Série : Junjou romantica

Série : Junjou romantica

Auteur : Cannelle-chan

Titre : Le choix

Couple : Usami / Misaki

Disclaimer : Aucun personnage cité lors de cet essai ne m'appartient, ils sont tous de la propriété exclusive de Shungiku Nakamura.

Note de l'auteur : voila je me lance dans cette section qui pour l'instant manque encore cruellement d'auteurs donc je viens y mettre mon petit grain de sel.

En espérant que vous passiez un bon moment de lecture.

Une révélation embarrassante.

Il allait le tuer, c'était définitif. Plus rien ne pourrait le sauver de sa colère. Un cri de rage sortit tout seul de Misaki. Le jeune homme débarqua en catastrophe dans le bureau de son tuteur, les yeux brûlants de rage.

- Usagi ! J'en ai ras le bol de toute cette histoire !

Son aîné se détourna de son écran d'ordinateur où il pianotait une nouvelle histoire. Il s'était habitué aux crises de nerfs de son compagnon et se préparait déjà mentalement à préparer une défense solide pour pouvoir s'en sortir indemne.

Une feuille passa sous les yeux d'Usami tenue par la main tremblante de colère de Misaki.

- Qu'est ce que c'est que ça encore ? Cela ne te suffit pas de me faire passer pour un pervers dans tes livres de dépravés ? Il faut aussi que tu m'infliges çà ?

L'écrivain prit la feuille qu'on lui tendait et lu rapidement le contenu. Après avoir relâcher une bouffée de cigarette, il demanda tranquillement.

- Où as-tu trouvé cette lettre ?

- On vient de le recevoir par fax. Je te préviens d'office, c'est non, je refuse et n'espère pas me faire changer d'avis sinon je déménage sur le champ !

L'aîné prit soudain son amant par la taille et l'attira à lui en le forçant à s'asseoir sur ses genoux. Malheureusement pour lui, le brun se débattit pour s'éloigner.

- N'espère pas m'amadouer ainsi, imbécile d'Usagi !

- Tu râles de trop. Laisse toi aller.

Cela faisait plusieurs mois qu'ils vivaient ensemble et tout autant de temps que le propriétaire des lieux apprenaient les expressions et les points sensibles de son colocataire. Une main passa sous le T-shirt de l'étudiant et commença à caresser doucement les abdominaux à sa portée. Cela calma instantanément le jeune homme énervé. Un sourire apparut sur les lèvres d'Usami.

- C'est déjà mieux, maintenant dis-moi qu'est ce qui te fait croire que j'allais accepter la demande d'Aikawa ?

Misaki parût surpris.

- Mais… Elle précise que c'est pour ton travail et que cela ferait du bien à ta carrière…Alors j'ai cru que…

Ce qu'il pouvait le trouvait mignon lorsqu'il rougissait ainsi et qu'il bafouillait pour s'expliquer.

Tout cela était parti, d'un message stupide, une demande faites par son éditrice.

« Akihito Usami,

Je viens de vous obtenir une conférence de presse pour lancer votre dernier livre qui va passer dans peu de temps au titre de best-seller. Les journalistes désireraient aussi voir la personne qui vous a inspiré le personnage principal de votre roman. Cela exultera un peu vos fans qui voient en ce roman, une œuvre qui touche personnellement la vie de l'auteur. L'idée de vous voir avec votre égérie attirera plus les foules et les ventes n'en seront que meilleures.

La conférence de presse aura lieu le vendredi en 15 de ce mois à la salle de réception de l'hôtel Hilton à 18h, je compte sur vous.

Je vous prie d'agréer mes sincères salutations à vous ainsi qu'à Misaki.

PS : Pour être sûr que vous ne vous défiliez pas, je viendrais vous chercher personnellement, donc soyez prêts à l'heure. »

Au moins toute cette histoire avait pu permettre à Usami de prendre une pause agréable dans son travail avec Misaki. Une main caressa doucement la joue de l'étudiant.

- Pour mon travail, j'irai à cette conférence de presse. Mais je ne te présenterai pas comme mon compagnon Je ne tiens pas à t'impliquer dans cette histoire. Je ne souhaite pas voir ton visage déclencher des scènes d'hystérie parmi des fans en mal d'histoires croustillantes à se mettre sous la dent.

Le jeune homme acquiesça doucement. Il était soulagé de savoir qu'il ne serait pas mis en exposition comme une bête de foire. Usami continua sachant qu'il avait toute l'attention de son amoureux.

- La dernière fois, je t'ai promis que je t'amènerai avec moi lors d'une de ces réceptions. Tu n'auras qu'à profiter du buffet pendant que je répondrais aux questions des journalistes. Je défendrais ta vertu. Dit-il un brin moqueur.

- Le seul qui met ma vertu à mal c'est toi et ce, depuis pas mal de mois déjà. Répondit Misaki, d'un ton boudeur. Je préfère ne pas être mis en avant. Je ne souhaite pas que grand frère apprenne notre relation comme ça.

Le jeune homme s'inquiétait beaucoup par rapport à ce que son frère pouvait bien penser de lui. Takahiro était toujours d'humeur joyeuse, prévenante et inquiète à son sujet. Il ne souhaitait en aucune façon le décevoir. C'était l'une des ombres noires de sa relation avec Usami. Le seul parent de Misaki et aussi le meilleur ami d'Usami, n'était pas mis dans la confidence pour leur couple.

Ils avaient préféré laisser sous silence ce détail, jusqu'au jour où ils se sentiraient enfin prêts à avouer leurs sentiments. De plus Misaki n'était pas vraiment sûr de ce que ferait Usami si Takahiro était contre leur relation. Ce dernier avait été amoureux de son frère et le traitait toujours gentiment en faisant en sorte de ne jamais le décevoir. Il n'était d'ailleurs pas certain que son amant ne s'éloigne pas de lui pour préserver Takahiro.

Lui-même ne savait pas comment il réagirait si il devait voir de la déception dans les yeux de celui qui l'avait élevé, de son grand frère. Pour l'instant Misaki, préférait repousser l'échéance même si, le fait d'attendre rendrait la chose plus difficile encore.

Le jeune homme avait les yeux dans le vague, c'est une pression des bras d'Usami autour de sa taille qui le ramena à la réalité.

- On fera comme tu le voudras. Vendredi nous irons à la réception, j'espère que tu ne trouveras pas le temps trop long en m'attendant. Le buffet est à volonté. Je ferai en sorte de me dépêcher puis on filera à l'indienne pour passer le reste de la soirée rien qu'à deux. Assura l'écrivain en déposant de légers baisers sur la nuque de Misaki.

Ces propos rassurèrent ce dernier. Un léger sourire éclairait son visage. Sur ce, Usami força son cadet à se lever.

- Maintenant que tu es rassuré, me laisseras-tu terminer mon travail ?

- Oh pardonne moi, je te laisse finir tranquillement, je vais préparer le repas en attendant.

- Bon garçon…Pourras tu faire des tomates en forme de fleur ?

L'agacement revint vite chez l'étudiant.

- Non tu n'as pas été assez sage pour çà.

Mais avec le regard de chien battu que lui lançait son compagnon, il se dit que ce n'était peut être pas un mal de mettre des tomates coupées en forme de fleur dans le plat. Mais çà il ne le lui dirait pas, il lui en ferait la surprise à l'heure du repas.

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- Ne tire pas comme ça sur ta cravate. Tu risques juste de démonter ton col.

Misaki, ne se sentait pas à l'aise dans son costume, mais la tenue correcte était obligatoire lors de la réception. Usami s'approcha de son compagnon et desserra un peu le nœud de cravate incriminé. Les joues du brun se colorèrent un peu. Il était gêné d'autant de proximité entre eux et aussi de se faire habiller comme un petit garçon.

- Laisse ma cravate tranquille, je peux le faire moi-même. Dit-il en s'écartant un peu de son aîné.

- Ah vous êtes trop mignons tous les deux ! Vous risquez de faire fureur auprès des lectrices.

Misaki comprenait mal l'excitation d'Aizawa. La jeune femme pouvait paraître si adulte par moment mais dans des cas comme celui-ci, il avait en face de lui une groupie, une midinette en recherche d'histoires « romantico-louches » d'après le brun.

- Aikawa, vous savez parfaitement que je ne le montrerai pas aux médias. Si vous souhaitez une collaboration longue avec votre maison d'édition, j'exige que vous respectiez ma vie privée. Misaki, sera dans la foule, mais j'interdis à quiconque d'essayer de le mettre en avant.

Sans se démonter, la jeune éditrice acquiesça puis soupira du manque que cela allait entraîner de ne pas montrer un minois aussi mignon que le jeune homme. Misaki sentit comme un gros malaise et avait déjà envie de s'enfuir s'enfermer dans sa chambre, loin de ses personnes déviantes.

- Bien, il est l'heure d'y aller si nous ne voulons pas être en retard. Le taxi est en bas, il nous attend.

Sur le chemin de l'aller, Aikawa, brieffa rapidement Usami sur les personnalités invitées, les thèmes qui seraient amenés par les journalistes, les personnes à remercier. Misaki, ne pensait pas que ces conférences de presse pouvaient être un véritable show à préparer à la parole près. Il commençait à se sentir mal à l'aise. Tout ceci n'était pas de son monde et il ne savait pas si il pourrait s'y faire. Il regarda son compagnon et sentit comme une forte distance entre eux. Que cela soit dû à l'âge, à leurs conditions de vie, aux divergences de travail qu'ils avaient, leur statut. Usami sentit son regard sur lui et adressa un sourire chaleureux à l'étudiant.

- Ne t'en fais pas dans deux heures tout au plus nous serons partis. Dit-il en lui ébouriffant ses cheveux. Ce geste anodin était devenu une habitude entre eux, il avait le don de calmer Misaki de toutes ses inquiétudes concernant sa relation avec Usami.

Après une demi heure de route, ils arrivèrent à destination. L'étudiant fut surpris de tout ce luxe qui s'étalait sous ses yeux. Il connaissait la réputation des hôtels Hilton mais il ne se doutait pas que c'était à ce point là. Les gens arrivèrent peu à peu, des journalistes, des éditeurs, des écrivains, des lecteurs curieux de voir apparaître leur auteur préféré.

La salle de réception était vaste, les murs étaient tapissés de velours, les lustres en cristal éclairaient la pièce. Au fond de la salle, se trouvait une longue table faisant face à la salle. C'était sûrement là que se tiendrait incessamment sous peu Usami pour présenter son nouveau livre.

Peu de monde faisait attention à Misaki. Tous les yeux étaient braqués sur Aizawa et Usami.

- Monsieur Akihito ! Monsieur Akihito !

Les journalistes essayaient déjà d'avoir l'attention de l'auteur phare de la soirée. Misaki se mit en retrait et regarda l'agitation qui régnait tout autour de son amant. Usami essayait de paraître le moins ennuyé possible et se forçait d'être charmeur avec quelques jeunes femmes. Il détestait ces réunions. Sa seule passion était d'écrire. Il ne cherchait pas spécialement à s'étaler devant les caméras et appareils photos.

Le brun eut un peu pitié pour son compagnon et se promit de lui faire retrouver le sourire après cette conférence. Satisfait de lui-même et de sa résolution, il ne fit pas attention qu'un homme s'approcha de lui. C'est lorsqu'il sentit un bras se poser autour de ses épaules qu'il réagit.

- Salut gamin, je n'aurais pas crû qu'Akihito t'amènerait avec lui.

Ryuchiro Isaka, le directeur exécutif de la boite d'édition d'Usami, ne revenait vraiment pas à Misaki. Dès la première fois qu'ils s'étaient vu, cet homme le titillait plus que de raison sur sa relation avec l'écrivain. Agacé par son attitude, il retira le bras encombrant de ses épaules.

- Ne soyez pas aussi familier, monsieur Isaka.

Un sourire amusé ourlait les lèvres du directeur.

- Ne sors pas les griffes, je suis venu amicalement pour te saluer. Je ne suis pas ton ennemi. Nous avons des intérêts communs : Le bonheur d'Akihito.

Misaki était sceptique. Il avait beau être gentil, il n'était pas idiot mais ne connaissant pas les réelles intentions de son vis-à-vis, l'étudiant ne rajouta rien.

- Normalement, il est prévu qu'Akihito présente celui qui lui a inspiré son dernier livre. L'as- tu lu cette fois-ci ?

L'idée même de lire un des livres de son compagnon, lui tournait l'estomac mais celui présenté ici, n'était pas l'un des mangas pervers mais bel et bien une vrai œuvre littéraire.

- Je connais un peu le contenu. Répondit-il vaguement.

La réponse étonna un peu Isaka, cela lui fit même redoubler son sourire.

- Je vois, dommage que tu es refusé d'être présenté. Tu aurais eu ma place, celle juste à ses côtés lors de l'interview. Rien ne pourrait m'empêcher de trouver un jeune homme quelconque pour le présenter comme étant le héros principal de l'histoire. Si seulement Akihito n'avait pas refusé toutes ces propositions… Bah peut-être que je pourrais me présenter comme l'égérie d'Akihito, qu'en penses-tu ? Cela ferais les choux gras de la presse.

« Le bel écrivain et son directeur exécutif » Cela ferait un beau tableau.

Misaki contenait sa colère. Les procédés d'Isaka pour le mettre dans cet état fonctionnaient bien. L'étudiant n'était pas aveuglé au point de ne pas comprendre la manœuvre de cet importun. Il voulait le rendre jaloux et si il s'énervait, il aurait droit à l'attention des journalistes sur sa personne. Il valait mieux éviter certains étalages en public.

- Je crois que vous feriez mieux de rejoindre Aikawa, elle semble vous rechercher.

Isaka eut un sourire un peu compatissant envers Misaki.

- Très bien je n'insiste pas, je te souhaite une bonne soirée, nous nous reverrons après l'entretien avec les journalistes.

Misaki serrait fortement les poings et essayait de dissiper ses sentiments violents qui l'avaient assaillis. Il devait se contenir encore un peu, les journalistes et les différents auteurs et éditeurs étaient en place, la conférence allait débuter.

Les premières questions commencèrent à être posées. Les journalistes demandèrent des précisions d'abord sur le travail, le roman d'Usami. Ce dernier répondait de façon brève et concise. Puis au fur et à mesure, les journalistes s'intéressèrent plus à la vie privée de l'auteur. Quelques jeunes femmes gloussèrent en entendant les questions indiscrètes.

- On dit que vous êtes toujours célibataire or d'où vous vient toute cette inspiration sur les relations amoureuses entre les personnages.

- Monsieur Akihito, n'avez-vous vraiment aucune relation avec une jeune femme ces derniers temps ? Aucune relation durable pour le moment ?

- La popularité qu'est la vôtre ne vous permet-elle pas d'avoir les faveurs des jeunes femmes du pays ?

Les questions pleuvaient et Usami n'était plus très loin de se lever et mettre un terme à cet interrogatoire en règle.

- Le héros de votre roman a été inspiré d'une personne de la vie réelle, est-ce vrai ? Et si oui de qui s'agit-il ? Les lecteurs seraient curieux de savoir qui vous a inspiré cette histoire.

A cette question, Isaka passa un bras autour des épaules de son protégé. Une petite blague n'allait pas le tuer. Usami lui lança un regard noir mais ne voulait pas faire de scandale devant les journalistes. Une mauvaise presse pour son livre n'était pas conseillée.

- Allons messieurs les journalistes, la vie privée de notre auteur n'est pas l'objet de cet entrevue. Revenons au sujet principal qui est l'œuvre d'Usa… de monsieur Akihito.

Un regard plus appuyé à son directeur lui fit comprendre, qu'il ne goûtait pas la plaisanterie. Il avait fait exprès un lapsus qui n'avait pas lieu d'être étant donné qu'ils ne s'appelaient jamais par leurs prénoms respectifs.

Comme instinctivement, les journalistes réagirent au quart de tour.

-Le héros du roman, est décrit comme étant brun, les yeux également, un caractère aimable et généreux. Ayant des rapport assez proches dès le départ avec son compagnon. Serait ce possible que ce soit vous ainsi que monsieur Ryuchiro ?

Au bout de la salle, Misaki fulminait, il ne supportait plus ces questions trop indiscrètes sur la vie de celui qui partageait la sienne. La tension monta d'un cran lorsqu' Isaka se montra affectueux avec Usami devant tous ces gens, ces objectifs.

« Lâche-le. Tu n'as pas le droit. Ecarte-toi de lui. »

Les dernières questions finirent par achever les bonnes résolutions de Misaki, de se fondre dans la foule et de ne pas se faire repérer.

- Des rumeurs circulent sur la possibilité que monsieur Akihito soit attiré par les hommes. Confirmez-vous cela ? Si oui, entretenez-vous une relation plus intime avec monsieur Ryuchiro ?

- Bien sûr que non, il n'y a rien avec Isaka. Le seul compagnon Usagi-san, c'est moi et moi seul !

Cette phrase sortit toute seule de la bouche de l'étudiant. C'est seulement une fois que tous les regards convergèrent sur lui qu'il se rendit compte qu'il avait non seulement dit à haute voix ce qu'il pensait mais qu'il l'avait hurlé à travers la salle.

Le choc et l'humiliation figèrent le pauvre Misaki qui resta là sans bouger tandis que toutes les caméras se dirigèrent vers lui en posant mille et une questions.

- Mais…Euh..non ce n'est pas….

A la table de conférence, Usami soupira bruyamment en pensant aux complications que cela allait engendrer tandis qu'Isaka rigolait bruyamment et Aikawa était en plein rêve de love boys, tout en plaignant Usami et Misaki.

« Dans quel bourbier, je me suis fourré. » Fut la seule pensée qui traversa à ce moment précis Misaki.

A suivre.