Disclaimers : Rien ne m'appartient. Je remercie l'auteur Minnimoi qui m'a accordée les droits de traduction de sa fanfiction « If you could see what I see ». Vous trouverez le lien vers sa fiction et son profil sur ma page de bio.
Traduction chapitre 1
Hermione fixait la note dans sa main, le gribouillage familier brouillé par les larmes qui emplissaient lentement ses yeux bruns. Elle renifla bruyamment et jeta la lettre sur son bureau en acajou, l'odeur boisée, habituellement réconfortante, était rendue inefficace par la douleur et l'indignation tourbillonnant en elle. « Comment ont-ils pu ? » s'écria-t-elle. Elle sauta de sa chaise au dossier de cuir et fit les cent pas dans la bibliothèque. Le fait qu'elle ne puisse pas trouver de réconfort dans cette pièce en disait long sur la force de ses émotions, son sanctuaire était sans nul doute sa pièce préférée de la maison.
Elle fit soudainement demi-tour et saisit le parchemin incriminé, le lut une fois de plus, avec attention, examinant chaque mot.
Chère Hermione,
Juste une lettre rapide pour te prévenir que nous avons décidé de prendre quelques semaines de vacances sur la Côte d'Azur, en France, donc nous devons reporter le dîner de demain soir. On se verra une autre fois, amuse-toi bien avec les autres.
Prends soin de toi.
Harry, Ginny, Ron et George
Elle jeta à nouveau la lettre sur le bureau et recommença à faire les cent pas. Reporter. Ils n'avaient même pas pu se souvenir la raison de ce dîner – c'était son vingt et unième anniversaire demain. D'accord, elle n'avait pas mentionné la raison derrière ce dîner, mais sûrement, après 10 ans de relation elle pensait que ce n'était pas trop demandé qu'ils se souviennent de son anniversaire. Surtout son vingt et unième.
Et s'amuser avec les autres – ha ! D'après ce qu'elle savait, Harry, Ron, Ginny et George étaient probablement en France maintenant, et les seuls autres qui restaient étaient Remus, Tonks, Sirius et sa petite amie Lira. Luna Lovegood était présentement en Suède à la recherche de créatures inconnues du commun des mortels, pendant que Neville suivait un stage de botanique en Afrique depuis deux ans. Considérant que Remus et Tonks devaient rentrer s'occuper de Teddy, et donc quitteraient la soirée relativement tôt, cela voulait dire qu'elle, Sirius et Lira seraient les seuls à « faire la fête », un généreux total de trois personnes. Ce serait moins embarrassant d'annuler carrément le dîner que d'expliquer pourquoi pratiquement personne ne pouvait venir, ses soi-disant « meilleurs amis » inclus.
Elle se laissa tomber dans le canapé en cuir à l'autre bout de la pièce et plongea sa tête dans ses mains. Comment était-ce arrivé ? pensa-t-elle. Ils étaient meilleurs amis à l'école et s'encourageaient les uns les autres pendant les années noires de la guerre, leur loyauté et amitié jamais remises en question. Elle se souvenait de la Bataille de Poudlard comme si c'était hier, au lieu de trois ans plus tôt. Elle se souvenait du soulagement qu'ils avaient ressenti quand tout s'était enfin terminé. Ils avaient pleuré ensemble la mort de Fred, Remus et Tonks. Elle se souvenait de l'espoir et de la peur qu'elle avait ressentis quand elle avait découvert que Remus et Tonks n'étaient finalement pas morts, mais plutôt dangereusement blessés à cause d'un sort inconnu par lequel ils avaient été touchés. La peur de les perdre une seconde fois avait plané au-dessus d'eux pendant des semaines, jusqu'à ce qu'ils récupèrent tous les deux. Elle se souvenait réconforter George après la perte de Fred, restant avec lui et adoucissant ses cauchemars pendant des mois, lui préparant des potions de nuits sans rêves. Elle se souvenait du sentiment de perte qu'elle avait ressenti en découvrant que ses parents étaient morts dans un accident de voiture en Australie, et la difficulté qu'elle avait eue à cacher cette perte à ses amis afin de ne pas alourdir le poids de la mort de Fred.
Elle se souvenait de ce jour, deux ans auparavant, alors qu'elle travaillait au Département des Mystères (les Langues de Plombs l'ayant recrutée immédiatement après qu'elle ait terminé sa septième année à Poudlard) quand le Voile avait semblé vivant, s'agitant et volant. Soudainement un homme en était tombé, l'avait regardée et murmuré « Putain de merde ! » avant de s'effondrer à ses pieds.
Elle pouvait se rappeler de la joie avec laquelle Sirius avait été accueilli, le soulagement et la joie pure sur le visage de Harry quand il s'était précipité dans Sainte Mangouste, pour y trouver son parrain exiger d' « être libéré de ce putain d'asile de fous » et les nombreux rassemblements qu'ils avaient dû célébrer.
Elle se renfrogna. Elle pouvait également se souvenir de quand le changement avait commencé, environ un an auparavant. Tout avait commencé quand Ginny et Harry eurent finalement recommencé à se fréquenter après la Guerre. Ginny n'aimait pas les « ennuyeuses » retrouvailles hebdomadaires aux Trois Balais. Elle voulait du glamour et des paillettes. Elle aimait que Harry l'emmène dans les meilleurs restaurants et clubs. La belle petite rousse n'avait aucun problème à être sous les yeux du public – elle adorait le public et le public l'adorait. Hermione avait commencé à les voir de moins en moins souvent à mesure que le temps passait, car ils avaient « des gens à voir et des lieux où être vus » selon Ginny.
Ron, seulement deux mois après, avait réussi à obtenir le travail de ses rêves en étant pris comme gardien pour les Canons de Chudley et avait, par conséquent, disparu de son radar. Elle le voyait maintenant plus souvent dans la Gazette du Sorcier, photographié dans les mêmes clubs qu'Harry et Ginny fréquentaient, avec une belle femme à chaque bras.
Les coups de cheminette étaient de plus en plus rares, Harry et Ginny à cause de leurs carrières en tant qu'Auror et Éditrice de mode respectivement, en plus de leur vie sociale occupée, et Ron entre ses entraînements, ses matchs et ses fêtes – et aussi, elle l'admettait, parce qu'il n'était pas exactement reconnu pour sa considération.
Elle voyait George occasionnellement, mais il passait la plupart de son temps avec Percy à la boutique. Il restait beaucoup replié et ne se socialisait pas souvent.
En surface, ça semblait très innocent. Inévitable. Ils avaient tous grandi et la vie les avait emmenés dans des directions différentes. Cependant, ce n'était pas la seule raison. Bien sûr, ils avaient tous un emploi désormais. Eh oui, une certaine distance était destinée à s'instaurer quand certains membres d'un groupe commençaient à se fréquenter. Mais en considérant qu'ils vivaient à environ 15 minutes des uns des autres, sûrement n'était-il pas inconcevable d'espérer se voir plus ou moins fréquemment ? Et considérant qu'elle et Harry travaillaient tous les deux au Ministère, sûrement qu'un déjeuner occasionnel n'était pas trop demandé ?
Ce n'était pas comme si elle ne faisait pas d'effort. Elle ne demandait rien à ses amis qu'elle ne se demandait pas à elle-même. Elle essayait de leur passer un coup de cheminette régulièrement, au moins une fois par semaine. Elle essayait d'organiser des sorties pour eux. Ils étaient partis du fait de se voir une fois par semaine à une fois par mois … et maintenant ça. Elle ne les avait pas vus depuis six mois. La moitié de ses appels restaient sans réponse tandis que les autres étaient écourtés, car « ils étaient sur le point de sortir ». Elle rit avec amertume. C'est drôle comme ils avaient le temps pour sortir tous ensemble, juste … pas avec elle. Pas une seule fois, l'un des trois n'avait pensé à lui demander de sortir avec eux. Tristement, ses trois amis les plus proches l'avaient doucement sortie de leurs existences.
D'autres faisaient quelques efforts, mais ils n'étaient simplement pas aussi proches qu'elle, Ron, Harry et Ginny avaient pu l'être. Luna correspondait régulièrement par hibou, mais était rarement en Angleterre à cause de ses voyages et de ses reportages d'investigations pour le Chicaneur. Neville écrivait d'Afrique occasionnellement, mais ils n'avaient jamais été particulièrement proches.
Elle rendait visite à Remus et Tonks toutes les deux semaines pour voir Teddy, son (et celui de Harry) filleul, et pour passer du temps avec lui, étant donné qu'avoir un enfant en bas âge les empêchait de sortir souvent.
Elle voyait également Sirius toutes les deux semaines, cependant, depuis que lui et Lira avaient commencé à se fréquenter elle n'avait pas pu le voir plus de deux heures à chaque fois, et c'était compréhensible. L'homme travaillait de longues heures comme Auror Senior, et devait jongler avec une relation en plus de ça. Le fait qu'il prenne tout de même du temps pour elle lui importait beaucoup. Elle refusait de manquer leurs retrouvailles de quinzaine, peu importe combien elles pouvaient être courtes. Il disait toujours que ça valait le coup de rejoindre les « Trois Balais » ou son appartement, même seulement pour une heure, pour voir « sa Mione ». De manière surprenante, depuis son retour du Voile, ils étaient devenus des amis plutôt proches, malgré leurs affrontements précédents.
Peut-être était-ce parce qu'elle avait muri et changé pendant les cinq années qu'il avait passé derrière le Voile, peut-être parce qu'il avait également muri. De toute manière, ils s'entendaient à merveille et elle aimait sa sagesse et son esprit vif. Cependant, la triste réalité demeurait que le parrain de son soi-disant « meilleur ami » avait du temps à lui consacrer, et pourtant Harry lui-même…
Elle se recula dans le canapé et, tandis qu'elle l'admettait enfin, les larmes coulaient sur son visage. Tout n'avait pas commencé quand Harry et Ginny avaient commencé à sortir ensemble. Ça avait toujours été là, enfoui sous la surface. Elle avait simplement choisi de considérer ça comme de simples différences entre amis. Mais c'était, elle devait l'admettre, beaucoup plus que ça. Elle avait été loyale envers eux tous, surtout Harry en premier depuis le tout début de leur amitié. Elle était restée avec lui jusqu'à la presque fin, quand elle ne pouvait pas physiquement entrer dans la chambre quand Harry avait combattu Quirrell. Elle était restée à ses côtés quand les autres élèves l'avaient désigné comme « l'héritier de Serpentard ». Elle avait été pétrifiée après avoir trouvé la réponse à l'énigme, permettant à Harry de sauver Ginny et de détruire le Basilic.
Elle avait fait tout ce qui était en son pouvoir pour le protéger de Sirius Black, un homme qu'ils pensaient déterminé à tuer Harry. Elle avait risqué leur amitié en rapportant l'histoire du balai à Minerva. Elle aurait préféré qu'il la haïsse plutôt qu'il lui arrive malheur. Harry avait suivi Ron et l'avait ignorée pendant des semaines, jusqu'à ce que le balai lui soit rendu. Malgré ça, elle avait violé les lois du Voyage Temporel et sciemment risqué sa vie pour revenir dans le passé et sauver Sirius, pour Harry. En quatrième année, elle avait été la seule à croire Harry quand il disait ne pas avoir tenté de participer au Tournoi des Trois Sorciers. Même Ron l'avait évincé, dévoré par la jalousie. Elle avait fait de son mieux pour le soutenir en cinquième année, essayant de le défendre contre Ombrage, essayant de l'aider quand il se repliait sur lui-même, coupant court à son voyage au ski avec ses parents pour venir le soutenir au square Grimmauld.
Elle l'avait supplié d'être prudent plutôt que de se précipiter au Ministère, mais l'avait tout de même suivi et avait combattu à ses côtés, avait souffert pour cela. Elle avait essayé de l'aider en sixième année et s'était méfiée de ce vieux livre de potions, pour être simplement accusée de jalousie, malgré le fait qu'il avait été la possession d'un ancien mangemort, comme ils avaient pu l'apprendre par la suite. Elle avait combattu pour défendre Poudlard la nuit où Dumbledore était mort, aux côtés de l'Ordre et Ron et d'autres élèves. Elle s'était assise aux côtés de Ron quand il avait été empoisonné. Elle avait quitté sa maison et sciemment envoyé sa famille loin d'elle après s'être effacée de leurs souvenirs pour les suivre tous les deux dans une dangereuse chasse aux Horcruxes. Elle était restée loyale même quand Ron avait jeté l'éponge et les avait abandonnés. Elle était restée et avait défendu Harry, et planifié, et travaillé si dur qu'à certains moments elle avait cru s'effondrer de fatigue. Elle avait été capturée et torturée, mais n'avait rien révélé, restant fidèle à eux deux et à la cause.
Elle avait infiltré Gringotts et finalement avait combattu à la Bataille Finale jusqu'à la toute fin. Elle avait perdu ses parents et sacrifié tout ce qu'elle avait pour aider Harry. Elle n'avait été rien d'autre que sincère et loyale pour Harry et Ron. Elle avait pardonné à Ron malgré son abandon envers elle et Harry, malgré les horribles, et blessantes, choses qu'il lui avait souvent dites. Elle avait consenti à voir au-delà de leurs constantes disputes, les aidant tous les deux dans leurs devoirs scolaires.
Et Ginny ? Elle l'avait écoutée et réconfortée quand elle se débattait avec ses sentiments pour Harry, et son inquiétude quant au fait qu'il ne la remarquerait jamais. Elle l'avait conseillée et encouragée, lui permettant de finalement commencer quelque chose avec Harry.
Et où est-ce que ça l'avait menée ? D'accord, ils l'avaient défendue contre le troll en première année, malgré que ce soit la faute de Ron si elle s'était trouvée là en premier lieu. Ron l'avait défendue après avoir été traitée de sang de bourbe. Mais il l'avait aussi insultée et blessée un nombre incalculable de fois, le souvenir le plus marquant étant celui du bal de Noël. Il avait agi comme si elle était moins qu'une femme, mais était pourtant en colère qu'elle y soit allée avec Victor. Lui et Harry s'étaient liés contre elle après l'incident de l'Eclair de Feu, la traitant comme si elle n'existait pas. Harry ne l'avait pas une seule fois défendue contre les insultes de Ron. Et Ginny, à la minute où elle avait eu une chance avec Harry, avait tourné le dos à Hermione. Elle lui parlait d'un ton cassant et la contredisait aux yeux de tous. Elle s'excusait toujours après, mais même … Hermione devait regarder les choses en face. Ce qu'elle avait investi dans l'amitié, et la loyauté qu'elle avait donnée à ses amis ne lui était pas retourné en égale proportion. Elle donnait plus qu'elle n'avait jamais reçu. Ça n'avait pas changé, au contraire, ça devenait de plus en plus prononcé, jusqu'à ceci. C'était le point culminant, la preuve finale.
Harry, Ron et Ginny n'avaient plus besoin d'elle. Elle avait dépassé son utilité. À quoi un rat de bibliothèque Je-Sais-Tout pouvait bien servir une fois hors de l'école ? Quand on n'était plus en guerre ? Tout était terminé maintenant, ils avaient été très clairs là-dessus, en actes plutôt qu'en mots, qu'ils n'avaient plus besoin d'elle. Une petite partie de son esprit protestait, arguant qu'ils avaient vécu trop de choses ensemble pour l'oublier, cependant, elle la fit taire rudement. Comment pouvait-elle penser autrement quand, jusqu'à maintenant, aucun n'avait demandé des nouvelles de ses parents ? Personne n'avait demandé si elle les avait retrouvés, s'ils allaient bien ? Seuls Sirius, Remus et Tonks savaient. Un jour, ils l'avaient vue pleurer au-dessus de quelques albums photo et l'avaient harcelée jusqu'à ce qu'elle leur dise. Elle leur avait raconté à la condition qu'ils ne le répètent à personne, à moins que la question ne leur soit directement posée. D'après elle, si les gens ne s'en souciaient pas assez pour demander, ils ne méritaient pas de savoir. Par « les gens » elle avait voulu dire Harry, Ron et Ginny. Ses deux « meilleurs amis » et sa « sœur » soi-disant. Ha. Pour ce que ça valait.
Et maintenant voilà qu'ils partaient en vacances, sans même lui demander si elle souhaitait venir, oubliant le « diner » qu'ils allaient manquer pour son 21ème anniversaire. Elle commença à sangloter. Pas une seule fois, depuis qu'ils avaient battu le troll dans les toilettes des filles, avait-elle pensé qu'ils en arriveraient là. Pas seulement manquer un dîner d'anniversaire, mais plutôt ce que ça représentait. Se battre pratiquement becs et ongles pour maintenir une amitié qu'ils ne considéraient même plus. Son 21ème anniversaire, qu'elle avait pensé rempli d'amour et de rires et de famille, était maintenant une ombre moqueuse. Ils étaient partis. Ils avaient tous oublié. Ils avaient oublié tout ce qu'elle avait donné et ce qu'elle avait sacrifié pour être avec eux et les aider. Sa vie. Son enfance. Ses parents. Tout était oublié.
Elle était une fois de plus le Castor Savant. Elle sanglota encore plus fort, se souvenant de ce surnom si gentiment offert par de nombreux petits moqueurs à l'école primaire. Elle avait des cheveux touffus, des genoux noueux et les dents proéminentes. Elle avait toujours été jugée pour son intelligence, et les livres étaient ses seuls amis. Sa mère la réconfortait, qu'en grandissant elle deviendrait une belle jeune femme, avec plein d'amis, et la petite Hermione avait attendu avec espoir, espérant que ce serait vrai.
À la place, le même schéma s'était instauré à Poudlard – solitude et moqueries, jusqu'à Harry et Ron. Après ça, elle avait pensé ne plus jamais être seule. Et maintenant … Elle renifla, essuyant rageusement ses larmes avec ses mains. Elle n'avait peut-être plus de dents en avant ou des cheveux touffus. Ses cheveux tombaient peut-être en vagues jusqu'au milieu de son dos. Elle avait peut-être plus ou moins une silhouette, même si trop … rondelette à son goût. Elle avait peut-être même développé quelques aptitudes avec du maquillage basique, et était la plus jeune Langue de Plomb dans l'histoire du Département des Mystères, mais elle était de retour à la case départ. Le Castor Savant. Seule, entourée de livres et voulant être quelqu'un d'autre, n'importe qui d'autre pour ne pas être seule chez elle pendant que tous les autres étaient dehors, s'amusant.
Le plus cruel était que ces enfants, qui l'avaient sûrement oubliée depuis longtemps, avaient eu raison. Elle était seule et sans amis. Elle savait qu'elle ne serait jamais une beauté, comme Ginny, mais à partir du moment où elle avait ses amis, elle s'en fichait. Sauf que évidemment, eux s'en souciaient. Pourquoi autrement auraient-ils évité de lui parler durant leurs sorties sociales et glamour ? Ils avaient honte d'elle. Elle était quelque chose bonne à cacher de la vue des gens, quelqu'un qu'on voyait en privé, où les gens ne pouvaient pas la voir.
Tout recommençait.
NON. Elle se rassit soudainement. Ça ne recommençait PAS encore. Elle ne se permettrait pas de penser de cette manière. Elle n'était plus cette petite fille perdue. Elle était une jeune femme accomplie qui avait réussi beaucoup de choses dans sa jeune vie. Elle avait peut-être perdu ceux qu'elle considérait comme ses plus proches, elle avait peut-être perdu ses parents et oui, elle était peut-être seule sans n'avoir jamais eu un seul petit ami, mais elle n'était pas sans valeur. Elle avait un travail et il y avait quelques personnes qui pensaient à elle. Remus et Tonks, l'adorable Teddy, Sirius et peut-être George. Elle ne voulait pas oublier son amitié avec George jusqu'à ce qu'elle entende son côté de l'histoire. Elle savait que ça ne lui ressemblait pas de simplement partir pour des vacances sans au moins lui demander de l'accompagner, surtout si ça voulait dire rater son anniversaire. Et donc, pour George, elle allait attendre et aviser. Quant aux trois autres … qu'ils aillent se faire voir. C'était terminé. Ils l'avaient utilisée pour son intelligence et ses capacités, et maintenant que tout allait bien dans leur monde, ils n'avaient plus besoin d'elle. Eh bien, qu'ils aillent en enfer. Elle n'avait pas besoin d'eux.
Elle sauta du canapé et commença à faire les cent pas sur le tapis couleur crème, cette fois perdue dans ses pensées. Il était plus que temps qu'elle fasse quelque chose pour elle-même, chose à laquelle elle pensait depuis plusieurs semaines déjà. Un poste lui avait été proposé, une place au Ministère Italien de la Magie durant un an, dans ce qui correspondait au Département des Mystères. Un ancien Langue de Plomb avait déménagé à Rome et avait chanté ses louanges. Par conséquent les Italiens essayaient de l'attirer chez eux depuis plusieurs mois. C'était la dernière offre dans une longue liste. Elle n'en avait accepté aucune précédemment, car elle trouvait que sa vie était en Angleterre, et aurait eu l'impression d'abandonner la seule famille qui lui restait.
Maintenant elle devait réfléchir à cette idée. Ses trois plus proches amis n'étaient plus un problème. Les amis qui lui restaient elle pouvait toujours continuer à les visiter par Cheminette ou par Portauloin international aussi souvent qu'elle le souhaitait. Il n'y aurait pas d'interruption dans leurs relations, étant donné que le décalage horaire entre le Royaume-Uni et l'Italie était d'environ deux heures. Ses parents … elle cligna des yeux rapidement, essayant d'enrayer la formation de nouvelles larmes. Ses parents n'étaient plus là. Leur maison, la maison dans laquelle elle avait grandi, était restée inhabitée depuis sa septième année. Et elle avait toujours voulu aller à Rome. Plus important encore, rien ne l'arrêtait désormais. C'était le temps du changement.
Je ne suis que la traductrice
Merci à Minnimoi pour sa confiance et sa gentillesse, je vous encourage à aller lire sa fiction en anglais : )
J'espère que ce premier chapitre vous plaît !
EDIT : les fautes et les "and" oubliés ont été corrigés, j'espère que c'est plus lisible !
