Bonjour à toi cher visiteur !
Un petit moment que je n'ai pas publié, mais je suis bien vivante n_n'.
Je me lance cette fois sur le projet atypique d'écrire une « fanfic de fanfic » (oui, une fanfic-ception... J'aime les trucs bizarres OwO'). Et quitte à me lancer dans ce projet chelou, autant voir les choses en grand : celui d'écrire le préquel de « Dark Moon Lovers » d'Easyan !
J'ai eu la chance d'endosser le rôle de bêta-lectrice sur son histoire et, une chose en entraînant une autre, je me suis mise à imaginer spontanément cette histoire (l'inspiration est parfois quelque chose de chelou…).
Pour ceux et celles qui ont suivi la fanfic originale : je compte vraiment respecter cet univers et ses personnages. Easyan joue à son tour les bêta-lectrices, donc difficile de laisser passer des incohérences n_n.
Quant aux lecteurs ne connaissant pas « Dark Moon Lovers » : bien que le nom de certains des personnages diffèrent de l'univers de SnK, nous sommes bien dans une fic Levi x Eren. Si les noms « modifiés » vous perturbent pendant la lecture, je ne peux que vous conseiller de commencer par l'histoire originale car tout y sera plus limpide je pense n_n' (lien en favori de mon profil FFN).Quant à l'ordre de lecture : démarrer par ce que vous voulez ! n_n
Je te remercie Easyan-Chewey de me laisser aller dans ce petit délire ! J'espère que tu apprécieras ce récit (et peut-être ta sœur, par la même occasion n_n).
Pour mes morfales de « L'Ombre Ecarlate » : j'espère que vous pardonnerez mon retard… Cette année 2018 a été assez improductive suite à tous les événements qui me sont tombés dessus… Mais je tiens bon et espère retrouver de croisière ces prochains jours n_n'. Une fois le chapitre 1 de cette histoire publiée, promis, je retourne directement au prochain chapitre de LOE (déjà bien entamé à l'heure qui l'est n_n).
Et pour les lecteurs de DML… J'espère que vous apprécierez l'extension de cette histoire n_n'.
- J'apprécie toutes les critiques, même négatives du moment qu'elles sont constructives. Merci de signaler les fautes, ce serait rendre service pour corriger ça au plus vite n_n -
Bonne lecture !
« Je veux mourir… »
Cette phrase lui avait échappé dans un souffle quasi-inaudible.
Totalement désorienté, son regard se perdait entre la forêt et le ciel grisé. Le bruissement de la rivière résonnait en lui comme un écho lointain. Malgré les relents ferreux du sang, l'odeur des pins restait omniprésente.
Son corps pesait aussi lourd que du plomb, ses membres gelés étaient comme paralysés. Sa respiration était sifflante, hachurée. L'air glacé lui atrophiait les poumons.
Cela faisait un moment qu'il ne ressentait plus rien.
Son aile était atrocement pliée suite à l'impact de sa chute. Le vent hivernal s'engouffrait dans ses vêtements déchirés et ravageait de ses morsures brûlantes son visage sanguinolent. Des plaies béantes et purulentes lui marquaient tout le corps. La majorité de ses os étaient brisés, certains lui transperçant la chair par endroit. Le courant l'avait déposé dans cet endroit désertique là telle une vulgaire brindille soumise à ses caprices et son eau glaciale le submergeait jusqu'à la moitié du torse… Et pourtant, plus rien ne lui arrachait le moindre frisson.
Les jours et les nuits s'étaient succédés sans que rien ni personne ne vienne déranger l'inertie insoutenable de cet enfer forestier. Aucune bête sauvage n'était venue le perturber. Sans doute elles étaient trop craintives, repoussées par son intimidante physiologie démoniaque. Malgré son apparence cadavérique, ses yeux à moitié clos clignaient encore de temps à autres pour laisser entrevoir un regard perdu. Sa gorge était sèche, sa tête vidée.
Ses lèvres avaient pourtant réussi à se mouvoir mécaniquement, comme pour libérer cet aveu.
C'était à peine le spectre d'une volonté : le souhait misérable qui animait encore la pitoyable étincelle de vie qui subsistait dans son corps brisé.
Si seulement elle pouvait suffire à le rapprocher de la fin. Mais il le savait, son vœux ne se réalisera pas. Qu'en dépit de ses blessures mortelles, de son hypothermie, de sa paralysie… Il allait s'en sortir, continuer à vivre. Comme à chaque fois, sans savoir ni pourquoi, ni comment.
Il ignorait depuis combien de temps sa carcasse gisait là. Il ne se souvenait que très vaguement des derniers affrontements.
Il y avait cette atmosphère brune, qui s'étendait du ciel noirci au sol desséché par d'incessants piétinements. D'innombrables ombres humanoïdes armées et des spectres démoniaques se heurtaient dans un capharnaüm assourdissant. Tout n'était que cris, coups de lames qui s'entrechoquent et se brisent, d'éclaboussures au parfum métallique.
Un chaos ininterrompu, un gouffre de violence pure.
Le chaos qu'il avait toujours voulu éviter, et dont il était pourtant responsable.
Qu'importaient ses actions et ses sacrifices, tout cela était vain depuis le départ.
Plus moyen de se voiler la face : cette guerre était la réponse qu'il avait tant attendu. Maintenant, il en avait la certitude : il n'était qu'une anomalie, une tare de la nature, une défaillance qui contribuait à rendre cet univers toujours plus bancal.
Il en avait assez de rester cloîtré dans ce monde sans but, étriqué dans une vie si vide de sens.
Dans un soupir douloureux, il espérait désespérément trouver le sommeil.
Une torpeur qui le happerait dans un monde sans douleur, dans le néant qui effacerait à tout jamais son existence. Un sommeil infini, éternel et sans éveil, dont seule une force divine et salvatrice semblait encore pouvoir lui accorder.
Ses pupilles vertes éteintes fixaient dans le vague, tandis qu'il espérait s'estomper dans ce paysage sylvestre onirique mêlant rivière sinueuse, pins majestueux et montagnes enneigées.
Tout était calme, paisible et silencieux.
Cet endroit était tellement parfait pour s'éteindre...
Ce fut à cet instant qu'il fut ébloui par une lumière blanche éclatante.
Une lumière brillante et vibrante, écrasante et flamboyante.
Ses paupières se fermèrent. Il n'avait pas besoin de la voir pour la sentir vrombir jusqu'à ses os. Il tenta de se concentrer sur cette lueur éblouissant. Le halo lumineux l'enveloppa peu à peu, l'enfermant dans un cocon de chaleur qui lui arracha de légers tressaillements.
Ses lèvres gercées s'étirèrent légèrement. Il s'endormit.
