p class="MsoNormal"« Te débats pas petit. J'en ai pas pour longtemps. Je veux juste te parler. Alors lève ta gueule d'ange vers moi. Oui regarde-moi avec tes beaux yeux bleus. Ceux que je cherche sans cesse. J'aime quand ils brillent comme ça... Que ce soit d'une lueur de panique, d'espoir ou de joie. Ou des trois comme c'est le cas ce soir maintenant que nous ne sommes que tous les deux. Tu dois pas avoir peur de moi, je te veux aucun mal. Pour l'instant… Mais non je plaisante allez, détends-toi. Laisse tes belles lèvres étirer ta douce barbe au creux de tes délicates fossettes. Oh, ne rougis pas, tu es encore plus mignon comme ça. Je pense qu'après t'avoir dit tout ça, je te dois des explications ? Eh bien… Oui, je suis amoureux. De toi. Qui aurait pu penser que la pire pourriture de la Terre puisse ressentir quelque chose dans ce genre ? Je crois… Oui, je crois que j'aurais pu m'en rendre compte que je ressentais ce nœud dans mon ventre quand tu parlais à un autre gars. Ouais la jalousie petit, c'est ça. Bordel qu'est-ce que ça m'a fait chier ce truc, j'y comprenais rien, ça me rendait fou. Comme le fait de pas t'voir pendant quelques heures. J'avais le cœur pressé par une force invisible, j'tais pas bien. Ouais j'ai un cœur petit. Il a jamais vraiment servi. C'est ce que tu te dis hein ? J'le pense aussi. J'en suis conscient. Mais tu vois, il s'est réveillé quand je t'ai vu pour la première fois. Sans que je sache pourquoi, un filament de chaleur est venu s'immiscer vers lui. Et après ça, il fallait que je te sente physiquement près de moi. Mais tu n'étais pas toujours là et la plupart du temps tu te montrais distant aussi bien dans tes gestes que dans tes paroles, tu te souviens ? Je t'en voulais mais je ne pouvais m'empêcher de me délecter de chacun de tes mouvements quand on se voyait, même quand t'étais à l'autre bout de la pièce. J'captais la grâce de tes gestes, tes déhanchés. Même de loin, j'absorbais la chaleur de ton corps, m'en nourrissais. J'essayais de t'approcher, de te frôler, capter quelques cellules contre ma peau. Inconsciemment, en voulant calmer ma soif de toi, j'alimentais mon envie. J'me suis mis à adorer t'entendre parler, pour tes propos et ta voix délicieuse. T'as une superbe voix, petit. Riche, profonde avec des accents… Sensuels putain. Baisse pas les yeux. Regarde et écoute-moi, je te redirais pas tout ça deux fois. J'ai… J'ai commencé à te voir dans mes rêves. Au réveil j'étais troublé et quand je te voyais j'étais gêné. Pourtant c'taient des rêves innocents ceux-là. Ah je vois ton sourcil interrogateur. Reste-là j'ai pas finis ! C'est aussi gênant pour toi que pour moi. Je… Je t'entendais gamin. Ta voix rauque qui m'appelait, scandait mon nom jusqu'au petit jour. Tu gémissais au creux de mon oreille au milieu d'une tendre étreinte. Tu peux pas savoir comment ça m'a perturbé. Et j'ai revu tes deux belles billes bleues un soir. Embuées de désir, s'accordant si bien à tes geignements plaintifs mais ô combien aguicheurs. J'en ai eu un coup au cœur tant le tableau était d'une beauté à couper le souffle. Tremble pas ! Non mais me colle pas non plus, t'as pas entendu ce que je t'ai dit ? Je te veux petit. Tes regards, tes mains tendues vers moi. Et là… Ton torse contre le mien. Tu m'rends fou putain. Arrête de te rapprocher si tu veux pas de moi. Pourquoi tu souris ? Qu'est-ce qu'il y a ? Eh mais tu trembles petit ? Non tu… Frémis ? Te rapproche pas de moi comme ça… »/p
