Auteur : Bloodylove013
Pairing : Je sais pas encore ^^".
Disclaimer : hélas, J. continue de refuser mes lettres de
corruptions pour écrire un bouquin où mes ptits Dray et 'Ry seraient
ensemble… Et pire : elle a refusé de me les vendre ! Dans un sens, je la
comprends quand même. A sa place, j'aurais emporté les droits d'auteurs de
la petite merveille qu'est la saga des HP dans ma tombe et haut delà… Et
puis vu ce que je lui en fais de ses perso ; je comprends qu'elle veuille
éviter à tout prix le massacre . En attendant, je ne fais que les
lui emprunter. Et vu que j'me fais pas de fric dessus (et oui c'est dommage
pour moi), pas la peine de me faire un procès !
Rating : Vu que, pour une fois, je ne pense pas faire virer cette fanfic en un yaoi bien senti, j'ai choisis le rating T pour me permettre de torturer mes persos préférés dans les chapitres à venir.
Dumbledore posa les mains sur son bureau et observa Harry à travers ses lunettes en demi-lune.
- Le moment est venu, reprit-il, de te révèler ce que j'aurais déjà dû te dire il y a cinq ans. Assieds-toi, s'il-te-plaît, je vais tout te raconter. Je te demande simplement un peu de patience, tu pourras te mettre en colère contre moi -ou faire ce que tu voudras- quand j'aurai fini. Je ne t'en empêcherai pas.
Harry lui lança un regard noir puis il alla se rasseoir sur la chaise qui faisait face au bureau et attendit.
- Est-ce que tu te souviens, commença Dumbledore en fixant Harry droit dans les yeux, ce que tu as vu dans le miroir du Riséd, il y a cinq ans ?
Harry soutient son regard en silence avant de répondre d'une voix mauvaise :
- Je ne vois pas le rapport, Monsieur...
- Tu as vu ta famille, continua Dumbledore comme s'il n'avait pas été interrompu. Mais te souviens-tu d'y avoir ton frère ?
Il y eut un silence choqué.
- Mon frère ? Répéta Harry comme s'il avait mal entendu, avant de, voyant que Dumbledore acquiestait, se mettre à ricaner nerveusement. C'est une blague ?
Dumbledore soupira, puis se pencha sur le côté pour ouvrir un des tiroirs latéraux de son bureau, et en sortit un épais carnet relié de cuir noir.
- Voici le journal intime de ta mère, précisa Dumbledore devant le regard interrogatif de l'adolescent. Elle me l'avait confié quelques jours avant sa mort, dans l'espoir que ses fils en aient connaissance quand ils seraient plus grands, s'il arrivait quelque chose, à elle et à ton père. Je pense qu'il est grand temps que tu en prenne connaissance, ajouta-t-il en lui tendant le carnet noir.
Harry lui adressa un regard étrange, avant de prendre, dans un geste clairement hésitant, et de l'ouvrir avec une expression quelque peu émue.
Quelque chose glissa hors du carnet pour aller s'écraser sur le sol. Harry se baissa pour le ramasser.
Il s'agissait d'une photo le représentant, bébé, dans les bras de ses parents rayonnants de bonheur. Et lui, minuscule enfant ornementé d'une touffe de cheveux noirs, se blotissait contre un autre bébé, blond cette fois, que James et Lily enlaçaient et embrassaient avec le même amour que celui qui s'était cru jusqu'alors leur fils unique.
- Je te présente ton frère jumeau, Edward James Potter, sourit alors Dumbledore.
Harry ne répondit pas tout de suite, tout perdu qu'il était dans la contemplation des morts. Ainsi donc, il avait eut un frère. Mais alors...
- Pourquoi personne ne m'a jamais dit que j'avais un frère ? Demanda Harry d'une voix dangereusement calme, tout en continuant de fixer la photographie.
Dumbledore soupira de nouveau.
- Il y a seize ans, le professeur de Divination exerçant alors à Poudlard mouru dans un tragique accident. D'après le rapport de la Brigade Magique, il semblerait que ce cher Marius Twiceheart, alors professeur de Défense contre les Forces du Mal, dépité que le professeur Soren Wulfslang ait, de nouveau, repoussé ses avances maladroites, ait décidé de fabriquer un philtre d'amour pour le conquérir. Malheureusement, il se trouve que Marius a toujours été remarquablement peu doué pour les potions : il semblerait que, dans son empressement, il ait trop forcé sur les épines de roses noires, ingrédient indispensable quand on cherche à susciter la passion, mais qui, à trop forte dose, a transformé ce qui aurait dû être un innoffensif philtre d'amour, en un philtre de la Mort, qui a tué ce malheureux Soren en quelques minutes, en provoquant une crise cardiaque. Enfin bref, après cet horrible accident, j'ai beaucoup hésité à reprendre un professeur de Divination, vu que cette matière ne m'avait jamais paru, de toute façon, indispensable ou même utile à la formation des jeunes sorciers ; j'envisageais même de la supprimer. Mais j'avais reçu la candidature de l'arrière-arrière-petite-fille d'une voyante très célèbre et très douée. La moindre des courtoisies m'obligeait à la rencontrer. Mais, au bout d'une dizaine de minutes, il m'apparut qu'elle n'avait pas plus de don de voyance qu'un citron pourrait danser la macarena. Je m'apprêtais donc à prendre congé, quand Sibylle fit cette prophétie pour laquelle Voldemort tua tes parents et essaya de te tuer, toi et Edward, sans succès.
Harry se leva si brusquement de son siège qu'il la projeta violemment sur le sol, provoquant une vague de murmurs indignés de la part des portraits.
- Mon frère est en vie ? Demanda le brun, les joues rouges et les yeux brillants d'exitation. Où est-il ? Je veux le voir !
- Mais tu l'as déjà vu, répliqua le directeur d'un ton calme. Tu le vois tous les jours depuis ton arrivé à Poudlard, et il ne se passe pas un jour sans que vous ne vous insultiez copieusement, et que vous n'attérissiez à l'infirmerie suite à un duel improvisé. Je crois que tu as deviné, sourit le vieil homme en voyant le sang quitter totalement le visage de son élève. Il s'agit de Drago Malfoy.
Harry eut soudain l'air d'être à deux doigts de s'évanouir sans plus de cérémonie.
- C'est... C'est une blague, c'est ça ? Finit par demander de nouveau Harry comme s'il commençait à douter sérieusement de la santé mental du vieil homme, ou que celui-ci allait brusquement s'exclamer Poisson d'Avril !.
- Je n'ai jamais été aussi sérieux, Harry.
- Mais... Mais... Bafouilla le jeune Potter, comprenant soudainement que Dumbledore n'était pas un dangereux maniaque bon à enfermer. Ce n'est pas possible ! S'exclama-t-il en désespoir de cause, comme si cette simple phrase expliquait tout. D'abord, on ne se ressemble même pas, Malfoy et moi : c'est le portrait craché de son Mangemort de père. Comment pourrait-on être jumeaux ?
- Faux-jumeaux, rectifia Dumbledore, avant de préciser : si il se trouve que tu ressemble étonnament à ton défunt père, mis à part que tu ais les yeux de Lily, Edward, lui, est le portrait craché, à quelques erreurs près, de ton grand-père paternel dont il a hérité, d'ailleurs, du prénom. Et il se trouve qu'Edward Potter senior est l'oncle maternel de Lucius Malfoy, ce qui explique leur ressemblance.
Harry eut l'air terrassé par la foudre.
- S'il s'agit réellement de mon frère, demanda-t-il lentement comme si cette information peinait à remonter à son cerveau, pourquoi personne ne m'a jamais parlé de lui ? Qu'est-ce qu'il fait chez les Malfoy ?
Dumbledore eut alors une réponse surprenante :
- Je l'ai oublié...
- Hein ?
Dumbledore prit une profonde inspiration :
- J'ai oublié, tout comme toi, comme Sirius ou Lupin, comme Hagrid, comme tous ceux l'ayant connu, jusqu'à l'existence d'Edward. Son nom a même disparu des registres ; son visage, des photos, comme s'il n'avait jamais existé. Sauf, chose étonnante, de ce carnet, pleins de photos de toi avec cet enfant, sans compter les nombreuses lettres de félicitations -dont la mienne, à Lily et James pour la naissance de leur deux magnifiques jumeaux. Et ta mère a norcit la totalité des pages de ce carnet au sujet de ses deux fils.
- Mais... Peut-être que ce journal n'est pas authentique après tout ?
- J'ai bien peur que si, dit lentement Dumbledore comme si chaque mot lui coûtait un effort considérable. Après quelques vérifications, il m'est apparu que ce carnet était protègé par le sortilège de Fidelitas, ce qui expliquerait pourquoi celui ou celle qui a tout intérêt qu'Edward et toi ne grandissiaient pas en tant que frères, n'a pas pu modifier celui-ci ou le détruire. Mais cela voudrait dire que quelqu'un d'autre, en tant que Gardien du Secret, a le fin mot de cette histoire : pourquoi ta mère a prit donc la peine de protéger ainsi un simple journal intime ? Pourquoi donc me l'a-t-elle donc confié avant de mourir alors que je ne suis pas le Gardien du Secret, sinon le sortilège m'aurait protégé du maléfice et j'aurais été incapable d'oublier l'existence de ce carnet. Et cela aurait été toujours le cas si en rangeant mon bureau, je n'étais pas tombé par hasard dessus. Et je t'avourais, Harry, que j'en suis venu à la conclusion que la prophétie, celle que je suis persuadé d'avoir entendu de la bouche du professeur Trelawney, il y a seize ans de cela, dans une chambre située au-dessus du bar de la Tête de Sanglier, celle entreposée au Département des Mystères, est caduc, inventée de toute pièce par notre mystérieux voleur de mémoire. Je pense aussi que la raison de tous ces mystères, pour laquelle notre inconnu s'est donné tant de mal se trouve dans la véritable prophétie.
Ils restèrent un long moment silencieux.
- Comment pouvez-vous être aussi sûr que Drago Malfoy est Edward ? Reprit Harry d'un ton hésitant comme s'il cherchait ses mots, mais semblant déterminé à prouver au vieil homme qu'il n'avait rien à faire avec cet arrogant serpentard.
- Je n'en avais pas la moindre idée, assura Dumbledore, jusqu'au mois dernier, quand j'ai remis la main sur le journal de ta mère. Mais je me dois de faire remarquer que si tu es tout le portrait de ton père, ta nature profonde est plus proche de celle ta mère. Quant à Drago, quoi que tu puisse dire, il se trouve que plus le temps passe, plus j'ai l'impression de me retrouver face à James, avant que son amour pour Lily lui fasse dégonfler les chevilles. Il est arrogant, rusé, et n'hésite pas à rabaisser et à compliquer l'existence de ceux qu'il méprise.
Même si Dumbledore n'y fit pas référence explicitement, il était évident qu'il parlait de ce qui s'était passé avec Rogue.
- J'avoue ne pas avoir fait tout de suite le rapprochement, continua le vieil homme. Surtout que Lucius et Narcissa sont eux-mêmes persuadés que Drago ou plutôt Edward est leur fils biologique. Mais la frappante ressemblance entre le bébé blond des photos et le jeune Monsieur Malfoy m'a mit la puce à l'oreille. Cependant, ce n'est pas suffisant pour établir une preuve, surtout quand on sait que ta famille et celle de ce cher Lucius sont apparentées, ajouta-t-il en souriant face à l'expression de franche dégoût du Survivant à cette idée. J'ai donc utilisé la potion de Revelia Biologica...
- Qu'est-ce que c'est ? Coupa Harry.
- Une potion très utile pour établir de façon fiable et scientifiquement prouvé des liens de parenté, expliqua Dumbledore, les mains croisées devant lui. Il m'a suffit d'en mettre dans deux flacons différents, d'y ajouter un des tes cheveux dans l'un, et un de ce cher Drago dans l'autre, et de comparer la couleur du liquide qui en résulte, après avoir laisser reposer une demie-heure. Et, malheureusement pour toi, il n'y a pas le moindre doute possible...
Harry venait de descendre la dernière marche de l'escalier de marbre, lorsque Malfoy surgit, seul, d'une porte située sur la droite. Drago ou plutôt Edward, comme Harry devrait s'habituer à l'appeler à présent, se figea. Son frère également, mais pas pour la même raison.
C'était la première fois qu'Harry voyait son frère faux-jumeau depuis qu'il avait apprit leur filiation.
Harry éprouva un brusque sentiment d'excitation, comme si son coeur avait fait un brusque bond dans sa poitrine. Comment se faisait-il qu'il n'ait jamais remarqué que Drago avait le même nez que son père -légèrement plus grand que le sien, les mêmes lèvres minces que Lily, et la même forme d'oeil, même s'ils étaient gris, que les siens et ceux de sa mère ?
Quelle aurait été leurs vies si James et Lily n'étaient pas morts ? Ou encore s'ils avaient atterri tous les deux chez les Dursley ? Auraient-ils été aussi proche que Fred et Georges Weasley, qu'on ne voyait pas l'un sans l'autre, et dont chacun n'avait de cesse de complèter les phrases de l'autre ?
Cette pensée le remplit d'une tristesse indéfinissable.
Indifférent aux tourments intérieurs de son pire ennemi, le visage de Drago se tordit en une expression de rage sourde :
- Tu vas payer, murmura le blond dans un souffle. Tu vas payer, sale petit Sang-Mêlé, ce que tu as fait à mon père.
Harry fut un instant tenté de lui révèler qu'il était tout aussi Sang-Mêlé que lui. Qu'il était très loin d'être le noble Sang-Pur qu'il avait toujours revendiqué être. Que sa mère, sa vraie mère, celle qui lui avait véritablement donné le jour, était une Née-Moldue. Mais pour l'instant, il n'avait pas la moindre idée de la façon dont il allait le lui dire, vu que lui-même avait encore dû mal à y croire totalement. Et de toute façon, vu l'état de fureur dans laquelle se trouvait Edward, il savait que cela serait du temps perdu : le blond le considèrerait comme une provocation délibérée de sa part, et cela terminerait, comme toujours, par une unième bagarre qu'Harry ne sentait pas d'humeur à livrer contre un des derniers membres de sa famille encore en vie.
Pas après avoir perdu son Parrain.
- Je ne te laisserai pas envoyer mon père en prison...
- Ton père ? Répéta Harry dans un petit rire sarcastique avant d'en avoir pu s'en empêcher. Cet espèce de Sang-Pur dégénéré par la consanguinité ?
BANG !
Harry recula en arrière, d'un pas chancelant. C'était comme si Edward lui avait expédié un violent coup de poëlle sur la tête. Un liquide chaud et au goût métallique se mit à s'écouler sur son menton. Harry l'essuya du revers de sa main, avant de la lever à la hauteur de ses yeux : c'était du sang !
Harry reporta son regard sur Edward : son frère n'avait pas dégainé sa baguette magique. Par contre, ses yeux, auparavant gris, rougeoyaient.
Qu'est-ce que... ?
Il y eut comme un éclair de lumière, et le Survivant s'écroula, à genoux, prostré sur le sol, la tête entre les mains, hurlant de douleur.
Des images se succèdaient devant ses yeux, à la manière des cours d'occlumancie de Rogue, quand celui-ci pénétrait dans son esprit. Sauf qu'à aucun moment, malgré leur haine réciproque, Rogue ne lui avait donné à souffrir cette sensation de brûlure, comme si on appliquait un fer rouge sur son cerveau.
Il était allongé sur un grand lit double, aux côtés d'Edward, qui devait avoir un peu moins d'un an. Et entre eux deux, Lily, vêtue d'une robe de nuit, qui les serrait l'un et l'autre contre elle, tout en leur lisant une histoire... Il chevauchait un de ces balais-jouets, tout comme Edward, avec qui il faisait la course, tous deux riants aux éclats... Ils étaient tous les deux blottis dans les bras de James, qui, par moments, les projetaient dans les airs avant de les rattraper, provoquant des gazouillis réjouis de la part de ses deux fils... Lily laissa retomber ses fils dans le petit lit, derrière elle, et écarta les bras, s'interposant entre eux, et Lord Voldemort qui venait de pénétrer dans la pièce, après en avoir forcé la porte...
- Pas mes fils, pas mes fils, je vous en supplie, pas eux !
- Pousse-toi, espèce d'idiote... Allez, pousse-toi...
- Non, pas mes petits garçons, je vous en supplie, tuez-moi si vous voulez, tuez-moi à leur place...
- C'est mon dernier avertissement...
- Non, pas mes garçons ! je vous en supllie... Ayez pitié... Ayez pitié... Pas mes bébés ! Pas mes bébés ! Je vous en supplie... Je ferai ce que vous voudrez...
- Pousse-toi, idiote, allez, pousse-toi...
Une lumière verte emplit la pièce, l'emblouissant, le forçant à fermer les yeux...
Harry entendit son frère, adolescent, se tordre de douleur; ses hurlements se mêlant aux siens.
C'était comme si du fer en fusion fusait dans chacune de ses veines. Il entendit comme le bruit de fenêtres explosant au loin.
Et puis, plus rien.
Une review p'tre ? Pour encourager l'auteur qui écrit enfin l'idée qui la turlupine depuis toujours ?
