Titre : Le coût de la naïveté
Auteur : ylg/malurette
Base : The Penguins of Madagascar
Personnages : Manfredi et la Penguin Team
Genre : gen-ish
Gradation : PG / K-plus
Légalité : propriété de Dreamworks et de Nickelodeon, je ne cherche ni à tirer profit ni à manquer de respect.

Thème #o1, « mort naturelle » pour 30morts
Nombre de mots : 300

oOo

Manfredi était mignon et naïf. Trop mignon. Trop naïf. Il ne pouvait pas faire un bon soldat avec un tel état d'esprit. Il aurait fallu l'aguerrir beaucoup plus.
Skipper était dans doute lui aussi naïf, dans un autre genre : il avait pleine confiance dans ses capacités de leader et dans la nature profonde du manchot comme espèce. Il a pris le pari que c'était faisable. Qu'aucun blanc-bec ne résisterait à son entraînement !
Et oui, Manfredi a gagné en muscle, en rapidité, en obéissance… mais sûrement pas en intelligence. Oh, non, sûrement pas.

On ne demande pas à bon soldat de réfléchir beaucoup, de toute façon. Mais le minimum vital de jugeote ! Vérifier ce que l'on fait avant de prendre des initiatives malheureuses !
Comme, par exemple, oh, faire ami-ami avec un phoque. Et justifier ça comme « mais il n'a pas l'air dangereux » et « il pourrait nous aider dans cette mission ».

Que le phoque ait été un double agent dans le mauvais sens reste une question en suspens. La théorie en vogue est que, de toute façon, on ne peut pas faire confiance à un phoque. On n'approche pas de mâchoires apparentées à celles d'un léopard des mers, point final.

Il est probable que Manfredi était juste, de façon intrinsèque, trop stupide pour faire un soldat correct. Trop stupide même pour vivre. C'est ce qu'on appelle la sélection naturelle à l'œuvre…
C'est pourquoi Manfredi reste depuis dans la mémoire collective de l'armée manchotte comme exemple pour les jeunes recrues naïves qui ont bien besoin de prendre un peu de plomb dans la cervelle.

Et c'est pourquoi encore, jeune Soldat, on se renseigne systématiquement sur les quidam qu'on rencontre, amis ou ennemis ! Surtout qu'ils ont l'air amis : pour s'assurer de leur innocuité. Et s'ils ont l'air ennemis, pour vérifier leur dangerosité.