprendra.
- J'ai du mal à me le persuader. Il n'est pas gay.
- Peut-être, mais en attendant toi tu te sens mal de le lui cacher.
- … pourquoi tu te préoccupes de moi ? »
C'est vrai ça. Elle n'est pas censé éprouver de la compassion pour moi, surtout après ce que je lui avais fais.
« Naoi, si je t'ai autorisé à faire parti du front, ce n'est pas pour t'ignorer et faire comme si tu étais juste 'quelqu'un'. Je fais comme je peux pour tous vous protéger, et maintenant cela s'applique aussi à toi. Alors c'est normal que je me préoccupe un peu de toi, surtout que tu es moins attentif et efficace lors des missions contre l'Ange. »
Ah. C'était donc ça.
« Maintenant, je te dis ça en tant que chef du front : vas lui parler.
- Quoi ? Mais comment veux-tu-
- C'est un ordre, Naoi.
- … je vais juste me faire rembarrer.
- Et alors ? Qui ne s'est jamais pris de râteau ? Tu vas voir, tu vas être soulagé après lui avoir dit. »
*FIN DU FLASH-BACK*
Evidemment, je n'ai pas voulu le faire. Et évidemment, notre chef ne vit pas ça comme ça. Après une semaine de regards noirs, elle me menaça de tout te dire et j'obtempérai. Tu te souviens sûrement de ce moment…
*FLASH-BACK*
Nous sommes dans une salle de classe, vide.
« Eh bien, Yuri m'a dit que tu voulais me parler. Tu ne pouvais pas venir me voir par toi-même ? »
Je ne réponds rien. Je ne voulais pas lui parler, c'était faux.
« C'est l'explication que tu me dois ?
- …
- Tu sais, je crois savoir… »
Mon cœur ratte un battement. Non, je lui interdis de le savoir. Il continue :
« Tu… aimes Hideki ? »
Hein ? Hinata ?
« Quoi ? Mais pas du tout enfin !
- Arrête, ça se voit.
- Mais c'est faux !
- Ah oui ? Alors pourquoi dès que je suis avec lui tu sembles presque bouillonner de jalousie ?
- Tu te trompes !
- Ecoutes, il est mon meilleur pote, je peux pas rester les bras ballants à lui cacher une chose pareille…
- Je ne-
- Je sais que c'est difficile, mais il est pas comme toi…
- Otonashi je-
- Vaut mieux qu'on arrête là, d'accord ? Je vais allez lui di-
- OTONASHI !
Il sursaute. Je ne savais pas que je pouvais m'emporter à ce point. Mais savoir qu'il puisse croire que je suis amoureux de Hinata… Je crois que je vais faire quelque chose d'impardonnable, mais je n'en peux plus.
« Naoi, c'est pas grave tu sais... Euh, Naoi ? »
Je m'approche de lui. Il recule, ne comprenant pas ma réaction. A vrai dire, moi non plus. Mais que vais-je faire ? Il touche le mur derrière lui. Je prends la parole :
« Non, ce n'est pas toi qui trop proche de lui.
- Euh… Est-ce que tu peux-
- C'est lui qui te colle beaucoup trop. »
Et sur ce, je relève la tête assez haut pour atteindre son visage. Je peux sentir son souffle chaud s'échouer sur lèvres. Je fixe ses yeux qui semblent complètement perdu puis me penche en avant. C'est un baiser chaste, mais qui me semble durer une éternité. Je me recule, guettant sa réaction. Il ne réagit pas, et c'est là que je me rends compte de ce que je viens de faire. J'ai envie de fuir, mais une partie de moi me supplie de rester. Tiraillé entre mes envies, je sursaute lorsque je sens une main enlever mon képi et se poser sur mes cheveux.
« Pardon, Naoi. J'ai été stupide. Bien sûr qu'il ne s'agissait pas de Hideki. »
Le rouge me monte aux joues. Cette main qui me caresse gentiment n'est pas suffisante, et j'ai envie de réitérer l'expérience précédente. Il capte mon regard et retire sa main. Mon regard lui ferait-il peur ? Mais avant que je ne puisse pousser ma pensée, il ferme les yeux et se laisse aller contre le mur derrière lui. Que fait-il ? Serait-ce une invitation pour recommencer ? Ou me dit-il implicitement de partir ? Nous restons comme ça, deux, trois, cinq minutes avant qu'il ne recommence à parler.
« Après tout… »
Il chuchote presque, comme s'il se le disait à lui-même.
« On peut toujours essayer. »
Je n'ai pas le temps de comprendre ce qui se passe que déjà je sens une paire de lèvres se plaquer sur les miennes. Une langue vient délicieusement chatouiller ma lèvre inférieure et c'est inconsciemment que je la laisse s'aventurer contre la mienne. Je laisse échapper un soupir de bien-être et passe mes bras autour de son cou. Nous reculons faute de souffle mais il laisse son front coller au mien.
« Je te dois tant… Otonashi… »
*FIN DU FLASH-BACK*
C'est comme ça que tout a commencé. Et ça continue encore. Je sens que je souris, contre toi. Tu dors, ta respiration est lente et profonde. Cela doit faire maintenant deux heures que je suis réveillé et que je repense à tout ça. Je sens que la fin approche, j'ai peur de te quitter…
« Tiens, tu dors plus ? »
Ta voix ensommeillée me sort de mes pensées et je me relève un peu.
« Non, je pensais à… rien c'est pas grave. »
Tu te redresses toi aussi et ton corps vient surplomber le mien. Tu te laisses aller contre moi et ton souffle chaud vient se perdre dans mon cou qui a été marqué par ta bouche à maintes reprises.
« Finalement, j'ai eu raison d'essayer… Je t'aime, Naoi. »
Je souris et me laisse guider par tes mains, tes lèvres, ton être tout entier, toi, à qui je dois tant. Moi aussi, je t'aime.
Merci d'avoir lu! Et d'ailleurs, j'étais en train de penser à quelque chose... Si l'histoire plaît, je veux bien écrire un lemon, comme "deuxieme chapitre". Cela me trotte un peu dans la tête, et je le ferait si vous en faites la demande :3 Donc, n'hésitez à commenter!
LolaKawaii
