Bonjour lecteurs et lectrices adorés !

Voilà le commencement de ma fiction,

et j'espère de tout coeur qu'elle vous plaira !

Bloody Kisses

La-Lune-Bleue, mais appelez-moi Juliette ;)

PROLOGUE

Point De Vue De Ilwena :

Il me frappait.

Il me frappait sans relâche.

Je ne savais jamais quand est-ce qu'il déciderait de s'arrêter et de me laisser enfin tranquille.

Il paraît que les personnes qui battent leurs femmes ou leurs enfants ont des problèmes avec l'alcool, mais lui, il était toujours sobre. Il me haïssait.

Il avait toujours haït les femmes libres pour je ne sais qu'elle raison débile. Peut-être, parce qu'il se rendait compte qu'elles prenaient de plus en plus de liberté, qu'elles devenaient de plus en plus fortes et indépendantes. Elles n'avaient plus besoin des hommes pour survivre ; elles s'étaient émancipées.

Lorsque ma mère était encore en vie, il ne supportait déjà pas ma façon d'être. Ma façon d'être féministe et de me battre pour le « WomenPower », avec des phrases types :

« Les femmes dominent et les hommes s'inclinent. ».

Je n'ai jamais compris pourquoi ma mère s'était remariée avec lui. Quelque chose m'avait tout de suite effrayée dans son regard. Il avait cette aura malveillante qui planait au-dessus de lui.

Il m'a toujours battue, depuis qu'il me connaissait, lorsque ma mère était à son travail. Je rentrais simplement de l'école, il m'attrapait violemment par le bras et me jetait à ses pieds avant de commencer à me ruer de coups. C'était tous les jours pareils.

Je ne disais jamais rien.

Je ne criais jamais.

Je ne suppliais encore moins.

Je restais silencieuse, laissant mon esprit divaguer pour oublier les coups.

Je cachais mon corps sous mes habits et quand quelqu'un apercevait une ecchymose, je lui répondais que je faisais de la boxe.

Je ne faisais pas de boxe. Même si certains de mes cousins m'apprenaient à me défendre.

Je ne me servais jamais de leurs astuces. A quoi bon, face à lui … ? Il faisait plusieurs têtes de plus que moi, et il était plus fort physiquement. Et même si j'étais parvenue à lui rendre certains de ses coups, cela l'aurait rendu encore plus fou de rage … et j'en aurai subi les conséquences.

Je ne sais plus très bien pourquoi je m'acharnais ainsi à survivre. Ma vie n'était ni heureuse, ni douce, ni agréable. Je n'étais rien ni personne.

Ma mère était morte à la suite d'un cancer.

Je me rappellerai toujours de cet instant. Cet instant, où allongée sur son lit d'hôpital, elle a caressé ma joue et m'a dit doucement : « Je suis sûre que tu es entre de bonnes mains ». Elle a regardé son mari avec tendresse, puis est revenue à moi. J'ai appuyé sa main plus fort contre ma joue, je n'ai pu empêcher mes larmes de couler, et j'ai retenu mon sanglot en me mordant violemment la lèvre jusqu'au sang. Les yeux de ma mère descendirent lentement sur mon bras qui pour une fois était nu et vit ces marques sur ma peau.

Elle fronça les sourcils.

C'est alors qu'elle comprit qu'elle avait tord. Je l'ai lu dans son regard. Ce sentiment de désespoir, de colère et d'impuissance. J'ai cru entendre un désolé, mais je n'en suis pas certaine. J'aurai tellement souhaitais qu'elle meurt en pensant que tout irait bien pour moi.

Lorsqu'elle était vivante, je faisais tout pour qu'elle ne sache rien de ce que je vivais. Je voulais seulement qu'elle soit heureuse, même si pour cela je devais me sacrifier et souffrir en silence. Elle travaillait dure pour moi, voulant que je fasse de bonnes études. Elle était toujours douce et compatissante, elle n'éprouvait aucune haine à l'encontre de l'homme qui lui servait de mari alors qu'il restait toute la journée sur le canapé à ne rien faire.

J'aimais et j'aimerai toujours ma mère. Je ne suis pas Électre et je ne regrette rien.

Je savais que si je ne faisais rien, je mourais. Et je ne voulais pas mourir. Je n'étais alors âgée que de 14 ans.

De plus, j'ai le sentiment que je dois faire quelque chose de ma vie. Je pense que toutes personnes sur Terre a un but à atteindre. Je ne sais pas encore quel est le mien, mais cela n'a pas d'importance.

Je suis tombée et je me suis relevée.

J'ai couru dehors. Je ne savais même pas où aller.

J'ai marché longtemps, vraiment très longtemps pour arriver dans un cybercafé. Je me suis faite toute petite, comme d'habitude, et me suis installée devant un ordinateur libre. Je me suis connectée à Internet avec la ferme intention de trouver un moyen de quitter la France pour un autre pays. Je ne savais pas encore lequel, mais cela n'avait pas non plus d'importance.

S'il y a bien une chose que je sais faire, c'est pirater des serveurs. J'ai un véritable don en ce qui concerne l'informatique ; un peu comme Lisbeth Salander dans Millénium.

Je suis aussi très douée pour voler ou espionner. Je sais passer inaperçue, telle une ombre parmi les ombres. Je suis agile tel un chat. Et je sais réfléchir et me montrer maligne tel un renard. Je sais me débrouiller seule.

Je tapa dans la barre du moteur de recherche « billets d'avion ». Je cliqua sur le premier site inconnu qui m'apparu.

J'entra dans le système en quelques minutes.

Où pouvais-je bien aller … ?

Mes yeux parcouraient rapidement les lieux de destination.

Puis je m'arrêta soudainement. Cette ville m'attira aussitôt. J'aimais bien ce nom finissant pas a, comme mon prénom.

Volterra.

C'est en Italie.

Il est vrai que je ne parlais pas italien, mais je parle plutôt bien l'anglais et je pensais pouvoir m'en sortir ainsi.

C'était décidé, c'est là que j'irai. Je pris un billet. Le prochain avion pour cet destination serait là dans deux heures. Il fallait que je me dépêche.

J'éteignis l'ordinateur et sortis du cybercafé.

En faisant les yeux doux au conducteur qui avait accepté de me prendre en auto-stop, je parvins à ne pas répondre à ses questions indiscrètes.

Je sais déjà manipuler les gens du haut de me 14 ans. Mon instinct de survie est heureusement, pour moi, très développé.

Enfin assise à ma place, dans l'immense avion blanc, je soupira de soulagement.

Jusque là, tout se passait plutôt bien. Pourtant je me surpris à prier. Je n'ai jamais cru en Dieu, alors pourquoi prier ?

Je n'ai plus qu'à suivre mon Destin en Italie.