Boujour bonsoir !
Voilà ... Vous êtes sur le point de commencer à lire une nouvelle fanfiction ! D'ailleurs je vous remercie chaleureusement d'avoir cliqué ici !
Je ne suis pas novice en terme de fictons, ou de rp par rapport à Hetalia mais j'ai la fâcheuse tendance à ne jamais finir mes écrits ... Et me voilà avec un nouveau compte. Je reprends tout à zéro. Alors ici, je ferai tout pour aller jusqu'au bout ! Promis.
Dans cet écrit, je vais mettre en avant du GerBelg, un couple qui me tient BEAUCOUP a cœur et qui manque de reconnaissance ... Vous avez donc ici droit à un mélange de policier/romance/mystère, durant les années folles à Paris.
Je ne vous retiens pas plus longtemps, on se retrouve en bas ! BONNE LECTURE ET MERCI
(L'oeuvre d'Hetalia et ses personnages ne m'appartiennent pas)
« Surtout, ne vous retournez pas. »
Lars n'avait pas pris ces mots à la légère. Il traînait malgré lui sa sœur et son frère derrière lui, tous deux chargés de quelques paquets et affaires, fuyant leur maison et leur village. Les villageois, constitués en majorité de femmes et d'enfants, formaient un flot triste et complètement pris au dépourvu. Certains enfants pleuraient, d'autres suppliaient leur mère et ancêtres de rebrousser chemin et de retrouver ceux qu'ils avaient laissés derrière au village, et les autres gardaient le silence, mais le chagrin et la douleur naissante dans leurs yeux ne passait pas inaperçue. Lars Bella et Gabriel faisaient partie de ce groupe d'enfants. Ils marchaient d'un pas lourd, les yeux rivés sur le sol. Au fond de lui, Lars sentait qu'une petite flamme s'était allumée dans son cœur. Une flamme de haine, de colère. Comment pouvaient-ils s'en prendre à eux ? A leur pays ? A leur père ? Il se tourna vers sa sœur cadette, Bella. Ses yeux verts avaient perdus toute trace de gaieté. Elle avait bien compris l'enjeu de leur départ, ce que cela impliquait. Les pertes qui allaient suivre surtout. Gabriel quand à lui, ne semblait pas avoir totalement saisi la raison de leur départ précipité. Tout ce qu'il savait c'était que leur père était encore derrière eux, dans leur village. L'aîné resserra sa poigne autour de la main de son plus jeune frère et se retint de verser une larme. Il accéléra le pas.
Au loin, une explosion retentit. Certaines personnes du groupes de villageois s'arrêtèrent pour regarder en arrière, d'où provenait la détonation. Au milieu des cris et des larmes que le bruit déclencha parmi la troupe, Lars ne ralentit pas, continuant son chemin, et ne revenant pas sur la promesse qu'il avait faite à son père, quelques heures plus tôt. Il ne se retourna pas. Bella pleura en silence alors que d'autres explosions plus ou moins fortes retentissaient dans son dos. Gabriel gémit en tentant de se retourner. Le plus vieux du trio l'en empêcha, et lui expliqua en tremblant, sans s'arrêter de marcher, qu'il était désormais un grand garçon, et qu'à 9 ans, les garçons ne devaient plus pleurer. Lars se tut cependant quand il se rendit compte que ses propres larmes roulaient sur ses joues.
C'était un jour d'août 1914, et les allemands attaquaient la Belgique.
Au loin, un pont explosa.
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Bella réajusta le nœud noir dans ses cheveux tout en chantonnant. Elle s'observa rapidement dans la glace. Sa longue robe droite allongeait sa taille, et ses petits escarpins lui permettaient de gagner quelques petits centimètres. Le noir lui allait finalement bien. Ses yeux verts tranchaient parfaitement avec sa robe fluide, aussi foncée qu'une nuit d'hiver, mais aussi étincelante qu'une pluie d'étoiles avec sa cascade de cristaux partant de ses hanches jusqu'aux genoux, terminant la tenue par une belle broderie grise. Satisfaite de l'image que l'objet lui renvoyait, elle attrapa sa longue écharpe grise, et son long manteau noir avec sa belle fourrure.
Elle se dirigea vers l'entrée, prête à partir. Sa tante sortit à cet instant de la cuisine.
- Tu t'en vas ?
Bella se réprimanda mentalement. Elle avait failli oublier d'embrasser Geneviève avant son départ.
- Oui, je vais être en retard sinon … !
La belge se précipita dans ses bras pour l'embrasser. Sa tante rit silencieusement. A presque 21 ans, sa nièce habitait toujours avec elle. Et cela depuis 10 ans. Elle lui répétait sans cesse depuis quelques temps de se trouver un beau garçon avec qui commencer une nouvelle vie, un français ou un belge peu-importe, pour enfin être indépendante et vivre sa propre vie. Geneviève ne voulait absolument pas la chasser de chez elle, au contraire sa présence était toujours agréable, mais ses deux frères vivaient déjà dans leur propre appartement, et même ses enfants à elle, Francis et Serena, respectivement les deux cousins de Bella, avaient quitté la maison familiale il y a de cela plusieurs mois …
- A plus tard ma grande … Amuse toi bien et surtout, ne fait pas de bêtises !
- Promis tata !
La porte se referma silencieusement derrière Bella.
Geneviève soupira dans un sourire. Chaque vendredi, c'était la même histoire. La jeune femme allait retrouver famille et amis dans un bar, en centre-ville de Paris, et chaque vendredi, sa tante la trouvait plus resplendissante et mature que jamais. Elle se demandait sans cesse pour quelle raison sa nièce n'était jamais rentrée a la maison avec un homme. Bella était si belle, parfaite à ses yeux !
La française prit place dans un des sofas de son spacieux salon, son tablier toujours noué autour de la taille. Son ragoût avait le temps de mijoter, et elle pouvait bien s'accorder quelques minutes de repos. Son regard s'évada vers les cadres photos posées au-dessus de la cheminée. Son cœur se serra. Au centre de toutes les photographies, un cliché était encadré avec un soin particulier. On pouvait y voir Geneviève et Joseph, son défunt frère, père de Lars Bella et Gabriel. Le frère et la sœur s'enlaçaient dans un sourire serein. Les deux étaient bruns aux yeux clairs. Derrière eux, on pouvait voir les briques d'une maison wallonne. C'était avant la guerre. Avant que Geneviève ne vienne en France. Avant que Joseph ne lui confie ses enfants. Avant qu'il ne fasse exploser ce pont.
Quand Geneviève avait reçu la lettre lui annonçant la mort de son frère, l'acte de décès louait en premier lieu la bravoure avec laquelle le jeune homme avait défendu sa patrie contre l'envahisseur allemand. Venait ensuite évidemment la liste des richesses et autres possessions que Joseph Campbell léguait à sa sœur et à ses enfants.
Une semaine plus tard, trois orphelins sonnaient à sa porte, affamés, sales, et épuisés par le voyage de la Belgique jusqu'à Paris. Geneviève Campbell, mariée Bonnefoy avait désormais à sa charge cinq enfants au total. Francis Bonnefoy, né le 14 juillet 1898. Lars, né le 27 avril 1900. Serena Bonnefoy, née le 8 janvier 1903. Bella Campbell, née le 21 juillet 1903. Gabriel Campbell, né le 23 juin 1905.
Malgré l'absence de son mari, et quelques difficultés financières, Geneviève réussit à élever ses cinq enfants avec maturité, amour et dans le respect de chacun. Elle n'avait pas de chouchou, avait toujours donné des parts de gâteau égales à tous, et passait exactement le même temps avec chacun le soir avant de dormir. Aujourd'hui, les voir tous devenir des beaux jeunes hommes et de ravissantes jeunes femmes apaisait son cœur, et la tempête qui s'y était déchaînée après la mort de son frère.
Geneviève se réveilla en sursaut. Elle ne s'était pas rendue compte qu'elle s'était assoupie. Après s'être frotté les yeux, essuyant au passage le reste des larmes qui y séchaient, elle se redirigea rapidement vers ses fourneaux, l'esprit toujours perdu dans ses souvenirs.
De son côté, Bella exaltait. Si elle été née à la campagne, la ville avait été son refuge et elle ne faisait qu'un avec les rues pavées de la capitale française. Se promener dans les rues de Paris en soirée était donc un réel plaisir pour elle. La belge sautilla jusqu'à l'arrêt de bus le plus proche, et embarqua vers le centre ville. Dans un sourire, elle acheta un billet au guichet, ignorant en riant les œillades que lui lançait le chauffeur du véhicule. Elle s'installa à sa place habituelle, près de la fenêtre, à l'avant du bus, et laissa son esprit vagabonder pendant une dizaine de minutes.
Malgré le froid, et l'hiver qui se renforçait en ce mois de Février, la belge ne frissonnait pas. Elle tenait bon. Ni le vent, ni la neige ne lui faisait peur. Rien ne pouvait la faire flancher. Son cœur avait construit une petite muraille impénétrable depuis des années désormais, et aucun malheur ni aucun homme n'avait réussit à la franchir en dix ans. Pour compenser ce manque de chaleur, la jeune femme ne cessait de sourire. Peut-importe le jour ou le temps.
Arrivée à destination, la jeune femme sauta hors de bus, et se dirigea sans tarder vers les terrasses et les bars. Il commençait à neiger, mais de nombreuses personnes fumaient et consommaient des boissons en terrasse. Des femmes plus belles les unes que les autres s'emmitouflaient dans leurs fourrures, couvrant leur dos nus. Les hommes remontaient leurs cols et enfonçaient leurs chapeaux sur leurs cranes. La mode passait avait le confort à Paris. En 1924 comme à n'importe quelle autre époque.
Bella poussa la porte d'une brasserie, et s'engouffra avec plaisir au cœur du bâtiment. Une bouffée de chaleur lui fit retirer dès les premiers instants son manteau. Un serveur récupéra ses affaires et indiqua dans un clin d'œil à l'habituée du bar la table où l'attendait toutes ses connaissances.
- Merci Matthias, lui souffla-t-elle en lui envoyant un baiser.
Sans plus attendre, elle fila au fond du bar, slalomant entre le tables déjà bien remplies de clients, comme chaque vendredi. Certains hommes se retournaient légèrement à son passage, observant un instant seulement la jeune femme, ses belles épaules dénudées, son dos fin, et ses cheveux châtains qui semblait toujours si soyeux. Serrant sa pochette dans sa main, Bella ignora tous les regards et s'éloigna au plus vite vers les tables situées à l'arrière de la brasserie.
- Bella ! Ma cousine favorite !
Derrière son bar, Francis faisait de grands signes à la jeune femme. En deux pas, sa cousine l'avait rejoint, s'appuyant contre le meuble de bois, un sourire moqueur aux lèvres.
- Rappelle-moi Francis, combien as-tu de cousines ? Je ne peux pas être première de ma catégorie si tu n'en a qu'une seule !
- Oh ce ne sont que des mots ma belle. Mais je te l'ai déjà dis cent fois, tu es la première dans mon cœur.
- Je sais.
Elle se pencha au dessus du bar et lui embrassa le front. La belge pouvait presque entendre Francis ronronner de plaisir. Le jeune homme aurait pu être le membre masculin préféré de sa famille. Mais il y avait deux autres garçons qui arrivaient sans grande difficultés à dépasser le français dans le cœur de Bella. Lars et Gabriel. Ses frères, son sang.
Sans plus attendre, elle repartit vers la table où elle était attendue.
- Je ne suis pas trop en retard ?
Elle attrapa une chaise et s'assit entre ceux qui voulaient bien lui faire une petite place.
A sa droite son petit frère Gabriel l'enlaça d'un bras en guise de bienvenue, son autre bras était déjà occupé à maintenir une jeune demoiselle sur ses genoux. Celle-ci répondit d'ailleurs en riant à la question de Bella.
- Pas du tout, nous venons tout juste d'arriver avec Gabriel ! Et puis, nous attendons toujours Lars.
La belge lui sourit. Élise était une femme remarquable. Une jeune suissesse qui avait su s'intégrer à la vie parisienne en quelques semaines avec sa famille. Son frère avait réussi l'exploit d'être jugé digne de confiance par tous les économistes français, et s'était retrouvé à la tête d'une des banques les plus importantes de la capitale. C'était là, sur son lieu de travail, que Gabriel avait croisé le regard de la jolie blonde. Depuis, il ne se séparaient plus.
Dès que ce dernier eut lâché sa sœur, une autre bras passa sur les épaules de la belge.
- Je m'ennuyais sans toi Bella … ! Tous les autres à cette table sont en couples et d'un ennui …
Deux grands yeux verts pétillants la regardait amoureusement. Antonio tentait depuis des mois de faire tomber la belge dans ses filets. Cet espagnol était le meilleur ami d'enfance de Francis, et avait retrouvé son acolyte il y a un an, quand ce dernier avait ouvert sa propre brasserie. Depuis, l'hispanique avait réussit à s'intégrer à la petite troupe en quelques semaines et devenait indispensable à la bonne humeur de tous. Ses rires étaient contagieux, et ses chansons mettaient tout le monde d'accord : Antonio Carriedo était presque l'homme parfait. Seule Bella semblait insensible à ses charmes. Certes, elle riait de bon cœur avec lui, passait des soirées à lui parler, mais agissait avec lui comme avec ses frères. Séduire la jeune femme était donc devenu un défi pour lui.
Bella l'embrassa sur la joue en guise de bonjour, puis jeta un œil à ceux présents autour de la table. En effet, son ami avait raison. Il n'y avait que des jeunes hommes et femmes en couple.
En face d'elle, Serena, sa cousine était en pleine discussion avec son fiancé, Sebastiano, un italien qu'elle avait rencontré en voyage dans le sud l'été dernier. La jeune femme salua Bella. Elle avait ramené ses long cheveux châtains en un chignon sophistiqué, et portait un petit chapeau. Ses lunettes posées sur le bout du nez, elle apprenait à l'italien a jouer à un jeu de cartes. Ce dernier portait une simple chemise sous un veston élégant. Il était facilement reconnaissable grâce à ses mèches rousses folles, dont une qui ne cessait de rebiquer de façon singulière.
- Ce n'est pas parce que mon homme n'est pas là que tu ne peux pas me faire la causette Antonio ! Si tu ne viens que pour Bella, il faut le dire tout de suite !
C'était une autre jeune femme qui avait pris la parole. Elizabeta, la meilleure amie de Bella. Cette immigrée Austro-hongroise avait du recommencer sa vie avec son époux il y a quatre ans. Après la dissolution et la défaite de leur pays à la fin de la guerre, ils pensaient arriver à reconstruire une vie stable à deux, mais habiter dans une région en proie à la pauvreté et la crise n'était pas réellement la meilleure idée pour un nouveau départ. Elizabeta et Roderich Edelstein avaient fait leur bagages, embarqué leurs instruments, et avaient décidé de vivre à Paris, la ville des artistes. Si la jeune femme aimait sortir, et boire des bières, son mari était assez réservé et ne sortait que rarement, laissant son épouse aux bons soins de Bella, sa meilleure amie qu'elle avait rencontrée en venant à la capitale.
La brune portait de longs colliers de perle autour de son cou, un long châle brun sur les épaules, et abordait avec fierté le grand décolleté de sa belle rose verte. Elle avait un corps parfait et n'hésitait pas à l'exhiber.
- Pas du tout … ! se défendit l'espagnol. Je viens pour vous, pour Francis, pour la bière … Qu'est ce qui pourrait rendre un homme comme moi plus heureux ?
Lui il le savait. Une jeune femme. Et en particulier celle qui, toujours coincée sous l'emprise de son bras, résistait à toutes ses avances.
Il était au courant qu'à plusieurs reprises Elizabeta avait tenté d'en discuter avec la belge, lui avait dit de foncer, de ne pas laisser passer cette chance avec l'espagnol … ! Mais Bella décidait de prendre son temps, de rire avec tout le monde, de lui jeter quelques regards entendus, puis de le laisser seul avec ses rêves et ses fantasmes. Il soupira.
- Bonsoir.
Toute la troupe se retourna vers Lars. Enfin ils étaient au complet. Le blond commença par retirer le bras de l'espagnol des épaules de sa sœur, afin de la prendre dans ses propres bras. Il ne manqua d'ailleurs pas de jeter un regard noir à Antonio. Ce dernier tenta un petit rire et une mine désolée. Il savait très bien que le grand-frère de sa belle détestait le voir tourner autour d'elle a chacune de leurs sorties. Mais rien n'y faisait, l'hispanique ne cessait jamais de revenir à la charge.
Enfin, Lars alla embrasser son frère et sa cousine, puis salua silencieusement les autres d'un simple signe de la main. Tous ne le savaient que trop bien, seule la famille importait pour lui.
Dès que les embrassades furent terminées, le nouveau venu s'installa entre Serena et Elizabeta, juste en face d'Antonio. Les discussions reprirent sans tarder. Gabriel et Élise discutaient de leur future union, Sebastiano accusait sans cesse sa fiancée de tricherie lors de leurs parties de cartes, Bella riait de bon cœur avec sa meilleure amie … Tout allait bien.
Matthias, le serveur qui avait accueilli Bella quelques minutes plus tôt vint prendre leurs commandes, et Francis vint les leur porter et arrêta même quelques temps son service afin de discuter avec tous ses amis et membres de sa famille. Dans le bar, une ambiance plus que joyeuse semblait se diffuser à toutes les tables dès l'entrée dans la brasserie. Le lieu était propre, lumineux, neuf et était empli de rires et de chansons.
Après une dizaine de minutes, Francis leva les yeux vers l'horloge au dessus de son bar. 21h. Il s'empressa de retourner à ses assiettes et ses pintes, embrassant une dernière fois sa sœur, Serena.
Bella écoutait d'une oreille distraite la conversation d'Antonio et Elizabeta. Ses deux amis parlaient musique, et c'était a peu près le seul sujet sur lequel la belge ne pouvait réellement donner son avis. Elle sirota tranquillement sa pinte de bière. C'était le moment idéal pour s'adonner à son activité favorite. Observer les gens. Elle commença par se tourner sur sa gauche.
Une petite table de quatre personnes. Un homme, pinte à la main, contait à deux admiratrices ses exploits militaires durant la première guerre mondiale. A son accent, Bella l'identifia immédiatement comme américain. En face de lui, un autre homme, quasiment identique, semblait se faire oublier en se cachant derrière son verre. Tous les deux ne semblaient pas bien âgés, peut-être 25 ans. Bella se retourna.
Au centre de la brasserie, une table, plus bruyante que toutes les autres, semblait être à elle seule la source l'animation de toute la pièce. Une dizaine d'hommes et de femmes semblait fêter un événement. La belge ne s'attarda pas sur eux. Ils n'étaient pas très intéressants.
Au fond, près de l'entrée, une table uniquement constituée d'hommes semblait se cacher dans l'ombre. Tous était silencieux. Seul un petit garçon brun mangeait un plat. Les autres, dont un géant aux cheveux gris toisait la salle de ses yeux mauves. Son regard glacé croisa les yeux émeraudes de la belge. Gênée, elle tourna sans plus attendre la tête.
Rapidement, son regard trouva refuge dans celui d'un serveur. Matthias faisait le tour des tables, et sourit avec simplicité à la jeune femme. Sans attendre une réponse de sa part, il se dirigea vers une table sur le côté. Quatre amis à lui semblaient être attablés et le serveur tenait absolument à venir voir chacun d'entre eux. Tous étaient blonds et avait l'air, aux yeux de Bella, tout aussi sympathiques que le grand blond.
Enfin, la brunette se tourna vers une des tables près du comptoir, et des sanitaires. Deux hommes semblaient se faire aussi discrets que ceux cachés dans l'ombre. Et elle comprit vite pourquoi. Celui de droite, se cachait sous un grand chapeau sombre. D'ordinaire, lorsque l'on rentre dans un bâtiment, il était de rigueur d'enlever tous les accessoires superflus, dont les chapeaux plus particulièrement. Mais là, quand l'homme baissa les yeux dans la direction de la jeune femme, elle les vit. Ses yeux. Rouges. Elle sursauta presque. Qui était ce monstre ? Elle releva le regard vers son acolyte qui lui … Était particulièrement banal. Blond, grand,et aux yeux bleus. Bella se rectifia mentalement. Pas si banal que ça finalement. Il était particulièrement musclé, massif, avec de larges épaules. Il abordait cependant un visage doux et calme. Tout chez lui semblait synonyme de patience et de douceur, contrastant totalement avec sa carrure qu'il peinait à rendre moins intimidante dans une chemise lâche.
Une main sur son épaule tira la jeune femme hors de ses rêveries. C'était Antonio qui voulait savoir si la jeune femme voulait une nouvelle pinte, la sienne étant déjà terminée. Elle accepta et reporta son attention sur ses amis.
L'heure suivante se déroula sans réel problème. L'alcool commençait à monter à la tête de tous. La bière avait même eut raison de Lars, qui commençait à avoir la langue bien pendue. Tous allait et venaient dans le bar, passant tous à un moment ou l'autre aux sanitaires. En ressortant, la fête ne faisait que s'accentuer. La brasserie entière était prise dans un élan de convivialité et de partage. Toutes les tables bougeaient, chacun allait à un bout à l'autre de la pièce.
Bella commençait à avoir la tête qui tournait. Après plusieurs allez-retours au petit coin, elle se laissa couler dans sa chaise, puis dans les bras d'Antonio. Ce dernier rayonnait.
Ce fut un cri qui stoppa tout le monde. Pas un cri de joie, ou un rire. Non, un cri horrifié. De terreur.
Francis, en bon patron se rua vers la source du bruit. Il entra dans les toilettes, pour en ressortir quelques secondes plus tard, une jeune femme en pleurs dans les bras. Le français était aussi livide que la demoiselle, et n'arrivait plus aligner deux mots correctement.
- Un … Un corps … Là … Mort.
Le silence dans la pièce était palpable. On pouvait entendre la soudaine et lourde respiration de chacun.
Bella tremblait.
Elle qui avait promis à sa tante que tout irait bien …
Et voilà !
Ce chapitre était plutôt long, mais je tenais vraiment à présenter la plupart des personnages (il y en aura d'autres plus tard !) de la façon la plus claire possible ...
Voici les noms qui pourraient poser problème selon l'utilisation que j'en fait :
- Lars (Pays-Bas évidemment !)
- Bella (Belgique, je sais que beaucoup utlisent Emma ou Laura mais bon)
- Gabriel (Luxembourg)
- Geneviève (Gaule !)
- Joseph (Nyo!Gaule : vu que pendnat l'antiquité la gaule s'étendait sur la Belgique, je me suis dis que les 2 pouvaient venir de là-bas !)
- Serena (Monaco)
- Sebastiano (Seborga)
Je ne pense pas qu'il y ait de souci avec les autres ... !
J'espère vraiment que ce premier chapitre aura su retenir votre attention, et que cela vous plait !
Vraiment, je compte sur vous pour me laisser une review ! Je sais, c'est chiant parfois mais je recommence à écrire depuis peu et j'ai vraiment envie d'avoir vos avis, au moins pour ce début !
J'espère pouvoir poster le second chapitre la semaine prochaine ! (là vous aurez droit à du vrai policier ! et a beaucoup plus de dialogues, là je me suis mise à 100% dans de la description) ENCORE MERCI ET BISOUS
ROSIE
