Hey bande de gens~

On se retrouve aujourd'hui sur le premier chapitre de ma toute première fiction : Der Fall von Deutschland, ou littéralement La Chute d'Allemagne, en allemand ! C'est une fiction qui traitera, à travers plusieurs point de vue, ce que I'Histoire a retenu comme étant la " course à Berlin " des Alliés et des Soviétiques, du débarquement en Normandie de juin 1944, à la capitulation de l'Allemagne Nazie en mai 1945.

Elle retracera les grands événements de la Seconde Guerre mondiale avec nos chères nations hetaliennes, ce qui sous-entend également les plus joyeux, comme les plus sombres. Des descriptions assez choquantes sont à noter, vous êtes prévenus dès le début. De plus, bien évidemment, certains couples seront exploités - tant pour le " kiffe " que pour l'histoire, d'ailleurs. Mais ! Ce n'est pas parce qu'un couple est présent dès le début qu'il le sera toujours forcément à la fin ( coucou, messieurs dames qui n'aimez pas le UsUk. Ne quittez pas cette fiction tout de suite ! )

BREF !

Pour le titre de ce chapitre, " Vor dem Fall " en allemand , je me suis tout simplement inspirée du titre de la sous-série "L'attaque des Titans : Before the Fall". Before the Fall = Vor dem Fall = Avant la chute. Voilà vous savez tout !

/!\ WARNING : LEMON USUK = YAOI PUTAIN. /!\

Je vous souhaite une excellente lecture, et on se retrouve plus bas pour le mot de la fin :)


xXx Le 5 Juin 1944, le Parlement, Londres ( UK ) : 21h16 xXx

La mer se déchaînait au large des côtes britanniques. Le ciel assombri devenu aussi noir que la fumée s'échappant des factories du XIXème siècle se reflétait dans la Manche, dont les creux formés par les vagues déferlantes étaient tels des gouffres béants s'ouvrant sur les abîmes.

La pluie battait le pavé londonien et coulait à drue dans les caniveaux. Ces derniers allaient sûrement déborder… Londres se relevait peu à peu des cendres et des ruines dans lesquelles les bombardements dirigés par le troisième Reich contre elle l'avait faite trembler. Les fiers Albions avaient résisté encore et encore, mais les dégâts matériels énormes seraient longs et laborieux à rétablir.

Assis dans l'un des renfoncements contenant une fenêtre, à l'intérieur du Parliament, une silhouette fine se découpait sombrement, éclairée par la simple lueur d'un éclairage publique placé non loin de la percée murale. Son regard se perdait dans les eaux tourmentées de la Tamise dont les soubresauts agités venaient lécher les rives, sans pour autant sortir de son lit.

Un bruit à sa gauche eut pour conséquence de détourner son attention du fleuve animé, lui faisant entrevoir dans la pénombre de la pièce un jeune homme paré d'un uniforme militaire. Cependant, un simple coup d'oeil aux décorations qui ornaient la tenue de son interlocuteur fit automatiquement détourner sa tête à l'ombre de la fenêtre. L'aigle de la US Navy.

L'Américain en question fit s'éclairer le lustre pendu au plafond, et pût enfin apercevoir les cheveux blonds en bataille de la silhouette imbriquée dans le renfoncement qui refusait obstinément de le regarder, ainsi que les nombreux pansements qui bandaient son corps. Même après quatre ans, les dommages engendrés par la Luft Waffe se faisaient encore sentir sur son corps…

Le jeune homme replaça rapidement ses lunettes sur son nez, puis se décida à s'approcher du blond.

_ Arthur…

_ Get out.

La voix intraitable qu'employa le britannique pour le remballer en beauté fit soupirer le jeune Américain. Ce dernier reprit tout de même, posant une main sur l'épaule du susnommé Arthur, et qui fut aussitôt repoussée.

_ Geez Man, It's not my fault that the ocean doesn't want us to land today… ! Ya don't need to be that cold with me… !

L'Albion consentit à tourner son regard vers le Yankee qui lui adressait la parole, ancrant ses deux émeraudes luisantes dans les prunelles limpides de ce dernier avant de répondre d'un ton glacial.

_ Alfred. I don't want to see you. I don't want to hear you. I don't even want to know you're here. So just leave !

Alfred soupira à nouveau, résigné. Son ancien tuteur était sacrément borné quand il s'y mettait, et rien – ou presque – ne pouvait le faire changer d'avis. Et en l'occurrence, il avait certainement très mal accepté le fait que le Roi d'Angleterre (1) laisse la US Navy ainsi que la US Air Force stationner en Angleterre. Impliquant ainsi le fait que les deux nations allaient devoir se côtoyer jusqu'à ce que la mer leur permette enfin de prendre le large en direction des côtes françaises.

Abandonnant toute tentative de dialogue forcé, l'Américain battit en retraite en se retirant dans le couloir, refermant la porte sur l'image du blond convalescent ayant tourné une nouvelle fois sa tête vers les eaux de la Tamise.

Presque aussitôt, il sentit une main se poser sur son épaule. Le blond se retourna vivement, et découvrit une touffe de cheveux aussi blonde que la sienne, ainsi qu'une espèce de boule de poils blanche qui lui flanqua un coup de patte dans le ventre.

_ England doesn't want to see you, right Al… ?

_ He's soooooo stubborn, I can't believe it ! Ah, though, It's certainly because he's become an old grumpy man… !

_ I HEARD YOU, YOU LITTLE GIT !

Alfred passa son bras autour des épaules de son petit frère (2) en riant bruyamment, l'entrainant plus loin avant de reprendre, souriant.

_ It's ok Mattie, really. Arthur is just a little tired, plus he's injured. He's always been in a bad mood when he is injured !

_ If you said so…

L'Américain rit encore, en frottant l'épaule de son frère, visiblement un peu trop fort pour ce dernier qui fut secoué comme un pommier. Ils allaient se séparer lorsqu'un soldat les interpella – enfin, interpella Alfred - du bout d'un couloir.

_ Ah ! Alfred ! Mr. Eisenhower (3) and Mr. Montgomery (4) have found an entendement for the « Operation Overlord »… !

_ « Overlord »… ? What's this ?

_ You know… Our mission to land on the Frenchies' territory…

Le grand blond réfléchit un moment, lâchant l'épaule de son frère qui demeura cependant à ses côtés invisible aux yeux du GI, puis répondit enfin, tel un enfant mécontent.

_ It's an awfull name. Why didn't have Dwight accept my proposal ?

_ « The hero's operation » wasn't really… Appropriate though…

Le « héros » afficha une moue boudeuse, les joues gonflées et les bras croisés sur le torse, tandis que le soldat reprit.

_ Anyway… ! Warn up , they said we'll sail up ASAP !

_ Understood ! Thanks !

Le GI salua rapidement sa nation avant de repartir, laissant à nouveau les deux frères nord-américains seuls. Le Canadien fixa un instant son jumeau, avant de dire gentiment, une lueur douce et affectueuse brillant dans ses yeux couleur d'améthyste.

_ Do you want me to warn up England for you ? Anyway, he'll certainly refuse to listen if it's you.

Les prunelles pures de l'Américain brillèrent soudainement, alors qu'il se jetait sur son frère pour le serrer – l'étouffer – dans ses bras.

_ You'll do that for me ? Really ? Thank you Mattie, you're an Angel ! No, you know what ? You're more than that : you're the hero's assistant !

_ Like Robin and Batman ? (5)

_ Yep ! I'm Batman and you're Robin ! And together we fight against the evil Wurst eaters !

Un petit rire à peine audible se fit alors entendre aux oreilles de l'Américain, qui rit lui aussi à sa propre blague avant de reprendre plus « sérieusement ».

_ Don't worry bro, I'll do it. It would be a shame if the hero couldn't do anything by himself !

_ You sure ?

Alfred afficha un large sourire ainsi qu'un clin d'œil en hochant la tête, pouce levé devant son frère en signe que tout irait bien. Ce dernier serra un peu plus son ours contre lui, tandis que le grand blond continuait.

_ Anyway, the British Army can't do many things without our help ! They are too old and useless and soooooooo slow, maybe it's because of this yucky thing they call tea ! Or their food that tastes like shit !~

L'Américain éclata d'un rire tonitruant, alors que son frère répliquait avec gêne que ce n'était pas en parlant ainsi des britanniques qu'il aurait les faveurs d'Angleterre. Le Canadien finit par abandonner en soupirant légèrement, puis préféra souhaiter une bonne nuit à son jumeau trop bruyant à son goût et s'éclipser pour de bon dans le dédale de couloirs du Parlement londonien.

Alfred quant à lui s'étira longuement au milieu du passage, et fit demi-tour pour rejoindre la pièce dans laquelle il avait laissé le britannique bougon quelques minutes auparavant. Arrivé devant la dite porte, il marqua une courte pause, hésitant, en s'encourageant mentalement d'un « Here you go, Al… », avant de toquer trois fois sur la surface dure et d'entrer sans même attendre l'approbation de l'Anglais.

Ce dernier n'avait pas bougé d'un centimètre, et la nation outre-Atlantique put bientôt croiser à nouveau les yeux verts brillants de celui qui avait été pour lui un grand frère, son monde même, et ce durant de longues années.

L'Américain ne pouvait pas s'en empêcher ; ce regard à la fois perçant et glacial comme ceux des aigles que l'on pouvait apercevoir chez lui, mais aussi brûlant comme mille brasiers de détermination et de fierté faisait courir le long de sa colonne vertébrale des frissons.

Malgré la chute de son ancien tuteur à son profit dans le classement des puissances, après la Première Guerre mondiale, on pouvait toujours déceler, dans les deux émeraudes du blond, les cendres du British Empire qui s'animaient, semblables à un phénix en cage, l'espace de quelques instants. C'était assez perturbant parfois et ce regard dont seule la nation britannique possédait le secret troublait plus qu'il ne l'aurait souhaité l'anciennement nommé Nouvelle-Angleterre.

_ What do you want now, America ?

La voix légèrement nasillarde – et surtout sarcastique à la prononciation du nom de la nation américaine – tira le héros de ses pensées troubles. Ce dernier fixa un instant le britannique en battant des cils, puis se reprit bien vite en souriant à nouveau comme à son habitude.

_ The meeting between Dwight and Bernard is over ; they decided to sail up as soon as the ocean would calm down, so be prepared.

_ … Understood. Thanks.

Le grand blond attrapa une chaise posée dans un coin de la pièce, et s'assit à califourchon dessus, bras croisés sur le dossier et le menton reposant sur les avant-bras, son regard azuré rivé sur son interlocuteur.

Un long moment s'écoula, sans que ni l'un ni l'autre n'engagent la conversation ce fut cependant l'Américain qui se décida à parler, sans toutefois se montrer « plaisant » envers le britannique.

_ Well, you can't do anything without my and Mattie's help huh ?~

_ Shut up, you bloody moron ! It's not me who needs help, it's this shitty Froggy !

_ Really ? Don't think so~ At any rate, I'm kinda annoyed, I didn't want to come here. But, if that's what Dwight wanted, I couldn't say much.

_ Too bad for you. I'm not happy to see you too, so don't you want to get out ? It would be a good thing.

Le grand blond afficha un long sourire narquois, alors que les prunelles émeraude de son ancien tuteur tremblaient légèrement, comme si cette situation le mettait mal à l'aise. Il répondit donc naturellement, d'humeur taquine.

_ Nope, don't feel like doing it~

_ You wan-

L'Américain ne laissa pas le temps au blond de l'insulter. Il tendit le bras pour attrapa la bande de tissu nouée autour du cou de ce dernier, et brusquement l'attira à lui dans un langoureux baiser. L'Albion demeura un instant interdit, immobile, puis commença à se débattre furieusement, se retenant toutefois d'être trop violent à cause de sa cravate qui menaçait de l'étrangler s'il remuait trop.

Alfred se releva lentement, conservant son emprise sur le blond qui ne cessait de vouloir s'extirper de sa poigne, et écarta du bout du pied la chaise sur laquelle il était assis quelques secondes auparavant pour venir plaquer le corps de son ancien colonisateur contre un mur jouxtant la fenêtre, tirant le rideau de cette dernière au passage.

Le britannique tenta encore d'écarter son cadet, le repoussant de toutes ses forces minimisées par la guerre, les deux mains posées à plat sur le torse du grand blond, voulant à tout prix l'éloigner de son corps. Toutefois, il sentit ses ardeurs s'évanouir petit à petit, alors que ses mains cessaient lentement de marteler la poitrine de l'Américain. Ses bras vinrent progressivement enserrer les épaules du plus jeune, et il finit par consentir à répondre au baiser de la nation alliée, se laissant aller dans ses bras.

Leurs lèvres se séparèrent enfin – ou pas -, laissant un Arthur au souffle court et aux joues légèrement teintées de rose, mais surtout silencieux. Son ancienne colonie émit un petit rire amusé en venant poser son front contre le sien, et dit alors, une main se glissant habilement dans les cheveux d'or de l'Albion.

_ Well see, you can shut it when you want it ~

_ Fuck off, you bloody wanker ! Go die in Hell !

_ Yeah yeah, of course ~

Alors que l'Anglais recommençait à se plaindre et à insulter son cadet, Alfred se hâta de venir déposer un nouveau baiser sur ses lèvres pour lui intimer le silence.

Malgré ce que pouvait bien déblatérer ce vieux « Roastbeef » aigri - comme dirait France - à son sujet, l'Américain savait pertinemment que ce dernier était bien loin de le haïr autant qu'il pouvait le dire. Et, il devait avouer qu'il en profitait un peu pour lui faire faire ce qu'il voulait… ! Ah, l'avantage d'être une ancienne colonie si chérie...~

Ses mains se glissèrent sous les cuisses du blond râleur pour le soulever ensuite dans ses bras et l'amener délicatement sur la table qui trônait au milieu de la pièce. Lorsqu'il sentit le matériau sur et froid du meuble contre ses vêtements, le britannique se débattit à nouveau, faisant preuve d'une fausse ferveur à se dégager des bras de l'ex Nouvelle-Angleterre. D'ailleurs, le fait qu'il cessa bien rapidement de tapoter le torse de l'Américain pour soit disant manifester son mécontentement prouvait bien qu'il appréciait la tournure que prenaient les événements.

Mais, l'Anglais se sentait tout de même un peu mal. Ils étaient en temps de guerre, à quelques jours d'une offensive très sûrement décisive qui marquerait un tournant dans la guerre, et cet espèce de bouffeur de burgers obèse voulait son cul...! A cette pensée, Arthur se sentit rougir légèrement en se retenant de secouer la tête, et de gémir en sentant les lèvres chaudes de son cadet qui parcouraient la peau de son cou. Personne ne touchait à son cul, what the hell was he thinking ?!

Et encore moins Alfred ! Son mignon petit Al... Sa si précieuse petite colonie... Ah ! Côtoyer France durant son enfance l'avait perverti, l'anglosaxon savait bien qu'il n'aurait jamais dû laisser ce monstre assoiffé de sexe entrer en contact avec son petit ange adoré !

Un autre gémissement s'étouffa tant bien que mal dans sa gorge alors que les mains de la jeune nation Outre-Atlantique oeuvraient à le délester de ses vêtements qui évidemment gênaient leur progression. Sa peau pâle se retrouva alors exposée aux baisers fiévreux de l'ancienne colonie britannique, et cette fois-ci de légers soupirs et gémissements se firent enfin entendre à travers les lèvres roses de l'Albion qui avait fermé les yeux.

_ Arthur... You're so fucking hot with your military uniform... I want you so bad...!~

La voix pour une fois grave et suave de l'allégorie américaine dans le creux de son oreille fit frémir délicieusement le britannique, mais aussi se sentir au plus mal. Comme poignardé en plein coeur. Cette voix calme et sérieuse ayant franchie les lèvres d'Alfred ; il ne l'avaient entendue qu'une seule fois. Et malgré toutes les sensations sublimes qu'elle provoquait dans son bas ventre, Arthur avait souhaité ne plus jamais l'entendre de toute sa vie, car cette voix lui faisait mal. Elle lui avait fait trop de mal. C'était celle qui lui avait brisé le coeur, celle qui l'avait détruit. Celle qui avait provoqué chez lui une douleur plus intense encore que si mille et un couteaux enfoncés dans sa chair. Celle qui restait désespérément gravée dans sa mémoire, qui lui avait fait verser tant de larmes. Celle qui l'avait poussé à laisser éclater sa colère et son désespoir après cette perte irremplaçable avec une violence sans nom sur le pauvre Matthew. Celle qui l'a traumatisé à jamais, le faisant encore cauchemarder de ce jour-ci, près de deux siècles après cet événement qui fût pour lui une tragédie. Le jour où il a été séparé de son petit frère tant chéri.

" I... am not a child anymore ! Nor am I your brother ! Now... I am independent !

_ I WILL NEVER ALLOW THIS !"

La pluie battant les vitres des fenêtres le replongèrent d'autant plus dans ce souvenir mélancolique, se rappelant l'orage terrible qui s'était abattu ce jour-ci sur les terres d'Amérique. Le cliquetis de la boucle de ceinture de son ex colonie qui était sûrement en train de se déshabiller faisait ressurgir derrière ses paupières scellées les images des baïonnettes en train d'être chargées, à ses oreilles le bruit qu'elles émettaient lorsque le soldat l'armait, à son nez l'odeur de la poudre mêlée à celle de l'eau et de la boue. Toutes ses sensations restaient ancrées en lui si précisément qu'il pouvait aisément visualisé cette scène comme si elle se déroulait sous ses yeux une fois encore. Il se haïssait d'avoir une mémoire si précise et durable.

Au coin de ses yeux clos, de faibles larmes se mirent à briller à la lumière de la lune qui éclairait vaguement la pièce, et, par chance pour la nation si fière, ce fût le moment que choisit Amérique pour le pénétrer doucement ; ses larmes pouvaient donc être justifiées aux yeux du jeune blond. Perdu dans ses pensées, l'Anglais avait manqué toute la partie "préliminaires" de leur ébat... Pas comme s'il en avait quelque chose à faire, à vrai dire.

Son corps était bien là, sur cette table, gémissant sous les coups de rein de l'Américain contre sa prostate, ses bras accrochés autour de son cou, les yeux clos et larmoyants, laissant agir son cadet comme il le souhaitait tel une chose, un pantin désarticulé. Mais son esprit lui, était à des lieux de cette pièce sombre animée par leurs gémissements, les bruits que produisait le bassin d'Alfred en rencontrant ses fesses, et la délicieuse voix du grand blond murmurant son prénom dans un souffle saccadé brûlant de plaisir.

Et lui, Arthur, l'ambassadeur de l'industrie du X, ne disait rien. Il était comme qui dirait "passé en mode automatique" : il gémissait, s'accrochait aux épaules de l'Américain, remuait ses hanches pour le faire pénétrer plus profondément en lui ; il le laissait le couvrir de baisers papillons dans sa nuque et de suçons violassés dans son cou, l'aggriper par les hanches pour le pilonner brusquement jusqu'au plus profond de son être, relever ses bras en les nouant à l'aide de sa cravate au dessus de sa tête pour le maintenir fermement contre la table, mordiller sa peau pâle devenue elle aussi brûlante de désir à n'importe quel endroit que pouvaient atteindre ses lèvres. Mais tout cela en étant de manière imperceptible pour Alfred "ailleurs".

Ses blessures dues aux bombardements ennemis de 1941 lui faisaient horriblement mal. Quel con il était, de laisser le blond prendre son pied alors qu'il n'était même pas entièrement remis... Il ne voulait qu'une chose : qu'Alfred en finisse au plus vite. Et quand enfin, il sentit les coups de rein du plus jeune se faire de plus en plus saccadés, son souffle devenir rauque, signes qu'il était sur le point de jouir, des éclats de voix dans le couloir jouxtant la pièce fit se stopper net l'Américain, serrant Arthur contre lui tandis que ce dernier tendait l'oreille, attentif aux paroles qui se disaient.

"_Mais quel con ! Putain de Roastbeef de mes deux ! Comment ont-ils pu faire ça, organiser tout sans moi ! "La Résistance ne nous servira à rien pour cette fois, ce n'est pas une véritable armée." Ah oui ? Comment veulent-ils libérer la France sans un Français pour les guider à travers les terres ? Mais quels cons ! Enfoiré de Churchill ! Tu vas voir si la Résistance ne sert à rien !"

La voix masculine s'exprimait en français, et apparemment l'homme en question fulminait à cause de Winston. Oh. Même avec uniquement les quelques bribes de français qu'Arthur parvint à comprendre, il en déduit que l'homme était le dénommé Charles de Gaulle (6), le leader du Comité français de Libération nationale. C'était vrai qu'il était en exil depuis la capitulation du Maréchal Pétain - ce... Comment disait la Frog déjà.. Ah oui ! Ce gros trouillard. La voix s'éloigna rapidement, laissant l'Anglais dans ses pensées. En parlant de ce stupid Froggy, il se demandait tout de même où était et comment allait son vieux rival. Car depuis justement cette capitulation et le début de la collaboration, pfuit ! Ce sale bouffeur d'escargots faisait silence radio. Enfin, ce n'était pas comme si le blond était inquiet pour lui, ou quoique ce soit d'autre.

Le coeur de l'Anglais sursauta en manquant un battement lorsque soudainement son cadet se remit à faire de longs vas et viens en lui, retrouvant bien vite son rythme préalable qui le faisait gémir. Aller. L'ancienne terreur des sept mers se décida à y mettre un peu du sien, et sortit enfin du mode "automatique" dans lequel il se plongeait à chaque fois que les deux hommes s'adonnaient aux plaisirs de la chair. Rapidement, il sentit le plaisir monter en lui en flèche, tandis qu'il répondait aux nombreux baisers que lui donnaient l'Américain. C'était tout de même quelque chose que ce dernier gardait de son enfance : son côté tactile et câlin.

Enfin, alors qu'il se sentait venir sous une énième pression du grand blond contre sa prostate et que la semence de ce dernier se répandait en lui, l'ex Nouvelle-Angleterre se pencha à l'oreille du britannique et y murmura doucement.

_ I love you England... I love you...~

Le dit England écarquilla les yeux à ces paroles, et son visage se transforma presque sur l'instant en un amas de braises ardentes. Son choc fût tel qu'il ne se rendit même pas compte qu'il jouit contre le torse de son cadet, ce dernier arquant un sourire amusé avec un petit rire, étonnement calme.

_ Well, Artie, it made you feel soooo happy you came suddenly...!~

_ S-shut up, y-you bloody w-wanker !

_ Oh, then I'm a wanker only with ya ~

Le visage du britannique devint encore plus rouge qu'auparavant - si cela était possible. Il ne s'était pas du tout attendu à ce qu'Alfred lui dise cela comme ça, sans prévenir, du style "coucou c'est moi je viens juste pour te faire chier et te sauter, mais bon quand même au passage je te dis que je t'aime !". C'était insensé...! Le petit teigneux (quoi, vous allez pas me dire qu'Iggy est la personne la plus aimable au monde ! Ça serait comme dire que Romano était poli et bien élevé !) se redressa sur les coudes, venant prendre le visage légèrement bouffi de l'Américain entre ses mains, le fixant droit dans les yeux.

_ Y-you... serious...?

_ To-ta-lly dear~ articula Alfred en imitant la manière bien particulière de parler du britannique.

_ Shut up.

Arthur lui asséna un bon coup de poing sur le dessus du crâne, faisant couiner légèrement son cadet qui râla contre lui. Puis le grand blond finit par se retirer du plus petit, faisant grimacer ce dernier à cause du frottement, et se rhabilla tout comme Arthur - qui eut quand même du mal à se remettre debout sans se casser la figure au premier essai.

C'était malin, ses blessures le faisaient encore plus souffrir à présent... Une bonne nuit de douleur en perspective,génial... Lorsqu'ils furent en état de sortir de la pièce, l'Albion fût le premier à se diriger vers la porte et à tendre la main vers la poignet. Main qui se retrouva coincée dans celle de l'Américain derrière lui, qui le retourna d'un geste vif en le plaquant au mur.

_ W-what do you want now, you git ?!

_ And you Artie ? Ya didn't answer me 'bout your feelings~

Oh. Pas faux. Le visage d'Arthur vira à nouveau au cramoisi, son regard fuyant refusant de croiser les deux perles océanes de son ancienne colonie. Il articula cependant, en bégayant comme un adolescent.

_ I-I... Like you...

_ Just "like"...?~

Et il insistait en plus, ce stupid Yankee ! L'Anglais marqua une nouvelle pause, tremblant de gêne, avant de reprendre, tête basse et mains posées sur le torse du grand blond.

_ I-I... Love... You...

Du coin de l'oeil, il vit un sourire radieux transpirant le bonheur s'étendre sur le visage de son vis-à-vis avant que les lèvres de ce dernier ne vienne sceller leurs paroles d'un doux baiser. Mais le coeur de l'allégorie britannique se serra. Il se sentait misérable. Il était tombé bien bas, au point de coucher avec son petit frère... "Ex" petit frère certes, mais petit frère tout de même... Comment en avaient-ils pu arriver là...

Alfred se décolla de lui en gardant toujours sa main dans la sienne, et finalement ouvrit la porte de la pièce pour raccompagner le blond jusqu'à la chambre qu'il occupait dans le bunker souterrain du gouvernement britannique, chambre dans laquelle, après un dernier baiser offert à l'Américain, Arthur s'écroula sur son lit, prenant tout de même la peine de se mettre en pyjama avant de s'endormir comme une masse, sans rêver à rien si ce n'est peut-être à la déclaration d'Alfred.

xXx

xXx Le 6 juin 1944, le USS NEVADA (7), au large des côtes normandes (France) : 5h45 xXx

Alfred bailla à s'en décrocher la mâchoire, de petite larme de fatigue pointant au coin de ses yeux. L'air marin lui fouettait le visage, et, malgré que la tempête se soit calmée, la mer demeurait toujours agitée. D'ailleurs, les creux formés par les vagues dans lesquels s'engouffrait le cuirassé à bord duquel il était embarqué rendait plus d'un GI malade - il ne comptait plus le nombre d'hommes penchés au dessus des balustrades.

Le branle-bas de combat avait été sonné en plein milieu de la nuit, les obligeant à s'équiper au plus vite et à embarquer sur les différents navires désignés pour l'assaut. Matthew aussi était embarqué sur un navire de son pays, et, à son grand damne, Arthur également. Il l'avait pourtant "harcelé" pour le dissuader de venir à cause de ses blessures, mais pensez-vous ! Cette espèce de vieille mule britannique n'écoutait rien ni personne...! L'Américain n'avait donc rien pu dure si ce n'était de céder à son amant.

D'après les informations que lui avait fourni ses supérieurs, des parachutistes Anglais et Américains étaient en ce moment même largués au dessus des côtes normandes, pour retarder la détection des navires par l'ennemi. Ils allaient devoir agir vite, et efficacement, pour prendre possession des lieu avant l'arrivée des renforts Allemands.

Soudain, alors que les rives de la Utah Beach (8) étaient en vue, à environ une centaine de mètres, le Nevada s'imobilisa brusquement. Le blondin entendit vaguement l'un de ses supérieurs hurler à l'assaut, et il se figea. Ils plaisantaient...?! Cent mètres à courir dans l'eau, avec quarante-cinq kilos d'équipement, le tout sous les tirs des mitrailleuses ennemies ? C'était du suicide !

Visiblement il n'était pas le seul à le penser, et même si les soldats lambdas ne savaient pas où ils étaient et pourquoi ils étaient ici, ils n'étaient pas idiots au point de ne pas se douter que l'Ennemi se trouvait sur la plage. Mais on les pressa, et les premiers GIs se laissèrent alors tomber par dessus bord, dans l'eau salée et glaciale de la Manche, s'élançant à l'assaut des côtes françaises comme on le leur avait ordonné.

Bien évidemment, comme tout bon héros qui se respecte, Alfred fût l'un des premiers à se jeter à l'eau. Et, lorsqu'il commença à progresser avec détermination vers les rivages, entendant de chaque côté les balles Bosch siffler et fendre l'air, il arqua un large sourire.

Aujourd'hui, la guerre prenait un tournant décisif.


Lexique :

_ factories : usines ( anglais )

_ Parliament : le Parlement ( anglais ) ( vous savez, le gros bâtiment accroché à Big Ben. Et bah c'est ça. )

_ Albion : ancien nom donné aux habitants de l'Angleterre

_ US Navy : marine états-unienne

_ US Air Force : armée de l'air états-unienne

_ Luft Waffe : armée de l'air allemande

_ Yankee : nom donné aux habitants des treize colonies de Nouvelle-Angleterre

_ Wurst : saucisse ( allemand )

_ British Empire : Empire britannique ( anglais ) ( Iggy Piraaaaaaaaaaaaaaaaate :meurs : )

_ Frog : grenouille (anglais)

xXx

Dialogues : Pour les non-anglophones ( ou anglophobes ) voici les traductions des dialogues :3

→ _ Arthur…

_ Dégage.

→ _ Bon Dieu mec, c'est pas de ma faute si l'océan refuse de nous laisser débarquer aujourd'hui… ! Tu n'as pas besoin d'être si froid avec moi… !

→ _ Alfred. Je ne veux pas te voir je ne veux pas t'entendre. Je ne veux même pas savoir que tu es là. Alors juste, va-t-en !

→ _ Angleterre ne veut pas te voir, n'est-ce pas Al… ?

_ Il est teeeeeeeeeeeeeeeellement têtu, j'y crois pas ! Ah, enfin, c'est certainement parce qu'il est devenu un vieil homme aigri !

_ JE T'AI ENTENDU, ESPECE DE PETIT CON !

→_ C'est bon Mattie, vraiment. Arthur est juste un peu fatigué, en plus il est blessé. Il a toujours été de mauvaise humeur quand il est blessé !

→ _ Ah ! Alfred ! Messieurs Eisenhower et Montgomery ont trouvé un entendement à propos de « l'opération Overlord ».

→ _ « Overlord »… ? Qu'est-ce que c'est que ça ?

_ Tu sais… Notre mission pour débarquer sur le territoire des Frenchies…

_ C'est un nom horrible. Pourquoi Dwight n'a-t-il pas accepté ma proposition ?

_ « L'opération du héros » n'était pas vraiment… Approprié…

→ _ Dans tous les cas… ! Préviens Monsieur Angleterre, ils ont dit que nous amarrerions aussitôt que possible… !

_ Compris ! Merci !

→_ Tu veux que j'aille prévenir Angleterre à ta place ? De toute façon, il refusera sûrement d'écouter si c'est toi.

→ _ Tu ferais ça pour moi ? Vraiment ? Merci Mattie, tu es un ange ! Non, tu sais quoi ? Tu es mieux que ça : tu es l'assistant du héros !

_ Comme Robin et Batman ?

_ Ouep ! Je suis Batman et tu es Robin ! Et ensemble on combat les bouffeurs de Wurst démoniaques !

→ _ T'inquiète pas frérot, je vais le faire. Ce serait honteux si le héros ne pouvait rien faire par lui-même… !

_ T'es sûr ?

→ _ Dans tous les cas, l'armée britannique ne peut pas faire grand-chose sans notre aide. Ils sont trop vieux et inutiles et teeeeeeeeeeeeeeellement lent, c'est peut-être à cause du truc dégueu' qu'ils appellent thé ! Ou bien à cause de leur bouffe qui a un goût de m*rde !~

→ _ Courage Al…

→ _ Qu'est-ce que tu veux maintenant, Amérique ?

→ _ La réunion entre Dwight et Bernard est terminée ; ils ont décidé d'amarer aussitôt que la mer se sera calmée, alors tiens toi prêt.

_ ... Compris. Merci.

→ _Et bin, tu ne peux rien faire sans mon aide et celle de Mattie hein ?~

_ Ta gueule, espèce d'imbécile ! Ce n'est pas moi qui ait besoin d'aide, c'est cette Putain de Grenouille !

_ Vraiment ? J'crois pas~ Dans tous les cas, ça me saoule, je ne voulais pas venir ici. Mais si c'est ce que Dwight voulait, je ne pouvais pas dire grand chose.

_ Dommage pour toi. Je ne suis pas heureux de te voir non plus, alors pourquoi ne partirais-tu pas ? Ce serait une bonne chose.

→ _ Nan, pas envie~

_ Espèce de-!

→ _ Tu vois que tu peux te taire quand tu le veux~

_ Va te faire foutre, espèce de branleur ! Va mourir en Enfer !

_ Ouais ouais, bien sûr~

→ _ Arthur... Tu es tellement sexy avec ton uniforme militaire... Je te veux tellement...~

→ _ J-je ne suis plus un enfant ! Ni ton petit frère ! J-je suis indépendant !

_ JE NE LE TOLERERAIS PAS !

→ _ Je t'aime Angleterre... Je t'aime...~

→ _ Et bin Artie, ça t'a rendu siiiiiii heureux que tu en as soudainement jouis !

_ T-ta gueule, e-espèce de putain de b-branleur !

_ Oh, mais je suis un branleur uniquement avec toi alors~

→ _ T-T'es... sérieux ?

_ To-tal-le-ment très cher~

_ Ta gueule.

→ _ Q-qu'est-ce que tu veux maintenant, espèce de con ?!

_ Et toi Artie ? Tu ne m'as pas répondu au sujet de tes sentiments~

→ _ J-je... t'aime... (dans le sens apprécier)

_ Juste "apprécier"?

→ _ J-je... t-t'aime...

xXx

(1) Roi d'Angleterre : George VI ( 1895 - 1952 )

(2) Concrètement oui, Canada est le plus jeune des deux frères : découverte de l'Amérique (1492) et découverte du Canada (1497). D'ailleurs en faisant mes petites recherches, j'ai appris pourquoi Canada s'appelait Matthew : en effet, le navire commandé par Jean Cabot et qui accoste en Terre-Neuve en 1497 s'appelait le Matthew.

(3) Dwight David EISENHOWER ( 1890 - 1969 ) : 34ème président des États-Unis d'Amérique. En tant que président des États-Unis, il supervise le cessez-le-feu en Corée, lance la course à l'espace, développe le réseau des autoroutes inter États et fait du développement de l'armement nucléaire l'une de ses priorités dans le cadre de la guerre froide avec l'URSS.

(4) Bernard Law MONTGOMERY ( 1887 - 1976 ) : Officier d'infanterie britannique au début de la Première Guerre mondiale, puis un officier supérieur membre de l'état-major britannique au cours de l'entre-deux-guerres. Il exerce des responsabilités de commandement éminentes pendant la Seconde Guerre mondiale et surtout après le retour à la paix, en tant que chef de l'état-major impérial (C.I.G.S.) de 1946 à 1949, puis commandant adjoint des forces de l'OTAN de 1951 à 1958.

(5) Eeeeeeeeeeeh non ! Ce n'est pas un anachronisme uniquement là pour faire rire la galerie ! La première apparition de Batman dans les Comics date de 1939, et celle de Robin en 1940. Puisque la scène se passe en 1944, chronologiquement parlant, c'est possible !

(6) Charles André Joseph Marie DE GAULLE ( 1890 - 1970 ) : 18e président de la République française. Chef de la France libre puis dirigeant du Comité français de Libération nationale pendant la Seconde Guerre mondiale, président du Gouvernement provisoire de la République française de 1944 à 1946, président du Conseil des ministres français de 1958 à 1959, instigateur de la Ve République fondée en 1958, il devient le 18e Président de la République française du 8 janvier 1959 au 28 avril 1969. Il est le premier à occuper la magistrature suprême sous la Cinquième République.

(7) Le USS NEVADA est un cuirassé américain qui a participé aux deux guerres mondiales. Et durant la Seconde, il était notamment à Pearl Harbor pendant l'attaque des japonais en décembre 1941, et a participé aux débarquement à de Normandie et de Provence. Il a été coulé en 1948.

(8) La Utah Beach est l'une des cinq plages sur lesquelles ont débarqué les Alliés le 6 juin 1944.


Je vous rassure, je n'écrirais pas tout le temps en anglais dans cette fic. Juste que voilà, c'était en Angleterre, avec que des persos anglophones, donc je me suis dit « bon allez, j'me fais un petit kiff, j'écris tout en anglais ! » .

Ça me fait bizarre t'appeler Canada "Matthew", je l'ai toujours appelé "Matthieu" personnellement. Mais comme c'était Al et Iggy qui parlaient, je ne pouvais pas écrire son prénom en le françisant. Et du coup cela me perturbe...!

Je ne promets pas que les autres chapitres seront aussi longs, celui-ci s'est simplement allongé à cause du lemon. Maiiiiiis putain ce que j'ai aimé l'écrire ce lemon...!

Bref, laissez des reviews pour me dire ce que vous en pensez~ Gros poutoux bande de gens!