Hey !
Me revoilà pour une courte fic, que j'espère que vous apprécierez malgré tout (le tout est défini dans ce chapitre…^^)
Un dernier mot pour dire merci à laliloulette pour la relecture
Et puis, un bonne lecture !
Résumé :
Fût un temps, il y avait eu des rires et des sourires.
Mais il y eut une arme et des larmes.
S'en était suivit un long moment et des souvenirs.
Cependant, ce qu'il restera indéfiniment c'est ce silence et ces regrets éternels.
Sans mouvement, sans âme.*
Il cria désespérément le nom de son amie.
Il était assis dans son salon, sur un fauteuil, encore habillé.
Brièvement, il regarda l'heure : 23h40.
La journée avait était radieuse. Mais pas pour l'agent spécial Anthony DiNozzo Junior. Parce que cette journée, aussi belle soit-elle, venait de marquer un tournant majeur dans sa vie. Parce qu'aujourd'hui, il avait perdu son amie. Parce que même s'il avait perdu de nombreuses personnes dans son existence, il ne s'habituerait jamais à ce sentiment.
Tony ne savait même pas comment il était arrivé, là, dans son appartement. Encore une fois, il se repassa les événements de la veille, qui revenaient par vagues.
FLASHBACK
Il était près de 17 heures lorsque McGee signala au reste de l'équipe qu'il avait reçu le signal de leur cible.
Félix Johnson, 35 ans, marine et contrebandier à ses heures perdues, aujourd'hui recherché pour ses activités illégales mais surtout pour la mort de son supérieur hiérarchique. Alors, les quatre mousquetaires se mirent en route, se chamaillant comme à leur habitude, suivant les indications du bleu.
L'équipe sortit de la voiture devant un entrepôt sombre, qui avait dû être beige, à la périphérie de la ville. D'après McGee, il datait des années 1970 information qu'aucun des membres de l'équipe n'avait eu le courage de réfuter. C'est vrai en même temps, qui pouvait bien s'intéresser à des choses pareilles, Tony avait raison.
Les morceaux de taules qui le composaient semblaient s'élever plutôt assez haut. Trois mètres avait dit Tony.
Gibbs leur fit un signe indiquant qu'ils devaient se diviser. Tony et Ziva d'un côté, lui et McGee de l'autre. Alors pendant que le premier groupe se dirigeait vers l'arrière du bâtiment, le second s'orientait vers l'avant.
Le signal de l'ouverture de l'entrepôt fut donné par Tony. Les quatre agents entrèrent dans le bâtiment simultanément.
Les deux groupes firent face à plusieurs dizaines de rangées d'étagères allant jusqu'au plafond, divisées par plusieurs murs de placo plâtre blanc qui formaient un petit labyrinthe.
Rangée après rangée, les quatre agents spéciaux cherchèrent une présence humaine. Celle de leur contrebandier, si possible.
- Là ! Il y a des restes de nourriture. Pizza, de la meilleure pizzeria de Washington ! dit-il en soulevant le carton. Qui que ce soit, le gars qui était ici a bon goût !
- C'est un contrebandier DiNozzo ! la voix de Gibbs mit fin à son monologue.
Pendant ce temps, chacun des deux groupes s'était remis à chercher leur homme.
Au centre des étagères et des murs, se trouvait une salle aménagée, avec plusieurs coffres, planches et billets. C'était l'endroit tant recherché, que venait de trouver Gibbs et McGee.
- DiNozzo ! David ! Ramenez-vous ! on a les coffres. Zone centrale.
- Bien patron !
Soudain, alors que les deux agents s'apprêtaient à rejoindre le patron et le bleu un homme apparut derrière eux. Homme qui possédait une arme. Il tira une première rafale de balle. Les deux agents avaient eu le temps de se mettre à couvert. Tony se leva pour tirer deux balles sur l'intrus qui s'effondra immédiatement.
Un autre homme surgit derrière eux, qui fut aussitôt abattu par Ziva.
- DiNozzo ! Ziva ! Ca va ?
- Tout est ok ! On vient de tuer deux hommes. Mais nous on va bien.
- Ok. Ramenez-vous !
Les deux agents rangèrent leurs armes afin de rejoindre McGee et Gibbs.
Puis tout se passa très vite, trop vite. Alors qu'ils étaient à une intersection, un homme, visiblement à couvert et dans l'angle tira une première série de balles.
Au même moment, Ziva bouscula Tony sur le côté. Un corps tomba.
- Ziva !
La jeune femme était au sol. Une tache sombre autour de sa poitrine.
Le tireur s'approcha, il était à peine sortit de son angle que Tony déchargea son chargeur sur lui. Il s'écroula, mais ce n'était plus le problème de l'italien, qui s'était effondré à coté de sa collègue qui venait de lui donner sa vie.
- Ziva! Non ! Reste-là ! Reste avec moi !
Paniqué, c'était le mot qui correspondait le mieux à son état.
Entre deux suffocations Ziva parvint à dire : trop tard.
- Ziva ! Non, Ziva!
On devinait dans le ton du jeune homme toute la tristesse qu'il ressentait.
Elle était là, il la tenait dans ses bras. Elle était en train de mourir.
Son beau visage palissait de seconde en seconde.
Ses mains dans celles de Tony se refroidissaient à chaque instant qui passait.
Au fur et à mesure que les fractions de minute défilaient, l'israélienne se noyait peu à peu dans son sang.
Lentement elle laissa sa tête reposer sur le béton de l'entrepôt. Ce n'était qu'une question de secondes.
Elle regarda Tony dans les yeux, essayant de faire passer le plus de choses dans ce simple regard. Le dernier regard.
Tony fut choqué de voir à quel point Ziva, même dans ses dernières secondes, s'efforçait d'être forte. Toute la douleur qu'elle pouvait avoir, elle la cachait. Comme toujours.
Ziva David restera la même. Même dans la mort. Courageuse, pour la balle prise à la place de Tony. Belle, pour ce visage malgré la mort au tournant. Forte, pour cette douleur enfouie au plus profond d'elle même.
Avant de clore les yeux une dernière fois, elle murmura d'une voie faible mais assurée "… soin de toi, … culpabilise pas mon..." Ziva David, agent du NCIS, ex officier du Mossad ne finira jamais sa phrase. Elle s'éteignit le 17 mars 2012. En sauvant l'agent spécial Anthony DiNozzo Junior.
- Ziva ! Non ! De nouveau il criait.
C'était fini. Les larmes du bel italien dévalaient ses joues sans que qu'il puisse les arrêter. Des perles transparentes coulaient des beaux yeux verts de Tony. Des perles qui tombaient une à une sur le visage au dessous de lui, sans vie, de son amie.
Dans un dernier face à face.
Elle l'avait sauvé. Une fois de plus. Sauf que cette fois, il ne pourrait plus en parler avec elle. Sauf que cette fois, il ne pourrait plus jamais la voir rire, sourire, plaisanter.
Sauf que cette fois, Ziva David avait disparu. Cette femme, un roc, un océan. La Terre pouvait tourner sans elle, mais le cœur de Tony venait de se briser, porté par l'une des vague de l'océan et fracassé sur l'un des rocher bordant la plage.
Et tout ceci à cause de l'homme qui gisait dans son sang quelque mètre plus loin, avec de multiples balles dans le torse. Les balles de Tony pour venger son amie.
Elle lui avait sauvé la vie, mais paradoxalement, il ne vivait pas sans elle. Alors l'homme qui l'avait tué avait abattu d'une même balle, deux âmes. Deux âmes réunies dans un même cœur. Celui qui venait de prendre une balle.
FIN DU FLASHBACK
Après ceci. Plus rien. Non il ne se rappelait de rien. Ou plutôt tout lui revenait par vagues. Le corps de Ziva. Pleurer. Tony avait beaucoup pleuré. Il avait beaucoup crié. Son nom. Ziva ! Priant pour qu'elle revienne. Ziva! Sa coéquipière, sa partenaire, son amie. Agenouillé sur le sol, son corps dans les bras, les larmes coulant sur le visage de l'israélienne, son sang sur les mains et sa mort sur la conscience. Sa coéquipière, sa partenaire, son amie. Peu importait comment il pouvait l'appeler, car c'était la même personne. L'unique et même personne.
Ziva. Sa Ziva.
Ziva n'était plus. Son cœur refusait de comprendre. Mais il ne pouvait faire autrement. Ziva.
FLASHBACK
Tony sentit une main se poser sur son épaule. Il savait que c'était Gibbs. Il s'en moquait. S'il avait levé les yeux, il aurait pu voir la seule larme qui dévalait la joue de son patron, goutte d'eau qui s'était échappée de ses yeux océans. Mais Tony n'avait pas levé les yeux, trop occupé à se battre avec sa douleur pour voir celle des autres. S'il avait levé les yeux, il aurait vu le regard désespéré de Tim qui s'était lourdement écroulé contre le mur du couloir.
Mais, il ne voyait pas la douleur qui l'environnait parce qu'elle ne lui rapporterait pas Ziva.
Ils étaient tous là, témoins de la douleur de Tony. Témoins de la mort de leur amie. Témoins de la souffrance des autres membres de l'équipe. Une part de l'équipe était morte ici.
Pourquoi le monde était aussi cruel. Les regards des trois hommes de la pièce convergeaient tous vers la jeune femme, qui resterait éternellement jeune pour eux, qui n'aurait jamais la chance de vieillir. Des regards embrumés par les larmes, dans lesquels se reflétaient la souffrance, la tristesse.
Gibbs avait appelé une ambulance mais tous savaient que c'était trop tard, que Ziva ne revivrait pas. Qu'elle les avait quittés.
Chacun avait perdu quelqu'un de particulier dans sa vie. Une personne qui avait un rôle précis et essentiel dans le fonctionnement de leur monde. Une fille, une amie.
Tous étaient en état de choc. Comment elle, la ninja du Mossad, pouvait-elle les avoir abandonnés ?
Tony entendit vaguement Gibbs lui dire de rentrer chez lui. Il leva un regard plein d'incompréhension vers son boss. En dehors de la réalité, en dehors de la vie, quelque part entre l'existence, au milieu de ce hangar et la mort, où Ziva se trouvait.
McGee, adossé au mur en face. Son P226 au sol à coté de lui, la tête dans les bras et des larmes roulant sur ses joues. Il semblait moins choqué que Tony mais secoué quand même. Il ne l'avait pas vue agoniser. Il ne s'était pas approché. Il ne savait pas s'il en était capable. Alors lorsqu'il avait compris, il s'était littéralement écroulé.
L'ambulance apparut. Ils obligèrent Tony à lâcher le corps de son amie.
Gibbs lança d'une voix tremblante un « McGee ramène Tony chez lui ! Je vais veiller sur Ziva », avant de monter dans l'ambulance.
Ensuite, McGee avait posé sa main sur l'épaule du seul agent encore au sol.
- Tony…. Viens… C'est fini.
Plusieurs fois il dût appeler son ami avant que ce dernier ne réagisse.
Silencieusement, comme un robot, de manière totalement automatique, McGee avait raccompagné Tony chez lui. Lorsqu'ils étaient arrivés devant l'immeuble, ils avaient eu un semblant de discussion.
- Tony… On va y arriver
- Toi peut-être, répondit le plus âgé d'une voix grinçante,
- Tony, le plus jeune fut coupé quasi immédiatement
- Comment tu veux que j'y arrive ? il criait maintenant
- Tony…
- Tim ! Ce que tu ne sais pas c'est que c'est moi qui aurais du être sur le sol. C'est avec elle que tu aurais dû avoir cette conversation ! sa voix était hachée, il fixait l'horizon, enfin ses yeux étaient perdus dans le vide aussi perdus que lui.
- Calme-toi. Tim essayait de contrôler sa voix, même s'il savait qu'il n'y parvenait pas.
- NON ! Elle… elle… elle est morte pour me sauver ! Tu comprends ça ? toujours des cris, un moyen de se défouler, d'extérioriser son malheur.
- Tony ! on va y arriver ! arrête de t'énerver
- Excuse-moi. Je ne peux pas continuer… Je ne peux pas, sa voix se brisa les larmes roulant sur ses joues.
- Tony, si elle t'as offert sa vie, c'est pour que tu vives...
- Je sais, mais je ne sais pas comment je vais faire…
FIN FLASHBACK
Et voila, depuis ce moment, il devait être là.
Tony se leva lentement. Sa tête tournait, mais il l'ignora. Il alla chercher l'enveloppe. Celle que Ziva lui avait donnée l'hiver dernier, elle lui avait dit à ce moment de ne l'ouvrir que si elle disparaissait. Aujourd'hui c'était le cas.
Tony se rassit dans son fauteuil et arracha l'enveloppe.
Explication du titre : extrait d'un poème de Du Bartas, appelé « Un chaos de chaos ». Le fragment duquel le titre est tiré est : « Tout était sans beauté, sans règlement, sans flamme. Tout était sans façon, sans mouvement, sans âme » si vous avez le temps je vous conseille d'aller le lire en entier, il est superbe… ^^ (strict avis personnel, bien sur :D )
Bon, sinon : des avis ? ) (allez dites oui ! s'il vous plait ! ^^)
