Vous aimez les histoires de loups ? Oui ? Non ? Moi non plus, à la base :) Et puis celle-là m'est tombée dessus de toute la puissance de ses 150 000 mots et 28 chapitres, prologue et épilogue compris, alors vous comprenez, il a fallu que je la mène jusqu'au bout.
HELLO !
(Qui c'est qui voulait répondre à ses reviews avant de publier une nouvelle histoire mais qui n'a pas pris le temps de le faire ? :D C'est pour bientôt, promis !)
Aaaaaalors... Vous dire que je suis contente d'ENFIN publier cette histoire est une litote. Ca fait juste depuis décembre 2015 qu'elle est commencée, je l'ai terminée en novembre 2017, j'ai sué sang et eau pour faire tenir quelque chose d'à peu près cohérent ensemble et il reste des défauts, mais NAFOUTRE, j'ai envie de la publier et ne plus en parler ;p (Non mais en vrai, je l'aime)
Ce que vous trouverez dans cette histoire (avec, entre autres, quelques warning) : Des êtres humanoïdes qui ont la capacité de se transformer en loup (oui, c'est quand même le principe de base) parfaitement civilisés, des humains lambda qui n'ont rien demandé à personne, un genre d'enquête, du sang, de la violence un peu, parce que j'aime pas quand il y en a trop et que c'est gratuit et climat d'enquête tendue oblige : quelques morts (ceci n'est PAS une deathfic), un micro-poil de sexe aussi (mais, franchement, c'est pas le but). Vous trouverez pour finir du Mystrade et du Johnlock.
Ce que vous ne trouverez pas : Des êtres humanoïdes qui se transforment en loups à tout bout de champ juste parce qu'ils le peuvent, des notions de castes au sein d'une meute d'hommes-loups, pas même de meutes d'ailleurs, le pouvoir de vie ou de mort d'un loup sur l'autre pour des raisons de domination quelconque, des notions de loups alpha... Bref, mes loups sont globalement bien éduqués, civilisés et égalitaires, sauf exception puisque la connerie est sans doute la chose la plus universelle à l'humanité, et puis comment je pourrais écrire mon enquête, si tout le monde il est beau tout le monde il est gentil ? Non, mais parce que les humains sont des loups comme les autres...
Bien, je pense que j'ai fait le tour... J'espère que cette histoire vous plaira !
MERCI à Nalou pour sa super bêta ! Plein de bisous, ma belle !
Sur ce, je vous laisse sur le prologue qui est un bon résumé de mes indications précédentes, quelque part.
Bonne lecture !
Les Crocs d'un homme
Prologue
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La bête immobile grognait, babines retroussées, ses yeux rougeoyants fixés sur la fillette. Celle-ci, tremblant de tout son corps, amorça un pas en arrière, piétinant la neige et les cheveux de la poupée qu'elle avait tenue contre elle encore quelques secondes plus tôt. La bête passa en position d'attaque. Les adultes aux alentours, passants ahuris, observaient, hypnotisés, incapables d'effectuer le moindre geste.
Un loup en plein centre-ville ?
Sortant de sa propre stupeur momentanée, John s'empara de son couteau à cran d'arrêt dans la poche de son jean, le déplia d'un mouvement sec et s'élança en avant. Un clac lugubre résonna dans la rue étrangement silencieuse quand sa canne abandonnée tomba sur les pavés. Au même instant, le loup sautait de toute la puissance de ses pattes arrière sur la petite fille qui poussa un hurlement perçant.
La mâchoire énorme se referma sur l'avant-bras que l'enfant avait placé devant son visage. Simultanément, le couteau de John s'enfonça dans la carotide de l'animal qu'il avait saisi par les poils rêches de son cou et qu'il tirait en arrière de toutes ses forces.
Projections rouges sur blanc.
La bête glapit, se débattit quelques secondes puis s'effondra. John employa toute sa force à la retenir pour éviter qu'elle n'écrase l'enfant, avant de rejeter la carcasse sur le côté. Immédiatement, il se laissa tomber à genoux près de la gamine qui s'était recroquevillée, les fesses dans la neige et pleurait silencieusement en tenant son bras blessé serré contre son manteau noir.
« Tu vas bien ?
John se sentit chamboulé par l'effroi et la détresse qui brillaient dans les immenses yeux verts, sous les longs cheveux sombres.
– Laisse-moi regarder ton bras, d'accord ? Je suis docteur. J'ai soigné des gens à la guerre, alors je sais de quoi je parle !
La petite hésita, mais le ton confiant et fanfaron de cet adulte au doux sourire qui se prenait décidément très au sérieux la convainquit apparemment de lâcher prise. Elle écarta son bras droit pour laisser John manipuler l'autre doucement, sursautant et glapissant quand il lui faisait mal. Il observa, enleva son écharpe de son cou et l'enroula autour du membre de l'enfant en serrant suffisamment pour arrêter l'écoulement de sang. La petite trembla plus fort et gémit piteusement. Des larmes grosses comme des perles roulaient silencieusement sur ses joues.
– C'est bon. Il est cassé et il faudra nettoyer la plaie, mais tout va bien se passer. Tout va bien, maintenant. D'accord ? »
L'enfant hocha la tête, ses grands yeux verts insondables et humides beaucoup trop sérieux pour une fillette de son âge.
Les quelques témoins de la scène s'étaient approchés et formaient à présent un cercle autour du médecin et de la petite fille couverts de sang. Certains appelaient la police, d'autres les secours. John entendit plus ou moins les félicitations pour son courage et ses réflexes alors qu'il tentait de rassurer l'enfant (« Tu t'appelles comment ? – Nonoké. – C'est joli, ça, Nonoké. »). Il essayait de ne pas penser que son retour forcé à Londres aurait pu mieux se passer et qu'il aurait pu ne pas avoir à tuer un loup une semaine seulement après être rentré en Angleterre alors que, tout ce qu'il avait voulu, c'était se rendre à un rendez-vous médical avant de courir les agences immobilières dans ses moyens.
Un loup, bordel de merde. Dans Londres. Un foutu loup.
Soudain, un homme parmi les badauds l'interrompit dans ses pensées en poussant un cri de stupeur et désignant le cadavre de la bête que John avait abandonné pour s'occuper de l'enfant. Le médecin sursauta en même temps que la petite fille. Il fronça les sourcils, regarda le bras tendu, l'index au bout, puis ses yeux poursuivirent dans la direction indiquée. Pour tomber, ronds d'incrédulité, sur le cadavre ensanglanté.
Celui d'un homme et non d'une bête.
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À suivre
Merci pour votre lecture !
N'hésitez pas à laisser une petite trace de votre passage...
Et je vous dis à vendredi prochain ! D'ici là, portez-vous bien, profitez du soleil torride (ou de la pluie, pour les chanceux de ce monde) et soyez heureux !
Des zoobs
Nauss
