Disclaimers : House, MD appartient à David Shore; et vu ce qu'il en fait c'est bien dommage.
Spoiler : 7x15 "Bombshells".
Commentaires : Tout d'abord, je tiens à préciser que je n'ai pas plagié Learning to Fall de HRL. Mais si ça peut vous rassurer, il arrive que nous disions les mêmes choses en même temps (quoique je ne sais pas si c'est vraiment rassurant, ça..), et donc il est à peu près logique que nous écrivions sur le même sujet en se basant sur les mêmes travaux.
Je posterai un OS par jour, il y en a cinq en tout.
Cette fic a été écrite / élaborée dans ma tête entre le 7x15 et le 7x16, il risque donc d'y avoir des incohérences.
PRESENCE DE SCENES A CARACTERE SEXUEL pour le second et le dernier OS.
Bonne lecture !
I Déni
« No. No no no. Don't. Don't. » supplia-t-il.
Cuddy n'osait plus le regarder dans les yeux. Elle avait trop honte d'être aussi lâche.
« I thought I could do this... »
Sa main glissa de son cou à son torse. Elle ne voulait pas le quitter, mais elle le devait. Elle ne pouvait pas souffrir éternellement en restant avec un homme qui ne se souciait pas d'elle. Peut-être que la séparation leur serait plus douloureuse que le fait d'être ensemble, mais elle s'en remettrait. Ils s'en remettraient.
« Don't. Please, don't. »
Elle sentit ses yeux la brûler. Il ne devait pas la voir pleurer. Elle ne devait pas être faible. Il s'en sortirait mieux s'il croyait qu'elle était sûre d'elle. Elle voulait qu'il la déteste.
« Good-bye House. »
Une dernière caresse et elle s'arracha à lui, aussi vite qu'elle était arrivée. Elle pensait qu'il ferait quelque chose pour la garder, qu'il se battrait pour la retenir, qu'il lui prouverait qu'il tenait réellement à elle. Mais non, rien. Il demeura parfaitement immobile.
Elle quitta l'appartement, s'éloigna de trois pas, flancha et s'appuya contre le mur, donnant inconsciemment à House une chance de la rejoindre et de sécher les torrents de larmes qui dévalaient ses joues. Elle ne voulait pas partir, mais elle ne pouvait pas revenir sur ses pas, elle était trop fière.
Toujours rien. Il n'avait pas bougé de chez lui. Aucun bruit ne venait de son appartement.
Peut-être qu'il savait qu'elle était encore là, qu'il avait définitivement tiré un trait sur eux deux et qu'il ne voulait même pas essayer de la reconquérir. Qu'il voulait qu'elle souffre seule.
Elle pleurait silencieusement, étouffant ses sanglots en mordant son poing. Peut-être qu'il avait juste besoin de temps pour assimiler la nouvelle, qu'il réagirait ensuite.
Elle avait vu son sourire s'effacer lorsqu'elle lui avait parlé de Vicodin. Et ce n'était pas n'importe quel sourire, c'était celui qui étirait ses lèvres dès qu'il la voyait. Celui qui reflétait fidèlement son bonheur. Celui qui la rendait incroyablement fière de lui appartenir. Et elle avait tout détruit, tout gâché. Il ne sourirait plus pour elle.
Entamer une relation avec House était une sorte d'engagement. Il était brisé, elle devait prendre soin de lui. Et elle l'avait trahi, abandonné. Elle n'avait pas respecté leur accord. Elle ne pouvait faire ça !
Oui, il la faisait souffrir, mais il la rendait aussi heureuse. Elle l'avait toujours aimé, être avec lui était réellement épanouissant. Elle se sentait une femme complète et unique dans ses bras, et elle n'avait jamais ressenti cela auparavant.
Mais qu'avait-elle fait ? On me mettait pas fin à vingt ans d'amour en claquant des doigts ! Elle ne savait même plus pourquoi elle voulait y mettre fin, d'ailleurs... Ce dont elle était sure, c'est qu'elle serait incapable de vivre dans le déni et les remords. Elle avait besoin de lui, de vivre à ses côtés. Peu importe s'il la blessait, elle survivrait. Elle avait toujours survécu.
Que faisait-elle là si elle voulait encore de lui ?
Elle essuya rapidement ses larmes et, les jambes tremblantes, courut les quelques mètres qui les séparaient. Elle s'immobilisa sur le pas de la porte. Il n'avait pas bougé. Il avait pleuré en fixant son parquet. Et il pleurait toujours.
Il leva ses yeux rougis vers elle. Il était partagé entre la crainte qu'elle soit revenue pour l'achever et l'espoir qu'elle ait changé d'avis. Cuddy sentit son cœur se serrer. Il semblait tellement accablé...
Elle n'hésita plus. Elle s'élança vers lui et se jeta dans ses bras. Elle songea alors qu'il ne l'avait jamais serrée aussi fort. Il l'étouffait presque. Son étreinte était aussi forte que l'amour qu'il ressentait pour elle. Il n'était pas du genre à exhiber ses ressentis, et elle avait comme qui dirait ouvert une brèche dans son armure en frappant très fort pour l'atteindre et lui faire mal. Leurs larmes redoublèrent.
Ils ne parlèrent pas. Ils n'avaient pas besoin de mots. Juste besoin l'un de l'autre.
